Utilisateur:Step101/Rock 'n' roll et cinéma
RESUME INTRODUCTIF
La musique rock 'n' roll rencontre un grand succès à partir des années 1954-1955 auprès de la jeunesse américaine. L'industrie cinématographique s'intéresse au phénomène, et tente, tout comme l'industrie musicale, d'exploiter le filon sur les écrans. Plusieurs films intégrant des chansons de rock 'n' roll sont tournés dès l’émergence de ce style en 1955, comme Graine de violence ou La Blonde et moi. Hollywood compte également capitaliser sur la célébrité de stars du rock comme Elvis Presley[1].
L'utilisation du rock 'n' roll dans des films pour adolescents permet également de faire connaître rapidement à la jeunesse du monde entier ce nouveau style musical.
Années 1950 : les premiers films
modifierAu début des années 1950, avant même l'explosion du rock dans les médias, plusieurs films, sans lien direct avec cette musique, participent tout de même à l'émergence d'une « rock and roll attitude »[2]. L'Équipée sauvage (The Wild One) de László Benedek, avec Marlon Brando (1953) ou La Fureur de vivre (Rebel Without a Cause) de Nicholas Ray, avec James Dean et Natalie Wood (1955), traitent le sujet de la rébellion adolescente contre les carcans imposés par la société, notamment les conventions imposées par la famille et l'autorité parentale[3]. Ils véhiculent une imagerie (tee-shirts, blousons, motos) qui alimente le stéréotype du rockeur[4].
En 1955, Graine de violence de Richard Brooks, qui parle des rapports conflictuels entre un professeur de lycée et ses élèves, est l'un des premiers à intégrer du rock 'n' roll dans sa bande-son, avec le titre Rock Around the Clock de Bill Haley and The Comets[5]. D'abord passée inaperçue lors de sa sortie, la chanson se classe en tête des hits-parades après la sortie du film[6]. Rock Around the Clock servira elle-même de base au film du même nom de Fred F. Sears en 1956, le premier film destiné exclusivement aux adolescents[7]. Mais Bill Haley a déjà tourné auparavant dans Round Up of Rhythm, un petit film musical de Will Cowan en 1954, où il interprète trois titres[8].
Cette même année sort La Blonde et moi de Frank Tashlin, avec le sex-symbol Jayne Mansfield, qui intègre de nombreuses scènes musicales avec quelques-unes des principales stars du rock telles que Little Richard, The Platters, Gene Vincent, Eddie Cochran, Fats Domino, The Treniers, Nino Tempo, Ray Anthony and his Orchestra[9]... Bien que Tashlin traite ces scènes de façon satitrique, The Girl Can't Help It deviendra un des films emblématiques de cette musique, grâce à la présence de toutes ces stars[1]. 1956 marque aussi l'arrivée de plusieurs autre films musicaux sur le rock 'n' roll, une production qui va s'accélérer dans les années suivantes. Ces réalisations, au scénario souvent faible, qui sont avant tout un prétexte pour montrer de nombreuses scènes de chant et de danse, dans le but d'attirer les jeunes spectateurs dans les salles, sont généralement qualifiés de « jukebox musicals » ou « jukebox movies » par les anglo-saxons[10],[11]. Jean-Emmanuel Deluxe qualifie de « rocksploitation » cette récupération de la nouvelle musique à la mode par les studios d'Hollywood[12].
Le Cavalier du crépuscule (Love Me Tender), également en 1956, est le premier film avec Elvis Presley. Le film intègre quatre chansons du King, dont Love Me Tender, qui lui servira de titre. Presley poursuit une longue carrière au cinéma, tournant 2 à 3 films par an jusqu'en 1969, notamment King Creole en 1958. Mais la plupart de ces films sont souvent sans grand rapport avec le rock 'n' roll. « En effet, parmi les films de Presley, seul Jailhouse Rock en 1957 capture réellement l’esprit du rock »[1].
Bon nombre de ces films américains sont projetés en dehors des États-Unis, notamment en Europe et en Amérique latine, permettant à la jeunesse de ces pays de découvrir ce nouveau son. Les violences qui accompagnent parfois la sortie des ces films sont relatées dans les médias, ce qui contribue un peu plus à populariser le phénomène[7],[13].
