Wangdue Dorjee

homme politique tibétain

Wangdue Dorjee aussi écrit Wangdu Dorjee (tibétain : དབང་འདུད་རྡོ་རྗེ, Wylie : dbang ‘dud rdo rje) aussi appelé Tamshul Dhedong Wangdi Dorje, né en 1914, Tamshul, Lhassa, Tibet, mort en 1994[1], est un homme politique tibétain. Un des premiers députés du Parlement tibétain en exil élu en 1960, il devint ministre de l'Intérieur puis premier ministre du Gouvernement tibétain en exil au début des années 1980.

Wangdue Dorjee
Fonctions
Premier ministre
Gouvernement tibétain en exil

(5 ans)
Gouvernement Gouvernement tibétain en exil
Prédécesseur Kundeling Woeser Gyaltsen
Successeur Juchen Thupten Namgyal
Ministre de l'Intérieur
Gouvernement tibétain en exil
Prédécesseur Sonam Wangdu
Successeur Tashi Wangdi
Député
de la 1er Assemblée tibétaine

(3 ans, 5 mois et 17 jours)
Élection
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Tamshul, Lhassa, Drapeau du Tibet Tibet
Date de décès
Lieu de décès Drapeau de l'Inde Inde
Nationalité Tibétaine
Résidence Dharamsala

Wangdue Dorjee
Premiers ministres tibétains

Biographie

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Wangdue Dorjee est né en 1914 à Tamshul près de Lhassa au Tibet[2]. Son père meurt alors qu'il a 11 ans[3]. Il fut domestique d'une famille aristocratique[4], une origine qui l'amena à s'affirmer non-qualifié pour être ministre, ce que le dalaï-lama refusa[5].

 
Les membres de la 1re Assemblée tibétaine. Rangée avant, de gauche à droite : Tsering Gonpo, Atro Rinpoché Karma Shenphen Choekyi Dawa, Tongkor Trulku Lobsang Jangchup, Lobsang Namgyal, Dorjee Pelsang, Tsultrim. Rangée arrière, de gauche à droite : Lobsang Nyendak, Tsewang Tamdin, Tsering Wangdue, Rinchen Tsering, Kalsang Damdul, Wangdu Dorje

Après le soulèvement tibétain de 1959, il s’exile en Inde. Il est l'un des rares réfugiés tibétains connaissant un peu d’hindi, et en conséquence aide à la distribution de matériel de secours aux réfugiés à Buxa Duar. Lors de la mise en place de la première Assemblée des députés du peuple tibétain (alors connue sous le nom de Commission des députés du peuple tibétain), il est élu de la 1er Assemblée tibétaine représentant l'Ü-Tsang et exerce les fonctions de député pendant un mandat[3].

Il devint secrétaire du Kashag de 1962 à [6].

Il est ministre de l'Intérieur du à [7].

En 1973, il est envoyé au Népal avec Taring Jigme Namgyal (aussi appelé George Taring, fils de Raja Taring) et Alak Jigme Rinpoché pour aider à la réédition des soldats de la résistance tibétaine[8].

Du au , il fut le représentant du dalaï-lama au Bureau du Tibet de New Delhi[9].

Il est premier ministre du Gouvernement tibétain en exil du 5e Kashag[10] de 1980 à 1985[11].

Wangdu Dorjee, conduisit des recherches sur la collecte de documents historiques, et employa Trinlay Namgyal Lhukhang du au [12].

En 1988, il est un des six membres de la délégation tibétaine, avec Tashi Wangdi, Lodi Gyari, Alak Jigme Lhundup, Sonam Topgyal et Lhamo Tsering, qui devait débuter en des négociations sur l'avenir du statut du Tibet avec les officiels chinois à Genève en Suisse[13]. La Chine refusa cependant cette proposition, mettant en avant que des membres de la délégation sont liés au gouvernement tibétain en exil qu'elle ne reconnaît pas[14].

En 1990, il est l’un des cinq membres du « Comité de rédaction de la Constitution » dirigé par Juchen Thupten Namgyal, et comprenant aussi Rikha Lobsang Tenzin, Samdhong Rinpoché et Kirti Rinpoché[15].

Wangdue Dorjee est l'auteur d'une autobiographie en tibétain[16].

Publication

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Notes et références

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  1. (en) Sangye Tandar Naga, Secular Schools in Pre-1959 Central Tibet, 2005 : "One example of such a student is Kasur Dedong. Wangdu Dorje (1914-1994). According to Oral History Series no. 8 ,. I joined "
  2. (en) Peter Truhart, Regents of Nations, part3 : Asia & Pacific Oceania, Walter de Gruyter, 2003, (ISBN 3110967464 et 9783110967463), p. 83
  3. a et b Tibetan Bulletin, volume 16, 1985, p. 52 : Interview : Wangdu Dorjee From 'Log Cabin' to Kashag Ku-ngo
  4. Julien Cleyet-Marel, Le développement du système politique tibétain en exil, préface Richard Ghevontian, Fondation Varenne, 2013, (ISBN 2916606726 et 9782916606729), p. 274
  5. (en) Paljor Thondup, Undefeated : Confessions of a Tibetan Warrior, , 248 p. (ISBN 9781941312100, lire en ligne), p. 66.
  6. (en) Former Secretaries, Kashag
  7. (en) « Former Kalons » (version du sur Internet Archive), Department of Home
  8. Carole McGranahan, Arrested Histories: Tibet, the CIA, and Memories of a Forgotten War, p. 158
  9. (en) « About Us », sur tibetbureau.in (consulté le ).
  10. (en) Former Kalons, CTA
  11. (en) Jianglin Li, Three Lives in One Lifetime, , 207 p. (ISBN 9788194886075, lire en ligne), p. 173.
  12. (en) « Trinlay Namgyal Lhukhang », sur TIBETAN WHO'S WHO, (consulté le ).
  13. News-Tibet, 1988 : "The Tibetan Government in-exile announced on Oct. 25 that it had proposed to hold the first round of talks with Chinese officials on the future status of Tibet next January in Geneva, Switzerland. ... The Tibetan proposal for the Geneva talks was presented to a senior councilor of the Chinese Embassy in New Delhi on Oct. 25, 1988 by ... The delegation includes three cabinet ministers headed by Kalon Tashi Wangdi. The other two are: Kalon Lodi G. Gyari and Kalon Jigme Lhundup who have been promoted to Kalons from their deputy positions in November 1988. The three other members are: Wangdu Dorjee, a former Cabinet Minister; Sonam Topgyal, General Secretary of the Office of Information and International Relations and Lhamo Tsering, former Additional General Secretary of the Security Office ..."
  14. Pierre-Antoine Donnet, Tibet mort ou vif, p. 283
  15. (en) Trine Brox, Tibetan Democracy : Governance, Leadership and Conflict in Exile, , 400 p. (ISBN 9781786720467, lire en ligne), p. 97.
  16. Ugyan Choedup, Competing visions: schooling the nation and the “revolt” at the Ockenden Tibetan school, Cambridge University Press: 02 November 2022

Liens externes

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