Vallée et coteaux du Boulou

Le site Vallée et coteaux du Boulou est une ZNIEFF française du département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Vallée et coteaux du Boulou
Image illustrative de l’article Vallée et coteaux du Boulou
Le vallon du Boulou à l'est du lieu dit les Farges, à Paussac-et-Saint-Vivien.

Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Nontron
Villes principales La Chapelle-Montmoreau
Saint-Crépin-de-Richemont
Coordonnées 45° 24′ 25″ nord, 0° 35′ 06″ est
Superficie approximative 16,45 km2
Relief vallée du Boulou et coteaux
Faune remarquable Cistude,
Genette commune,
Loutre d'Europe,
Vison d'Europe
Flore remarquable Colchique d'automne,
Droséra à feuilles rondes,
Fritillaire pintade
Classement ZNIEFF de type II
Régions et espaces connexes Zone tourbeuse du Bois d'Enfer,
Réseau hydrographique et coteaux du Boulou amont,
Réseau hydrographique et coteaux du Boulou aval
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
(Voir situation sur carte : Dordogne)
Vallée et coteaux du Boulou
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Vallée et coteaux du Boulou

Situation

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Dans le nord du département de la Dordogne, en partie à l'intérieur du parc naturel régional Périgord-Limousin, le site « Vallée et coteaux du Boulou »[1],[2] s'étend sur 1 645,66 hectares, sur le territoire de six communes (Bourdeilles, La Chapelle-Montmoreau, Creyssac, Paussac-et-Saint-Vivien, Saint-Félix-de-Bourdeilles, Sceau-Saint-Angel et quatre anciennes communes : La Gonterie-Boulouneix, Saint-Crépin-de-Richemont et Saint-Julien-de-Bourdeilles intégrées à la commune nouvelle de Brantôme en Périgord, ainsi que partiellement, à l'est, au sud et au sud-ouest de Puygombert, Léguillac-de-Cercles, intégrée à la commune nouvelle de Mareuil en Périgord.

Environ 30 % de la superficie de cette zone se trouve sur le territoire de Saint-Crépin-de-Richemont, 20 à 22 % sur ceux de La Gonterie-Boulouneix et Paussac-et-Saint-Vivien, 5 à 7 % pour les territoires de La Chapelle-Montmoreau, Saint-Félix-de-Bourdeilles, Saint-Julien-de-Bourdeilles et Sceau-Saint-Angel, 3 % pour celui de Bourdeilles, et moins de 1 % pour Creyssac et Léguillac-de-Cercles.

La zone s'étage entre 90 et 230 mètres d'altitude sur des coteaux qui bordent plusieurs cours d'eau : la quasi-totalité du cours du Boulou, depuis sa source jusqu'à la route départementale 106, située 200 mètres avant sa confluence avec la Dronne ainsi que ses affluents, le Belaygue sur les cinq derniers kilomètres, en aval de la route de Boulouneix à Saint-Julien-de-Bourdeilles, et le Jallieu sur les trois derniers kilomètres, en aval du Moulin de la Berterie[2].

Description

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Le site « Vallée et coteaux du Boulou » est une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II[1], c'est-à-dire qu'elle représente un ensemble naturel riche ou peu modifié, qui offre des potentialités biologiques importantes. Elle possède un rôle fonctionnel ainsi qu'une cohérence écologique et paysagère et inclut trois ZNIEFF de type I plus restreintes : la « Zone tourbeuse du Bois d'Enfer »[3], « Réseau hydrographique et coteaux du Boulou amont »[4] et « Réseau hydrographique et coteaux du Boulou aval »[5]. La superficie de la ZNIEFF de type II est plus de deux fois supérieure à la somme de celles des trois ZNIEFF de type I qu'elle inclut, notamment par la présence de zones de jonction entre les trois ZNIEFF de type I mais aussi par une prise en compte plus étendue des coteaux, principalement dans la partie aval.

La ZNIEFF « Vallée et coteaux du Boulou » est essentiellement composée des vallées des cours d'eau, parfois très encaissées, et des coteaux calcaires qui les bordent ; son intérêt majeur réside dans la présence de quarante espèces déterminantes dont trente-sept animaux (cinq amphibiens, un crustacé, quinze insectes, sept mammifères, sept oiseaux et deux reptiles) et trois plantes[1].

Des recensements y ont été effectués aux niveaux faunistique et floristique[1].

La vallée du Boulou représente « un intérêt national » par la « richesse exceptionnelle » en espèces d'insectes, notamment en Lépidoptères et en Odonates[1].

