Vrigne-aux-Bois
Vrigne-aux-Bois est une ancienne commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Vrigne-aux-Bois | |
Ancienne mairie. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Sedan |
Intercommunalité | Ardenne Métropole |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué | Patrick Dutertre |
Code postal | 08330 |
Code commune | 08491 |
Démographie | |
Gentilé | Vrignois, Vrignoises |
Population | 3 305 hab. (2014) |
Densité | 411 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 44′ 18″ nord, 4° 51′ 24″ est |
Altitude | Min. 152 m Max. 248 m |
Superficie | 8,04 km2 |
Élections | |
Départementales | Sedan-1 |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Vrigne aux Bois |
Localisation | |
modifier |
Le , elle devient une commune déléguée de la commune nouvelle de Vrigne aux Bois (sans traits d'union entre les mots)[1].
Géographie
modifierLes communes limitrophes sont Bosseval-et-Briancourt, Donchery, Issancourt-et-Rumel, Vivier-au-Court et Vrigne-Meuse.
Localisation
modifierLa commune de Vrigne-aux-Bois se situe à 14 km de Sedan, ses habitants s'appellent des Vrignois. Son altitude avoisine les 160 m et sa superficie 804 ha.
Elle compte plusieurs hameaux, dont Tendrecourt.
Communes limitrophes
modifierIssancourt-et-Rumel | Bosseval-et-Briancourt | Bosseval-et-Briancourt | ||
Vivier-au-Court | N | Bosseval-et-Briancourt | ||
O Vrigne-aux-Bois E | ||||
S | ||||
Vrigne-Meuse | Bosseval-et-Briancourt |
Hydrographie
modifierLa commune est traversée par la Vrigne - qui lui a donné son nom - ruisseau ou rivière de 16,5 kilomètres[2] qui conflue dans la Meuse à Vrigne-Meuse.
La Claire (rivière) conflue au niveau de cette commune.
Toponymie
modifierLa rivière Vrigne donne partiellement son nom à Vrigne-aux-Bois[3].
Le déterminatif germanique bosc apparaît comme dans le nom de plusieurs localités La Croix-aux-Bois, Pouru-aux-Bois, Vrigne-aux-Bois, en patois vrë â bô[4].
Histoire
modifierDans les années 1250, Vrigne-aux-Bois était une paroisse et dans les années 1630 comptait 160 feux[5].
La ville a connu un rapide développement au début XIXe siècle grâce à l'industrie (Il n'y avait que 700 habitants en 1800).
Dans la Grande-Rue, on trouve une forge qui a été établie sur un schéma traditionnel, attestée ailleurs dès le XVIe siècle. L'usine métallurgique, construite pour Jean-Nicolas Gendarme en 1822-1823, innove cependant sur plusieurs points, et témoigne des expériences menées par ce grand maître des forges avec l'aide de ses gendres dans les Ardennes depuis la période impériale. Trois bâtiments sont alignés sous un grand étang, ici fractionné pour fournir à chacun des ateliers une force spécifique : peut-être une application des recherches menées dans le domaine de l'hydraulique par les professeurs de l'école du Génie de Mézières à la fin du XVIIIe siècle.
La forge et la fonderie-laminoir ont été regroupées en seul corps, dans lequel feux et machines ont été répartis rationnellement : l'élément essentiel y était le four à puddler fonctionnant au coke au lieu du charbon de bois traditionnel. Il y a là une adaptation partielle des méthodes développées en Angleterre dès 1709 et expérimentées au Creusot en 1782-1787. Ici, cependant, le haut fourneau fonctionne encore au charbon de bois, stocké dans deux grands halles à charbon, pourvues de leurs pignons coupe-feu intermédiaires.
Une caserne, construite en 1825, abrite plusieurs logements ouvriers individuels pourvus d'un confort correct. Des ateliers annexes sont répartis aux alentours. À la différence de la plupart des bâtiments de forge qui sont proches de l'architecture rurale, les trois principaux bâtiments ont des façades ordonnancées, témoins des goûts ostentatoires de Jean Nicolas Gendarme que l'on retrouve à Vendresse.
Un château, situé à l'extrémité de la rue principale, a été construit au début du XIXe siècle pour Jean Nicolas Gendarme, le propriétaire de la forge.
Le la Compagnie des chemins de fer de l'Est ouvre à l'exploitation la ligne de Vrigne-Meuse à Vrigne-aux-Bois qu'elle exploite pour le compte du département des Ardennes. Sur la commune se trouve la gare terminus[6].