En 1957, les premiers films britanniques parlant de rock 'n' roll sont Rock You Sinners et The Tommy Steele Story de Gerard Bryant[12]. Ce dernier raconte l'ascension du chanteur Tommy Steele. Baptisé Rock Around the World aux États-Unis, le film est un échec, Tommy Steele étant inconnu en Amérique. S'en suit toute une série de films, au rythme d'un par an, avec Steele en vedette. La même chose se produit avec le chanteur Cliff Richard, accompagné par le groupe The Shadows[12].
En France, il n'y a pas à proprement parler de films rock 'n' roll. En 1961, Eddy Mitchell apparaît dans De quoi tu te mêles, Daniela ! de Max Pécas, film dans lequel on peut aussi entendre la chanson Daniela! par Les Chaussettes Noires. En 1962, Johnny Hallyday joue dans Dossier 1413 d'Alfred Rode et figure en bonne place sur l'affiche du film avec sa guitare, mais il ne chante que deux chansons. Les Chaussettes noires et Johnny sont aussi dans Les Parisiennes de Marc Allégret. Hallyday est enfin la vedette du western à la française D'où viens-tu Johnny ? de Noël Howard en 1963, avec Sylvie Vartan. Il tient le même genre de rôle que ceux proposés à Elvis Presley aux États-Unis. Les stars des yéyés sont en plus grand nombre encore dans Cherchez l'idole en 1964, où on retrouve, en plus de Johnny, Eddy et Sylvie, Frank Alamo, Nancy Holloway, Les Surfs, etc. Johnny Hallyday et surtout Eddy Mitchell poursuivront une carrière cinématographique en parallèle de leur activité de chanteur.
Dans les années 1960, American International Pictures crée le genre « beach party », d'après le titre du premier film de la série sorti en 1963. Ces teen movies mettent en scène des groupes d'adolescents évoluant au bord de la mer. Ces films s'accompagnent généralement de musique rock, pop ou soul, et notamment de surf music, et des vedettes de la chanson y jouent parfois leur propre rôle. On peut citer Bikini Beach, Pajama Party, How to Stuff a Wild Bikini, etc. Le filon découvert par AIP sera rapidement exploité par plusieurs autre studios.
La pop culture
modifierL'arrivée de nouveaux groupes rock ou pop au Royaume-Uni au début des années 1960, surtout The Beatles et les Rolling Stones, s'accompagne de productions cinématographiques à destination de leurs fans. Les Beatles sortent A Hard Day's Night, Help! et Magical Mystery Tour, collections de scénettes sans grand rapport entre elles, prétexte à faire découvrir les nouvelles chansons du quatuor. Yellow Submarine en 1968 est à peu près la même chose sous forme de dessin animé. Les Stones sont les vedettes de documentaires relatant l'enregistrement d'un album (One + One en 1968) ou le déroulement d'une tournée (Gimme Shelter en 1970). D'autres documentaires célèbres sortent dans les années suivantes, comme Woodstock de Michael Wadleigh en 1970, sur le festival du même nom, Dont Look Back de D. A. Pennebaker en 1972, à propos d'une tournée de Bob Dylan au Royaume-Uni, ou La Dernière Valse de Martin Scorcese en 1978, sur le dernier concert du groupe The Band.
En 1969, Easy Rider de Dennis Hopper, avec Hopper et Peter Fonda, mais aussi le producteur Phil Spector, actualise le thème des motards déjà exploité dans L'Équipée sauvage, en l'agrémentant cette fois de rock psychédélique, dont l'emblématique Born to Be Wild de Steppenwolf.
Les années 1970 voient aussi l'apparition de films « étranges » accompagnés d'une musique rock. Certains sont basés sur des opéras-rock. Phantom of the Paradise de Brian De Palma en 1974, est accompagné d'une musique de Paul Williams, qui est également l'acteur principal du film. En 1975, Tommy est inspiré par l'album des Who du même nom sorti en 1969. Les membres du groupe en sont les principaux acteurs, ainsi que d'autres vedettes de la chanson comme Elton John, Eric Clapton, Tina Turner, Ann-Margret ou Arthur Brown. The Rocky Horror Picture Show, de Jim Sharman, est tiré d'une comédie musicale de 1973. La musique de Richard O'Brien comporte des accents glam rock. En 1982, The Wall d'Alan Parker, calqué sur l'album de Pink Floyd de 1979, alterne des séquences filmés avec des scènes d'animation.
