Voiture radar
La voiture radar, initialement radar mobile de nouvelle génération (RMNG) ou équipement de terrain mobile (ETM), ou encore radar mobile mobile, est un type de radar automatique, utilisé en France depuis le . Le radar, placé dans un véhicule banalisé, fonctionne aussi bien en mouvement qu'à l'arrêt et sanctionne les dépassements de vitesse légale dans les deux sens de circulation.
Pays d'origine | France |
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Mise en opération | |
Quantité produite | 498[1] (janvier 2023) |
Type | GATSO MILLIA[2] |
Précision | 10% |
Autres noms |
RMNG Équipement de Terrain Mobile (ETM) |
En 2018, leur conduite commence à être confiée à des sociétés privées.
Historique
modifierMise en service
modifierLa mise en service de ce type de radars en France date du [3]. Il y a eu beaucoup de rumeurs, notamment le fait que ce type de radars soit invisible, que les grands excès seulement soient sanctionnés et que les plaques de ces véhicules peuvent changer. Certains sites ont commencé dès la mise en service à lister les plaques de ces véhicules[4].
Déploiement
modifier20 radars mobiles de nouvelle génération ont été mis en service lors du lancement le [5]. On en compte 498 répartis entre les départements français en janvier 2023[1].
Voitures radars confiées au privé
modifierImage externe | |
Fonctionnement d'une voiture-radar privatisée |
En 2018, l'idée de confier à des sociétés privées le soin de contrôler, à bord de ces voitures banalisées, les vitesses pratiquées est lancée. Elles circulent dans un premier temps en Normandie[6].
Début 2021, ces voitures radars confiées à des sociétés privées sont déployées dans quelques départements français : Normandie, Bretagne, Centre Val de Loire, Pays de la Loire, Grand Est, Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Nouvelle-Aquitaine.
Fin 2021, la France comptait 223 voitures-radars privées[7].
En décembre 2024, les voitures-radars privées vont s'étendre aux régions Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côté-d'Azur et Occitanie. Un contrat de 34 millions d'euros avec la société OTC prévoit 126 nouveaux véhicules équipés[8],[9]. Les radars circulant en Île-de-France restent sous contrôle exclusif des forces de l’ordre tandis que la Corse demeure encore non couverte par ces contrôles[10].
Fonctionnement
modifierLes appareils utilisés sont de type Gatso (en) Millia, distribués par la société Fareco[2]. Ils possèdent des flash infrarouge afin de ne pas être détectés par les usagers aux alentours[11]. Ils ont une marge d'erreur de 10 % au-dessus de 100 km/h et de 10 km/h au-dessous. (ex. : Vous roulez à 85 km/h. Le radar mesurera votre vitesse entre 75 et 95 km/h (vitesse mesurée: exemple: 89 km/h) et retiendra votre vitesse entre 65 et 85 km/h (vitesse retenue: exemple: 79 km/h)). Pendant leur lancement, ces radars ne verbalisent que les véhicules "doubleurs", mais à partir de septembre 2013 ils contrôlent dans les deux sens de circulation[2].
À leur lancement ils sont partagés entre policiers et gendarmes qui devront être en uniformes, puis confiées à des sociétés privées à partir de 2018. Les véhicules sont banalisés. Ces radars ne sont pas signalés.
Contrôles
modifier6,7 millions de contrôles « en roulant » ont été effectués en 2021 par ces véhicules avec un taux moyen d’infractions relevé de 7,5 %. Ces voitures sont capables de fournir des rapports analytiques par tronçon de route, donnant le nombre de véhicules, la vitesse moyenne pratiquée, les risques de survitesse... Elles nous apprennent par exemple que sur les sections limitées à 90 km/h, les Français roulent en moyenne à 78 km/h[6].
Controverses
modifierDe nombreuses associations de conducteurs dénoncent la privatisation des voitures radars comme La Ligue de défense des conducteurs ou 40 millions d'automobilistes. Pour cette dernière « L’État délègue une de ses missions régaliennes à des sociétés privées, qui sont rémunérées grassement... cette somme colossale constituera un investissement très lucratif pour l’État » et que les voitures radars seront « très vite rentabilisées »[12].
En mars 2023, un chauffeur de Mobiom, filiale du groupe Challancin qui fait circuler les voitures radars privées, témoigne de ses conditions de travail: « Je pensais que nous concourions à la sécurité routière. Or, les voitures radars sont des dangers. » Il déclare avoir été contraint « de prendre le volant de voitures avec des pneus lisses, des voyants d’airbags allumés... des plaques d’immatriculation non conformes car abîmées… ». Il explique également les mauvaises pratiques de ses anciens collègues pour augmenter le nombre de flashes. Ces derniers « roulent moins vite que de raison pour obliger les automobilistes à les doubler et à commettre un excès de vitesse »[13],[14].
Notes et références
modifier- « Radars mobiles nouvelle génération », sur Radars-auto.com (consulté le ).
- « GATSO MILLIA », sur Radars-auto.com
- « Les premiers radars mobiles de nouvelle génération déployés aujourd'hui », sur lest-eclair.fr, .
- « La liste mise à jour des plaques d’immatriculation des voitures radar », sur abcmoteur.fr, .
- Adrien Sallé, « La Renault Megane avec radar embarqué passée à la loupe », sur abcmoteur.fr, .
- Jacques Chevalier, « La belle moisson de PV des voitures radars privées », sur Le Point, (consulté le ).
- « Les voitures radars privées déployées dans quatre nouvelles régions en 2022 », sur Ouest France, (consulté le ).
- « OTC - Conduite de voiture radar », sur radar-prive.fr
- Marie Lizak, « Voitures-radars : elle débarquent dans de nouvelles régions ! », sur Auto Plus,
- Noah Sdiri, « Voitures-radar : déploiement, localisation et nouveautés prévues pour 2025 », sur Capital,
- Angélique Négroni, « Le radar mobile embarqué, nouvelle arme de la police », sur Lefigaro.fr, (consulté le )
- Pascal Pennec et Benjamin Defay, « Voitures radars. Voici la carte des régions où elles circulent », sur L'argus,
- Inès Cussac, « Le calvaire des chauffeurs de voitures radars privées », sur Capital,
- Laurent BODIN, « Voitures-radar privées : le grand dérapage » , sur L'Alsace,
Voir aussi
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Voitures Radars privés - on vous dit tout |