Yitzhak Navon
Yitzhak Navon (יצחק נבון), né le à Jérusalem, et mort le [1], est un homme d'État, diplomate et écrivain israélien, le cinquième président de l'État d'Israël du au .
Yitzhak Navon יצחק נבון | ||
Yitzhak Navon en 2010. | ||
Fonctions | ||
---|---|---|
Président de l'État d'Israël | ||
– (4 ans, 11 mois et 11 jours) |
||
Élection | ||
Premier ministre | Menachem Begin | |
Prédécesseur | Ephraïm Katzir | |
Successeur | Chaim Herzog | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Jérusalem (Palestine mandataire) |
|
Date de décès | (à 94 ans) | |
Nationalité | israélienne | |
Parti politique | Alignement | |
Conjoint | Ofira Resnikov (1936-1993) | |
Religion | Judaïsme | |
|
||
|
||
Présidents de l'État d'Israël | ||
modifier |
Biographie
modifierYitzhak Navon descend, du côté paternel, de Juifs espagnols qui s'installèrent en Turquie après l'expulsion des Juifs d'Espagne en 1492. La famille (Baruch famille Mizrahi ou Al Mashraki) s'installa ensuite à Jérusalem en 1670. Du côté maternel, il est issu d'une famille sépharade marocaine installée à Jérusalem depuis trois siècles, entre autres descendant du rabbin kabbaliste Haim Ben Attar.
Il étudie dans une école religieuse du mont Scopus, puis poursuit des études au lycée affilié à l'université hébraïque de Jérusalem et des études universitaires en littérature arabe, culture musulmane et pédagogie, à la même université hébraïque.
De 1946 à 1949, il remplit la fonction de chef de bureau de la Haganah pour la région de Jérusalem. Au lendemain de l'indépendance, il est envoyé comme diplomate en Uruguay et en Argentine. En 1951, Navon est muté au poste de secrétaire du ministre des Affaires étrangères, Moshé Sharett, et en 1952, il devient directeur du bureau des Premiers ministres — Moshé Sharett, et surtout, David Ben Gourion. De 1963 à 1965, il remplit les fonctions de secrétaire du ministère de l'Éducation et de la Culture. Navon joue alors un rôle non négligeable dans la meilleure préparation des futurs soldats de Tsahal et met en œuvre un programme d'enseignement de l'hébreu parmi les adultes.
En 1965, il est élu député à la 6e Knesset sur la liste Rafi de David Ben Gourion, après l'exclusion de celui-ci des rangs du parti Mapaï. En 1968, quand les fractions social-démocrates Mapaï, Akhdout Haavoda-Poaley Tzion et Rafi s'unissent, Navon intègre les rangs du nouveau parti travailliste israélien.
Présidence
modifierYitzhak Navon est élu président de l'État d'Israël en 1978. Il est le premier des présidents de l'État à étendre les fonctions de ce poste, en exprimant publiquement ses analyses personnelles, afin de sortir de la fonction uniquement représentative que les présidents d'État remplissaient jusqu'alors.
Navon travaille à l'amenuisement des différences sociales, au rapprochement des relations laïco-religieuses, ashkénaze-sépharade et judéo-arabes. Il est le premier à émettre l'idée d'un pacte définissant les rapports israélo-palestiniens. Du fait de sa culture étendue et de ses connaissances dans le domaine linguistique, Navon est à l'origine de nombreux projets culturels en Israël.
Il est l'organisateur de l'anniversaire des 500 ans de l'expulsion des Juifs d'Espagne en 1992. Il a été pendant dix-huit ans président de « l’Autorité nationale du ladino » qui était sa langue maternelle[2]. En outre, Navon compose de nombreux contes et (avec le concours du musicologue et chanteur Itzhak Levy, père de Yasmin Levy, et auteur d'une célèbre anthologie de la chanson sépharade) deux des plus populaires œuvres du théâtre musical israéliennes : Le Verger Espagnol (1970, 1998) et Un Soir de Romance Espagnole (1968).
Notes et références
modifier- « Décès du 5e président de l’État d'Israël Yitzhak Navon à l'âge de 94 ans », I24news, 6 novembre 2015.
- Claudine Esther Barouhiel, « Témoignage : « El sinkeno prezidente de la republika de Israel Ytzhak Navon nos decho » », sur Le CRIF, .
Liens externes
modifier
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) Biographie de Yitzhak Navon par la Knesset