Ville-sur-Haine
Ville-sur-Haine (en wallon Vile-so-Inne ou Veye-so-Hinne[1]) est une section de la ville belge du Rœulx, située en Wallonie dans la province de Hainaut. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Ville-sur-Haine | |||||
l'école communale | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Hainaut | ||||
Arrondissement | Soignies | ||||
Commune | Le Rœulx | ||||
Code postal | 7070 | ||||
Zone téléphonique | 064 et 065 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Villois(e) | ||||
Population | 1 072 hab. (1/1/2020) | ||||
Densité | 383 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 28′ nord, 4° 03′ est | ||||
Superficie | 280 ha = 2,80 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
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Évolution démographique
modifier- Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.
- 1970: Annexion de Gottignies en 1965
Archéologie
modifierAlors que les traces de l'existence de l'homme sur son territoire remontent au paléolithique[2], une énorme pierre (un menhir du néolithique) fut mise au jour en 1893 à l'entrée du village.
Nature et activités
modifierVille-sur-Haine offre, dans sa configuration, des aspects très contrastés. D'abord un sillon qui se voulait industriel dans la vallée de la Haine avec la verrerie Doyen, l'usine UCB et la centrale électrique. Ensuite la nature, les champs, le calme quand on remonte vers Gottignies.
Patrimoine religieux
modifierÉglise Saint-Lambert
modifierLa paroisse dépendait autrefois de l'abbaye de Saint-Denis-en-Broqueroie. Les religieux firent construire le chœur et l'autel de l'église de Ville-sur-Haine en 1672. Situé en hauteur, cet édifice connut bien des tempêtes. Il dut être reconstruit en 1767 comme le prouvent deux chronogrammes gravés sur des pierres encastrées dans la façade. La dernière restauration du clocher remonte à 2003.
En furent inaugurés de nouveaux vitraux. Créés par M. Joost Caen de Schoten, ils ont été réalisés et placés par les ateliers allemands Studios Peters. Les vitraux de la nef symbolisent les huit Béatitudes en saint Mathieu. Au-dessus du porche d'entrée on peut admirer l'Echelle de Jacob et au-dessus du tabernacle, le Christ ressuscité et glorieux.
Chapelle Notre-Dame de Creuse
modifierCette chapelle est construite dans un vallon encaissé du val de Creuse sur les hauteurs de Ville-sur-Haine. Une première chapelle vit le jour durant le XVIe siècle. La mésaventure d'un jeune pastoureau serait à l'origine de sa construction[3]. Différentes chapelles s'y sont succédé. La dernière date de 1991. Depuis 1813 s'y déroule chaque année, le jour de l'Ascension, un important pèlerinage. Notre-Dame de Creuse est invoquée contre les fièvres malignes. Au pied de la terrasse, la source de Creuse, aménagée en deux fontaines, permet aux visiteurs et autres pèlerins de venir y puiser une eau fort appréciée mais dont les tests en laboratoire établissaient encore en 2022 le caractère impropre à la consommation.
La chapelle-à-tombeaux
modifierCette chapelle domine un tumulus à la rue des Fours à Chaux à Ville-sur-Haine. Ce monument fut élevé par Richilde de Hainaut après la bataille de 1072 à l'endroit même où furent enterrés bon nombre de ses soldats.
Cette bataille qui opposa la Flandre au Hainaut s'engagea du côté de Saint-Denis-en-Broqueroie. Les armées de Richilde, comtesse douairière du Hainaut, durent s'avouer bien vite vaincues et se replièrent vers Gottignies puis vers Ville-sur-Haine. La pente abrupte descendant vers la Haine était alors recouverte d'un bois touffu et les abords de la rivière particulièrement marécageux. le carnage fut horrible. L'historien Jules Monoyer prétend ainsi que les eaux de la Haine furent ensanglantées durant trois jours. Cette colline porte d'ailleurs l'abominable surnom de Hurée au sang.
Voulant assurer le repos de l'âme des nombreux chevaliers hainuyers, Richilde fit construire l'abbaye bénédictine de Saint-Denis-en-Broqueroie, et sur le lieu de sa défaite, une chapelle commémorative en l'honneur de la Vierge : Notre-Dame-aux-Tombeaux[4]. Autour de cette éminence sont occasionnellement mis au jour des objets funèbres ou de combat. C'est ainsi qu'on découvrit dans les années 1830 une fosse commune comptant plusieurs centaines de squelettes humains rangés côte à côte.
Première Guerre mondiale 1914-1918
modifierC'est dans ce village qu'est mort George Lawrence Price qui est le dernier soldat de l'Empire britannique mort au combat durant la Première Guerre mondiale, le , à 10 h 58, deux minutes avant l'entrée en vigueur de l'armistice de Rethondes.
Notes
modifier- si on normalise les mots "vile" (ville) et "In.ne" (Haine)
- On en eut la preuve lorsque furent découverts de nombreux silex taillés sur les versants du sillon Wanze-Creuse.
- En ces temps anciens, la sécheresse sévissait. Il n'y avait plus qu'un mince filet d'eau qui jaillissait du sol. Un berger voulait néanmoins permettre à son bétail de se désaltérer. Afin de faciliter l'écoulement, il plongea sa houlette dans la vase. Mais son bâton rencontra une résistance et notre bonhomme en sortit une statuette de la Vierge qu'il alla remettre à « M'sieur le curé ». Cependant, le lendemain, - ô surprise ! -, elle avait quitté l'autel de l'église où elle avait été déposée pour se retrouver non loin de la source. Ce petit manège se répéta par trois fois. On décida finalement d'y élever une chapelle à la Vierge car il était évident qu'elle souhaitait un culte tout particulier en ce lieu paisible.
- La chapelle actuelle semble dater du XVIIIe siècle.
Bibliographie
modifier- Guide touristique, Le Rœulx - Terre de découvertes, éditeur Office du Tourisme de la Ville du Rœulx.