Wattignies-la-Victoire
Wattignies-la-Victoire est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Wattignies-la-Victoire | |||||
Mairie de Wattignies-la-Victoire. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Avesnes-sur-Helpe | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de l'Avesnois | ||||
Maire Mandat |
Vincent Quevallier 2020-2026 |
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Code postal | 59680 | ||||
Code commune | 59649 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Wattegniens, Wattegniennes | ||||
Population municipale |
241 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 38 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 12′ 05″ nord, 4° 00′ 48″ est | ||||
Altitude | Min. 147 m Max. 205 m |
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Superficie | 6,31 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Maubeuge (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Fourmies | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
modifierSituation
modifierCommunes limitrophes
modifierHydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par le ruisseau de Stordoir, le ruisseau de Glarge[1], le ruisseau de la Fontaine[2], le ruisseau des Viviers[3], le ruisseau du Plat de jean[4] et un autre petit cours d'eau[5],[Carte 1].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : l'étang Fourdin (0,4 ha)[Carte 1],[6].
Gestion et qualité des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sambre ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 253 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Sambre. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le , puis modifié le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte du Parc naturel régional de l'Avesnois[7].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 916 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe à 11 km à vol d'oiseau[10], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Wattignies-la-Victoire est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Maubeuge (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[15]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54 %), prairies (35,5 %), zones urbanisées (4 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), forêts (3 %)[18]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Histoire
modifierSon nom fait référence à la bataille de Wattignies (15 et ) où Jourdan assisté de Carnot repoussa les Autrichiens du prince Frédéric de Saxe-Cobourg.
Cette bataille fut la première démonstration de l'efficacité du canon de Gribeauval pour la période des guerres de la Révolution française qui sera suivie des Guerres napoléoniennes. Cette victoire fut une surprise considérable à Paris. Le principal artisan de cette victoire fut le jeune général Florent Duquesnoy ; seul officier d'expérience sur place, le général Jourdan n'ayant pas d'expérience de commandement à l'époque. Jourdan était un ancien soldat de la guerre d'Amérique (1780) sous Rochambeau. De retour en France en 1782, il fut démobilisé et revint exercer son métier de négociant en articles de ferblanterie. Il retourna à Paris avec la Révolution et obtint le grade de général par ses relations en 1792.
De son côté, Duquesnoy était un ancien sous-officier de la gendarmerie royale, basé à Nancy. Il fut signalé à l'attention de Carnot à la bataille de Hondschoote (près de Dunkerque) en , où, comme capitaine à cheval, il semait la terreur chez les Anglais en passant avec ses hommes derrière les lignes anglaises. En , il fut nommé général par Carnot malgré les critiques de son propre frère Ernest Duquesnoy, conventionnel à Paris, qui le considérait comme un incapable. Duquesnoy réalisa le travail d'approche du village de Wattignies en faisant défiler ses hommes en parallèle de la place retranchée des Autrichiens, mais juste hors de portée des canons ennemis.
Ensuite, il prit le camp autrichien par surprise, tôt dans la matinée du , lançant ses hommes à l'assaut du côté le plus inaccessible de Wattignies, en faisant pousser à bras d'homme les canons de Gribeauval. Le général autrichien Clayrfayt avait déclaré qu'il était prêt à se faire « sans culotte » si les Français lui prenaient sa position de Wattignies. À moins de 100 mètres des lignes autrichiennes, dans le brouillard d'octobre, les hommes de Duquesnoy faisaient feu puis recommençaient leur ascension. Vers 11 heures la place était prise et cette fois, les canons français, plus les canons autrichiens étaient tournés vers l'ouest, c'est-à-dire dans le dos des positions de Clayrfayt. Celui-ci n'eut d'autre ressource que d'ordonner le repli général vers le nord pour se réfugier derrière la Sambre, dégageant ainsi la ville de Maubeuge. Cette bataille était considérée par Napoléon comme la seule vraie bataille de la révolution, la bataille de Valmy étant sujette à caution.
Remarque
- Duquesnoy se signala par la suite au début de 1794 en refusant de faire marcher ses hommes contre les civils qui fuyaient les républicains autour de Nantes. Il s'opposa au général Turreau, inventeur des colonnes infernales, au point d'être dénoncé comme traître à la patrie en . Duquesnoy parvint à ses fins, se piquant de respecter les instructions de Turreau en demandant des ordres écrits, et laissant le temps aux civils vendéens de s'enfuir.
1914-1918 : les Allemands arrivent dans le village de Wattignies-la-Victoire le mercredi . Le village se trouvera en zone occupée jusqu'au début de .
Politique et administration
modifierListe des maires
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierÉvolution démographique
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2021, la commune comptait 241 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
modifierLa population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,2 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 119 hommes pour 123 femmes, soit un taux de 50,83 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Monument de la bataille de Wattignies,
- Monument aux morts des deux guerres,
- Monument des Anglais,
- Église Sainte-Hiltrude,
- Musée de la bataille (dans la mairie).
-
Monuments aux morts de la bataille de Watignies.
-
Kiosque à musique.
-
Église Sainte-Hiltrude.
-
Église Sainte-Hiltrude.
Personnalités liées à la commune
modifierPhilippe Palmiotti pour ses recherches historiques sur la bataille de Wattignies
Héraldique
modifierBlason | De gueules à la bande de vair. |
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Détails |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierArticle connexe
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Wattignies-la-Victoire sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Wattignies-la-Victoire » sur Géoportail (consulté le 21 septembre 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Sandre, « le ruisseau de Glarge »
- Sandre, « le ruisseau de la Fontaine »
- Sandre, « le ruisseau des Viviers »
- Sandre, « le ruisseau du Plat de jean »
- « Fiche communale de Wattignies-la-Victoire », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
- « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- « SAGE Sambre », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Wattignies-la-Victoire et Saint-Hilaire-sur-Helpe », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « St-hilaire-sur-helpe » (commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « St-hilaire-sur-helpe » (commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Wattignies-la-Victoire ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Maubeuge (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 277, lire en ligne.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Wattignies-la-Victoire (59649) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département du Nord (59) », (consulté le ).