Utilisateur:Ruyblas13/Gustav Riek
Gustav Riek | |
Archéologue | |
---|---|
Présentation | |
Naissance | Stuttgart |
Décès | (à 76 ans) Laichingen |
Nationalité | Allemand |
Activités | Préhistorien |
Activité de recherche | |
A travaillé pour | Université Eberhard Karl de Tübingen Musée préhistorique de Blauberen (en) Camp de concentration d'Hinzert au grade d'Hauptsturmführer Ahnenerbe |
Principales fouilles | Grotte de Vogelherd, Hohle Fels, Brillenhöhle, Heuneburg |
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Gustav Riek, de son nom complet Johannes Gustav Riek est un préhistorien allemand né le à Stuttgart et mort le à Feldstetten, ville de Laichingen. Il a notamment excavé la grotte de Vogelherd, au début des années 1930, la Hohle Fels et effectué des travaux sur le site archéologique d'Heuneburg, en particulier sur le tumulus hallstattien d'Hohmichele (de)[1]. Il a également été impliqué pour Crime contre l'humanité sous le Troisième Reich, en raison de son implication dans le camp de concentration d'Hinzert au grade d'Hauptsturmführer.
Parcours
modifierAprès des études de géologie, à l'institut de Tübingen, où il rentre en 1919 et en ressort diplômé d'un doctorat, en 1921, Riek devient assistant scientifique à Halle-sur-Saale[2]. Il travaille en suite pour l'Institut préhistorique de l'Université Eberhard Karls de Tübingen à partir de 1929[2].
En 1931, il opère des fouilles dans la grotte à l'ours de la vallée du Loup près de Lauterach , où ont été découvertes des pièces datant du Néolithique et de l'âge du bronze[2]. La même année, il dirige les fouilles dans la grotte Vogelherd à Lonetal[2]. La publication dans une monographie a consolidé sa réputation de scientifique[2]. En 1934, habilité par ses travaux, il vient à enseigner la Préhistorique et la Protohistoire à l’ Université de Tübingen, tout en étant conférencier[2]. En 1935, il est promu directeur-adjoint de l'Institut de pré- et protohistoire de Tübigen[2].
- Heuneburg
Fonctionnaire et officier au service des nazis
modifierÀ partir de 1937, Riek rejoint la SS, puis travaille dans les années qui suivent avec la SS Ahnenerbe. Ses recherches ont été marquées par l'idéologie nazie et ont été financés principalement du point de la recherche préhistorique germanique. Les enquêtes sur le Hohmichele , un monticule grave de la période de Hallstatt , étaient "sous la protection du RFSS, le Reichsführer SS" Heinrich Himmler[3],[4],[5],[6]. Un dossier issu de la SD datant de 1938, montre (ou souligne) que Riek était un « ancien national-socialiste » « politiquement et idéologiquement absolument fiable »[7],[3],[4].
Après être entré au NSAPD, en 1929, il se met au service la SA en 1933. Il rejoint (incorpore) ensuite la SS en 1937[3].
Pour l'archéologue Laurent Olivier,
« Même un criminel de guerre comme le capitaine SS (SS-Haupsturmführer) Gustav Riek, qui avait dirigé pour le compte de l'Ahnenerbe la grande fouille du « tumulus princier » du Hohmichele, pourra réintégrer en 1956 son poste à l'université de Tübingen. En octobre 1941, il avait participé à la « liquidation » d'un groupe de quarante à soixante-dix « commissaires politiques » soviétiques au camp de concentration de Hinzert. »
— Laurent Olivier, p. 153, note 275, 2012[8].
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Il est interné le dans un camp militaire polonais puis, à partir de , dans une base militaire française. Il passe de vant les tribunaux ? commissariat d'état ? en janvier 1952 [9]. Le retour de Riek dans le domaine de recherche archéol en Bade-Wurtemberg est permis grâce à l'intervention de Wolfgang Kimmig, directeur de l'institut de Pré- et Protohistoire de Tübingen à partir de 1955[10]. Cette « manoeuvre » se révèle efficace puisque Riek finit sa carrière « couvert d'honneurs » et obtient le titre de professeur émérite[10]. Ce n'est qu'en 1986, grâce à la publication d'un journaliste allemand, que le passé de Riek au service du nazisme est dévoilé[10].