Faune recensée

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Espèces déterminantes

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Trente-sept espèces déterminantes d'animaux y sont répertoriées en 1999, 2003 et 2004 :

Autres espèces

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Plus de cinq cents autres espèces animales y ont été recensées[1] :

Protection de la faune

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  • Les treize espèces d'amphibiens de la ZNIEFF sont protégées sur l'ensemble du territoire français[6] et sept d'entre elles sont de plus protégées au titre de la Directive habitats de l'Union européenne[1] : l'Alyte accoucheur, la Grenouille agile, la Grenouille rousse, la Rainette méridionale, la Rainette verte, le Sonneur à ventre jaune et le Triton marbré.
  • L'Écrevisse à pattes blanches est protégée sur l'ensemble du territoire français[7] et au titre de la Directive habitats[1].
  • Cinq espèces d'insectes — une libelllule, trois papillons et un coléoptère — sont protégées sur l'ensemble du territoire français : l'Agrion de Mercure, le Cuivré des marais, le Damier de la succise , le Sphinx de l'épilobe, ainsi que le Cerf-volant (mâle) ou la Grande biche (femelle)[8] et les quatre premiers le sont également au titre de la Directive habitats[1].
  • Dix espèces de mammifères de la ZNIEFF sont protégées sur l'ensemble du territoire français[9] : la Genette commune, la Loutre d'Europe, et le Vison d'Europe, ainsi que sept espèces de chauves-souris : le Grand rhinolophe, le Murin de Daubenton, le Murin de Natterer, la Noctule commune, le Petit rhinolophe, la Pipistrelle commune et le Vespertilion de Bechstein. Parmi les dix espèces précitées, huit sont également protégées au titre de la Directive habitats de l'Union européenne[1], tout comme la Martre des pins et le Putois. De plus, deux d'entre elles, la Loutre d'Europe et le Vison d'Europe, sont en danger d'extinction en France[10].
  • Douze espèces d'oiseaux de la ZNIEFF sont protégées au titre de la Directive oiseaux de l'Union européenne[1] : la Bondrée apivore, le Busard cendré, le Busard Saint-Martin, la Cigogne blanche, la Cigogne noire, le Circaète Jean-le-Blanc, l'Engoulevent d'Europe, le Faucon pèlerin, la Grue cendrée, le Martin-pêcheur d'Europe, le Pic mar et le Pic noir ; elles sont donc protégées sur l'ensemble du territoire français[11], de même que 59 autres espèces : l'Accenteur mouchet, la Bergeronnette des ruisseaux, la Bergeronnette grise, le Bruant jaune, le Bruant proyer, le Bruant zizi, la Buse variable, le Chardonneret élégant, la Chevêche d'Athéna, la Chouette effraie, la Chouette hulotte, le Cincle plongeur, le Coucou gris, l'Épervier d'Europe, le Faucon crécerelle, le Faucon hobereau, la Fauvette à tête noire, la Fauvette grisette, le Gobemouche gris, le Grèbe castagneux, le Grimpereau des jardins, le Gros-bec casse-noyaux, le Héron cendré, le Hibou moyen-duc, l'Hirondelle de fenêtre, l'Hirondelle rustique, la Huppe fasciée, l'Hypolaïs polyglotte, la Linotte mélodieuse, la Locustelle tachetée, le Loriot d'Europe, le Martinet noir, la Mésange à longue queue, la Mésange bleue, la Mésange charbonnière, la Mésange huppée, la Mésange nonnette, le Moineau domestique, le Moineau friquet, le Moineau soulcie, le Pic épeiche, le Pic épeichette, le Pic vert, le Pinson des arbres, le Pipit des arbres, le Pouillot de Bonelli, le Pouillot siffleur, le Pouillot véloce, le Roitelet huppé, le Rossignol philomèle, le Rouge-gorge familier, le Rougequeue noir, le Serin cini, la Sittelle torchepot, le Tarier pâtre, le Tarier des prés, le Traquet motteux, le Troglodyte mignon et le Verdier d'Europe.
  • Les huit espèces de reptiles de la ZNIEFF sont protégées sur l'ensemble du territoire français[6] et trois d'entre elles, la Cistude, le Lézard à deux raies et le Lézard des murailles, sont de plus protégées au titre de la Directive habitats[1].

Flore recensée

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Trois espèces déterminantes de plantes ont été recensées sur la ZNIEFF : la Colchique d'automne (Colchicum autumnale), la Droséra à feuilles rondes (Drosera rotundifolia) et la Fritillaire pintade (Fritillaria meleagris)[1].