A la fin des années 1970, Rude Boy avec The Clash et The Great Rock 'n' Roll Swindle avec les Sex Pistols témoignent de l'émergence du mouvement punk rock.
Dès les années 1970, le rock 'n' roll commence déjà à faire partie de l'Histoire. Plusieurs films jouent sur la fibre nostalgique en proposant une vision, souvent idéalisée, des années 1950, comprenant généralement des clichés en rapport avec le rock 'n' roll. C'est aussi l'occasion pour les réalisateurs de faire découvrir d'anciens tubes plus ou moins oubliés C'est le cas d'American Graffiti de George Lucas en 1973, de la comédie musicale Grease avec John Travolta et Olivia Newton-John en 1978, ou de Retour vers le futur, de Robert Zemeckis en 1985, dans lequel les personnages remontent le temps jusqu'en 1955, surtout dans la scène du bal où le héros, incarné par Michael J. Fox, monte sur scène pour jouer des airs du futur encore inconnus du public. A la télévision, la série Happy Days en 1974 exploite le même ressort. Des films biographiques sur les stars du rock au destin tragique font également leur apparition, comme The Buddy Holly Story en 1978, The Rose, avec Bette Midler dans le rôle de Janis Joplin en 1979, La Bamba en 1987, sur la vie de Ritchie Valens, Great Balls of Fire! sur celle de Jerry Lee Lewis en 1988, The Doors d'Oliver Stone en 1991, etc.
Poursuivant sur la lancée de Presley, d'autres rockers font une carrière d'acteur dans des films dramatiques, comme Mick Jagger dans Performance (1970), David Bowie dans L'Homme qui venait d'ailleurs (1976) et Sting dans Un lundi trouble (1988), qui réalise une performance impressionnante[1]. Mais en définitive, l'utilisation la plus courante du rock dans le cinéma est l'intégration de chansons dans les bandes sonores de films. Le résultat est parfois superbe. Simon and Garfunkel créent l'ambiance du Lauréat (1967) et Bob Dylan écrit la musique de Pat Garrett et Billy le Kid (1973) dans lequel il joue également un rôle[1].
Liste de films
modifierAnnées 1950
modifier- 1953 - L'Équipée sauvage (The Wild One) de László Benedek avec Marlon Brando
- 1954
- À l'est d'Éden (East of Eden), d'Elia Kazan, avec James Dean
- Round Up of Rhythm de Will Cowan, avec Bill Haley and the Comets
- 1955
- La Fureur de vivre (Rebel Without a Cause) de Nicholas Ray avec James Dean
- Graine de violence (Blackboard Jungle) de Richard Brooks avec Glenn Ford, avec Rock Around the Clock de Bill Haley au générique.
- 1956
- Don't Knock the Rock, de Fred F. Sears, avec des prestations de Bill Haley, Little Richard, The Treniers et le DJ Alan Freed.
- La Blonde et moi (The Girl Can't Help It) de Frank Tashlin avec Jayne Mansfield et Little Richard, Eddie Cochran, Gene Vincent, Fats Domino ou The Platters.
- Le Cavalier du crépuscule (Love Me Tender) de Robert D. Webb avec Elvis Presley
- Rock and Roll (Rock Around the Clock), de Fred Sears, avec John Archer et Martha Wentworth, avec Bill Haley, The Platters, Freddie Bell & The Bellboys...
- Rock, Pretty Baby (en) de Richard Bartlett
- Rock, Rock, Rock! de Milton Subotsky, avec Chuck Berry, LaVern Baker, The Moonglows, The Flamingos, Frankie Lymon and the Teenagers et Alan Freed
- Vive le rock (Shake, Rattle & Rock!) d'Edward L. Cahn, avec Fats Domino et Big Joe Turner[14]
- 1957
- Amour frénétique (Loving You) de Hal Kanter, avec Elvis
- Calypso Heat Wave, de Fred F. Sears, avec The Treniers
- Carnival Rock de Roger Corman avec The Platters et Bob Luman and His Shadows.
- Cette nuit ou jamais de Robert Wise, où Chuck Berry, non crédité au générique, fait une courte apparition dans le rôle d'un guitariste.
- Le Rock du bagne (Jailhouse Rock) de Richard Thorpe, avec Elvis
- Jamboree (en) de Roy Lockwood, avec Fats Domino, Jerry Lee Lewis, Carl Perkins, Buddy Knox, Frankie Avalon, Alan Freed, etc.