Notes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- Stéphane Verger, « La polarisation de l'Europe Hallstattienne et la constitution des grands ensembles politiques (vers 630-vers 540) », dans {{Chapitre}} : paramètre
titre ouvrage
manquant (lire en ligne), p. 191. - (de) Eberhard Wagner, « Johannes Gustav Riek (1900-1976) », Fundberichte aus Baden-Württemberg, no 3, , p. 617-618 (ISSN 0071-9897, DOI 10.11588/fbbw.1977.0.24865, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- (de) Bernhard Häck et Friedhart Knolle, « Dr. Gustav Riek im Spiegel aktueller Diskussionen », Mitt. Verb. dt. Höhlen- u. Karstforscher, Munich, vol. 53, , p. 15 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- (de) Gunter Schöbel, « Von der Steinzeitsiedlung zum Fürstengrabhügel – Herausragende archäologische Forschungen der 1920er und 1930er Jahre am Federsee und an der Heuneburg in Südwestdeutschland », dans Egon Schallmayer et Katharina von Kurzynski, ARCHÄOLOGIE UND POLITIK Internationale Tagung anlässlich „75 Jahre Ausgrabungen am Glauberg“ vom 16. bis 17. Oktober 2008 in Nidda-Bad Salzhausen Archäologische Ausgrabungen der 30er und 40er Jahre des 20. Jahrhunderts im zeitgeschichtlichen Kontext, vol. 1, t. 7, Wiesbaden, Selbstverlag des landesamtes für Denkmalplege hessen in Kommission bei Dr. rudolf habelt gmbh, Bonn, (lire en ligne [PDF]).
- (de) Gunter Schöbel, « Geschichte aus dem Papierkorb – zu einem ungewöhnlichen Bilderfund », publications de l'Institut de Pré- et de Protohistoire du Musée des palafittes d'Unteruhldingen, (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- (de) Michael Strobel, « Hans Reinerth und Gustav Riek – Modernitätsflüchtlinge in einer ungewissen Wissenschaft. », Arbeits- und Forschungsberichte zur Sächsischen Bodendenkmalpflege, vol. 45, , p. 443-461 (lire en ligne, consulté le ).
- (de) Michael Strobel, « Das Urgeschichtliche Institut der Universität Tübingen zwischen 1933 und 1945. », dans U. Wiesing, K.-R. Brintzinger, B. Grün, H. Junginger et S. Michl (dirs.), Die Universität Tübingen im Nationalsozialismus. Contubernium, vol. 73, Stuttgart, (lire en ligne), p. 333 à 345, note 104.
- Laurent Olivier, chap. 12 « Ni responsables ni coupables », dans Nos ancêtres les Germains : Les archéologues au service du nazisme, Tallandier, , 320 p. (lire en ligne), p. 153, note 275.
- {(de) « Riek, Gustav, Prof., Dr. », publications du Staatskommissariat für die politische Säuberung (Tübigen-Lusinau), vol. 13, t. 2, nos 2669/253, , p. 1 à 7 (lire en ligne, consulté le ).
- Jean-Pierre Legendre et Laurent Olivier, « Les braises sous la cendre : la survie de l'archéologie nazie après 1945 », Cahier d'histoire immédiate, no 43 « Les usages du passé », (ISSN 1247-3189, lire en ligne, consulté le ).
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifier- (de) Eberhard Wagner, « Johannes Gustav Riek (1900-1976) », Fundberichte aus Baden-Württemberg, no 3, , p. 617-618 (ISSN 0071-9897, DOI 10.11588/fbbw.1977.0.24865, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- Guy Jouve, « Les statuettes du Jura Souabe : Chapitre 1 - Dans les grottes du Vogelherd (Allemagne) », dans Guy Jouve, Les problèmes de datation dans la grotte Chauvet et quelques grottes du Jura souabe, BoD - Books on Demand, , 220 p. (lire en ligne), pages. (!! source bof juste éléments rédactionnels)
- (de) « Riek, Gustav, Prof., Dr. », publications du Staatskommissariat für die politische Säuberung (Tübigen-Lusinau), vol. 13, t. 2, nos 2669/253, , p. 1 à 7 (lire en ligne, consulté le ).
- (de) Bernhard Häck et Friedhart Knolle, « Dr. Gustav Riek im Spiegel aktueller Diskussionen », Mitt. Verb. dt. Höhlen- u. Karstforscher, Munich, vol. 53, , p. 15 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- camp de concentration d'Hinzert (Riek instructeur officiers ss)
- (en) « SS officers sit in a classroom in the Hinzert concentration camp (a sub-camp of Buchenwald). », sur le site du Musée Mémorial de l’Holocauste des Etats-Unis (consulté le ).
