Vol LAM Mozambique Airlines 470

Le , le vol LAM Mozambique Airlines 470, un vol international régulier assuré par un Embraer 190 de la compagnie aérienne mozambicaine LAM Mozambique Airlines, partant de l'aéroport international de Maputo, au Mozambique, et à destination de l'aéroport international Quatro de Fevereiro de Luanda, en Angola, s'est écrasé dans le parc national de Bwabwata, en Namibie, à mi-parcours de son vol, tuant les 27 passagers et 6 membres d'équipage à bord [1],[2].

Vol LAM Mozambique Airlines 470
L'Embraer 190 impliqué dans l’accident (C9-EMC), atterrissant à l'aéroport international Jomo-Kenyatta en décembre 2012, 11 mois avant l'accident.
L'Embraer 190 impliqué dans l’accident (C9-EMC), atterrissant à l'aéroport international Jomo-Kenyatta en décembre 2012, 11 mois avant l'accident.
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeCollision avec le sol
CausesActe volontaire du commandant de bord (suicide)
SiteParc national de Bwabwata, Namibie
Coordonnées 18° 11′ 36″ sud, 21° 52′ 09″ est
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilEmbraer 190
CompagnieLAM Mozambique Airlines
No  d'identificationC9-EMC
Lieu d'origineAéroport international de Maputo, Mozambique
Lieu de destinationAéroport international Quatro de Fevereiro, Luanda, Angola
PhaseCroisière
Passagers27
Équipage6
Morts33 (tous)
Survivants0

Géolocalisation sur la carte : Namibie
(Voir situation sur carte : Namibie)
Vol LAM Mozambique Airlines 470

L’enquête de l'Institut de l'aviation civile du Mozambique (en) (IACM) a conclu que le commandant de bord a volontairement écrasé l’avion [3] ; la Direction des enquêtes sur les accidents aériens de Namibie (en) (DAAI) a convenu avec l'IACM que l'actionnement des commandes de vol par le commandant de bord, ayant conduit à l'impact de l'avion avec le sol, était la cause probable du crash.

Deux ans plus tard, le vol Germanwings 9525 s'est écrasé en France, à la suite d'un même acte volontaire de la part du copilote, faisant 150 victimes.

L'appareil impliqué est un Embraer 190 âgé d'un an, immatriculé C9-EMP (numéro de série 581) et nommé « Chaimite » ; il a été fabriqué en avant d'être livré à LAM Mozambique Airlines le . Il avait depuis accumulé 2 905 heures de vol et 1 877 cycles (décollage/atterrissage). Ce biréacteur court/moyen-courrier était propulsé par deux moteurs General Electric CF34-10E et sa dernière inspection de maintenance datait du , soit la veille de l’accident.

Passagers et équipage

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LAM Mozambique Airlines a confirmé qu'il y avait au total 33 personnes à bord (27 passagers et 6 membres d'équipage). Le commissaire adjoint des forces de police namibiennes, Willy Bampton, a déclaré qu'il n'y avait aucun survivant et que l'avion était " complètement brûlé en cendres ".

Morts par nationalité (passagers)
Nationalité Total
  Mozambique 10
  Angola 9
  Portugal 5
  France 1
  Brésil 1
  Chine 1
Total 27[4]

L'équipage était composé de deux pilotes, de trois agents de cabine et d'un technicien. Le commandant de bord, Herminio dos Santos Fernandes (49 ans), avait cumulé plus de 9 000 heures de vol au total, dont 2 519 sur l'Embraer E190, tandis que le copilote, Grácio Gregório Chimuquile (24 ans), avait accumulé environ 1 400 heures d'expérience de vol, dont 101 heures sur Embraer E190.

Déroulement des faits

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Le vol 470 décolle a h 26 UTC de Maputo, au Mozambique, et devait atterrir à Luanda, capitale de l’Angola, à 13 h 10 UTC [4].

Alors qu'il volait à environ 38 000 pieds (11 582 mètres) dans l'espace aérien botswanais, à mi-chemin entre Maputo et Luanda, l'Embraer 190 a commencé à perdre rapidement de l'altitude. L'avion est descendu rapidement, à une vitesse d'environ 100 pieds (30 mètres) par seconde. La trajectoire de l'avion a été perdue sur les écrans à 3 000 pieds (914 mètres) au-dessus du niveau de la mer, après environ six minutes de perte d'altitude [5].