- Mister Rock and Roll (en) de Charles S. Dubin, avec Chuck Berry, Little Richard, Lionel Hampton, Clyde McPhatter, Lavern Baker et Alan Freed.
- Rock All Night de Roger Corman, avec les Platters
- Rock You Sinners (en) de Denis Kavanagh, avec Art Baxter and His Rock 'n' Roll Sinners
- The Tommy Steele Story (en) de Gerard Bryant, avec Tommy Steele
- Untamed Youth (en) d'Howard W. Koch, avec la participation d'Eddie Cochran
- 1958
- Bagarres au King Créole (King Creole) de Michael Curtiz, avec Elvis
- Hot Rod Gang (en) de Lew Landers, avec Gene Vincent
- Jeunesse droguée (High School Confidential) de Jack Arnold, avec Jerry Lee Lewis, qui interprète la chanson titre[14].
- The Big Beat (en) de Will Cowan, avec surtout des jazzmen, mais aussi Fats Domino, The Del-Vikings ou The Four Aces
- The Duke Wore Jeans (en) de Nat Cohen, avec Tommy Steele
- 1959
- Expresso Bongo (en) de Val Guest,avec Cliff Richard et The Shadows[14]
- Jazz on a Summer's Day (en) de Bert Stern et Aram Avakian, avec Chuck Berry[14]
- Girls Town (en) de Charles F. Haas avec Paul Anka et les Platters.
- Go, Johnny Go! (en) de Paul Landres et Piero Vivarelli, avec Chuck Berry, Eddie Cochran, Ritchie Valens, Jackie Wilson, Alan Freed et Adriano Celentano dans la version italienne.
- Juke Box Rhythm (en), d'Arthur Dreifuss, avec Johnny Otis et The Treniers
- Nuits d'Europe (Europa di Notte) d'Alessandro Blasetti, avec les Platters
- Serious Charge de Terence Young, avec Cliff Richard et les Shadows[14]
- Tommy the Toreador (en) de John Paddy Carstairs, avec Tommy Steele
Années 1960
modifier- 1960
- Café Europa en uniforme (G.I. Blues) de Norman Taurog, avec Elvis presley
- Les Rôdeurs de la plaine (Flaming Star) de Don Siegel, avec le King
- Le Milliardaire (Let's Make Love) de George Cukor, avec Yves Montand et Marilyn Monroe. Dick Dale y fait une apparition, interprétant le rôle d'Elvis Presley.
- 1961
- Amour sauvage (Wild in the Country) de Philip Dunne, avec Elvis Presley
- De quoi tu te mêles, Daniela ! de Max Pécas, avec Eddy Mitchell et Les Chaussettes noires
- Les Jeunes (The Young Ones) de Sidney J. Furie, avec Cliff Richard et les Shadows
- Light Up the Sky! de Lewis Gilbert, avec Tommy Steele
- Sous le ciel bleu de Hawaï (Blue Hawaii) de Norman Taurog, avec Elvis
- Teenage Millionaire de Lawrence Doheny, avec Chubby Checker, Jackie Wilson, Dion and the Belmonts, le Bill Black's Combo.
- Twist Around the Clock d'Oscar Rudolph, avec Chubby Checker, Dion and the Belmonts et The Marcels.
- 1962
- Don't Knock the Twist d'Oscar Rudolph, avec Chubby Checker, Gene Chandler, Dee Dee Sharp...
- Comment réussir en amour de Michel Boisrond, avec les Chaussettes Noires
- Dossier 1413 d'Alfred Rode, avec Johnny Hallyday
- Des filles... encore des filles (Girls! Girls! Girls!) de Norman Taurog, avec Elvis Presley
- Hey, Let's Twist! de Greg Garrison, avec Joey Dee and the Starliters
- Le Shérif de ces dames (Follow That Dream), de Gordon Douglas, avec Elvis
- Les Parisiennes de Marc Allégret, avec Les Chaussettes noires et Johnny
- Two Tickets to Paris de Greg Garrison, avec Joey Dee and the Starliters
- Un direct au cœur (Kid Galahad), de Phil Karlson, avec Elvis
- Une grosse tête de Claude de Givray, avec les Chaussettes Noires
- 1963
- Beach Party, de William Asher, avec Frankie Avalon et Dick Dale and The Del Tones[12].
