Wings of the Ocean

Association française de dépollution des littoraux

Wings of the Ocean (« les ailes de l'océan », en anglais) est une association française de dépollution des littoraux, fondée en 2018 par Julien Wosnitza et Sébastien Fau[1]. En mai 2021, l'association rejoint le groupe SOS[1]. Elle utilise plusieurs navires pour ses missions, dont le Kraken.

Wings of the Ocean
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Financement
Mécénat et dons privés
Objectif
Protection des océans et dépollution des littoraux
Siège
Pays
Organisation
Volontaires
350 (2022)
Effectif
20 salariés (2022)
Fondateur
Julien Wosnitza, Sébastien Fau-Montel
Président
Julien Wosnitza (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Organisation mère
Groupe SOS (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web

L'association organise des dépollutions de plages, en particulier dans l'étang de Berre[2], en Méditerranée (Espagne, Portugal, sud de la France)[3] et sur la côte Atlantique[4]. Elle mène également des opérations de sensibilisation[5]. De sa création à novembre 2021, Wings of the Ocean a réalisé 250 dépollutions[6].

Historique

modifier
Les fondateurs de l'ONG Wings of the Ocean en 2018.

L'association Wings of the Ocean est fondée en 2018 par Julien Wosnitza, ancien employé dans le secteur bancaire[7] et auteur d'un essai de collapsologie[8],[9],[Note 1], et Sébastien Fau, capitaine de marine marchande[10]. Les deux se rencontrent lors d'un bénévolat dans l'ONG Sea Shepherd[11]. L'association achète le voilier Pedro Doncker, renommé en Kraken. L'objectif initial est de récupérer directement le plastique en mer[12], puis l'association se consacre à la dépollution des plages et des littoraux[13].

En janvier 2019, après quatre mois de travaux à Cherbourg[14], le Kraken débute sa mission en partant de La Corogne pour Lisbonne, puis Madère et les Canaries[10]. La même année, l'association organise pendant plusieurs mois la dépollution de l'étang de Berre, près de Marseille, avec le navire Saint-Amour, et sur le littoral méditerranéen entre Sète et Nice avec l'Amadeus[1]. En 2020, l'association mène des travaux de réfection du Kraken à Savone en Italie[15].

En mai 2021, l'association est rachetée par le groupe SOS, ce qui permet d'éponger les dettes de l'ONG contractées à la suite d'une escroquerie lors des travaux de réfection du Kraken[16]. L'ONG continue ses actions de dépollution sur les côtes françaises de Méditerranée[17], autour de l'étang de Berre ou de l'étang de Thau à Sète[18]. En octobre 2021, Wings of the Ocean publie un calendrier de bénévoles nus au milieu des déchets, les Dieux du sale, parodiant les Dieux du stade, et rebaptisé en 2022 le Sale Calendrier pour sa troisième édition, afin de sensibiliser à la pollution en mer[19],[20],[3],[6].

En 2022, l'association acquiert un nouveau bateau, le Scylla, qui part en mars pour une campagne de dépollution des côtes de l'Atlantique[21],[22].

Activités et fonctionnement

modifier
 
Des bénévoles à bord du Kraken effectuent une manœuvre en 2019 au large de Marseille.

Wings of the Ocean fait appel à des bénévoles pour partir à bord de ses navires. Ces derniers réalisent des opérations de dépollution de plages, de la sensibilisation du public, tout en apprenant la navigation[23],[13].

Wings of the Ocean est essentiellement financée par des dons d'entreprises privées[15]. À ses débuts en 2019, l'association fait payer des écovolontaires pour une expérience à bord[24], mais ce modèle est ensuite abandonnée et l'ONG accueille désormais des bénévoles sur ses bateaux[15]. En 2020, l'association compte 104 adhérents et 291 en 2021[25]. En 2021, elle salarie onze personnes à temps plein et rassemble 250 bénévoles[25]  ; en 2022, elle compte 20 salariés et 350 bénévoles[26]. Son budget pour 2021 est de 600 000 [25]. Depuis mai 2021, l'ONG est intégrée au groupe SOS[1].

Outre les différentes missions menées sur les côtes françaises, l'association a également des antennes locales dans plusieurs villes comme Nantes[27],[28] ou Lyon[29].

Wings of the Ocean est une association de droit local alsacien-mosellan[30] domiciliée à Tenteling en Moselle (France)[31].

