Vierge de l'humilité

représentation de Marie avec son fils Jésus enfant

La Vierge de l'humilité est une des variantes iconographiques de la peinture chrétienne du thème de la Vierge à l'Enfant.

Par Domenico di Bartolo (1433), pinacothèque nationale de Sienne.

Ce thème a été pratiqué par les primitifs italiens de la pré-Renaissance[1], apportant les innovations picturales aux peintures gothique et byzantine. Le premier tableau de ce type, la Madone d'humilité est dû à Simone Martini lors de son séjour à Avignon. À partir de 1348, elle remplace progressivement la Vierge en majesté, la peste noire qui ravage l'Europe incitant à la création de tableaux plus humains[2].

Selon Panofsky[3] le mot « humilité » vient étymologiquement du latin « humus », la terre, le terreau, le bas et permet, par ce terme, de représenter la Vierge dans cette posture, sans son trône.

Soit :

  • une posture plus humaine car la Vierge Marie est représentée assise sur le sol, sans trône, souvent sur un parterre de plantes ou de tissus, voire les pieds nus[4].
  • elle tient sur ses genoux l'Enfant Jésus, sur un voile considéré comme une prémonition de son suaire, souvent il tend la main vers son sein nourricier.
  • des anges l'entourent
  • Le fond reste d'or
  • l'auréole de la Vierge peut comporter l'inscription « Humilité » (Paolo Veneziano)

Les représentations postérieures afficheront la Vierge d'humilité en « vision céleste », toujours assise, mais sur un coussin posé sur un nuage, moins accessible des spectateurs levant les yeux vers elle[5]

Peintres ayant peint une Vierge de l'humilité

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Par Giovanni di Paolo (v. 1440), musée Thyssen-Bornemisza, Madrid.

Notes et références

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  1. Millard Meiss, La Peinture à Florence et à Sienne après la peste noire (1951), préface de Georges Didi-Huberman, ed. Hazan, 2013, chapitre VI (ISBN 9782754106405)
  2. Simone Martini à Avignon
  3. Erwin Panofsky, Les Primitifs flamands, Paris, Hazan, 1992, p. 248.
  4. Domenico di Bartolo, Masaccio, cercle de Donatello (cf Millard Meiss).
  5. Millard Meiss, p. 205.

Articles connexes

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