Villar-Loubière

commune française du département des Hautes-Alpes

Villar-Loubière est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Villar-Loubière
Villar-Loubière
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Champsaur-Valgaudemar
Maire
Mandat
Marie Bellon
2020-2026
Code postal 05800
Code commune 05182
Démographie
Population
municipale
35 hab. (2021 en évolution de −16,67 % par rapport à 2015)
Densité 1,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 49′ 36″ nord, 6° 08′ 47″ est
Altitude Min. 975 m
Max. 3 098 m
Superficie 22,63 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Bonnet-en-Champsaur
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Villar-Loubière

Géographie

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La commune de Villar-Loubière est enserrée dans l'étroite vallée de la Séveraisse, entre Saint-Maurice-en-Valgodemard à l'ouest et la Chapelle-en-Valgaudémar à l'est. Elle est limitée au nord par la haute ligne de crêtes entourant le Pic des Souffles, dont aucun point n'est à moins de 2 500 mètres d'altitude, et au sud par une butte avancée du massif du Vieux Chaillol.

Les pentes sont raides et boisées, peu propices à une quelconque activité, sauf touristique. Quelques espaces sur la rive droite de la rivière, entre la Loubière et Colombeugne, sont couverts de prés.

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 228 mm, avec 8,5 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 8,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 240,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −23,5 °C, atteinte le [Note 1],[3],[4].

Statistiques 1991-2020 et records VILLAR LOUBIERE (05) - alt : 1072m, lat : 44°49'36"N, lon : 6°08'45"E
Records établis sur la période du 01-12-1986 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −5,5 −5,5 −1,7 1,4 5,4 8,7 10,7 10,8 7,7 4,4 −0,6 −4,2 2,6
Température moyenne (°C) −2,2 −0,3 4,3 7,7 11,7 15,5 17,8 17,8 13,7 9,4 2,8 −1,3 8,1
Température maximale moyenne (°C) 1,2 4,8 10,3 14 18,1 22,3 25 24,7 19,7 14,4 6,1 1,6 13,5
Record de froid (°C)
date du record
−21,5
12.01.1987
−23,5
06.02.12
−15
02.03.05
−8,5
17.04.1999
−2,5
05.05.17
−1,5
01.06.06
2,5
15.07.16
1,5
31.08.10
0
15.09.1996
−6
27.10.12
−14,5
27.11.10
−18
20.12.09
−23,5
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
13
06.01.23
20,4
25.02.21
24,4
30.03.21
26
24.04.18
30,5
24.05.09
37
25.06.19
35,5
25.07.22
35,5
19.08.12
30,5
06.09.06
26,9
01.10.19
19,6
02.11.20
15
16.12.1989
37
2019
Précipitations (mm) 110,5 76,2 88,4 94,9 102,9 89 68,6 79,7 101,5 145,8 150,6 132 1 240,1
Source : « Fiche 5182001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
1,2
−5,5
110,5
 
 
 
4,8
−5,5
76,2
 
 
 
10,3
−1,7
88,4
 
 
 
14
1,4
94,9
 
 
 
18,1
5,4
102,9
 
 
 
22,3
8,7
89
 
 
 
25
10,7
68,6
 
 
 
24,7
10,8
79,7
 
 
 
19,7
7,7
101,5
 
 
 
14,4
4,4
145,8
 
 
 
6,1
−0,6
150,6
 
 
 
1,6
−4,2
132
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[5]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Villar-Loubière est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (97,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (45,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (32,3 %), forêts (18,3 %), prairies (3,6 %)[11].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Vilard-Lobiera en occitan vivaro-alpin.

Villar, dérivé du latin Villa, signifie village. Très répandu dans tout le Dauphiné, à des variantes orthographiques près (voir Vilard)

La lobiera (lobiero en occitan central, loubiera en provençal) est la tanière du loup, ou par extension l'endroit où il y a des loups.

Lobiera peut également dériver de loubo (louve), nom occitan de la scie des scieurs de long. Au Moyen Âge, celui qui possédait un outil de fer, surtout spécialisé, acquérait une certaine notoriété. La possession, en ce lieu, d'une ou plusieurs de ces scies doubles à grosses dents aurait influencé la toponymie locale.