- Blondes, Brunes et Rousses (It Happened at the World's Fair) de Norman Taurog, avec Elvis Presley
- D'où viens-tu Johnny ? de Noël Howard, avec Johnny et Sylvie Vartan
- It's All Happening de Don Sharp, avec Tommy Steele
- Juke-box 65 (Just for Fun) de Gordon Flemyng, avec Bobby Vee, The Crickets, Freddy Cannon, The Springfields, The Tornados, The Tremeloes, The Spotnicks, et aussi Richard Anthony, Eddy Mitchell et Sylvie Vartan
- L'Idole d'Acapulco (Fun in Acapulco) de Richard Thorpe, avec Elvis
- Vacances d'été de Peter Yates, avec Cliff Richard et les Shadows
- 1964
- A Hard Day's Night, de Richard Lester, premier film avec les Beatles[1].
- Bikini Beach de William Asher, avec Frankie Avalon[12]
- Cherchez l'idole de Michel Boisrond, avec Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Frank Alamo, Nancy Holloway, Eddy Mitchell, Les Chaussettes Noires, Jean-Jacques Debout, Les Surfs, etc.
- L'Amour en quatrième vitesse (Viva Las Vegas) de George Sidney, avec Elvis Presley
- L'Audition (Konkurs) de Miloš Forman
- L'Homme à tout faire (Roustabout) de John Rich, avec Elvis
- Muscle Beach Party de William Asher, avec Frankie Avalon[12]
- Salut, les cousins (Kissin' Cousins) de Gene Nelson, avec Elvis
- Wonderful Life de Sidney J. Furie, avec Cliff Richard et les Shadows
- 1965
- Beach Ball, avec The Supremes et The Righteous Brothers.
- C'est la fête au harem (Harum Scarum) de Gene Nelson, avec Elvis Presley
- Chatouille-moi (Tickle Me) de Norman Taurog, avec Elvis
- Help! de Richard Lester, avec les Beatles
- How to Stuff a Wild Bikini de William Asher, avec Frankie Avalon[12] et The Kingsmen
- La Stripteaseuse effarouchée (Girl Happy) de Boris Sagal, avec Elvis
- Ski Party d'Alan Rafkin, avec Frankie Avalon[12], James Brown & The Famous Flames, Lesley Gore et The Hondells
- The Girls on the Beach de William N. Witney, avec The Beach Boys, The Crickets et Lesley Gore
- Un neveu studieux de Robert Stevenson, comprend une performance des Beach Boys
- 1966
- Blow-Up de Michelangelo Antonioni, dont l'action se déroule dans le Swinging London, avec la participation des Yardbirds, période Jeff Beck[12]
- Minibombe et minijupes (Finders Keepers) de Sidney Hayers, avec Cliff Richard et les Shadows
- Le Tombeur de ces demoiselles (Spinout) de Norman Taurog, avec Elvis Presley
- Paradis hawaïen (Paradise, Hawaiian Style) de Michael D. Moore, avec Elvis
- Une rousse qui porte bonheur (Frankie and Johnny) de Frederick De Cordova, avec Elvis
- 1967
- Bang-bang de Serge Piollet, avec Sheila
- Clambake d'Arthur H. Nadel, avec Elvis Presley
- Croisière surprise (Double Trouble) de Norman Taurog, avec Elvis
- Je suis formidable (Two a Penny) de James F. Collier, avec Cliff Richard
- Les Poneyttes, film de Joël Le Moigné inédit en salles, avec Johnny Hallyday, Sylvie Vartan et Bruno Coquatrix dans leurs propres rôles.
- Magical Mystery Tour, de Bernard Knowles pour la BBC
- The Fastest Guitar Alive, western de Mickey Moore dans lequel Roy Orbison tient le rôle principal et compose la musique.
- Trois gars, deux filles... un trésor (Easy Come, Easy Go) de John Rich, avec Elvis
- 1968
- À plein tube (Speedway) de Norman Taurog, avec Elvis Presley
- Le Grand Frisson (Live a Little, Love a Little) de Norman Taurog, avec Elvis
- Micmac au Montana (Stay Away, Joe) de Peter Tewksbury, avec Elvis
- Monterey Pop, de D. A. Pennebaker, documentaire sur le célèbre festival de 1967[1].
