Wickerschwihr
Wickerschwihr [vikəʁʃviʁ] est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Wickerschwihr | |
Vue aérienne du village. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Colmar-Ribeauvillé |
Intercommunalité | Colmar Agglomération |
Maire Mandat |
Richard Ley 2020-2026 |
Code postal | 68320 |
Code commune | 68366 |
Démographie | |
Population municipale |
699 hab. (2021 ) |
Densité | 311 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 06′ 29″ nord, 7° 26′ 13″ est |
Altitude | Min. 180 m Max. 185 m |
Superficie | 2,25 km2 |
Type | Petite ville |
Unité urbaine | Porte du Ried (banlieue) |
Aire d'attraction | Colmar (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Colmar-2 |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Ses habitants sont appelés les Wickerschwihriens et les Wickerschwihriennes.
Géographie
modifierHydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal de Colmar, le ruisseau la Blind et le Lissgraben[1],[2],[Carte 1].
Le canal de Colmar, d'une longueur de 14 km, est un canal, chenal non navigable qui relie la commune de Kunheim à Artzenheim, où il se jette dans le canal du Rhône au Rhin[3].
La Blind, d'une longueur de 22 km, prend sa source dans la commune de Muntzenheim et se jette dans l'Ill à Muttersholtz, après avoir traversé douze communes[4].
Gestion et qualité des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 km2. Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[5].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Alsace, caractérisée par une pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver, un été chaud et bien ensoleillé, une humidité de l’air basse au printemps et en été, des vents faibles et des brouillards fréquents en automne (25 à 30 jours)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 569 mm, avec 7,8 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Colmar-Inra », sur la commune de Colmar à 7 km à vol d'oiseau[8], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 558,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,5 °C, atteinte le [Note 2],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Wickerschwihr est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Porte du Ried[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[15]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (83,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,9 %), zones urbanisées (19,6 %), forêts (0,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Histoire
modifierOccupé à l'époque hallstattienne, entre 750 et 450 av. J.-C., le site a livré un bracelet à boules terminales actuellement au musée Unterlinden, à Colmar. Mentionné pour la première fois en 728, Wickerschwihr fait partie jusqu'en 1837 du territoire de Holtzwihr, dont il suit l'évolution historique. Le village est ainsi cité lors de la donation du comte Eberhard à l'abbaye de Murbach. Le comte fait partie de la famille des ducs d'Alsace, résidant à Eguisheim. Au XIe siècle, Wickerschwihr passe sous l'autorité des princes de Habsbourg. Les terres de Wickerschwihr sont fertiles et ses fermes sont pour la plupart des possessions de différentes fondations religieuses de la région, telles l'abbaye de Marmoutier, les chevaliers de Saint-Jean, les couvents de Sainte-Catherine…
En 1585, la lignée de Hasttatt étant venue à s'éteindre, Wickerschwihr devient la propriété des barons de Montjoie. En 1639, la localité est, tout comme Holtzwihr, confiée par les Suédois à l'administration de Colmar.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le village, évacué le , est envahi dès le 16 juin par les Allemands. C'est la 5e division blindée française, sous le commandement des généraux Schlesser et Vernejoul, en liaison avec les "Dogfaces soldiers" de la 3e division d'infanterie US, qui prendra le village, le [19]. Le jour même, ordre est donné d'évacuer les habitants vers la Maison-Rouge puis Ribeauvillé. La plupart seront transportés jusque dans les Vosges ou dans la Haute-Marne. Wickerschwihr sortira à moitié détruit des combats de la poche de Colmar. Le 5 février 1945, est organisée la première messe du village libéré, dans l'église partiellement détruite, en présence du Général Vernejoul.
La commune retrouve ensuite son équilibre entre le maintien de cultures traditionnelles - pommes de terre, choux, betteraves - et une ouverture relative vers les métiers de l'industrie et des services.
Au début des années 1990, la commune se fera connaitre par la création d'un plan sur les risques sismiques « PEGAS » (plan d'entraide générale et d'assistance aux secours), axé sur la prévention et l'organisation des secours post-séisme[20]. Unique en son genre, ce plan sera repris au niveau national et international.
