Wilhelm Baur
Wilhelm Baur, ou Baur de Betaz ( à Metz - à Lindenfels) est un général allemand de la Seconde Guerre mondiale. Il commanda notamment la zone aérienne 9/XI en [1].
Wilhelm Baur | |
Naissance | Metz, Alsace-Lorraine |
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Décès | (à 81 ans) Lindenfels, Allemagne |
Origine | Allemagne |
Allégeance | Empire allemand (jusqu'en 1918), République de Weimar (jusqu'en 1933), Troisième Reich |
Grade | Generalleutnant |
Années de service | 1903 – 1945 |
Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Ritterkreuz des kgl. Preuss. Hausordens von Hohenzollern mit Schwertern |
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Biographie
modifierWilhelm Baur naît le , à Metz[2], une ville de garnison animée d'Alsace-Lorraine[3]. Avec sa ceinture fortifiée, Metz est alors la première place forte du Reich allemand[4], constituant une pépinière d'officiers supérieurs et généraux[note 1]. Comme ses compatriotes Günther Rüdel et Joachim Degener, le jeune Wilhelm se tourne naturellement vers la carrière des armes. Il s’engage à vingt ans dans le 61e régiment d'artillerie de campagne, où il sert du au . Pendant cette période, Baur est détaché une première fois à l’Académie militaire de 1909 à 1911, puis une seconde fois à l’Académie de guerre, de 1912 à 1914.
Première Guerre mondiale
modifierWilhelm Baur sert comme officier de carrière durant la Première Guerre mondiale. D'abord Oberleutnant, lieutenant, il est promu Hauptmann, capitaine, le . Durant le conflit, Wilhelm Baur recevra les croix de fer IIe et Ire classes. Il recevra en outre la Ritterkreuz des Königlichen des Hausordens von Hohenzollern mit Schwertern, la croix de chevalier des Hohenzollern, avec glaive[2]. Il terminera la guerre dans les Fliegertruppe.
Entre-deux-guerres
modifierEn , Wilhelm Baur commande une unité au sein de l'état-major du XIe corps d'armée. Le , il ajoute le suffixe “de Betaz” à son patronyme, avec la permission du ministre de la justice de Hesse[2]. Après plusieurs affectations dans les troupes aériennes, Baur de Betaz quitte l'armée en [2]. En 1926, il devient membre de la Deutscher Luftsportverband, l'association allemande des sports aériens. Il en devient vice-président en [2]. En 1935, Baur est rappelé par l'armée comme Ergänzungsoffizier, officier de réserve, avec le rang de Major, commandant. En mars de la même année, il est promu Oberstleutnant, lieutenant colonel, et nommé commandant de la Luftgau-Reserve 13[2].
En , Baur de betaz est nommé Gruppenleiter, chef de groupe, dans la Kriegswesenschaftlichen Abteilung, une unité de formation aux tactiques de combat, dépendant du Reichsluftministerium. En , Baur réintègre l'armée d'active, avec le grade de Oberst, colonel[2].
Seconde Guerre mondiale
modifierLe , le colonel Baur est nommé à la tête d'un Flieger-Ausbildungs-Regiment, une unité de formation des pilotes[2]. Le , il commande la Kampfgeschwader 102, qui opère en Norvège. le , il commande le Flughafen-Bereichskommando Greifswald (Koflug 9/XI), un district aérien que commandera aussi le général Otto Krueger, en [1]. Le , Baur de Betaz prend le commandement de Koflug 4/III, le district aérien de Döberitz[2].
En , Wilhelm Baur de Betaz est promu Generalmajor, général de brigade[2]. En , le général Baur travaille à l’état-major des armées, auprès du général Walther von Unruh (de)[2]. Il est nommé responsable de la guerre économique sur le front nord-ouest, en Norvège, en 1942. Wilhelm Baur occupe ce poste jusqu'en . Wilhelm Baur de Betaz est enfin promu Generalleutnant, général de division, le [2]. Il fait fonction de Höherer Feldwirtsschafts-Offizier auprès du Wehrmachtbefehlshaber Norwegen, le gouvernement militaire de Norvège. À partir du , le général Baur de Betaz est placé dans la Führerreserve, à la disposition de l'OKL. Le , il est fait prisonnier et interné en Norvège. Il est libéré en [2].
Wilhelm Baur de Betaz décédera le , à Lindenfels/Odenwald, en Allemagne[2].
État de services
modifier- Aspirant (Fähnrich), le ;
- Sous-lieutenant (Leutnant), le ;
- Lieutenant (Oberleutnant), le ;
- Capitaine (Hauptmann), le ;
- Commandant (Charakter als Major), le ;
- Lieutenant-colonel (Oberstleutnant), le ;
- Colonel (Oberst), le ;
- Général de brigade (Generalmajor) le ;
- Général de division (Generalleutnant), le
Distinctions
modifier- Ritterkreuz des Königsliche Haus Ordens von Hohenzollern mit Schwerten[2].
- Eisernes Kreuz (1914) IIe et Ire classe.
- Kgl. Preuss. Flugzeugbeobachter-Abzeichen.
- Ehrenkreuz für Frontkämpfer.
- Wehrmacht-Dienstauszeichnung IVe à IIe classe.
- Spange zum Eisernen Kreuz (1939).
Publications
modifier- Wilhelm Baur de Betaz: Die Luftstreitkräfte in der Abwehrschlacht zwischen Somme und Oise vom 8. bis 12 August 1918 und Rückblicke auf ihre vorangegangene Entwicklung, Berlin, 1942[5].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, pour la plupart actifs durant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.
Références
modifier- Koflug 9/XI sur lexikon-der-wehrmacht.de.
- Henry L. deZeng IV, Douglas G. Stanke: Luftwaffe Officer Career Summaries - Luftwaffe Officers 1935 - 1945, t.2, Section A- F, avril 2012 (p. 60) (en ligne)
- L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 »
- François Roth : Metz annexée à l’Empire allemand, in François-Yves Le Moigne, Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986, (p. 350).
- Katalog der Deutschen Nationalbibliothek
Sources
modifier- Henry L. deZeng IV, Douglas G. Stanke: Luftwaffe Officer Career Summaries - Luftwaffe Officers 1935 - 1945, t.2, Section A- F, (p.60).
- Photographie et biographie sommaire sur geocities.com