- Yellow Submarine de George Dunning, avec les Beatles
- One + One / Sympathy for the Devil de Jean-Luc Godard, avec les Rolling Stones
- 1969
- Charro (Charro !) de Charles Marquis Warren, avec Elvis Presley
- Easy Rider de Dennis Hopper, avec lui-même et Peter Fonda, et aussi Phil Spector, sur une musique de Roger McGuinn et des chansons de Steppenwolf , The Byrds, Jimi Hendrix, etc.
- Filles et show business (The Trouble with Girls) de Peter Tewksbury, avec Elvis
- L'habit ne fait pas la femme (Change of habit) de William A. Graham, avec Elvis
- More de Barbet Schroeder, sur les hippies, Ibiza et la drogue, avec une bande-son signée Pink Floyd ;
Années 1970
modifier- 1970
- 1972
- Dont Look Back de D. A. Pennebaker
- The Harder They Come de Perry Henzell, film jamaïcain qui met en vedette le chanteur de reggae Jimmy Cliff[1]
- 1973
- American Graffiti de George Lucas, avec Ron Howard et Richard Dreyfuss
- Jesus Christ Superstar de Norman Jewison avec sa bande originale très rock, composée par Andrew Lloyd Webber
- 1974
- Alice dans les villes (Alice in den Städten) de Wim Wenders, avec Rüdiger Vogler ; ce film comporte plusieurs références au rock : un concert de Chuck Berry, un juke box qui diffuse Born to Be Wild de Canned Heat… [15]
- Alice n'est plus ici (Alice Doesn't Live Here Anymore) de Martin Scorcese, sur l'histoire d'une femme au foyer partie à Monterey pour y devenir chanteuse[12]
- Phantom of the Paradise de Brian De Palma
- Pink Floyd: Live at Pompeii, d'Adrian Maben, un concert de Pink Floyd filmé à la fois en live et en studio, entrecoupé d'entretiens des membres du groupe et d'extraits de reportage sur l'élaboration de l'album The Dark Side of the Moon.
- That'll Be the Day de Claude Whatham, avec David Essex, Rosemary Leach et Ringo Starr, mais aussi Billy Fury, Keith Moon et John Hawken (The Nashville Teens).
- 1975
- The Rocky Horror Picture Show de Jim Sharman
- Tommy de Ken Russell, d'après le concept album des Who en 1969. Le film inclus des performances d'Elton John, Eric Clapton ou Tina Turner.
- 1976 – Le Berceau de cristal de Philippe Garrel, avec Nico et Anita Pallenberg ; la musique est signée par le groupe de krautrock allemand Ash Ra Tempel
- 1977 - La Fièvre du samedi soir de John Badham. John Travolta y est plongé dans l'univers de la musique disco.
- 1978
- American Hot Wax de Floyd Mutrux, sur la vie d'Alan Freed, avec Chuck Berry, Jerry Lee Lewis et Screamin' Jay Hawkins dans leurs propres rôles[12].
- Grease de Randal Kleiser avec John Travolta et Olivia Newton-John
- Kiss contre les fantômes (KISS Meets the Phantom of the Park) de Gordon Hessler
- La Dernière Valse (The Last Waltz) de Martin Scorcese
- Renaldo et Clara (Renaldo and Clara), de et avec Bob Dylan, mêle captation de concerts, séquences documentaires, interviews et bribes de fiction.
- Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, de Michael Schultz, inspiré par des Beatles du même nom, avec Peter Frampton, les Bee Gees, Billy Preston, Alice Cooper, Aerosmith, Earth, Wind and Fire], etc.
- The Buddy Holly Story de Steve Rash, film biographique sur Buddy Holly
- The Punk Rock Movie de Don Letts, avec les Sex Pistols, The Clash, Wayne County and the Electric Chairs, Siouxsie and the Banshees, Johnny Thunders and The Heartbreakers, etc.
- The Wiz de Sidney Lumet, revisite le conte du Magicien d'Oz avec deux stars du label Motown, Diana Ross et Michael Jackson
- 1979
- American Graffiti, la suite (More American Graffiti) de Bill L. Norton, une suite du film de George Lucas dont l'action se passe dans les sixties[12].
