Victor-Thierry Dailly

architecte français

Victor-Thierry Dailly - alias Victor-Thierry d'Ailly - est un architecte français du XVIIIe siècle, né en 1676 et décédé après 1734. Ses parents, Thierry Dailly - entrepreneur parisien - et Magdeleine Cleramboust, se sont mariés le 23 février 1672 à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).

Victor-Thierry Dailly
Biographie
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Biographie

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Dans l'enclos Saint-Germain-des-Près, Dailly construit en 1715 un ensemble de dix-neuf maisons bordant le parvis de l'église et deux voies nouvelles qui sont dénommées rue Sainte-Marthe et rue Childebert.

En 1719, les Carmes de la rue du Regard lui commandent une opération tout aussi importante, visant à construire cinq hôtels particuliers, certains pour des occupants désignés d'avance tels la comtesse de Verrue ou l'exécuteur des hautes œuvres[1]. Trois hôtels sont bâtis mais la banqueroute de Law contraint les Carmes à étaler l'opération qui n'est terminée qu'en 1737 par Brice Le Chauve qui construit les deux derniers hôtels en utilisant en les modifiant les plans établis par Dailly dix-huit ans plus tôt[2].

Dailly construit également l'annexe de l'Hôtel-Dieu de Paris, édifie des immeubles pour les Carmélites de la rue de Vaugirard, d'autres rue de Cléry et rue Meslay. Il bâtit la tribune de l'église Saint-Jean-en-Grève (détruite entre 1797 et 1800). Il travaille chez Mme Legendre place des Victoires et chez les Crozat dans leurs hôtels des nos 19 et 21, place Vendôme. À la demande d'Antoine Crozat, il donne un projet pour la cour du Dragon qui n'obtient les permis de construire ni de la Ville, ni des Trésoriers de France. Il donne également des projets pour les Bénédictins de Saint-Martin-des-Champs et pour la reconstruction de l'abbaye de Saint-Bénigne de Dijon. Il aménage en 1718 le chœur de l'église de Chatou, où il possédait une maison.

Le peintre Gilles Allou exposa le portrait de M. Dailly, architecte, au Salon de 1737.

Réalisations et principaux projets

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Notes et références

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  1. Un plan porte l'inscription : « Maison destinée pour M. de Paris » (Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle, p. 165).
  2. Michel Gallet, Op. cit., p. 301 ; toutefois le même auteur (id. op., p. 165) attribue également cette construction à Claude Brice Le Chauve, fils de Brice Le Chauve, mais celui-ci a plutôt été actif dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
  3. cité par Michel Gallet, Op. cit., p. 165. L'attribution de cette inscription à Mabillon, mort en 1707, fait question.
  4. selon Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine. Paris, Paris, Hachette, , 608 p., p. 408
  5. a b et c Jean-Marie Pérouse de Montclos, Op. cit., p. 408
  6. a b et c Michel Gallet, Op. cit., p. 165
  7. Danielle Chadych, Le Marais : évolution d'un paysage urbain, Paris, Parigramme, , 637 p. (ISBN 2-84096-188-1), p. 336

Voir aussi

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Sources

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  • Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, , 494 p. (ISBN 2-85620-370-1)

Bibliographie

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  • Michel Gallet, « Architectes parisiens du règne de Louis XV, III, Victor-Thierry Dailly et Claude Brice-Le Chauve », Bulletin de l'association pour la sauvegarde et la mise en valeur du Paris historique, no spécial,‎