Virus de la jaunisse nécrotique de la laitue

Cytorhabdovirus lactucanecante

Cytorhabdovirus lactucanecante
Description de l'image Defaut 2.svg.
Classification ICTV
Realm Riboviria
Règne Orthornavirae
Embranchement Negarnaviricota
Sous-embr. Haploviricotina
Classe Monjiviricetes
Ordre Mononegavirales
Famille Rhabdoviridae
Famille Cytorhabdovirus

Espèce

Cytorhabdovirus lactucanecante
ICTV, 2021[1]

Synonymes

  • Lettuce necrotic yellows virus
  • Lettuce necrotic yellows rhabdovirus
  • Lettuce necrotic yellows cytorhabdovirus

Le virus de la jaunisse nécrotique de la laitue (LNYV, Lettuce necrotic yellows cytorhabdovirus), nom scientifique Cytorhabdovirus lactucanecante, est une espèce de virus du genre Cytorhabdovirus (famille des Rhabdoviridae) dont c'est l'espèce-type. C'est un virus à ARN à simple brin à polarité négative, classé dans le groupe V de la classification Baltimore.

Ce virus a une gamme de plantes-hôtes relativement restreinte ; il infecte principalement la laitue cultivée et le laiteron maraîcher, ainsi que quelques autres espèces d'Asteraceae.

Cette espèce virale a été créée en 1976 sous le nom de « Lettuce necrotic yellows virus » et assignée au Plant rhabdovirus subgroup A, puis transférée en 1993 dans le genre Cytorhabdovirus (créé par renommage du Plant rhabdovirus subgroup A) et renommée « Lettuce necrotic yellows cytorhabdovirus » en 2015[2].

Étymologie

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Le nom générique « Cytorhabdovirus » dérive du grec ancien, κύτος (kytos), la cellule, en référence à la localisation cytoplasmique des complexes de réplication virale[3].

Structure

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Les virions sont des particules enveloppées, bacilliformes, de 60 à 75 nm de diamètre et 200 à 350 nm de long[3].

Le génome est constitué d'une molécule d'ARN à simple brin de sens négatif, linéaire, d'une taille d'environ 13 kb. Cet ARN code six à neuf protéines[4].

Transmission

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Le LYNV est transmis principalement par une espèce de pucerons, Hyperomyzus lactucae, le puceron du laiteron maraîcher, selon un mode persistant propagatif, c'est-à-dire que le virus se réplique dans l'organisme de l'insecte et se transmet à sa progéniture. Il n'est pas transmis par les graines[5]. une autre espèce de pucerons, Hyperomyzus carduellinus, est également capable de transmettre ce virus[6].

Symptômes

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Les plants de laitue infectés naturellement par le LNYV prennent un aspect vert terne, les jeunes feuilles virant au bronze et se nécrosant surtout le long des nervures. Les feuilles plus âgées deviennent chlorotiques ou marbrées et souvent les plantes meurent. Certains plants récupèrent partiellement du stade nécrotique mais produisent des cœurs prématurés, petits et déformés qui ne sont pas commercialisables. Lorsque les plants s'infectent juste avant ou après le début de formation de la pomme, il se produit une nécrose des feuilles internes qui peut ne pas être détectée au moment de la récolte. Souvent, cependant, la nécrose s'étend aux feuilles externes et apparaît sous forme de stries bronzées sur les nervures, symptôme qui rend également la laitue non-commercialisable[5]. Ces symptômes sont similaires à ceux causés sur les laitues par le TSWV (Tomato spotted wilt virus, virus de la maladie bronzée de la tomate)[7].

Distribution

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Le LNYV a été signalé pour la première fois en Australie en 1963 par Stubbs et Grogan. Il a été observé épisodiquement en Nouvelle-Zélande, ainsi qu'en Europe (Italie, Espagne et Grande-Bretagne). Son aire de répartition semble coïncider avec celle de certaines plantes-hôtes, comme Sonchus oleraceus, qui constituent un réservoir potentiellement important de la maladie[5].

Notes et références

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  1. (en) « Virus Taxonomy: 2023 Release », ICTV, (consulté le ).
  2. ICTV. International Committee on Taxonomy of Viruses. Taxonomy history. Published on the Internet https://talk.ictvonline.org/., consulté le 30 janvier 2021
  3. a et b (en) « Genus: Cytorhabdovirus », sur talk.ictvonline.org, International Committee on Taxonomy of Viruses (ICTV) (consulté le ).
  4. (en) « Cytorhabdovirus », sur ViralZone (consulté le ).
  5. a b et c (en) P.R. Fry , R.C. Close , C.H. Procter & R. Sunde, « Lettuce necrotic yellows virus in New Zealand », New Zealand Journal of Agricultural Research, vol. 16, no 1,‎ , p. 143-146 (DOI 10.1080/00288233.1973.10421173, lire en ligne).
  6. (en) « Lettuce necrotic yellows virus  », sur Invasive Species Compendium (ISC), CABI (consulté le ).
  7. (en) Ralf G. Dietzgen, Ben Callaghan, Paul R. Campbell, « Biology and Genomics of Lettuce necrotic yellows virus », Plant Viruses, Global Science Books, vol. 1, no 1,‎ , p. 85-92 (lire en ligne).

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • (en) Ralf G. Dietzgen, Ben Callaghan, Paul R. Campbell, « Biology and Genomics of Lettuce necrotic yellows virus », Plant Viruses, Global Science Books, vol. 1, no 1,‎ , p. 85-92 (lire en ligne).

Liens externes

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