- Apocalypse Now de Francis Ford Coppola avec Marlon Brando, sur une bande-son très rock (The Doors, The Rolling Stones…). Pour Thierry Jousse, le « lien entre psychédélisme et guerre du Vietnam était un des aspects marquants du film »[16]
- Hair, de Miloš Forman, d'après la comédie musicale du même nom, nous plonge dans le monde des hippies.
- Le Roman d'Elvis (Elvis), de John Carpenter, avec Kurt Russell dans le rôle du King, tourné pour la télévision, avant de sortir sur les grands écrans l'année suivante
- Quadrophenia de Franc Roddam, inspiré du concept-album des Who, dans l'univers des Mods.
- The Rose de Mark Rydell, avec Bette Midler
Années 1980
modifier- 1980
- La Grande Escroquerie du Rock'n'roll (The Great Rock 'n' Roll Swindle) de Julien Temple, raconte l'histoire romancée du groupe de punk rock Sex Pistols, et de leur manager Malcolm McLaren[1].
- Le Temps du rock'n'roll (The Idolmaker) de Taylor Hackford, sur la vie du manager et découvreur de talents Bob Marcucci,
- Les Blues Brothers de John Landis, avec John Belushi et Dan Aykroyd, fait suite aux sketches diffusés dans l'émission télévisée Saturday Night Live. Le film, qui raconte l'histoire d'un groupe de rhythm and blues et musique soul, offre des rôles aux grandes star de ce genre musical, comme James Brown, Ray Charles ou Aretha Franklin.
- Rude Boy de Jack Hazan et David Mingay, mêlant fiction et documentaire, examine la vie en Grande-Bretagne à l'époque de Margaret Thatcher à travers les yeux d’un roadie du groupe The Clash[1].
- 1981 - Shock Treatment de Jim Sharman, la suite de The Rocky Horror Picture Show est un échec commercial.
- 1982 - The Wall d'Alan Parker
- 1984
- Purple Rain d'Albert Magnoli, avec Prince and The Revolution[1]
- Spinal Tap de Rob Reiner, un documentaire parodique sur un groupe de heavy metal[1].
- 1985 - Retour vers le futur (Back to the Future) de Robert Zemeckis
- 1986
- Absolute Beginners de Julien Temple, sur l'émergence du rock 'n' roll en 1958, avec David Bowie et Ray Davies
- Sid and Nancy d'Alex Cox, sur la vie et la fin tragique de Sid Vicious et Nancy Spungen.
- 1987
- La Bamba de Luis Valdez, biographie de Ritchie Valens avec les chanteurs Elvis Costello dans le rôle de Buddy Holly et Brian Setzer dans celui de Jerry Lee Lewis.
- Soigne ta droite de Jean-Luc Godard, avec les Rita Mitsouko
- 1988 - Rattle and Hum de Phil Joanou sur la tournée américaine Joshua Tree Tour de U2.
- 1989
- 101 de D. A. Pennebaker sur la tournée Music for the Masses Tour de Depeche Mode aux États-Unis en 1988.
- Great Balls of Fire! de Jim McBride, biographie de Jerry Lee Lewis.
Années 1990
modifier- 1990 - Hardware de Richard Stanley, avec des participations d'Iggy Pop, Lemmy Kilmister et Carl McCoy (Fields of the Nephilim)
- 1991
- In Bed with Madonna d'Alek Keshishian
- Les Commitments (The Commitments) d'Alan Parker, sur l'histoire de jeunes chômeurs de Dublin qui décident de fonder un groupe de rhythm & blues[1].
- The Doors d'Oliver Stone
- 1992
- Singles de Cameron Crowe raconte la vie de jeunes célibataires dans la ville de Seattle sur fond de musique grunge.
- Wayne's World de Penelope Spheeris, avec Mike Myers, une comédie sur une bande son très rock, et des apparitions d'Alice Cooper et Meat Loaf.
- 1993
- Backbeat : Cinq Garçons dans le vent de Iain Softley, sur les débuts des Beatles.
- Tina ( (What's Love Got to Do with It)), de Brian Gibson, sur la vie de Tina Turner.
- 1994
- Radio Rebels (Airheads) de Michael Lehmann, avec White Zombie et Lemmy Kilmister.
- la série de téléfilms Rebel Highway
- 1996 - Trainspotting de Danny Boyle, avec Ewan McGregor, explore les conditions de vie déplorables de jeunes toxicomanes écossais. La bande son utilise des chansons de Lou Reed, Iggy Pop, New Order, Primal Scream, Blur, etc.
