Voyage de l'exil républicain sur le Massilia (1939)
Le voyage du paquebot Massilia en 1939 est l'un des grands épisodes de l'exil républicain espagnol.
![](http://up.wiki.x.io/wikipedia/commons/thumb/5/52/Le_Massilia_%C3%A0_Bordeaux.jpg/220px-Le_Massilia_%C3%A0_Bordeaux.jpg)
Il commence dans le port de la Pallice, à La Rochelle, le et se termine à Buenos Aires le .
Ce voyage est célèbre pour avoir permis l'exil de nombreux républicains espagnols.
Histoire
modifierLe paquebot Massilia est le bâtiment de la route régulière Bordeaux-Buenos Aires jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale.
En , il transporte 384 personnes de diverses nationalités, la plupart réfugiés de la guerre en Europe, et notamment plus de la moitié sont des républicains espagnols[1], forcés à l'exil à la chute de la République[2].
De nombreux passagers sont universitaires, professeurs, médecins, artistes et écrivains : le paquebot est pour cela connu comme le « bateau des intellectuels républicains espagnols »[3].
La traversée
modifierPendant la traversée, le vaisseau reste menacé par les sous-marins allemands et doit éviter d'être visible : durant la nuit, il demeure éteint.
Les passagers n'ont aucune nouvelle, et toute correspondance avec l'extérieur est interdite.
Le paquebot évite de peu un sous-marin allemand situé près des côtes portugaises, et il n'est en sécurité qu'à proximité des côtes brésiliennes. Il fait ainsi une première escale à Rio de Janeiro, puis une deuxième à Montevideo[4].
L'arrivée en Argentine
modifierOriginellement à destination du Chili, il prend finalement le cap de l'Argentine grâce à l'action de Natalio Botana, directeur du journal argentin Crítica[5], et peut accoster à Buenos Aires le 5 novembre 1939[6].
La majorité des passagers reste vivre en Argentine, pour construire une nouvelle vie[7], contribuant à l'activité de leur pays d'accueil[8]. Certains sont devenus des figures reconnues en Argentine[9].
Passagers célèbres
modifier- Elpidio Villaverde, homme politique ;
- Salvador Valverde, écrivain ;
- Amparo Alvajar, écrivaine[10] ;
- Arturo Cuadrado, journaliste et poète[11] ;
- José Ruiz del Toro; avocat ;
- Elena Fortún, écrivaine[12] ;
- Eusebio de Gorbea, écrivain et militaire ;
- Manuel Ángeles Ortiz, peintre ;
- Gori Muñoz, peintre.
Articles connexes
modifierRéférences
modifier- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Viaje del exilio republicano en el buque SS Massilia » (voir la liste des auteurs).
- ↑ (es) Bárbara Ortuño Martínez, « «En busca de un submarino». Crónica a bordo del buque insignia del exilio republicano en Argentina: el Massilia », Cahiers de civilisation espagnole contemporaine. De 1808 au temps présent, no 9, (ISSN 1957-7761, DOI 10.4000/ccec.4242, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « 1939, l’exode républicain | e-xiliad@s », sur www.exiliadosrepublicanos.info (consulté le ).
- ↑ « Institución - Massilia (barco de vapor) », sur PARES (consulté le )
- ↑ (es) « Redes y estrategias de migración y exilio: el caso de los médicos republicanos exiliados en Argentina (1936-1961) »
- ↑ (es) La Región Internacional, « Buenos Aires conmemora la llegada de los exiliados españoles en el Massilia », sur La Región Internacional (consulté le )
- ↑ (es) Bárbara Ortuño Martínez, « «En busca de un submarino». Crónica a bordo del buque insignia del exilio republicano en Argentina: el Massilia », Cahiers de civilisation espagnole contemporaine. De 1808 au temps présent, no 9, (ISSN 1957-7761, DOI 10.4000/ccec.4242, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « L'une des rares photographies de l'arrivée du Massilia à Buenos Aires, le 5 novembre 1939. », sur Literaturas del exilio. Buenos Aires, p. 8
- ↑ (es) Nuevatribuna, « La guerra civil española en Buenos Aires », sur Nuevatribuna (consulté le )
- ↑ (es) José Luis Estévez, « Los últimos del 'Massilia' », El País, (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Amparo Alvajar | Álbum de mulleres | culturagalega.org », sur culturagalega.gal (consulté le )
- ↑ « Arturo Cuadrado (1904-1998) », sur data.bnf.fr (consulté le )
- ↑ (es) « Elena Fortún », sur Leer.es (consulté le )