Yahya ben Tamim
Yahya ben Tamim[1], est un souverain de la dynastie des Zirides d'Ifriqiya, successeur de son père Tamim. Il règne de 1108 à 1116.
Biographie
modifierDès le début de son règne, Yahya se signale par la prise de Clypea (Kélibia), forteresse dont le commandant, s'était déclaré indépendant. Ayant ensuite appris que les habitants de Sfax avaient déposé son fils Ali, il parvient à les ramener à l'obéissance en jouant de leurs divisions. Il renoue avec les Fatimides en reconnaissant leur suzeraineté. Le calife Mansur al-Amir bi-Ahkam Allah lui envoie des lettres de félicitation et un riche cadeau[2].
Il fait mettre en chantier une flotte dans le but d'attaquer les chrétiens. Il envoie alors plusieurs expéditions contre les Français, les Génois, et les Sardes. Il acquiert ainsi une grande renommée[2].
En , il meurt subitement dans son palais. D'après Ibn Idhari, il aurait été assassiné par deux ou trois de ses frères qu'il avait bannis[3]. Son fils Ali, lui succède (1115-1121).
Notes et références
modifier- En arabe : ʾabū ṭāhir yaḥya ben tamīm, أبو طاهر يحي بن تميم
- Ibn Khaldoun, Op. cit. (lire en ligne), « Règne de Yahya fils de Temim. », p. 24-25
- Ibn Khaldoun, Op. cit. (lire en ligne), « Règne de Yahya fils de Temim. », p. 25, note 1, le Baïan de la note se réfère à l'œuvre d'Ibn Idhari intitulée Al-Bayan al-Mughrib.
Annexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierBibliographie
modifier- Ibn Khaldoun (trad. William Mac Guckin Slane), Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale, vol. 2, Imprimerie du Gouvernement, , 635 p. (présentation en ligne, lire en ligne), « Règne de Yahya fils de Temim. », p. 24-25
- Charles-André Julien, Histoire de l'Afrique du Nord. Des origines à 1830, Paris, Payot, coll. « Grande bibliothèque Payot », , 2e éd. (1re éd. 1931), 866 p. (ISBN 978-2-228-88789-2)
- (en) Clifford Edmund Bosworth, The new Islamic dynasties : a chronological and genealogical manual, Édimbourg, Edinburgh University Press, , 389 p. (ISBN 978-0-7486-2137-8, lire en ligne), « The Zīrids and Ḥammādids », p. 35-36