Vierge des Larmes (italien : Madonna delle Lacrime) est le vocable sous lequel est invoquée la Vierge Marie, telle qu'elle se serait manifestée en dans la ville italienne de Syracuse, en Sicile. Une effigie représentant le Cœur immaculé de Marie aurait été l'objet de lacrimations à plusieurs reprises. En mémoire de cet événement, la basilique-sanctuaire Madonna delle Lacrime a été construite à proximité.

Madone des Larmes
La statuette de la Sainte Vierge des Larmes, conservée dans la basilique-sanctuaire du même nom à Syracuse.
Présentation
Type
Apparition mariale, titre de Marie (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Histoire

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Les lacrimations seraient advenues à Syracuse du au , au numéro 11 de la Via degli orti di San Giorgio, foyer de deux jeunes époux : Angelo Iannuso et Antonina Lucia Giusto. Celle-ci, dans l'attente de son premier fils, avait eu une grossesse difficile, lui causant une baisse de la vue. Vers les trois heures du matin du , elle perdit entièrement la vue, avant de la retrouver vers huit heures, moment où elle s'aperçut que des larmes coulaient d'une effigie pieuse posée au-dessus du lit, représentant le Cœur immaculé de Marie. Cette statuette de plâtre (23 × 28 cm), était un cadeau de mariage, qu'ils avaient célébré le de cette même année.

D'après leurs déclarations, les lacrimations se répétèrent 58 fois[1] et la nouvelle se répandit rapidement dans Syracuse, au point que de nombreux fidèles, curieux et malades, vinrent se presser dans cette maison de quartier populaire.

Don Giuseppe Bruno, prêtre responsable de la paroisse, reçut l'autorisation de ses supérieurs de soumettre ces évènements à une expertise scientifique[2]. Le , la commission préleva un centimètre cube de liquide qui sortait des yeux de la Madone ; après analyses, l'origine du liquide est estimé de « type humain »[2]. Après un examen du cadre, le phénomène fut déclaré inexplicable sans toutefois écarter certaines possibilités de manipulations.

Luigi Garlaschelli, chimiste membre du CICAP (it) (Comitato italiano per il controllo delle affermazioni sul paranormale), reproduisit plusieurs fois le « miracle » à partir d'une copie de la statue en matériel poreux imbibée d'un liquide salin[3].

Reconnaissance de l'Église

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L'épiscopat de Sicile, présidé par le cardinal Ernesto Ruffini, a reconnu l'authenticité des lacrimations le .

Le , lors d'une allocution du pape Pie XII lors d'un voyage apostolique en Sicile, reconnut le caractère miraculeux de cette manifestation mariale.

Sanctuaire

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Le sanctuaire de la Vierge des Larmes à Syracuse.

Le projet de construction d'un sanctuaire débute en et commencent en . Le sanctuaire de la Madone des Larmes fut inauguré par le pape Jean-Paul II le , qui l'élèvera au titre de basilique mineure en . Dans la partie supérieure de l'édifice, près du maître-autel, est exposée l'image de la Vierge Marie qui aurait versé des larmes. Jusqu'à son installation dans le sanctuaire en , le cadre était exposé à la vénération des fidèles sur la place Euripide de Syracuse. Dans la crypte est conservé un reliquaire contenant un tissu ayant été imbibé des larmes versées sur l'image.

Notes et références

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  1. (it) Saverio Gaeta, Enigmi della fede, Cairo Editore, , p. 13.
  2. a et b (it) Tano Gullo, « La madonnina in lacrime e la Sicilia in ginocchio - la Repubblica.it », La Repubblica, (consulté le ).
  3. Magnani 2005, p. 187.

Bibliographie

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Sur les autres projets Wikimedia :

  • (it) Rosaria Ricciardo, Pianto di Maria e dolore di Dio. L'evento di Siracusa, San Paolo Edizioni, 2004.
  • (it) AAVV, Il pianto di Maria. La lacrimazione di Siracusa tra storia e fede, a cura di G. Greco, Città Nuova, 2003.
  • (it) Maurizio Magnani, « Il miracolo di Siracusa », dans Spiegare i miracoli : interpretazione critica di prodigi e guarigioni miracolose, Bari, Dedalo editore, coll. « Nuova Biblioteca Dedalo / La scienza è facile » (no 279), , 292 p. (ISBN 88-220-6279-5), p. 184–188 [lire en ligne].