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Mercredi 28 février 2007, les collégiens de 3e de l'Enseignement catholique de l'Allier rencontrent Jean-Marie Petitclerc, un témoin de l'éducation de la jeunesse de notre temps.
Résumé du temps fort
modifierMercredi 28 février, les élèves de troisième de Saint-Dominique ont rejoint à la salle Champfeuillet de Saint-Pourçain-sur-Sioule leurs camarades des collèges catholiques de l'Allier de Cusset, de Gannat, de Moulins, de Montluçon, du Mayet de Montagne pour rencontrer le père Jean-Marie Petitclerc. |
Invité par notre directeur diocésain Gérard S.[1], dans le cadre de la démarche des Assises de L'Enseignement catholique, J-M. P. a rencontré nos jeunes pendant plus de deux heures. Dans un langage accessible et proche des jeunes, il leur a dressé dans un premier temps, un tableau des enjeux et des difficultés de l'adolescence, avant de répondre à leurs questions dans un second temps. |
Portrait de Jean-Marie Petitclerc Issu de la bourgeoisie normande, J-M. P., après de brillantes études à l'école polytechnique, est gravement blessé dans un accident de sport. Il découvre alors l'œuvre de don Bosco et décide de suivre son exemple pour se consacrer à la jeunesse défavorisée et à Dieu. Il devient prêtre, éducateur de rue et directeur de foyers d'enfants, essentiellement dans la région parisienne. |
Voir aussi : Jean-Marie Petitclerc |
Extraits des paroles de J-M Petitclerc
modifierSaisis « à la volée », voici quelques extraits des paroles du père salésien Jean-Marie Petitclerc pour garder la trace de son témoignage :
« J'aime assez le rap »
modifierIl existe de nombreuses études scientifiques qui établissent une corrélation entre le niveau de vocabulaire des jeunes et leur niveau de violence. Moins les jeunes maîtrisent de mots, plus ils sont violents. Alors j'aime assez le rap parce que ces jeunes mettent en mots leur souffrance et c'est toujours mieux que d'être violent, de tout casser et de se battre.
Il faut réintroduire la mixité sociale dans les collèges :
modifier80 % des jeunes issus de l'immigration sont concentrés dans 20 % des collèges. Ce n'est pas normal et il ne faut pas s'étonner que les banlieues flambent dans notre pays. C'est la grande responsabilité qui incombe à vos parents de vous apprendre à grandir ensemble, les jeunes natifs avec les jeunes défavorisés.
« Tu dois faire ton deuil de ta foi d'enfant »
modifierBeaucoup d'adolescents ont un rapport difficile à la foi. Ils n'ont pas quitté leur foi d'enfant pour aller sur le chemin de foi d'un adulte. Quand on est enfant, on se croit tout-puissant. On pense que le monde tourne autour de soi : je pleure, mes parents arrivent. Naturellement, Dieu est là pour exaucer nos prières, pour faire ce que nous voulons. En grandissant, on devient de moins en moins tout-puissant et on s'aperçoit que nos parents eux aussi ne sont pas parfaits. Or pour grandir dans la foi, l'enfant doit faire son deuil, celui du Dieu de la toute-puissance perdue. En effet, le Dieu de Jésus-Christ n'est pas là pour nous exaucer mais pour nous accompagner sur notre route d'impuissance et nous donner la force de tenir le coup.
Le dilemme de l'adolescence :
modifierComment être attentif au regard des autres qui m'apprennent à grandir sans perdre mon identité et devenir dépendant d'un groupe ? Comment faire pour être comme les autres tout en étant soi-même ? Sachons garder notre liberté intérieure...
Face au bonheur, quelle catégorie de jeune es-tu ?
modifierIl existe deux catgories de jeunes selon moi :
- les TPMG : tout pour ma gueule
- et les TVLA: tourné vers les autres.
Celui qui construit son bonheur dans la relation avec les autres vivra heureux. Même après sa mort, il survivra dans le cœur de ses amis et de ses proches. Celui qui vit par ce qu'il consomme ou par ce qu'il possède, meurt avec ces choses matérielles qui ne satisfont jamais complètement et durablement.
Tu vas réussir TA vie
modifierJe vois deux façons de réussir : on peut réussir DANS ta vie mais alors on se place sous le regard des autres. On est gouverné par le « paraître ». On peut aussi réussir SA vie. On fait alors ses propres choix sous le retard de Dieu. Si on ne va pas tous réussir dans la vie, être des héros célèbres, beaux, riches et reconnus, on est tous armés pour réussir NOTRE vie. Vous devez avoir l'ambition de faire quelque chose d'unique de votre vie.
Donne du sens à ta vie, aux gestes du quotidien :
modifierIl y a plusieurs types de personnes qui réagissent différemment face à une situation donnée : il y a celui qui dira : « je pose une pierre ». Il y a celui qui dira : « je monte un mur ». Et puis il y a le dernier qui dira : « je construis une cathédrale, j'ai vu les plans ». Le secret du bonheur et de la réussite, il est dans le sens que l'on met dans ce que l'on fait chaque jour.
Voici la parabole de l'épicerie tenue par un ange :
modifierUn jeune rentre dans une épicerie. Elle est tenue par un ange qui lui dit : « moi je ne vends rien, je peux te donner tout ce que tu veux mais tu dois prendre le temps de réfléchir car tu n'auras qu'un seul vœu ». Alors le jeune repart et passe la nuit à réfléchir à ce qu'il souhaiterait. Bien lui en prend parce qu'il abandonne vite les désirs matériels pour souhaiter quelque chose de plus spirituel. Le lendemain matin, il revient à l'épicerie et demande à l'ange: « je veux l'amour pour ma famille, la justice dans mon collège, la paix pour toute la ville ». Alors l'ange lui donne une graine d'amour, une graine de justice et une graine de paix à faire germer et lui dit : « c'est à toi d'aider à faire pousser l'amour, la justice et la paix dans ce monde ». Pour moi, c'est ça le bonheur.
Avant de t'orienter, tu dois rêver :
modifierUn jeune ne doit pas s'orienter en disant : « j'ai le niveau CAP et qu'est-ce que je peux faire maintenant ? » ça ne marche pas comme ça. S'orienter, c'est d'abord rêver. Rêver de construire, organiser, créer et inventer, vivre avec la nature, soigner et aider les autres etc. Ensuite, tu dois négocier tes rêves avec le pricipe de réalité pour bâtir ton propre projet de vie. Parents, ne soyez pas des briseurs de rêves ! Si tu rêves de soigner, tu pourras le faire. En fonction de tes aptitudes scolaires, tu seras peut-être soignant ou médecin. Les parents ne doivent pas plaquer sur vous leur propre projet mais ils doivent vous accompagner dans votre projet à vous.
Notes
modifier- pour éviter tout problème, et pour respecter la vie privée des personnes, nous avons été obligés de remplacer M. XXXXXXXX en M. X.