Vert-Toulon
Vert-Toulon est une commune française située dans le département de la Marne, en région Grand Est.
Vert-Toulon | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Épernay |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne |
Maire Mandat |
Didier Mailliard 2020-2026 |
Code postal | 51130 |
Code commune | 51611 |
Démographie | |
Gentilé | Vérats, Vérates |
Population municipale |
289 hab. (2021 ) |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 50′ 42″ nord, 3° 54′ 45″ est |
Superficie | 22,04 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Vertus-Plaine Champenoise |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierCette commune est située à 10 kilomètres au sud de la Côte des Blancs sur la route touristique du Champagne. Elle marque l'extrémité est des Marais de Saint-Gond où s'est déroulée une bataille lors de la Première Guerre mondiale. Le ruisseau Moulin se jette dans le Petit Morin. Le village est dominé par la butte témoin dite de la Montagne de Toulon.
Communes limitrophes
modifierVert-Toulon est un village principalement agricole mais accueille environ 100 hectares de vignoble.
La commune possède un moulin à eau sur le Petit Morin qui arrose une grande prairie et qui se jette dans les marais de Saint-Gond[1].
Topographie
modifierUne première mention est faite en 848 Villa quae dicitur Verna in oago Vertudense, puis en 1124-30 : Altare de Tolone[2]. Elle est ensuite simplement nommée Toulon. Elle porta provisoirement, au cours de la Révolution française, le nom de Belair, puis fut appelée Toulon-la-Montagne en 1888[3].
Hydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le Petit Morin, le Moulin, le Boitet, le Grand Marais et le ruisseau de Cubersault[4],[Carte 1].
Le Petit Morin, d'une longueur de 86 km, prend sa source dans la commune de Val-des-Marais et se jette dans la Marne à La Ferté-sous-Jouarre, après avoir traversé 29 communes[5].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : la Grande Rivière (5,3 ha)[Carte 1],[6].
Gestion et qualité des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Petit et Grand Morin ». Ce document de planification concerne le territoire des bassins versants du Petit Morin (630 km2) et du Grand Morin (1 185 km2) et se répartit sur trois départements (la Marne, l'Aisne et la Seine-et-Marne). Il a été approuvé le 21 octobre 2016. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat mixte d'aménagement et de gestion des eaux (SMAGE) - EPAGE[7].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 745 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chouilly », sur la commune de Chouilly à 21 km à vol d'oiseau[10], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 668,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,3 °C, atteinte le [Note 2],[11],[12].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[13]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Vert-Toulon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle est située hors unité urbaine[16] et hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,3 %), forêts (16,5 %), zones humides intérieures (8,3 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), cultures permanentes (3,7 %), zones urbanisées (2,4 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
modifierToulon est attesté sous les formes Altare de Tolone (1124-1130) ; Tholom (1162) ; Toulon (1175) ; Toullon (1366) ; Thulon (1372) ; Thoullon (1507) ; Thoulon (1509)[20].
Mot d'origine gauloise, de l'oïl tolon « colline, éminence »[21]. La localité est située sur une éminence dominant les marais de Saint-Gond.
Toulon porta provisoirement, au cours de la Révolution française, le nom de Belair en 1793 puis fut appelée Toulon-la-Montagne en 1888[20].
Le , la commune de Toulon-la-Montagne est rattachée, sous le régime de la fusion-association, à celle de Vert-la-Gravelle qui deviennent Vert-Toulon[22].
Vert est attesté sous les formes Villa quæ dicitur Verna, in pago Vertudense (vers 818) ; Vere (commencement du XIIIe siècle) ; Ver lez la Gravelle (1508) ; Vert (1605) ; Verd (1633)[23].
Écrit vere ou ver, vert vient du gaulois Vernos signifiant aulnes, arbres qui poussent le long des rivières et des rus.
