Vars-sur-Roseix

commune française du département de la Corrèze

Vars-sur-Roseix (Vars en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine. C'est un petit village agréable à vivre.

Vars-sur-Roseix
Vars-sur-Roseix
Blason de Vars-sur-Roseix
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Brive-la-Gaillarde
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Bassin de Brive
Maire
Mandat
Christine Corcoral
2020-2026
Code postal 19130
Code commune 19279
Démographie
Gentilé Varsois, Varsoises
Population
municipale
398 hab. (2021 en évolution de +7,86 % par rapport à 2015)
Densité 93 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 15′ 37″ nord, 1° 21′ 55″ est
Altitude Min. 109 m
Max. 235 m
Superficie 4,26 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Objat
(banlieue)
Aire d'attraction Brive-la-Gaillarde
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de l'Yssandonnais
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Vars-sur-Roseix
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Vars-sur-Roseix

Son nom a été modifié le , de Vars à Vars-sur-Roseix.

Les habitants y sont nommés les Varsois.

Géographie

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Un vieux dicton cite Vars comme le Jardin du Bas Limousin (Vars, lou jardi del bas limouzi).

Situé dans le Sud-Ouest de la Corrèze, à une dizaine de kilomètres de la limite départementale avec la Dordogne, le village de Vars-sur-Roseix dispose d'une vue imprenable sur les villages alentour du fait de sa situation à une altitude de 200 m environ. Dans la vallée, coule le Roseix, un sous-affluent de la Vézère.

Les deux villes les plus proches sont Objat et Brive-la-Gaillarde, la sous-préfecture.

Village, resté à l'écart des circuits touristiques, Vars a su conserver son authenticité, avec ses belles maisons en grès rouge. Composé de huit lieux-dits, en particulier Chantegrêle situé sur la crête opposée, il s'étend dans la vallée, descendant jusqu'au Roseix.

Localisation

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Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 966 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Voutezac à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 014,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Vars-sur-Roseix est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Objat, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (97,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (70,8 %), prairies (16,1 %), zones urbanisées (6,2 %), terres arables (2,8 %), forêts (2,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Vars-sur-Roseix est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels

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Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Vars-sur-Roseix.

La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[16]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 190 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 190 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[17],[Carte 2].

Concernant les feux de forêt, aucun plan de prévention des risques incendie de forêt (PPRIF) n’a été établi en Corrèze, néanmoins le code de l’urbanisme impose la prise en compte des risques dans les documents d’urbanisme. Le périmètre des servitudes d'utilité publique et des zones d'obligation légale de débroussaillement pour les particuliers est quant à lui défini pour la commune dans une carte dédiée[18].

Risque particulier

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Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Vars-sur-Roseix est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[19].

Histoire

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Située en haut d'une colline, ce qui permettait de surveiller facilement les environs, la commune fut le siège au Moyen Âge d'une importante abbaye de la Règle, qui dépendait de Limoges, dont seules quelques pierres demeurent aujourd'hui incorporées à un mur. Elle possédait un château, résidence du seigneur de Vars. La petite église romane de Vars, typique des environs avec son clocher-mur, est l'un des derniers vestiges de cette époque passée.

Par la suite, l'un de ses habitants se rendit tristement célèbre en perdant son honneur de marin dans le drame du radeau de la Méduse. On peut encore y admirer sa vaste maison.

Politique et administration

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Administration municipale

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1975 1995 Jean Fanthou    
1995 2014 Jean-Paul Malaval   Écrivain
2014 en cours Christine Corcoral DVD Cadre

Intercommunalité

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La commune fait partie de la Communauté d'agglomération du bassin de Brive.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22]. En 2021, la commune comptait 398 habitants[Note 2], en évolution de +7,86 % par rapport à 2015 (Corrèze : −0,86 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
334494445531566563568603605
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
599582613587599570582540602
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
518511432378360353311289263
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
221211227257280254283285323
2015 2020 2021 - - - - - -
369396398------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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L'économie de la commune repose essentiellement sur l'agriculture et plus précisément sur l'élevage bovin pour la production de viande (cf. Veau sous la mère).

Le village dispose d'une fromagerie qui s'est spécialisée dans la production de différents fromages frais au lait de vache ou de chèvre (en particulier "le varsois").

À la fin de la guerre d'Algérie, des pruniers d'Algérie ont été plantés massivement sur la commune. C'est ainsi que la prune de Vars s'est fait connaître en Corrèze.

