KGB

principal service de renseignements de l'URSS post-stalinienne
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Le KGB (Komitet gossoudarstvennoï bezopasnosti, en alphabet cyrillique : КГБ, Комитет государственной безопасности Écouter), c'est-à-dire Comité pour la sécurité de l'État, est le principal service de renseignement de l'URSS post-stalinienne, où il avait notamment la fonction de police politique.

Comité pour la sécurité de l'État
(ru) Комитет государственной безопасности
Logo de l'organisation

Devise : « Верность Партии — Верность Родине (Loyauté au Parti, loyauté à la Patrie). »

Situation
Création
Dissolution (de facto)
(de jure)
Type Police politique
Siège Loubianka, Moscou
Drapeau de l'URSS Union soviétique
Coordonnées 55° 45′ 31″ N, 37° 37′ 32″ E
Organisation
Effectifs 230 000 paramilitaires entre autres (1991)[1]
Président (1er) Ivan Serov
(Der) Vadim Bakatine
Dépend de Comité central du Parti communiste et Conseil des ministres (1954-1990)
Soviet suprême et président de l'Union soviétique (1990-1991)

Carte

Avatar des organismes successifs de la police politique soviétique : Tchéka, GPU, NKVD, enfin MGB (ministère de la Sécurité de l'État) en 1946, le KGB est créé le et fonctionne jusqu'au . Son quartier général était situé à la Loubianka (2, place Félix-Dzerjinski) à Moscou.

Historique

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Le siège du KGB en 1983.
 
Carte de membre du KGB, 1987.

Le MGB (1946-1954)

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MGB (МГБ) est le sigle pour Ministerstvo Gossoudarstvennoï Bezopasnosti (Министерство Государственной Безопасности), c'est-à-dire : ministère de la sécurité de l'État. Ce ministère est confié à Viktor Abakoumov.

En , peu après la mort de Joseph Staline, Lavrenti Beria réunit le ministère des Affaires intérieures (MVD) et le MGB en un seul organisme, appelé MVD. Mais peu après, Beria est exécuté et le MVD est dissous.

Le KGB (1954-1991)

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Les deux organismes sont de nouveau séparés : le nouveau MVD détient notamment les pouvoirs de police judiciaire, tandis que le KGB nouvellement créé assume les fonctions de sécurité intérieure et extérieure — contrôlant les Troupes frontalières soviétiques —, sous les ordres du Conseil de ministres. À sa tête se trouve un directeur.

Le , le KGB est rebaptisé « KGB de l'Union soviétique » et son directeur obtient une place au Politburo.

Depuis sa création, le KGB fut considéré comme « l'épée et le bouclier » de la révolution bolchévique et du Parti communiste de l'Union soviétique. Le KGB obtint de nombreux succès dans les premières années de son existence. La faiblesse des services de sécurité américains et britanniques d'alors offrit au KGB l'occasion de pénétrer les services de renseignement étrangers avec ses propres agents comme les « Cinq de Cambridge ». Le succès le plus important des services secrets soviétiques fut incontestablement l'obtention d'informations détaillées concernant le bâtiment où avait été construite la bombe atomique (projet Manhattan), possible grâce aux agents infiltrés du KGB, tels Klaus Fuchs et Theodore Hall.

Pendant la guerre froide, le KGB chercha à contrôler, intimider voire liquider les dissidents politiques accusés de « subversion idéologique », tels Alexandre Soljenitsyne ou Andreï Sakharov. Il obtint également des succès remarquables dans l'espionnage, comme la récolte continue de technologie occidentale par ses agents tels Melita Norwood et l'infiltration du gouvernement d'Allemagne de l'Ouest sous Willy Brandt par l'intermédiaire de la Stasi. Cependant, la révélation d'opérations du KGB en cours par des défections en son sein de personnes haut placées — telles Elizabeth Bentley (en) aux États-Unis et Oleg Gordievsky en Grande-Bretagne — d'une part, et d'autre part l'essoufflement des vocations idéologiques après la répression de l'insurrection de Budapest en 1956 et le Printemps de Prague en 1968, dont le résultat fut un déclin important des capacités opérationnelles du KGB, constitua un double revers. Néanmoins, le KGB fut renseigné par des membres des services secrets de l'Ouest comme Aldrich Ames (officier de la CIA) ou Robert Hanssen (agent spécial du FBI), l'aidant à contrebalancer la perte de ses agents talentueux.

Les services secrets soviétiques sont responsables de la mort au sein de l'Union soviétique de milliers de personnes considérées comme des opposants ou des « ennemis du peuple ». Néanmoins avec la déstalinisation, leurs pouvoirs furent sensiblement réduits[2].

Dans les années 1980, le KGB emploie encore 700 000 personnes sur le territoire de l'Union soviétique[3], auxquels s'ajoutent près de 5 millions d'« informateurs » ou de « correspondants » dans le monde[4]. Plus de 200 000 fonctionnaires sont présents pour la surveillance des frontières[5].

Le KGB fut compromis quand son président, le général Vladimir Krioutchkov, utilisa les ressources internes du KGB pour aider la tentative de putsch de Moscou d' qui avait pour but de renverser Mikhaïl Gorbatchev. Le , Krioutchkov fut arrêté et le général Vadim Bakatine (en) fut nommé à la tête du KGB avec pour mission de le dissoudre. Le KGB cessa officiellement d'exister le . Ses services furent divisés en plusieurs branches distinctes : la Sécurité intérieure (Service de sécurité intérieure de l'URSS — futur FSK, puis FSB), le Service central de renseignement de l'URSS (futur SVR) et le Service des gardes-frontières. D'autres services autonomes ont vu le jour en 1992, tel le Service de création de codes et de décryptage (FAPSI), tandis que les unités d'élite étaient confiées au ministère de l'Intérieur, le FSB se voyant retirer ses pouvoirs d'instruction. En 1995, le FSB a retrouvé ses pouvoirs d'instruction et ses unités d'élite. En 2002, les gardes-frontières et le FAPSI sont revenus dans le giron du FSB.

Nombre d'anciens cadres du KGB se sont reconvertis dans la nouvelle économie de marché russe ou dans la politique comme Vladimir Poutine.

En Biélorussie, le service secret a conservé ce nom, tandis qu'en Transnistrie, le service secret a porté ce nom jusqu'en 2017, pour devenir le ministère de la Sécurité d'État[6].

Missions

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Le KGB avait sa propre unité de forces spéciales « anti terroriste », le Vympel créé en 1981, repris depuis par le FSB dont voici l'écusson.

Apparemment, le domaine d'action du KGB recoupait plus ou moins les mêmes fonctions et pouvoirs que ceux exercés aux États-Unis par la Central Intelligence Agency (CIA), la division de contre-espionnage du Federal Bureau of Investigation (FBI), du Federal Protective Service et du Secret Service. Mais il n'y avait aucun contrôle de ses activités, ni de limites de ses moyens. En fait, le KGB, en tant que police politique secrète était soumis au Politburo, et plus précisément, au secrétaire général du parti communiste de l'URSS. Cependant, le KGB ne peut pas être considéré comme un service de renseignement fonctionnant comme ses concurrents occidentaux (CIA, DGSE ou MI-6) étant donné sa très forte influence et ses multiples fonctions[7], son contrôle de la société soviétique et ses effectifs considérables. Le KGB tirait sa mission idéologique de ses insignes : « le bouclier pour défendre la révolution, l'épée pour écraser ses ennemis » (L'Épée et le Bouclier, 23). Ses missions attitrées étaient l'espionnage extérieur, le contre-espionnage, la liquidation des opposants politiques et des organisations contre-révolutionnaires à l'intérieur de l'Union soviétique et à l'étranger, la garde des frontières, la sécurité du Parti communiste et des chefs de l'État, et les propriétés de l'État soviétique. Certains experts estiment que le KGB comptait 1,5 million de collaborateurs alors que le gouvernement soviétique affirmait que ses services secrets comptaient 480 000 employés dont 217 000 gardes-frontières[8]. Toutes les administrations soviétiques étaient sous surveillance de ce service qui les utilisait comme couverture pour ses missions. Selon Edouard Chevardnadze, environ 30 % des employés du ministère des Affaires étrangères étaient agents travaillant aussi pour le KGB[9].

Le KGB a su tisser un des plus importants réseaux internationaux d’agents capables d’infiltrer énormément de milieux, qu'ils soient intellectuels, politiques (notamment dans les partis communistes d’Europe), religieux, militaires, maçonniques, étudiants, industriels.

De nombreuses associations furent utilisées par celui-ci :

Autant de « front associations » qui permettaient parfois au KGB et alliés d'implanter ses agents à l'Ouest, mais qui étaient surtout régulièrement utilisés dans le cadre de mesures actives pour propager la désinformation, telle l'opération INFEKTION, concoctée par le service des « mesures actives » de la 1re direction générale du KGB[10] avec parfois l'aide de journalistes comme le Français André Ulmann.

De très nombreux étrangers ont travaillé pour l'Union soviétique, que ce soit pour raisons idéologiques, pour des raisons mercantiles ou contraints par un chantage. Le journaliste communiste américain Whittacker Chambers révéla ainsi en 1948 qu'au moins 75 fonctionnaires de l'administration américaine, dont Alger Hiss, membre de la délégation américaine lors de la conférence de Yalta, et Harry Dexter White, bras droit du secrétaire au Trésor des États-Unis de l'époque, avaient livré des informations capitales à ce pays durant la Seconde Guerre mondiale.

À la différence de la Central Intelligence Agency (CIA), il manquait au KGB un service d'analyse des renseignements, ce qui limitait considérablement sa capacité à tirer profit des très nombreux renseignements collectés. Ceci était dû au système de parti unique en URSS ; Staline, puis plus tard, Nikita Khrouchtchev, agissaient souvent comme leur propre analyste : les cadres du KGB qui avaient une opinion contraire ou différente étaient régulièrement écartés. La peur de transmettre des informations allant à l'encontre de l'opinion d'un supérieur signifiait que les renseignements technologiques et scientifiques avaient une position prédominante au KGB[réf. nécessaire].

En matière d'espionnage, le KGB se reposait beaucoup sur le renseignement humain (HUMINT) dans ses premières années, particulièrement illégal, alors que sa contrepartie occidentale, qui faisait davantage confiance à des renseignements basés sur la technologie et l'imagerie (IMINT) et le renseignement par signaux (SIGINT). Pendant la guerre froide, l'augmentation des mesures de sécurité empêcha les tentatives du KGB de reconstruire ses réseaux de renseignement humains dans leur ampleur originelle et la priorité fut alors donnée à l'espionnage électronique.

Aux missions de paix, il fallait ajouter celles qui incomberaient au KGB dans l'hypothèse d'une guerre. Il aurait alors en outre disposé d'unités blindées dont le rôle eût été en particulier de suivre les formations fournies par les « pays satellites » (Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie, RDAetc.), considérées comme peu sûres et de s'opposer par la pratique des fusillades à toute désobéissance, reprenant le rôle du NKVD durant la Seconde Guerre mondiale.

Organisation du KGB

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Président du KGB

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Le KGB était dirigé par un haut fonctionnaire, nommé par le Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) sur recommandation du Département des organes administratifs du CC du PCUS et avec un avis favorable du Politburo du CC du PCUS.

Les présidents du KGB, après Iouri Andropov, étaient en même temps membres du Politburo du CC du PCUS.

Le président du KGB était secondé par :

  • un Présidium du KGB (collège composé des principaux directeurs et des chefs de services) ;
  • un Comité du PCUS (ayant les droits et le statut d'un comité d'arrondissement de la ville de Moscou) ;
  • un Comité de la jeunesse communiste – Komsomol (avec le même statut du comité d'arrondissement) ;
  • un Comité du club sportif Dynamo Moscou.

Les différents présidents du KGB furent :

Les cadres de carrière ayant un statut de type militaire, il n'y avait pas pour eux de syndicat. Seuls les employés civils pouvaient se réunir en syndicat.

Organigramme

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L'organigramme du KGB était le suivant à la fin de son existence, en décembre 1991[12] :

Directions générales :

Directions :

  • quatrième direction : sécurité des transports ;
  • direction de la protection de la Constitution (cinquième direction avant 1989 : police politique et idéologique dont la mission était la chasse des dissidents et la surveillance des groupes religieux) ;
  • sixième direction : contre-espionnage économique et sécurité industrielle ;
  • septième direction : surveillance (service des « fileurs ») ;
  • quinzième direction : sécurité des installations du gouvernement (dont le contrôle des armes nucléaires) ;
  • seizième direction : interception des communications ;
  • direction technique opérationnelle (OTU) : soutien technique aux opérations ;
  • direction de la construction militaire : sites militaires stratégiques.

Sections et services :

  • sixième section : interception et inspection du courrier ;
  • dixième section : archives ;
  • douzième section : interceptions téléphoniques ;
  • section d'enquête ;
  • service de protection du KGB (auparavant neuvième direction ou direction de la Garde) : protection rapprochée des hauts dignitaires du Parti communiste et du gouvernement soviétique ;
  • service des communications du gouvernement ;
  • école supérieure du KGB.

Documentaire

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Notes et références

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  1. « La force mécanisée du Pacte », Ligne de Front, no 3H,‎ , p. 47.
  2. « Les enquêtes du KGB devaient — comme du temps de la Tcheka au début de la NEP — être dûment enregistrées auprès de la procurature générale et des procuratures locales. Les résultats de ces enquêtes devaient être communiqués au fur et à mesure au département spécial de la Procurature, chargé de les superviser (la procédure était la même au niveau local) » ; Moshe Lewin, Le siècle soviétique, Paris, Fayard-Le Monde diplomatique, 2003, p. 235 et analyse du nouveau phénomène, p. 253-256.
  3. Stéphane Courtois, « Vers un changement d’époque de l’Atlantique à l’Oural », dans Sortir du communisme, changer d'époque, Presses universitaires de France, (DOI 10.3917/puf.cour.2011.01.0003, lire en ligne), p. 3–54.
  4. Pascal Le Pautremat, Les guerriers de la république, Choiseul, , p. 55.
  5. Bernard Lecomte, « Annexe 2. Structure du KGB (au début des années 1980) », dans KGB, Paris, Perrin, (lire en ligne), p. 357-359.
  6. Transnistrian KGB transformed into Ministry of State Security with extended competence, moldova.org, .
  7. « L’URSS en Afghanistan : aux sources de la décision d’intervention de  », comment le directeur du KGB de l'époque a imposé l'intervention militaire face au Politburo.
  8. En , selon le directeur du BVD néerlandais, un tiers des citoyens soviétiques travaillant aux Pays-Bas sont des agents du KGB.
  9. « Edouard Chevardnadze : l'antagonisme Gorbatchev-Eltsine a été fatal à l'URSS », RIA Novosti, .
  10. Genevofa Étienne, Claude Moniquet, Histoire de l'espionnage mondial, tome 2, Éditions du Félin, 2001.
  11. « Russie : 1 ex-chef du KGB retrouvé mort », sur lefigaro.fr, .
  12. Tiré de (en) Christopher Andrew et Vasili Mitrokhin, The Sword and the Shield : The Mitrokhin Archive and the Secret History of the KGB, New York, Basic Books, (1re éd. 1999), 700 p. (ISBN 0-465-00312-5), p. 568. Dans The Security Organs of the Russian Federation, Jonathan Littell diffère sur le statut de certaines directions : selon lui, les 4e, 5e, 6e et 7e directions seraient des directions générales, la 12e section serait une direction.

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Kim Philby, Ma guerre silencieuse, Éditions Robert Laffont, 1968. Les mémoires du célèbre agent double (MI6-KGB).
  • Ronald Seth, Smersh, Stock, 1970.
  • John Barron, Enquête sur le KGB, Fayard, 1984.
  • Brian Freemantle, Le KGB, 1986 (ISBN 2259014348).
  • Thierry Wolton, Le KGB en France, Éditions Grasset, 1986.
  • Christopher Andrew, Oleg Gordievsky, Le KGB dans le monde, 1917-1990, Fayard, 1990 (ISBN 2213026009).
  • Nadine Marie-Schwartzenberg, Le KGB, PUF, « Que sais-je ? », no 2757, 1993.
  • (en) Victor J. Yasmann, The KGB Documents and the Soviet Collapse : A Preliminary Report, Washington, The National Council for Eurasian and East European Research, , 6 p. (lire en ligne).
  • (en) Victor J. Yasmann et Vladislav Zubok, The KGB Documents and the Soviet Collapse : Part II, Washington, The National Council for Eurasian and East European Research, , 25 p. (lire en ligne).
  • Christopher Andrew et Vassili Mitrokhine, Le KGB contre l'Ouest 1917-1991 : Les archives Mitrokhine [« The Mitrokhine Archive: The KGB in Europe and The West »], Paris, Fayard, , 983 p. (ISBN 978-2-213-60744-3).
  • Roumiana Ougartchinska, KGB & Cie à l'assaut de l'Europe, Éditions Anne Carrière, 2005 (ISBN 2843372887).
  • Jean-Louis Loubet del Bayle, Police et politique. Une approche sociologique, L'Harmattan, 2006.
  • Andreï Kozovoï, Les Services secrets russes : des tsars à Poutine, Paris, Éditions Tallandier, , 425 p. (ISBN 978-2-84734-602-2).
  • Renata Lesnik, Mariée au KGB, Ginkgo éditeur, 2010.
  • Emmanuel Droit, Les Polices politiques du bloc de l'Est. À la recherche de l'Internationale tchékiste, 1955-1989, Gallimard, 2019.
  • Bernard Lecomte, KGB. La véritable histoire des services secrets soviétiques, Perrin, 2020, 410 p. (ISBN 978-2-262-07635-1)

Articles connexes

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Liens externes

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