Dès le XIe siècle, verno se prononce ver.[réf. nécessaire]
Histoire
modifierTraversée par la voie romaine Meaux-Bibe, des traces d'habitats protohistoriques ont été découvertes aux Godinats, ainsi qu'une nécropole de La Tène avec enclos quadrangulaire et deux autres du bas-empire. Une nécropole a également été trouvée au lieu-dit les Grosses-Pierres, une importante nécropole jogassienne de 150 tombes au lieu-dit les Moulins[24] et une autre vaste nécropole de La Tène à la Ferme de Charmont. Sur le site de Vert-le-Gravelle, au lieu-dit la Crayère, ont été découverts, lors de fouilles archéologiques réalisées entre 2013 et 2020, des fosses, plusieurs puits et de longues tranchées d'extraction du silex datées du Néolithique moyen et du Néolithique récent[25],[26]. Trois hypogées du Néolithique récent (un quatrième a potentiellement existé mais a été détruit avant le XXe siècle), découverts anciennement par le Baron Joseph de Baye, ont également été retrouvés[27],[28],[29].
Par décret du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Châlons-en-Champagne pour intégrer l'arrondissement d'Épernay[30].
Politique et administration
modifierLa commune est née en 1973 du regroupement de celles de Vert-la-Gravelle et de Toulon-la-Montagne.
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2021, la commune comptait 289 habitants[Note 3], en évolution de −3,67 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
modifier- Nécropole d'hypogées (sépultures collectives excavées) et minière de silex du Néolithique récent (3500-3000 av. J.-C.)
- L'Église Saint-Pierre (Vert-la-Gravelle) classée Monument Historique / Église accueillante : peintures murales des XVe et XVIe siècles. La clé-de-voûte porte le blason du dauphin, fils aîné de François Ier.
- Cimetière du IVe siècle (Vert-la-Gravelle)
- Église Saint-Vincent (Toulon-la-Montagne)
- Ancien château de la Gravelle du XIIIe siècle (appartenant aujourd'hui au domaine privé)
- Lieu-dit la Cabane Dagobert du XIXe siècle
- Chambres d'hôtes
- Aires de service pour camping-cars
- Producteurs de Champagne
Voir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Vert-Toulon » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Commune de Vert-Toulon / Communauté de Communes de la Région de Vertus
- cartulaire d'Oyes, f° 19, r°
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Toulon-la-Montagne », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- « Fiche communale de Vert-Toulon », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « le Petit Morin »
- « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- « SAGE Petit et Grand Morin », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Vert-Toulon et Chouilly », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chouilly », sur la commune de Chouilly - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chouilly », sur la commune de Chouilly - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Vert-Toulon ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 271.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Droz, , p. 250.
- « Commune de Toulon-la-Montagne (51575) - COG », sur insee.fr
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 287.
- Jean-Jacques Charpy, 1986.
- L'Union du 8 août 2020 p. 20.
- Rémi Martineau, Anthony Dumontet, Desmeulles Jonathan et Marie Imbeaux, Puits et chambres d'exploitation du silex à Vert-la-Gravelle (Vert-Toulon) “ La Crayère ” (Marne) [résumé], vol. 114, , 55–57 p. (lire en ligne)
- Rémi Martineau, Françoise Bostyn, Marie Charnot et Jean-Jacques Charpy, Les occupations néolithiques des marais de Saint-Gond : vert-la-Gravelle (Vert6toulon, Marne) ”la crayère”. Minière de silex et nécropoles d'hypogées, Artehis, GEGENAA, (lire en ligne)
- Rémi Martineau, Anthony Dumontet, Françoise Bostyn et Fabien Langry-François, « Une nécropole d’hypogées dans une minière de silex à Vert-la-Gravelle (Vert-Toulon) “La Crayère” (Marne) », Bulletin de la Société archéologique champenoise, vol. 112, no 1, , p. 19 (lire en ligne, consulté le )
- Rémi Martineau, Vert-la-Gravelle (Vert-Toulon) La Crayère, minière de silex et nécropole d’hypogées, , 226 p. (lire en ligne)
- Décret no 2017-453 du 29 mars 2017 portant suppression de l'arrondissement de Sainte-Menehould (département de la Marne), publié au JORF du .
- « Almanach royal et national... : présenté à Sa Majesté et aux princes et princesses de la famille royale », sur Gallica, (consulté le ).
- Almanach économique, historique & administratif la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1877, p165.
- Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.