Yvonne Serruys
Yvonne Serruys, née à Menin le et morte à Paris 4e le [1], est une sculptrice et artiste peintre française d'origine belge[2].
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Nom de naissance |
Yvonne Jeanne Pauline Joséphine Marie Serruys |
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Conjoint |
Pierre Mille (à partir de ) |
Distinction |
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Biographie
modifierNée à Menin en Flandre (Belgique) dans une famille francophone fortunée, Yvonne Serruys étudie la peinture et le dessin avec Émile Claus. De 1892 à 1894, elle fait des études à Bruxelles dans l'atelier du peintre Georges Lemmen, membre des XX, puis reprend ses études avec Claus.
Après avoir réalisé un voyage en Italie puis en Grèce, elle présente ses peintures à Paris lors du Salon des artistes français de 1898. C'est à ce moment qu'elle décide de se consacrer à la sculpture, un choix qui l'amène à revenir à Bruxelles, étudier auprès du sculpteur Égide Rombaux. En 1904, elle retourne à Paris, où elle installe son atelier. Son œuvre représente 250 statues, ainsi que plus de 300 pièces en verre. Elle a honoré plusieurs contrats publics, dont un monument en l'honneur de son professeur Émile Claus à Gand, un autre pour Paul Cambon à Tunis, et un mémorial de guerre dans sa ville natale. Les nus forment la majeure partie de son œuvre, mais Yvonne Serruys a également produit quelques œuvres religieuses.
Membre active du Salon des artistes français, elle y rencontre celui qui deviendra son mari, Pierre Mille. Leur mariage a lieu à Menin en 1909. Ils organisent par la suite leurs propres galeries d'arts, pendant plusieurs années. Elle est nommée rosati d'honneur[3]. En reconnaissance de son travail, Yvonne Serruys reçoit la Légion d'honneur en 1920, et est nommée officier de l'ordre de Léopold en 1934. Dans les années 1930, ses œuvres sont exposées au Salon de la Société des Femmes Artistes Modernes (FAM), créée en 1931 par Marie-Anne Camax-Zoegger. Elle est présente sur la liste des artistes de l'exposition de 1935 à la Galerie Bernheim-Jeune.
Yvonne Serruys meurt à Paris le . Elle est inhumée au cimetière de Sceaux (Hauts-de-Seine). Elle lègue nombre de ses œuvres à sa ville natale de Menin, où elles sont conservées dans le musée local, le 't Schippershof (nl).
Œuvres dans les collections publiques
modifierEn France
modifier- Ciboure, villa Leïhorra : Statue d'une cigogne, 1925[4] ;
- Lille, jardin Vauban : Monument à Albert Samain, inauguré le (architecte, Jacques Alleman) ;
- Nantes, musée des beaux-arts : Candeur, 1925, buste en bronze[5].
- Paris, rue Louis-Blanc : Faune aux enfants, 1911.
En Belgique
modifier- Gand, Citadelpark : Monument à Émile Claus, 1926.
- Menin :
- La Tentation, 1926, haut-relief en pierre.
- Monument aux morts, 1921, haut-relief en pierre.
- jardin de l'OCMW : La Douleur, statue en pierre.
- 't Schippershof (nl) : Femme priant, huile sur toile.
Notes et références
modifier- Archives de Paris, acte n°578, vue 28 / 31
- Éliane Gubin, Dictionnaire des femmes belges : XIXe et XXe siècles, Éditions Lanoo, 2006, 637 p. (ISBN 9782873864347).
- [PDF] « Archives de Fontenay aux Roses. Rosati d'honneur depuis 18922 », sur fontenay-aux-roses.fr, p. 3.
- Patrimoine de France
- Base Joconde du ministère de la Culture.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Marjan Sterckx, « Yvonne Serruys », dans Éliane Gubin, Dictionnaire des femmes belges: XIXe et XXe siècles, Bruxelles, Racine, (lire en ligne), p. 501-502.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :