Yves Barbaza
Le lieutenant Yves Barbaza, de son nom complet Yves Félix Joseph Jules Barbaza, né le à Port-Saïd en Égypte et mort le à Paris[1] est un as de l'aviation de la Première Guerre mondiale crédité de cinq victoires aériennes homologuées[2].
Yves Barbaza | |
Nom de naissance | Yves Félix Joseph Jules Barbaza |
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Naissance | Port-Saïd (Égypte) |
Décès | (à 77 ans) Paris 16e (France) |
Origine | France |
Arme | Infanterie, aviation |
Unité | 7e régiment de dragons Escadrille N 38 Escadrille N 77/SPA 77 'Escadrille SPA 89 |
Grade | Sous-lieutenant |
Années de service | 1911 – 1919 |
Conflits | Première Guerre mondiale |
Faits d'armes | 35 victoires aériennes homologuées |
Distinctions | Légion d'honneur Chevalier), Croix de guerre |
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Jeunesse et service militaire
modifierBarbaza est né à Port-Saïd au nord-est de l'Égypte. Il est le fils de Joseph Barbaza et Élise Gredy[3]. Pour effectuer son service militaire il rejoint l'armée française en — avec qui il s'engage pour trois ans — et intègre le 7e régiment de dragons comme simple soldat[3],[4]. En , il est promu au grade de brigadier, puis maréchal-des-logis en [3],[4].
Première Guerre mondiale
modifierIl sert aux 7e dragons pendant le début de la guerre, puis le il est transféré au 1er Groupe d'Aviation de Dijon comme apprenti pilote et obtient deux mois plus tard (le ) son brevet de pilote militaire (le brevet numéro 3060 obtenu l'école d'aviation de Buc)[4],[3]. Il poursuit son apprentissage de pilote militaire par un stage « Avions Rapides » à l'école d'aviation militaire d'Avord, un stage de tir à l'école de tir aérien de Cazaux, un stage « Haute Ecole » à l'école d'aviation militaire de Pau et enfin est envoyé au Groupe des divisions d'entraînement du Plessis-Belleville à partir du où il reste jusqu'au [3].
Le , il est affecté à l'escadrille N 38 avant d'être transféré dès le à l'escadrille N 77[4] qui, nouvellement créée, est transféré le à la 8e armée, sur le front de Lorraine[3].
Le , il force un avion biplace ennemi à se poser au sud d'Étain (dans la Meuse), ce qui lui vaut sa première citation (le ) mais n'est pas une victoire homologuée[4]. Le , il abat un LVG au-dessus d'Autry dans les Ardennes, pour sa première victoire homologuée et la seule qui ne soit pas « en coopération » (c'est-à-dire que plusieurs pilotes sont impliqués dans la destruction de l'appareil ennemi)[4]. Il est promu adjudant le 25 aout 1917, puis sous-lieutenant à titre temporaire le [3]. Entre-temps, le , l'escadrille N 77 est entièrement équipée de SPAD et est renommée SPA 77.
Le , Le capitaine Pierre Mouronval, le lieutenant John Pierre Battle et le sous-lieutenant Barbaza détruisent un ballon d'observation allemand au nord de Quessy, dans l'Aisne ; c'est la seconde victoire de Barbaza[4]. Le , il est confirmé au grade de sous-lieutenant[5]. Le , Barbaza et le maréchal-des-logis Albert Armangué détruisent un avions ennemis au-dessus d'Armentières[4], sa troisième victoire. Les deux dernières ont lieu lors d'une même sortie : le , un patrouille constituée des sous-lieutenants Barbaza et Maurice Boyau, de l'adjudant Émile Strohl et dirigée par le lieutenant Henri Decoin détruit consécutivement (en vingt-deux minutes) deux ballons d'observation au-dessus de La Haie-des-Allemands et Foulcrey (en Moselle). Les deux victoires sont attribuées conjointement à l'ensemble de la patrouille, portant ainsi le total d'Yves Barbaza à cinq[4], chiffre qui lui confère le titre informel d'as de l'aviation.
Le , le sous-lieutenant Yves Barbaza est fait chevalier de la Légion d'honneur : « Un officier de haute moralité et à la bravoure affirmée. A rendus pendant deux ans d'innombrables services dans le corps d'armée et à l'aviation de chasse. Après avoir exécuté de nombreuses missions photographiques, en particulier lors de la bataille de Verdun, il passa dans une escadrille de chasse où il s'est immédiatement affirmé par son énergie et sa grande conscience de la dévotion. Chef de patrouille remarquable qui a effectué de nombreux combats, souvent loin derrière les lignes allemandes. Le 15 septembre 1918, il a mis en flammes deux ballons (3e et 4e victoires, trois citations). »[4]
Il reçoit également la Croix de guerre avec trois palmes et l'étoile de Vermeil[4].
L'après guerre
modifierAprès guerre, Barbaza sert brièvement dans l'Escadrille SPA 89 à partir d'[3] avant d'être démobilisé le 1er août de la même année. Il reste néanmoins officier de réserve et est promu lieutenant le . Il quitte finalement la réserve après la Seconde Guerre mondiale le [4].
Il meurt à Paris le et est enterré à l'ancien cimetière de Sannois[6].
Notes et références
modifier- Archives en ligne de Paris, 16e arrondissement, année 1971, acte de décès no 339, cote 16D 236, vue 13/31
- (en) « Yves Felix Barbaza », sur The Aerodrome (consulté le )
- Albin Denis, « L'escadrille 77 », sur albindenis.free.fr (consulté le )
- « Barbaza, Yves Félix », sur cieldegloire.com (consulté le )
- « Yves F. Barbaza », sur fandavion.free.fr (consulté le )
- Marcel Catillon, Mémorial aéronautique : qui était qui?, Paris, Nouvelles éditions latines, , 221 p. (ISBN 2-7233-0529-5, lire en ligne), p. 24