Lieux et monuments

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  • Le monument principal du village est l'église Saint-Benoît datant du XIIe s, dotée d'une châsse d'émail champlevé du XIIIe s (issue des ateliers de Limoges) qui contient les reliques de saint Benoît, patron de la paroisse. L'une de ses caractéristiques est le décalage en façade de son oculus par rapport à la porte d'accès. Par ailleurs, son clocher est directement intégré au mur de la façade ; les deux cloches ont été refondues au XIXe siècle.
  • La grande maison du capitaine de la Méduse est caractéristique du style architectural de certaines habitations du village.
  • Encadrant d'étroites ruelles, les habitats traditionnels du centre de Vars sont de type semi-troglodyte, construits sur une base de grès rouge du Permien.
  • La croix de Vignard devant l'entrée du cimetière du XVIIIe siècle est également remarquable.
  • Le village a inauguré sa nouvelle salle des fêtes le .

Personnalités liées à la commune

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Nés à Vars-sur-Roseix

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Hugues Duroy de Chaumareys, natif de Vars, est la personnalité la plus marquante de la commune. Choisi comme amiral par Louis XVIII pour la récupération du Sénégal et affecté à cette fin au commandement de la Méduse. Le navire quitte ses amarres à Bordeaux le . Mais l'inexpérience du commandant conduit à faire échouer son navire le sur le dangereux Banc d'Arguin, à 160 km des côtes africaines. Les hommes gradés embarquent les premiers sur les canots, chaloupe et radeau. Le , l'Argus rencontre le radeau sur sa route et sauve des rescapés. Sur les 395 marins et soldats embarqués, 10 furent sauvés du radeau de la Méduse et 3 de l'épave de la Méduse.

Le récit que firent les rescapés souleva une vive émotion au sein de l'opinion publique. La cour martiale jugea les officiers et condamna l'amiral à trois ans d'emprisonnement. L'histoire de son naufrage a été retranscrite dans la célèbre peinture de Théodore Géricault. Elle a également fait l'objet d'un film du même nom en 1998, avec Jean Yanne.

C'est aussi le village d'origine de la famille Freysselinard, aujourd'hui présente en France et en Argentine.

Ayant vécu à Vars-sur-Roseix

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Héraldique

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  Blason
Mi-parti : au 1er d'argent à trois fasces de gueules, au franc-canton d'argent au roc d'échiquier de gueules, au 2e vairé d'or et de gueules.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Vie pratique

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Service public

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Enseignement

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Culture

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Activités sportives

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Écologie et recyclage

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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références

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  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Vars-sur-Roseix et Voutezac », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Voutezac » (commune de Voutezac) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Voutezac » (commune de Voutezac) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. « Unité urbaine 2020 d'Objat », sur insee.fr (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. « Les risques près de chez moi - commune de Vars-sur-Roseix », sur Géorisques (consulté le )
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  16. « Dossier départemental des risques majeurs de la Corrèze », sur www.correze.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  17. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  18. « Risque de feu de forêt près de chez moi, sur la commune de Vars-sur-Roseix », sur Géorisques (consulté le )
  19. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le )
  20. a et b François de Nouvion était le fils de Mathieu de Nouvion (né au domaine de Novion à Tarzy le 26 mai 1726) qui épousa à La Jalézie (commune de Saint Bonnet la Rivière) Marie Dumas, fille de François Dumas, seigneur de la Vareille le 21 août 1764. Son grand-père, Nicolas de Nouvion (1697-1726), fermier du Roy au domaine de Tarzy près de Foulzy avait épousé Charlotte Savart d’une famille des Flandres établie en Champagne. Nicolas de Nouvion est mentionné dans les archives des Ardennes à l’occasion d’une demande en paiement de droits de terrage faite par Nicolas de Nouvion, fermier au domaine de Tarzy (archives du baillage de Rumigny liasse B. 824, f°213). Il est probable qu'étant fermier, Nicolas de Nouvion a dérogé et perdu sa noblesse pour lui et sa descendance. Ce qui n'a pas été le cas de son frère, Antoine de Nouvion (1715-1802), capitaine des grenadiers au Régiment du Roi et chevalier de l’ordre de Saint Louis. (cf. "Etat militaire de France" des années 1775, p.202 à 1782, p.176 “Commandans. Capitaine en seconds, Mrs. [...] de Nouvion, grenadier. croix de St Louis” et "L'Impôt du sang, ou la Noblesse de France sur les champs de bataille", tome 3, p.29 par Jean-François-Louis d' Hozier, 1878)
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes

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