Utilisateur:Ismoon/Brouillon
L'aire intermédiaire est une expression utilisée par les archéologues pour évoquer l'ensemble culturel précolombien qui se trouve au sud de l'Amérique centrale, soit le territoire du Panama, du Costa Rica, du Nicaragua, (l'est ?) du Honduras et (l'est ?) du Salvador, tout en incluant quelque peu (le nord-ouest de ?) la Colombie. En effet, si l'Amérique centrale comprend généralement aussi le Mexique, le Guatemala, le Belize et la partie occidentale du Salvador, l'archéologie de ces territoires est plus étroitement liée aux études sur la zone culturelle mésoaméricaine[1]. C'est une région où les recherches archéologiques demeurent peu nombreuses[2].
Langues ?
modifierL'arrivée des Espagnols a entraïné la disparition de plusieurs cultures précolombiennes et l'effondrement démographique de toute la région, mais certains peuples, éloignés du contact avec les étrangers, se sont maintenus tout en ne restant pas nécessairement au même endroit.
Afin de préciser la cohérence de cet ensemble, notons qu'actuellement, la côte ouest de la Colombie parle emberá chamí, emberá tadó et epena saija toutes trois appartenant aux langues chocó, lesquelles sont aussi parlées au sud-ouest du Panama, au Darién. Outre le chocó, on rencontre au Panama d'autres groupes de langues appartenant aux langues chibchanes, parlées aussi en Colombie, mais aussi au Costa Rica, au Nicaragua et au Honduras. Notons, en particulier, que les langues isthmiques, une branche de la famille des langues chibchanes, sont parlées au Costa Rica, au Panama et en Colombie.
Précolombien / pays
modifierHonduras
modifierLe Honduras était habité par des peuples autochtones, on peut citer entre autres les Lencas, les Chortis (en), les Pech (en) et les Tolupanes.
Les civilisations précolombiennes de Mésoamérique sont relativement connues.
Il est probable que les premiers habitants paléoindiens occupent le territoire dès 6 000 ans av. J.-C. Les empreintes pétrifiées dans la boue volcanique des Huellas de Acahualinca à Managua ainsi que d'autres indices archéologiques le laissent supposer.
Au début du XVIe siècle plusieurs groupes amérindiens se partagent le pays :
- sur les basses terres de la côte Pacifique, les Niquiranos (dirigés par leur chef Nicarao et qui occupent l'actuel site de Rivas), les Chorotegas (ou Choroteganos) , les Matagalpas, les Lencas et les Chontales et les Maribios[3]
- Les régions centrales (hautes terres et côte Pacifique) étaient linguistiquement et culturellement similaires aux Aztèques et Mayas. L'histoire des peuples de l'ouest du Nicaragua montre que ceux-ci proviennent de migrations depuis le Mexique et le nord de l'Amérique centrale, plusieurs siècles avant l'arrivée des Espagnols. D'ailleurs la plupart des populations du centre et de l'ouest parlent Pipil une langue apparentée au Nahuatl, langue des Aztèques. Les population des Caraïbes ont migré depuis la Colombie. Celles de l'Est leur étaient apparentées et maintenaient des contacts et des liens commerciaux avec les populations Caraïbes. À l'arrivée des Espagnols le pays était occupé par trois groupes : les Niquiranos, les Choroteganos et les Chontals. Ils étaient dirigés par une hiérarchie de caciques[note 1]. Les Chontals occupaient les régions montagneuses du centre et ne présentaient pas, aux yeux des étrangers, la complexité des deux autres. Les Niquiranos occupaient la région entre le lac de Nicaragua et la côte Pacifique - l'un des chefs, Nicarao, occupait l'actuelle cité de Rivas. Les Chorotegas occupaient la région centrale. Ces deux derniers peuples ont établi de bons termes avec les Espagnols. Ensuite, l'Ouest et les montagnes ont été rapidement décimées par ce contact avec les Espagnols ; l'Est survécu[4].
- (Voir, éventuellement : Kevin González Hodgson, "Creativity and legacy: body adornments at the archaeological site of Nejapa, Nicaragua" (Créativité et héritage : les ornements corporels du site archéologique de Nejapa (Managua), au Nicaragua) 2018 [8]
- sur la côte Atlantique de la mer des Caraïbes, les Mosquitos (ou Miskitos), les Mayangnas (ou Sumus, voire Sumos)[5] et les Ramas.
- Les groupes de la côte Atlantique sont apparentés, par la culture ou les dialectes (proches de la langue muisca (chibcha), aux peuples du nord de la Colombie. En revanche, ceux de la partie occidentale et centrale parlent des dialectes náhuat (pipil) proches du nahuatl, la langue des Aztèques, ce qui pourrait laisser supposer une origine mexicaine. La plupart ont adopté une forme de gouvernement "monarchique".
Préhistoire
modifierLa préhistoire de cette région comprend le Pléistocène supérieur et la période Holocène, depuis le peuplement initial de la région jusqu'à la période de colonisation européenne dans la première moitié du XVIe siècle[6].
La céramique fait son apparition au Costa Rica vers 2000 AEC. Vers 950 EC des populations d'origine mésoaméricaine (ou d'Amérique moyenne), les Pipils, les Chorotegas, puis les Nicaraos (en) pénètrent jusqu'au Costa-Rica, dans la région de la Grande-Nicoya. S'ils apportent des divinités comme Quetzalcoatl et Tlaloc et des représentations comme le type de statue appelé, par convention, Chac Mool ils n'apportent cependant ni l'écriture, ni l'architecture, ni le calendrier en usages dans l'aire mésoaméricaine[7].