- 1997 - Year of the Horse de Jim Jarmush, documentaire retraçant la tournée de Neil Young et le Crazy Horse en 1996.
- 1998
- Six-String Samurai de Lance Mungia
- Still Crazy : De retour pour mettre le feu (Still Crazy) de Brian Gibson
- Velvet Goldmine de Todd Haynes raconte la période glam rock en s'inspirant des biographies de David Bowie, Marc Bolan, Lou Reed et Iggy pop.
Années 2000
modifier- 2000 - Presque célèbre (Almost Famous) de Cameron Crowe, sur un rock critic inspiré par Lester Bangs.
- 2001 - Rock Star de Stephen Herek, sur un fan de heavy metal qui devient chanteur du groupe qu'il vénère.
- 2003
- Prey for Rock & Roll d'Alex Steyermark.
- Rock Academy (School of Rock) de Richard Linklater
- 2004 - Dig! de Ondi Timoner, documentaire sur les destins croisés de The Dandy Warhols et The Brian Jonestown Massacre[3]
- 2005
- Last Days de Gus Van Sant, inspiré des derniers jours de Kurt Cobain[3]
- No Direction Home de Martin Scorsese qui présente les débuts de la carrière et des concerts de Bob Dylan.
- Ray de Taylor Hackford, avec Jamie Foxx, sur la vie de Ray Charles.
- Walk the Line de James Mangold, sur la vie du chanteur country Johnny Cash
- 2007
- Control d'Anton Corbijn, biographie de Ian Curtis du groupe Joy Division[3]
- I'm Not There, de Todd Haynes, sur la vie de Bob Dylan.
- 2008
- Cadillac Records de Darnell Martin, sur le célèbre label de blues Chess Records, avec Adrien Brody, Beyoncé et Mos Def dans le rôle de Chuck Berry.
- Shine a Light de Martin Scorsese sur un concert des Rolling Stones à New York.
- The Rocker de Peter Cattaneo
- 2009
- Good Morning England de Richard Curtis, comédie dont l'action se situe dans le cadre des radio pirates qui, dans les années 1960, diffusaient du rock 'n' roll et de la pop au Royaume-Uni à partir de navires ancrés en Mer du Nord, telle Radio Caroline.
- Michael Jackson's This Is It de Kenny Ortega
Années 2010 et 2020
modifier- 2010 - Les Runaways de Floria Sigismondi
- 2011 - Rock'n'Love (You Instead) de David Mackenzie
- 2012
- Imaginaerum de Stobe Harju, sur le groupe finlandais Nightwish.
- Rock Forever d'Adam Shankman, avec Tom Cruise, Catherine Zeta-Jones et Alec Baldwin
- 2013
- Pop Redemption de Martin Le Gall
- CBGB de Randall Miller, sur le club mythique de New York et les groupes de punk rock qui y ont débuté.
- 2017 - American Satan de Ash Avildsen, l'épopée d'un jeune groupe de rock anglo-américain.
- 2018
- Bohemian Rhapsody de Bryan Singer, sur la vie de Freddie Mercury et du groupe Queen
- Lords of Chaos de Jonas Åkerlund
- 2019
- Rocketman de Dexter Fletcher, biographie d'Elton John.
- Sound of Metal de Darius Marder
- 2022
- Elvis de Baz Luhrmann, sur les relations entre Elvis Presley et le colonel Parker.
- Metal Lords de Peter Sollett
- Moonage Daydream de Brett Morgen, un portrait de David Bowie.
Références
modifier- (en) James J. Mulay, « Rock and film », sur Encyclopædia Britannica, (consulté le )
- « Marlon Brando », sur blue.fr (consulté le )
- « Rock au cinéma », sur Mediamus, (consulté le )
- Jousse et Ribac 2003, p. 109.
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Bibliographie
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- Thierry Jousse et François Ribac, « Rock et cinéma, une filiation », Mouvements, La Découverte, no 26, , p. 108-115 (ISSN 1291-6412, lire en ligne)
- Thierry Jousse et François Ribac, « Rock et cinéma, une filiation », Volume ! la revue des musiques populaires, no 3:0, , p. 13-32 (ISSN 1950-568X, lire en ligne), transcription différente du même entretien.
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