Welfare queen est un terme péjoratif utilisé aux États-Unis pour faire référence aux personnes accusées de percevoir trop de prestations sociales (welfare aids) par la fraude ou la manipulation. Le terme est apparu dans le lexique américain lors de la campagne de Ronald Reagan pour les primaires républicaines à l'élection présidentielle américaine de 1976, où il décrivit une prétendue welfare queen du South Side de Chicago[1]. Reagan s'inspire alors vaguement d'une femme (Linda Taylor (en)) qui a vraiment existé[2]. Taylor finançait cependant son mode de vie luxueux par une multitude d'activités criminelles (usurpation d'identités, escroqueries de toute sortes) et elle n'avait en réalité volée à l'État que 5 800 dollars, au lieu des 150 000 imaginés par Reagan[2].

Depuis, l'emploi de ce terme dénote une stigmatisation des mères pauvres américaines ne vivant que de l'aide sociale avec, des études l'ayant montré, souvent des connotations sexistes et/ou raciales[3],[4].

Notes et références

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  1. « Assistanat : la « reine des allocs » est américaine », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Bryce Covert, « The Myth of the Welfare Queen », The New Republic,‎ (ISSN 0028-6583, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Sharon Hays, Flat Broke with Children : Women in the Age of Welfare Reform, Oxford University Press, USA, , 304 p. (ISBN 0-19-517601-4, lire en ligne)
  4. Franklin Gilliam, « The 'Welfare Queen' Experiment: How Viewers React to Images of African-American Mothers on Welfare », Nieman Reports, vol. 53, no 2,‎ (lire en ligne)