Wikipédia:Lumière sur/Élections générales italiennes de 1976
Les élections générales italiennes de (en italien : Elezioni politiche italiane del 1976) se tiennent les dimanche et lundi , afin d'élire les 630 députés et les 315 sénateurs de la VIIe législature de la Chambre des députés et du Sénat de la République.
Quelques semaines après avoir formé son cinquième gouvernement, le président du Conseil Aldo Moro remet sa démission en conséquence des fortes dissensions internes à la Démocratie chrétienne (DC). Le président Giovanni Leone prend alors la décision de dissoudre le Parlement un avant le terme naturel de la législature.
Anticipé d'un an, le scrutin est organisé dans un contexte de perte d'influence de la DC, au pouvoir sans discontinuer depuis . En , les électeurs ont rejeté à une large majorité l'abrogation de la loi sur le divorce, défendue par les démocrates chrétiens. Un an plus tard, lors des élections régionales de , le Parti communiste italien (PCI) talonne la DC et s'impose dans sept régions sur 15, dont le Latium.
Si la Démocratie chrétienne remporte les élections générales anticipées, elle stagne dans les deux chambres. C'est le Parti communiste qui apparaît comme le grand gagnant du scrutin : en progression de sept points, il parvient à capter pour la première fois depuis 1948 plus du tiers des suffrages exprimés. Le taux de participation dépasse une nouvelle fois les 93 % et se trouve le plus élevé depuis .
Le président Leone confie à Giulio Andreotti le mandat de former un nouvel exécutif. Après un accord entre le secrétaire de la DC Benigno Zaccagnini et celui du PCI Enrico Berlinguer, Andreotti constitue un gouvernement minoritaire qui bénéficie de l'abstention des communistes au Parlement. Cette coopération est la première étape du « compromis historique » cher à Moro et Berlinguer.