Par ailleurs, quatre genres de plantes : Carex (Carex), Ronces (Rubus), Saule (Salix) et Sphaignes (Sphagnum) y ont été recensés[1] — sans précision de la ou des espèces présentes sur le site — et 76 espèces végétales y ont été répertoriées[1],[3],[Note 2] : l'Ache nodiflore (Apium nodiflorum), l'Ancolie commune (Aquilegia vulgaris), l'Agrostide commune (Agrostis capillaris), l'Ajonc d'Europe (Ulex europaeus), Ajonc nain (Ulex minor), l'Asphodèle blanc (Asphodelus albus), l'Aubépine à un style (Crataegus monogyna), l'Aulne glutineux (Alnus glutinosa), l'Avoine de Thore (Arrhenatherum longifolium), le Bouleau verruqueux (Betula pendula), la Bourdaine (Frangula alnus), la Bruyère à balais (Erica scoparia), la Bruyère cendrée (Erica cinerea), la Bruyère ciliée (Erica ciliaris), le Buis commun (Buxus sempervirens), la Callune (Calluna vulgaris), la Capillaire des murailles (Asplenium trichomanes), la Centaurée noire (Centaurea nigra), le Charme commun (Carpinus betulus), le Châtaignier commun (Castanea sativa), le Chêne pédonculé (Quercus robur), le Chêne pubescent (Quercus pubescens), le Chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum), le Choin noirâtre (Schoenus nigricans), le Cormier (Sorbus domestica), le Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), le Dompte-venin officinal (Vincetoxicum hirundinaria), le Dryoptéris des chartreux (Dryopteris carthusiana), l'Écuelle d'eau (Hydrocotyle vulgaris), l'Érable champêtre (Acer campestre), l'Érable de Montpellier (Acer monspessulanum), l'Érable plane (Acer platanoides), l'Eupatoire à feuilles de chanvre (Eupatorium cannabinum), la Fougère aigle (Pteridium aquilinum), le Fragon petit-houx (Ruscus aculeatus), le Frêne élevé (Fraxinus excelsior), la Garance voyageuse (Rubia peregrina), le Genévrier commun (Juniperus communis), la Grassette du Portugal (Pinguicula lusitanica), le Grémil pourpre bleu (Buglossoides purpurocaerulea), le Hêtre commun (Fagus sylvatica), le Houx (Ilex aquifolium), l'Iris faux acore (Iris pseudacorus), le Jonc bulbeux (Juncus bulbosus), le Jonc des crapauds (Juncus bufonius), le Jonc à tépales aigus (Juncus acutiflorus), la Laîche cuivrée (Carex otrubae), la Laîche puce (Carex pulicaris), le Lierre grimpant (Hedera helix), le Lierre terrestre (Glechoma hederacea), la Lobélie brûlante (Lobelia urens), la Lysimaque commune (Lysimachia vulgaris), la Mélique uniflore (Melica uniflora), le Millepertuis des marais (Hypericum elodes), la Molinie bleue (Molinia caerulea), le Mouron délicat (Anagallis tenella), le Muscari à toupet (Leopoldia comosa), le Nénuphar jaune (Nuphar lutea), le Nerprun alaterne (Rhamnus alaternus), le Noisetier (Corylus avellana), l'Œil-de-perdrix (Silene flos-cuculi), l'Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis), l'Orchis tacheté (Dactylorhiza maculata), l'Orchis verdâtre (Platanthera chlorantha), l'Ornithogale des Pyrénées (Ornithogalum pyrenaicum), le Pin maritime (Pinus pinaster), le Potamot à feuilles de Renouée (Potamogeton polygonifolius), le Prunellier (Prunus spinosa), la Pulmonaire officinale (Pulmonaria officinalis), la Salicaire commune ( Lythrum salicaria), le Saule à feuilles d'olivier (Salix acuminata), le Saule à oreillettes (Salix aurita), le Scirpe à nombreuses tiges (Eleocharis multicaulis), la Scolopendre (Asplenium scolopendrium), la Succise des prés (Succisa pratensis) et le Troène commun (Ligustrum vulgare).

Parmi les plantes présentes sur le site, le Fragon petit-houx (Ruscus aculeatus) est protégé au titre de la Directive habitats de l'UE, ainsi que le genre des Spaignes[1] et la Droséra à feuilles rondes est protégée sur l'ensemble du territoire français.

Notes et références

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  1. Deux libellules de la zone tourbeuse du Bois d'Enfer, omise sur la fiche de la ZNIEFF « Vallée et coteaux du Boulou », ont été ajoutées dans la liste suivante.
  2. Une part importante de la flore de la zone tourbeuse du Bois d'Enfer, omise sur la fiche de la ZNIEFF « Vallée et coteaux du Boulou », a été ajoutée dans la liste suivante.

Références

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  1. a b c d e f g h i j k l m n o et p [PDF] 720020051 - Réseau hydrographique et coteaux du Boulou aval, GEREA, INPN, SPN-MNHN, Paris, consulté le .
  2. a et b Carte de la ZNIEFF 720020051, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
  3. a et b [PDF] Zone tourbeuse du Bois d'Enfer, INPN, consulté le .
  4. [PDF] Réseau hydrographique et coteaux du Boulou amont, INPN, consulté le .
  5. [PDF] Réseau hydrographique et coteaux du Boulou aval, INPN, consulté le .
  6. a et b Arrêté du 8 janvier 2021 fixant la liste des amphibiens et des reptiles représentés sur le territoire métropolitain protégés sur l'ensemble du territoire national et les modalités de leur protection, Légifrance, consulté le .
  7. Arrêté du 21 juillet 1983 relatif à la protection des écrevisses autochtones, Légifrance, consulté le .
  8. Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection., Légifrance, consulté le .
  9. Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection, Légifrance, consulté le .
  10. Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département, Légifrance, consulté le .
  11. Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection, Légifrance, consulté le .

Voir aussi

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Articles connexes

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