WD J2356-209

naine blanche

WD J2356−209 (également connue sous le nom de WD 2354−211[4]) est une naine blanche située à environ 65 pc (∼212 al) de la Terre[5]. C'est une naine blanche très faible, avec une magnitude apparente de 21,03[6]. Son spectre visible est dominé par une large raie d'absorption[2] qui a été attribuée à des raies D du sodium élargies par la pression[7]. La présence de cette caractéristique d'absorption du sodium et la détection de raies spectrales d'autres éléments lourds (calcium, fer et magnésium) indiquent que la photosphère de WD J2356−209 a été polluée par un récent épisode d'accrétion de débris rocheux. Une analyse détaillée du spectre de WD J2356−209 montre que le planétésimal accrété était anormalement riche en sodium, contenant jusqu'à dix fois plus de sodium que de calcium[3]. Avec une température effective de 4 040 K, WD J2356−209 est la naine blanche polluée par des métaux la plus froide observée à ce jour (et aussi la plus ancienne, avec un âge de refroidissement de naine blanche d'environ 8 milliards d'années)[3].

WD J2356-209
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 23h 56m 45,576s[1]
Déclinaison −20° 54′ 45,01″[1]
Constellation Baleine

Localisation dans la constellation : Baleine

(Voir situation dans la constellation : Baleine)
Caractéristiques
Type spectral DC[2] ou DZ[3]
Astrométrie
Distance 211,3 ± 8,2 a.l. (∼ 64,8 pc)[3]
Caractéristiques physiques
Gravité de surface (log g) 8,26 ± 0,15[3]
Température 4 310 ± 190 K[3]
Âge 8,0 ± 0,8 Ga[3]

Références

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  1. a et b (en) Barry M. Lasker et al., « The Second-Generation Guide Star Catalog: Description and Properties », The Astronomical Journal, vol. 136, no 2,‎ , p. 735–766 (DOI 10.1088/0004-6256/136/2/735, Bibcode 2008AJ....136..735L, arXiv 0807.2522, S2CID 17641056)
  2. a et b (en) B. R. Oppenheimer et al., « Direct Detection of Galactic Halo Dark Matter », Science, vol. 292, no 5517,‎ , p. 698–702 (PMID 11264524, DOI 10.1126/science.1059954, Bibcode 2001Sci...292..698O, arXiv astro-ph/0104293, S2CID 18882777)
  3. a b c d e f et g (en) S. Blouin, P. Dufour, N. F. Allard, S. Salim, R. M. Rich et L. V. E. Koopmans, « A New Generation of Cool White Dwarf Atmosphere Models. III. WD J2356-209: Accretion of a Planetesimal with an Unusual Composition », The Astronomical Journal, vol. 872, no 2,‎ , p. 188 (DOI 10.3847/1538-4357/ab0081, Bibcode 2019ApJ...872..188B, arXiv 1902.03219, S2CID 119017268)
  4. (en) WD 2354-211 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  5. (en) Gaia Collaboration, « The Gaia mission », Astronomy & Astrophysics, vol. 595,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201629272, Bibcode 2016A&A...595A...1G, arXiv 1609.04153, S2CID 119229059)
  6. (en) P. Bergeron et al., « On the Interpretation of High‐Velocity White Dwarfs as Members of the Galactic Halo », The Astronomical Journal, vol. 625, no 2,‎ , p. 838–848 (DOI 10.1086/429715, Bibcode 2005ApJ...625..838B, arXiv astro-ph/0502350, S2CID 13868108)
  7. (en) Samir Salim, R. Michael Rich, Brad M. Hansen, L. V. E. Koopmans, Ben R. Oppenheimer et Roger D. Blandford, « Cool White Dwarfs Revisited: New Spectroscopy and Photometry », The Astronomical Journal, vol. 601, no 2,‎ , p. 1075–1087 (DOI 10.1086/380581, Bibcode 2004ApJ...601.1075S, arXiv astro-ph/0308126, S2CID 119471977)

Liens externes

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