Vivien de Tours
Vivien († 22/) est comte de Tours au début du règne de Charles II le Chauve, abbé laïc de Saint-Martin à partir de 844, également abbé laïc de Marmoutier.
En 845, il fit présent au roi de la « Bible de Vivien », manuscrit enluminé réalisé dans le scriptorium de Saint-Martin de Tours.
En mars 849, il capture Charles d'Aquitaine qui se portait avec des partisans au secours de son frère Pépin et l'amène au roi Charles le Chauve, qui en juin le fait tonsurer à Chartres[1]. Il fut tué à la bataille de Jengland opposant les Francs et les Bretons, et son corps abandonné fut dévoré par les loups[2]. Certains ont vu en lui le lointain modèle historique du chevalier Vivien de la Chanson de Guillaume.
Bibliographie
modifier- Hermann Suchier, « Vivien », Zeitschrift für romanische Philologie 29, 1905, p. 641-682 ; « Nochmals die Vivienschlacht », Ibid. 33, 1909, p. 41-57, et 34, 1910, p. 343-348.
- André Moisan, « Le Vivien historique, abbé laïc de Saint-Martin de Tours, et le Vivien épique de la Chanson de Guillaume », Études ligériennes d'histoire et d'archéologie médiévale (Semaine d'études médiévales, Saint-Benoît-sur-Loire, 1969), Paris, 1975, p. 267-278.
- Id., « La fuite de Charles le Chauve devant les Bretons d'Érispoë (22-), et la mort du comte Vivien de Tours », La chanson de geste et le mythe carolingien (Mélanges René Louis), Vézelay, 1982, p. 85-100.
- Id., Vivien, comte de Touraine, abbé laïc de Saint-Martin de Tours, et sa légende épique (diplôme d'études supérieures préparé sous la direction de René Louis).
Notes et références
modifier- cf. Chronica Fontanellensis, ad a. 849 (Monum. Germ. Hist., t. II, p. 302) : « Isto anno mense Martio cepit Vivianus comes Karolum, fratrem Pippini, qui ad auxilium fratri ferendum Aquitaniam destinabat, aliosque complices ejus » ; cf. aussi Annales Bertiniani, a. 849 (où Vivien n'est pas nommé).
- cf. Chronicon Aquitanicum, ad a. 851 (Monum. Germ. Hist., t. II, p. 253) : « Karolus quarta vice Brittannias repetens cum Erispoio filio Nominoi certamen iniit 11. Kalendas Septembris partemque exercitus cum Viviano duce amisit ». Réginon de Prüm attribue nommément la mort de Vivien à Lambert II de Nantes : « Lambertus, qui ducatum tenebat inter Ligerim et Sequanam, Vivianum potentem virum dolo interfecit ».