En vieux français « séduire par des paroles flatteuses », « enjôler », « duper » se disait « lober »[12] ou « lobber » ou « louber ». Par extension, une loubière pouvait désigner, positivement, une enchanteresse, fée, ou à l'inverse, une ensorceleuse, une sorcière ou une traîtresse[13].

Histoire

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Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001   Georges Bellon[14] DVD Retraité de l'enseignement
janvier 2017 En cours Marie Bellon[15],[16]   Ancienne profession intermédiaire

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

En 2021, la commune comptait 35 habitants[Note 2], en évolution de −16,67 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
251217260184258247252240225
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
233235245240214222215215216
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
22321721218715518113613091
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
909578745962524540
2021 - - - - - - - -
35--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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Villar-Loubière dépend de l'académie d'Aix-Marseille. Il n'y a pas d'école au village. Les enfants sont accueillis à l'école primaire de Saint-Firmin, seule école du Valgaudemar[21], puis au collège de Saint-Bonnet-en-Champsaur[22].

Pour le culte catholique, la commune de Villar-Loubière est rattachée à la communauté des paroisses de Saint-Bonnet[23]. L'église ouverte au culte la plus proche est celle de Saint-Firmin.

Économie

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Traditionnellement pastorale, l'économie de la commune est déclinante. Le tourisme a quelques atouts : le GR 54 « Tour de l'Oisans » et sa variante GR 542 traversent la commune ; l'ascension du Pic des Souffles attire les alpinistes ; une paroi d'escalade borde la plaine de la Loubière. Mais l'accueil est peu développé sur place : seuls un bar et une maison d'hôtes offrent leurs services, alors que la commune voisine de la Chapelle dispose plusieurs hôtels et restaurants.

Un barrage sur la Séveraisse, au pied du village, alimente en eau une usine hydroélectrique située à environ 8 kilomètres en aval sur la commune de Saint-Maurice-en-Valgodemard.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Dans le village subsiste le dernier moulin à eau en état de marche du Valgaudemar, construit en 1838 et restauré en 1979. Il est rattaché à l'« écomusée éclaté » du Champsaur et Valgaudemar.

La commune possède deux chapelles : la chapelle Sainte-Anne du Villar, simple, avec une « panelle » (mur-clocher) sur l'arrière, et la chapelle Saint-Sébastien de la Loubière, plus rustique et traditionnelle, en pierres apparentes et toiture crénelée en façade.

Le barrage sur la Séveraisse crée un petit plan d'eau. Le canal qu'il alimente traverse le vallon à la Loubière à l'aide d'un élégant aqueduc.

Evénements

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Créé en 2021 à Villar-Loubière par Olivier Dalmon[24], artiste résidant au village, le Festival Godemar[25], arts visuels, arts vivants, littérature, histoire... explore les traces laissées dans l'imaginaire collectif de la vallée par le dernier roi Burgonde Godomar III. Il se déroule chaque mois d'août dans la vallée du Valgaudemar ou du Val de Godemar.

Personnalités liées à la commune

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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Station Météo-France « Villar Loubière » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Villar Loubière » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  7. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  8. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  12. Dictionnaire Godefroy
  13. « Dictionnaire de l' ancience lanque française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle », Notes and Queries, vol. s6-II, no 28,‎ , p. 39–39 (ISSN 1471-6941 et 0029-3970, DOI 10.1093/nq/s6-ii.28.39b, lire en ligne, consulté le )
  14. « Liste des maires du département des Hautes-Alpes », sur le site de la préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
  15. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. annuaire du site education.gouv.fr, consulté le 02 octobre 2018
  22. annuaire du site education.gouv.fr
  23. annuaire diocésain du Diocèse de Gap et Embrun, page 136 {pdf}
  24. https://www.ledauphine.com/culture-loisirs/2021/06/26/l-artiste-peintre-olivier-dalmon-presente-son-projet-godemar
  25. « Champsaur-Valgaudemar. Le 3e Festival Godemar : onze jours et cinq lieux », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne  , consulté le ).