Peu de temps après, le vol 470 s'est écrasé dans le parc national de Bwabwata, la violence du choc a complètement détruit l'avion et tué instantanément les 33 personnes présentes à bord [6],[7]. L'épave de l'appareil est éparpillée sur une faible surface, ce qui montre que l'avion a heurté le sol violemment avec une vitesse verticale élevée [8].

Le dernier contact avec le contrôle aérien a été établi à 11 h 30 UTC, au-dessus du nord de la Namibie. Les conditions météorologiques étaient alors mauvaises au moment de l'accident, avec de fortes pluies à proximité de la trajectoire de vol de l'avion.

Enquête

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Les deux enregistreurs de vol, l'enregistreur phonique (CVR) et l'enregistreur de paramètres (FDR), ont été récupérés dans les quatre jours suivant l'accident et ont ensuite été envoyés au Conseil national de la sécurité des transports américain (NTSB) pour la lecture des données.

Le , le directeur de Institut de l'aviation civile du Mozambique (en) (IACM), João Abreu, a présenté le rapport d'enquête préliminaire, selon lequel le commandant Herminio dos Santos Fernandes avait une " intention claire " de faire s'écraser l'avion et de changer manuellement les paramètres du pilote automatique, ce qui fait par conséquent de l'accident un acte de suicide en avion [9].

L'altitude prévue de l'avion aurait été modifiée à trois reprises, passant de 38 000 pieds à 592 pieds (180 mètres), ce dernier niveau étant en dessous du niveau du sol, et la vitesse aurait également été réglée manuellement [10]. L'enregistreur phonique a également capté plusieurs alarmes qui se sont déclenchées pendant la descente, ainsi que des coups répétés à la porte provenant du copilote, qui a été enfermé hors du poste de pilotage [11].

Contrairement à la réglementation de LAM Mozambique Airlines, aucun membre d'équipage de cabine ne s'est rendu dans le cockpit pendant l'absence du copilote, le commandant se retrouvant donc tout seul à ce moment-là [12],[13].

L'enquête sur le commandant Fernandes a révélé qu'il avait subi un certain nombre de coups du sort dans sa vie personnelle avant l'accident. Son fils était décédé dans un présumé suicide en et Fernandes n'avait pas assisté à ses funérailles. Sa fille était hospitalisée pour une chirurgie cardiaque au moment de l'accident et sa procédure de divorce n'avait pas été réglée depuis plus d'une décennie.

Le , le DAAI a publié son rapport final constatant que les entrées dans les systèmes de vol automatique par la personne soupçonnée d'être le commandant de bord, qui est resté seule dans le cockpit lorsque le copilote a demandé à se rendre au toilettes, a provoqué le départ de l’avion du vol de croisière, la transition vers une descente contrôlée et prolongée, puis un accident [14].

Médias

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L'accident a fait l'objet d'un épisode dans la série télévisée Air Crash nommé « Un tueur dans le cockpit » (saison 20 - épisode 9).

Voir aussi

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Références

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  1. (en) « Mozambique plane goes missing », BBC News,‎ (lire en ligne)
  2. (en) « Mozambique Airlines plane crashes in Namibia, killing 33 », Reuters,‎ (lire en ligne)
  3. Namibie: ouverture d’une enquête sur le crash d’un avion de passagers mozambicains
  4. a et b Crash d’un avion de LAM Mozambique en Namibie : 33 morts
  5. Le crash de TM470 de Mozambique Airlines aurait été causé délibérément par le pilote
  6. (en) John Grobler, « Deaths reported in air crash near Namibian-Angolan border », sur CNN,
  7. (en) « Mozambique passenger plane missing: airline », sur aljazeera.com,
  8. « Accident description - LAM Flight 470 », sur aviation-safety.net
  9. (en) Shreeya Sinha, « A History of Crashes Caused by Pilots’ Intentional Acts », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne)
  10. (en) Josie Ensor, « Mozambique Airlines captain 'intentionally' crashed plane », sur telegraph.co.uk,
  11. Namibie: l'écrasement d'un avion mozambicain le mois dernier serait intentionnel
  12. (en) Simon Hradecky, « Crash: LAM E190 over Botswana/Namibia on Nov 29th 2013, captain intentionally crashed aircraft », sur avherald.com,
  13. (en) « Pilot 'deliberately' crashed Mozambique plane », sur www.aljazeera.com,
  14. (en) Ministry of works and transport - Namibia, « Civil Aircraft Accident Report - LAM Flight 470 », sur mwt.gov.na,

Liens externes

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