- (de) Stefan Hördler, {{Chapitre}} : paramètre
titre chapitre
manquant, dans Ordnung und Inferno: Das KZ-System im letzten Kriegsjahr, Wallstein Verlag, , 531 p. (lire en ligne). - (de) Hans-Christian Harten, Himmlers Lehrer: Die Weltanschauliche Schulung in der SS 1933 - 1945, Verlag Ferdinand Schöningh, , 672 p. (lire en ligne), p. 274. (paroles de Riek lors de l'événement)
- (de) Gunter Schöbel, « Geschichte aus dem Papierkorb – zu einem ungewöhnlichen Bilderfund », publications de l'Institut de Pré- et de Protohistoire du Musée des palafittes d'Unteruhldingen, (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- (de) Michael Strobel, « Hans Reinerth und Gustav Riek – Modernitätsflüchtlinge in einer ungewissen Wissenschaft. », Arbeits- und Forschungsberichte zur Sächsischen Bodendenkmalpflege, vol. 45, , p. 443-461 (lire en ligne, consulté le ).
- (de) Michael Strobel, « Das Urgeschichtliche Institut der Universität Tübingen zwischen 1933 und 1945. », dans U. Wiesing, K.-R. Brintzinger, B. Grün, H. Junginger et S. Michl (dirs.), Die Universität Tübingen im Nationalsozialismus. Contubernium, vol. 73, Stuttgart, (lire en ligne), p. 333 à 345, note 104.
- (de) Gunter Schöbel, « Von der Steinzeitsiedlung zum Fürstengrabhügel – Herausragende archäologische Forschungen der 1920er und 1930er Jahre am Federsee und an der Heuneburg in Südwestdeutschland », dans Egon Schallmayer et Katharina von Kurzynski, ARCHÄOLOGIE UND POLITIK Internationale Tagung anlässlich „75 Jahre Ausgrabungen am Glauberg“ vom 16. bis 17. Oktober 2008 in Nidda-Bad Salzhausen Archäologische Ausgrabungen der 30er und 40er Jahre des 20. Jahrhunderts im zeitgeschichtlichen Kontext, vol. 1, t. 7, Wiesbaden, Selbstverlag des landesamtes für Denkmalplege hessen in Kommission bei Dr. rudolf habelt gmbh, Bonn, (lire en ligne [PDF]).
- Jean-Pierre Legendre et Laurent Olivier, « Les braises sous la cendre : la survie de l'archéologie nazie après 1945 », Cahier d'histoire immédiate, no 43 « Les usages du passé », (ISSN 1247-3189, lire en ligne, consulté le ).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- (de) « Riek, Gustav », sur la base de données Landeskunde entdecken online für Baden-Württemberg (LEO-BW) (de) (consulté le ).
- (de) « Riek, Gustav », sur Neue Deutsche Biographie (consulté le ).
- (de) « Riek, Gustav, Prof., Dr. », publications du Staatskommissariat für die politische Säuberung (Tübigen-Lusinau), vol. 13, t. 2, nos 2669/253, , p. 1 à 7 (lire en ligne, consulté le ).
- Laurent Olivier, « Pour une archéologie scientifique : la SS-Ahnenerbe », dans Nos ancêtres les Germains : Les archéologues au service du nazisme, Tallandier, 320 p. (lire en ligne).
- Bill Yenne, chap. 10 « Das Ahnenerbe », dans CAMION NOIR : HIMMLER ET L'ORDRE NOIR Les origines occultes de la SS, Éditions du Camion blanc (lire en ligne).
- de Laet Sigfried J. Gustav Riek, Der Hochmichele. Ein Fürstengrabhügel der späten Hallstattzeit bei der Heuneburg. Heuneburgstudien I. In: L'antiquité classique, Tome 32, fasc. 1, 1963. pp. 382-384.
www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1963_num_32_1_1371_t1_0382_0000_2
- (en) Manuel Fernandez-Gotz, « Understanding the Heuneburg : A Biographical Approach », dans Manuel Fernández-Götz, Holger Wendling et Katja Winger, PATHS TO COMPLEXITY, Oxbow, (lire en ligne), p. 25.
- (en) Dragoş Gheorghiu et George Nash, chap. 11 {{Chapitre}} : paramètre
titre chapitre
manquant, dans Place as Material Culture : Objects, Geographies and the Construction of Time, Cambridge Scholars Publishing, , 350 p. (lire en ligne).
{{Portail|nazisme|Allemagne|archéologie|Paléontologie|Préhistoire}} {{DEFAULTSORT:Riek, Gustav}} [[Catégorie:Naissance en mai 1900]] [[Catégorie:Naissance à Stuttgart]] [[Catégorie:Naissance dans l'Empire allemand]] [[Catégorie:Décès en novembre 1976]] [[Catégorie:Décès à Laichingen]] [[Catégorie:Décès à 76 ans]] [[Catégorie:Archéologue allemand]] [[Catégorie:Préhstoire allemand]] [[Catégorie:Nazisme]] [[Catégorie:Grottes et art de la période glaciaire dans le Jura souabe]]