Héraldique
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Les armes de Wickerschwihr se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1841. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2021, la commune comptait 699 habitants[Note 6], en évolution de −7,17 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
modifier- Église Saint-Jacques-le-Majeur (1843-1951)
Jusqu'en 1843, les habitants de Wickerschwihr devaient aller à la messe de Holtzwihr. À cette date, la commune, devenue indépendante, décide la construction de sa propre église. La vente d'une coupe de bois extraordinaire, portant sur 4 hectares et 7 ares, soit le quart de la réserve de Wickerschwihr, est organisée pour financer l'entreprise. L'église est épargnée par la Première Guerre mondiale, mais fort endommagée entre 1939 et 1945 par l'armée américaine. La flèche du clocher, la chambre des cloches, la toiture du nef et du chœur ainsi que les piliers de grès soutenant le clocher à l'intérieur de la nef sont complètement détruits et rebâtis en 1951.
-
L'église.
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La mairie.
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Monument aux morts des Première et Seconde Guerres mondiales.
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Ferme famille Meyer du XVIIIe siècle.
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Verger traditionnel.
Animations
modifier- Fête : 25 juillet (saint Jacques),
- Fête de la pomme de terre : 1er week-end de juillet,
- Marché aux puces : 1er dimanche du mois d'avril,
- Pêche.
Commerces et artisans
modifier- Choucrouterie
- Vente de pommes de terre
- Boulangerie artisanale et fabrique de pains spéciaux
- Vente de pommes
Personnalités liées à la commune
modifier- Michael Felix Korum, née le à Wickerschwihr (Alsace), mort le . Il est fait évêque à Trèves en 1881 jusqu'en 1921. Korum est issu d'une famille de professeurs et a grandi à Colmar. Après la visite du séminaire à Strasbourg, il a entrepris des études à l'université des Jésuites à Innsbruck et de Doctorat en théologie. En novembre 1865, il a reçu à Strasbourg le l'ordination sacerdotale. En 1869, il a été professeur de l'histoire de l'Église, à partir de 1872 en tant que titulaire de la chaire de dogmatique et d'exégèse du Nouveau Testament au séminaire de Strasbourg. Plus tard, il a été nommé par le français Domprediger à la cathédrale de Strasbourg Conseiller des ministres et prêtres. Le , Korum a été nommé évêque de Trèves par le pape Léon XIII.
- Joseph Dietrich, née le 22 aout 1922 à Wickerschwihr, décedé le 17 avril 2017. Ancien chercheur au Centre national de la recherche scientifique, docteur en science et Abbé, il a été l'un des premiers Alsaciens incorporés de force dans la Wehrmacht lors de la Seconde Guerre mondiale. Il a fait son entrée dans l’ordre de la Légion d’honneur, au grade de Chevalier, à l’occasion de la promotion civile du 1er janvier 2017.
Les bus Trace
modifierCette commune est desservie par les lignes et arrêts suivants :
Parcours | Arrêts dans la commune | ||
---|---|---|---|
24 | Grussenheim / Riedwihr – Théâtre - Gare | Wickerschwihr Mairie, Stade, Verger |
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Porte du Ried comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Wickerschwihr » sur Géoportail (consulté le 15 juin 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Sandre, « le Lissgraben »
- « Fiche communale de Wickerschwihr », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « le canal de Colmar »
- Sandre, « la Blind »
- « SAGE Ill Nappe Rhin », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Wickerschwihr et Colmar », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Colmar-Inra », sur la commune de Colmar - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Colmar-Inra », sur la commune de Colmar - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Porte du Ried », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Wickerschwihr ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Colmar », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Campagne d’Alsace 1944-1945 – Sixième partie (Poche de Colmar) » (consulté le ).
- « Alsace- La démarche PEGAS - Le Plan Séisme », sur planseisme.fr (consulté le ).
- Archives Départementales du Haut-Rhin
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.