Politique et administration
modifierTendances politiques et résultats
modifierListe des maires
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 3 305 habitants, en évolution de −4,51 % par rapport à 2009 (Ardennes : −1,26 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Famille à Vrigne-aux-Bois
- Étudiants : 8,94 %
- Familles Monoparentales : 11,11 %
Immobilier à Vrigne-aux-Bois
- Propriétaires de leur résidence principale : 56,99 % (moyenne nationale : 73,56 %)
- Résidence principale de type maisons/fermes : 68,32 % (moyenne nationale : 82,39 %)
- Résidences principales en immeuble : 28,94 % (moyenne nationale : 6,3 %)
Sports
modifierLe club de basket-ball de l'En Avant la Vaillante Vrigne-aux-Bois a évolué pendant plus d'une saison (de à ) en Pro B (deuxième niveau national) avant que le club soit liquidé judiciairement[21],[22].
Économie
modifierEmploi à Vrigne-aux-Bois
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Église moderne et statue de saint Pierre (XVIIIe siècle). L'ancienne église paroissiale fut construite sur une parcelle de terrain du parc du château grâce à la générosité de Madame Gendarme. Endommagée durant la seconde guerre mondiale, elle fut laissée à l'abandon et détruite en 1950. Seule subsiste une chapelle, de nos jours, accolée à l'église moderne. Cette chapelle est ornée de vitraux réalisés par Claudius Lavergne[26].
- Forge de Vrigne-aux-Bois. Les bâtiments du 1er quart XIXe siècle, inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1991[27].
Personnalités liées à la commune
modifier- Jean-Nicolas Gendarme (1769-1845), maître de forges français.
-
Usine Wintenberger-Nexan [28].
-
La forge Gendarme.
-
La rivière Vrigne.
-
Fonderie Gillet Jardinier [29].
Héraldique
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifier- Les hosties sanglantes de Vrigne-aux-Bois (Ardennes): trois lettres de M. l'Abbé Jules Morel, Paris & Tournai : chez H. Casterman, s.d. (peu après 1859), 118 p.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
modifier- « arrêté de création n 2016-588 », sur www.ardennes.gouv.fr (consulté en )
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau la Vrigne (B5040300) » (consulté le )
- Michel Tamine, Coup d’œil sur l’hydronymie des petits cours d’eau ardennais, , p. 254.
- Michel Tamine, Quelques toponymes et micro-toponymes liés à la désignation des zones boisées dans les Ardennes : L'Ardenne, l'eau et la forêt, vol. 9-10, coll. « Nouvelle revue d'onomastique », , p. 5.
- Dom Albert Noël, Notice historique sur le canton de Monthermé,p. 46 et 113, Res Universis, Chaulnes, 1991
- Pascal Dumont, Olivier Geerinck, « Les voies ferrées d'intérêt local : Vrigne-Meuse - Vivier au Court », dans Sur les rails d'Ardennes et de Gaume, éditions de Borée, 2004 (ISBN 9782844942692), pp. 152 et 153-155, extrait (consulté le 27 mars 2014).
- Almanach historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, 1877, p241.
- Notice biographique sur Le Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français
- Notice biographique sur Le Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français
- Notice biographique sur Le Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français
- Notice biographique sur Le Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français
- Notice biographique sur Le Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français
- Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin 2008 (fichier au format PDF)
- https://reader.cafeyn.co/fr/1926593/21598912
- Orianne Roger, « Le conseil élit maire Patrick Dutertre », La Semaine des Ardennes, no 239, , p. 15
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Usine de quincaillerie Jardinier, puis fonderie Gollnisch-Jardinier fils », notice no IA08000638, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Maxi-Basket, n°130, juin 1994, p. 93
- Maxi-Basket, n°135, décembre 1994, p. 70
- Insee, « Comparateur de territoire - Commune de Vrigne aux Bois (08491) », sur insee.fr, (consulté le )
- « Au troisième trimestre 2020, le taux de chômage rebondit fortement et atteint 9,0 % », sur insee.fr, (consulté le )
- « Tableaux de l'économie française : évolution de la population », sur insee.fr, (consulté le )
- Voir le site La Tribune de l'Art:Pour la restauration d'un vitrail de Claudius Lavergne
- « Ancienne usine », notice no PA00078562, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Usine de quincaillerie Wintemberger, puis Manufacture d'Accessoires de Réseaux Souterrains, actuellement câblerie Nexans », notice no IA08000637, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Fonderie Gillet-Roquigny, puis Jardinier-Massard », notice no IA08000636, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture