Uza

commune française du département des Landes

Uza est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).

Uza
Uza
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Dax
Intercommunalité Communauté de communes Côte Landes Nature
Maire
Mandat
Jean-Jacques Leblond
2020-2026
Code postal 40170
Code commune 40322
Démographie
Population
municipale
196 hab. (2021 en évolution de +13,95 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 02′ 02″ nord, 1° 11′ 57″ ouest
Altitude Min. 12 m
Max. 44 m
Superficie 12,88 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Côte d'Argent
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Uza
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Uza
Géolocalisation sur la carte : Landes
Voir sur la carte topographique des Landes
Uza
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Uza
Liens
Site web http://www.uza40.fr/

Les habitants d'Uza se nomment les Uzaquois.

Géographie

modifier

Localisation

modifier

Commune située dans le Pays de Born, à 12 km de la côte landaise, 18 km au sud de Mimizan, 35 km au nord-nord-ouest de Dax et 58 km à l'ouest de Mont-de-Marsan (à vol d'oiseau).

Communes limitrophes

modifier

Les communes limitrophes sont Lévignacq, Lit-et-Mixe, Mézos et Saint-Julien-en-Born.

Communes limitrophes d’Uza[1]
Saint-Julien-en-Born Mézos
  Lévignacq
Lit-et-Mixe

Hydrographie

modifier

L'étang de la forge d'Uza est un plan d'eau artificiel d'environ 6 ha propriété des « Domaines d'Uza »[2].

La commune est traversée par les cours d'eau suivants :

  • ruisseau du Vignac, alimentant l'étang précité
  • ruisseau de la Coste Heince, affluent droit du ruisseau précité
  • le courant, exutoire de l'étang de la forge d'Uza
  • ruisseau du pas du Kaa, affluent droit du courant

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Littoral charentais et aquitain, caractérisée par une pluviométrie élevée en automne et en hiver, un bon ensoleillement, des hiver doux (6,5 °C), soumis à la brise de mer[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 210 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rion-des-Landes à 25 km à vol d'oiseau[6], est de 13,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 182,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Uza est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols

modifier
 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (90,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (39,6 %), zones agricoles hétérogènes (13,9 %), zones urbanisées (3,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs

modifier

Le territoire de la commune d'Uza est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Uza est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[17],[18].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[19].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Uza.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 18,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 135 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 24 sont en aléa moyen ou fort, soit 18 %, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[Carte 2].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999.

Toponymie

modifier

Uza vient du gascon Busar, signifiant fougeraie[21].

Histoire

modifier

L'ancien quartier d'Uza est érigé en commune en 1872, par prélèvement territorial des communes de Lévignacq, Lit-et-Mixe et Saint-Julien-en-Born[2].

En arrivant depuis Saint-Julien-en-Born, se trouve sur le côté droit le château d'Uza construit sur une ancienne motte féodale. Il passe durant le Moyen Age dans les mains de plusieurs familles, avant que son héritière, Isabeau de Montferrand, n’épouse messire de Lur en 1396. Les Lur sont vicomte d'Uza[22]. Trois siècles plus tard, la famille de Lur s’allie à celle de Saluces. Les Lur-Saluces bâtissent à partir de cette époque leur fortune sur l’exploitation des forges et des terres qu’ils possèdent autour du château. Ce dernier est de nos jours de style italien. La chapelle leur appartient également[23].

L'activité sidérurgique se développe autour de la forge d'Uza, exploitée à partir de 1759 par Henri de Lur-Saluces et sa sœur Marie, épouse du comte de Rostaing. En 1981 le travail de la forge cesse. On peut encore de nos jours en apercevoir certains vestiges. L'étang, destiné jadis à alimenter les forges, est riche aujourd'hui d'une faune et d'une flore remarquables.

Uza compte une aspergeraie biologique[24], qui a vu le jour après la tempête Klaus qui a détruit le massif forestier familial pluricentenaire en 2009. Elle produit 90 tonnes d'asperge des Sables des Landes par an, partiellement exportées, et assure des revenus permettant l'entretien des différents massifs forestiers de la famille Lur-Saluces.

Politique et administration

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1988 ? Raymond Demarcq PS  
mars 2001 2008 Bertrand Marraud Des Grottes    
mars 2008 2014 Rémy Jumel   Commerçant retraité
mars 2014 En cours Jean-Jacques Leblond DVG Artiste retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

modifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1872. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26]. En 2021, la commune comptait 196 habitants[Note 1], en évolution de +13,95 % par rapport à 2015 (Landes : +4,9 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
613644586570558551587578521
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
451436398372332347354313307
1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2021 -
234184160160160159195196-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

modifier

Personnalités liées à la commune

modifier

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

modifier

Notes et cartes

modifier
  • Notes
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. a et b Jean-Jacques Fénié et Jean-Jacques Taillentou, Lacs, étangs et courants du littoral aquitain : Au temps des galups et des vaches marines, éditions Confluences, , 159 p. (ISBN 2-914240-79-1), p. 152
  3. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Orthodromie entre Uza et Rion-des-Landes », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Rion-des-landes » (commune de Rion-des-Landes) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Rion-des-landes » (commune de Rion-des-Landes) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  11. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. « Les risques près de chez moi - commune d'Uza », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  17. « Règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. », sur landes.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
  19. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  20. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  21. Jean-Jacques et Bénédicte Fénié, Dictionnaire des Landes, Éditions Sud Ouest, , 349 p. (ISBN 978-2-87901-958-1).
  22. Alain Garric, « Généalogie des Lur-Saluces (vicomtes d'Uza) », sur geneanet.org (consulté le ).
  23. Paroisse Saint-Joseph du Born, annuaire paroissial 2008
  24. « Le domaine d'Uza - Domaine d'Uza », sur Domaine d'Uza (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.