Notes et références

modifier
  1. Julien Wosnitza, Pourquoi tout va s'effondrer, les liens qui libèrent, (ISBN 979-10-209-0608-3, lire en ligne)

Références

modifier
  1. a b c et d « Déchets plastiques : l'association Wings of the Ocean rejoint Groupe SOS - Gomet' », sur Gomet, (consulté le )
  2. « La Mède : “Wings of the Ocean” s'installe dans l'étang de Berre pour nettoyer le littoral », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur (consulté le )
  3. a et b « Sète : contre la pollution plastique, "Wings of the ocean" lance son calendrier "Dieux du sale" », sur midilibre.fr (consulté le )
  4. « À Brest, Wings of the ocean en opération dépollution au port du château », sur Le Telegramme, (consulté le )
  5. « "Les Dieux du Sale", entièrement nus contre la pollution », sur France Bleu, (consulté le )
  6. a et b « "Les Dieux du sale": pour sensibiliser à la pollution des océans, ils posent nus au milieu des déchets », sur BFMTV (consulté le )
  7. Marion McGuinness, Toi aussi, tu peux changer le monde !: D'ado en héros, plus de 80 histoires inspirantes pour passer à l'action, De Boeck Superieur, (ISBN 978-2-8073-2944-7, lire en ligne)
  8. Olivier Gadeau, « Brève chronologie de la médiatisation de la collapsologie en France (2015-2019) », Multitudes, vol. n°76, no 3,‎ , p. 121 (ISSN 0292-0107 et 1777-5841, DOI 10.3917/mult.076.0121, lire en ligne, consulté le )
  9. Benjamin Carboni, Déclic écologique, Fleurus, (ISBN 978-2-8153-1630-9, lire en ligne)
  10. a et b « Dépolluer l’Atlantique du plastique : où en est la mission du Kraken ? », sur Sciencepost, (consulté le )
  11. « Julien Wosnitza crée Wings of the Ocean pour dépolluer les océans | Cap sur l'écovolontariat », (consulté le )
  12. Fred Vargas, L'Humanité en péril. Virons de bord, toute !, Flammarion, (ISBN 978-2-08-149595-1, lire en ligne), p. 71
  13. a et b (es) Cynthia Acosta, « El ‘Kraken’ limpia las costas », sur eldia.es, (consulté le )
  14. « Parti dépolluer l'océan, le Kraken est coincé à Cherbourg », sur France 3 Normandie (consulté le )
  15. a b et c (it) « Arriva a Savona "Wings of the ocean": l’associazione francese che ripulisce i mari dalla plastica - IVG.it », sur Il Vostro Giornale, (consulté le )
  16. « Wings of the ocean : le cap des 200 dépollutions dépassé cette année », sur www.radiomelodie.com, (consulté le )
  17. La rédaction, « Plus de 2 tonnes de déchets et une épave sorties de l’eau à Bandol », sur Var-Matin, (consulté le )
  18. « 360 kilos de déchets récoltés au bord de l'étang de Thau à Sète », sur France Bleu, (consulté le )
  19. « Un calendrier contre la pollution océanique : Dieux du Sale », sur L'ADN, (consulté le )
  20. « Les Dieux du Sale, un calendrier "tout nus tout pollués" », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur (consulté le )
  21. « Port-en-Bessin-Huppain. Un grand voilier de passage pour se refaire une beauté », sur lamanchelibre.fr, (consulté le )
  22. « Port-en-Bessin-Huppain. Une association de dépollution met son voilier en carénage », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  23. Laurence Dupont, Le guide de l'écovolontariat: Guide, Publishroom, (ISBN 979-10-236-1384-1, lire en ligne), p. 176
  24. « Partez dépolluer les océans à bord de ce trois-mâts », sur WE DEMAIN, (consulté le )
  25. a b et c Wings of the Ocean, Rapport d'activité - année 2021, (lire en ligne), p. 20, 23, 29
  26. Fabien Paillot, « «Nous allons engager des actions de dépollution marine» : l’association Wings of the Ocean débarque à La Rochelle », sur leparisien.fr, (consulté le )
  27. Dominique Bloyet, « Wings of the ocean ouvre une antenne à Nantes », sur Presse Océan, (consulté le )
  28. Zoé SAMIN, « L’association Wings of the ocean ouvre une antenne à Nantes pour dépolluer les fleuves », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  29. « Métropole de Lyon. Wings of the Ocean : une asso de plus à Lyon spécialisée dans la dépollution », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. « Mentions légales • Wings Of The Ocean », sur Wings Of The Ocean (consulté le )
  31. Thierry Fiorilli, « C'est beau comme les Dieux du Sale (chronique) », sur Site-LeVif-FR, (consulté le )

Voir aussi

modifier

Lien externe

modifier