Yuki (langue tupi-guarani)
Le yuki ou yuqui, est une langue tupi-guarani parlée dans le département de Cochabamba en Bolivie. Le nom yuki est utilisé pour faire référence autant à la langue qu'à ses locuteurs.
Yuki | |
Pays | Bolivie |
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Région | Cochabamba Santa Cruz |
Nombre de locuteurs | 140 |
Classification par famille | |
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Statut officiel | |
Langue officielle | Bolivie |
Codes de langue | |
ISO 639-3 | Variétés : yuq srq jor |
Étendue | langue individuelle |
Type | langue vivante |
Glottolog | yuqu1240
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État de conservation | |
Langue sérieusement en danger (SE) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
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Depuis la promulgation du décret suprême nº 25894 du 11 septembre 2000, le yuki est l'une des langues indigènes officielles de la Bolivie, elle a plus tard été incluse dans la constitution bolivienne de 2009, promulguée le 7 février 2009[1],[2].
Situation actuelle
modifierLe yuki compte environ 140 locuteurs et est donc par le fait même en sérieux danger d'extinction (Crevels et Muysken, 2009:15). Un nombre important de ses locuteurs sont bilingues yuki-espagnol (Villafañe, 2004).
Aspects historiques
modifierPeu de références historiques existent sur cette ethnie. Comme l'affirme Villafañe (2012), il est connu que les Yukis étaient nomades et se déplaçaient sur un vaste territoire jusqu'au premier contact avec les missionnaires. Ce territoire comprendrait la province d'Ichilo, la partie nord de la province de Carrasco et les parties orientales de la province du Chapare (Montaño Aragon, 1987). Selon l'auteur, l'ethnie yuki a toujours été confondue avec d'autres groupes aborigènes de la région (sirionó et yuracaré), car ils vivaient dans le même espace géographique. Il est donc difficile de délimiter de façon fiable l'ancien habitat des Yukis, qui, eux, affirment que leurs ancêtres proviennent du Chapare.
Classement
modifierSelon le classement des langues tupi-guarani proposé par Rodrigues (1984, 1985), basée principalement en des critères phonologiques, le yuki est une langue tupi-guarani appartenant au sous-groupe guarayó. D'autre part, selon le classement proposé par Dietrich (1986), basée sur une comparaison lexicale, grammaticale et phonétique des langues tupi-guarani pures, le yuki est une langue de la branche tupi-guarani centrale.
Grammaire
modifierPhonologie
modifierLe yuki présente 20 phonèmes consonantiques et un système de voyelles composé de dix voyelles orales, cinq courtes et cinq longues, et dix voyelles nasales, cinq courtes et cinq longues (Villafañe, 2012).
Notes et références
modifier- « Bolivia: Decreto Supremo Nº 25894, 11 de septiembre de 2000 », sur www.lexivox.org (consulté le )
- (es) « Constitución Política del Estado (CPE) - Infoleyes Bolivia », sur bolivia.infoleyes.com (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Crevels, Mily Et Muysken, Pieter (2009). Lenguas de Bolivia: presentación y antecedentes. En: Mily Crevels et Pieter Muysken (eds.) Lenguas de Bolivia, tomo I Ámbito andino, 13-26. La Paz: Plural editores.
- Dietrich, Wolf (1986). El idioma Chiriguano. Gramática, textos, vocabulario [Ediciones cultura hispánica]. Madrid: Instituto de Cooperación Iberoamericana.
- Montaño Aragon, Mario (1987). Guía Etnográfica Linguística de Bolivia (3 tomes), tome I. La Paz: Editorial Don Bosco.
- Rodrigues Aryon D. (1984-1985). Relações internas na família lingüística Tupi-Guarani. Revista de Antropología XXVII-XXVIII: 33-53. São Paulo.
- Villafañe, Lucrecia (2004). Gramática Yuki: lengua Tupí-Guaraní de Bolivia. Proefschrift Katholieke Universiteit Nijmegen. Tucuman: Éditions du Rectorado, UNT.
- Villafañe, Lucrecia (2012). Yuki. En: Mily Crevels et Pieter Muysken (eds.) Lenguas de Bolivia, tomo III Oriente. La Paz: Pluriels éditeurs. (En presse)