Les cultures du maïs (Zea mays) et du manioc (Manihotesculenta) – se sont développées à partir de leurs ancêtres sauvages dans des foyers continentaux : le premier dans le sud-ouest du Mexique et le second en Amérique du Sud tropicale avant leur dispersion ancienne (environ 7000 BP) à travers l'aire intermédiaire. Les archéologues s'efforcent d'expliquer non seulement quand et comment ces plantes et d'autres plantes domestiquées - le haricot (vers 2500 AEC, jusqu'au Honduras ?), le cacao (vers 3500 AEC[8]) - sont arrivées et se sont dispersées à travers cette région, mais aussi quand et comment la poterie, la métallurgie, le travail de la pierre et la parure de coquillages marins ont été transmises puisque ces technologies sont manifestement plus anciennes en Mésoamérique et/ou en Amérique du Sud[9].
Le Panama fait donc partie, avec le Costa Rica, le Nicaragua, le Honduras et le Salvador, d'un corridor de dispersion humaine, animale et végétale. Pour la période paléoindienne la plus ancienne (11 500-10 000 BP), la période précéramique (10 000-4 000 BP / 8000-2000 AEC), ainsi que les périodes préhistoriques plus récentes, le sud de l'Amérique centrale est considéré comme une zone clé pour la compréhension de la mobilité humaine, l'adaptation à l'environnement et les échanges à longue distance dans les Amériques[10].
Civilisations précolombiennes du Panama au Honduras
modifierGénéralités
modifierAssociées au premier peuplement de l'Amérique, les plus anciennes traces de cultures précolombiennes le plus au sud de l'aire intermédiaire, au Panama, datent de 12 000 ans environ, donc, avec le réchauffement climatique qui signifiait la fin du Dryas. À cette époque, les peuples autochtones vivent de la cueillette et de la chasse.
Puis, vers 3 000 avant notre ère (AEC), les hommes se tournent progressivement vers l'agriculture. Après la longue période archaïque des Amériques commence alors, progressivement, pour cette région l'ère formative, selon la chronologies propre à l'histoire des Amériques.
Les chasseurs-cueilleurs se sédentarisent vers 1 500 AEC, grâce à la culture du maïs : c'est le début du néolithique en Amérique.
À l'arrivée des Espagnols, entre 0,6 et 1 million approximativement de personnes vivent dans la région. Différentes tribus coexistent, sur le côté Caraïbes, des « cultures forestières tropicales » et du côté Pacifique des « chefferies »[note 2]. La rareté relative et le regroupement spatial de sites spéciaux avec des caractéristiques qui soulignent leur importance rituelle et/ou politique suggèrent qu'au-dessus de la chefferie, il y avait des unités sociales plus grandes et tout aussi importantes - à en juger par les archives ethnographiques, une sorte de groupe de descendance ou de groupements d'ethnies avec des langues et des souvenirs d'origines communes, des chants et des louanges partagés, et des conflits entre des personnalités réelles et mythiques et des groupes sociaux[9]. On a pu écrire que ces dernières sociétés étaient hiérarchisées (avec « clergé », élite de l'armée, noblesse).
La première moitié du XVIe siècle a laissé les sociétés autochtones décimées et a forcé les groupes survivants à chercher refuge dans des régions montagneuses et forestières tropicales intérieures difficiles à pénétrer.
Aujourd'hui, des poteries sont découvertes dont l'apparence prouve que des échanges existaient entre les populations anciennes, mais on ne peut en déduire si les objets eux-mêmes étaient commercialisés ou si les procédés étaient communiqués.
Zone de tradition mésoaméricaine
modifierBaudez 1970, p. 217-18 Résumé et conclusion
Secteur Nord
modifierVe siècle AEC : Salvador et ouest Honduras (ex : Los Naranjos) / Mésoamérique au Pré-classique Moyen ... Olmèques. Diversité
IIe siècle AEC : //Classique Ancien ?// plus grande homogénéité (popularité de la poterie à décor Usulutan, pyramides et centres cérémoniels, figurines et encensoirs, ...
De 550 à 950 EC: à l'ombre de civ Maya jusqu'à son effondrement. Ensuite des popul Nahua d'abord au Salvador, Nahuatl ça et là ensuite dans l'ensemble du secteur redonnent un peu de vie ...
Secteur Sud
modifierDéb de notre ère, côté Pacifique, Nicaragua et Costa Rica : des traits qu'ils garderont ensuite : agriculture, céramique, metates tripodes, bijoux de jadéite, Une zone "frontière" : des cultures autonomes à l'aides d'emprunts faits de tous côtés.
Au IXe siècle EC : arrivée des Chorotega, suivi un peu plus tard par les Nicarao : amènent une plus grande prospérité, artisanat, styles originaux de céramique et sculpture, ...
L'hégémonie, qui appartenait, au Classique Récent au Secteur Nord, passe, au Postclassique au Secteur Sud.[11]
Zone de tradition sud-américaine
modifierEncore très peu connue (1970) : grande diversité des productions locales et, semble-t-il, de manifsetations proprement régionales : scu / le sacrifice par décapitation, tables ornées d'un rang de têtes coupées, tables à panneaux ajourés, metates en jaguar. ; métal :« aigles », grenouilles, singes, jaguars, humains.
Céramique : 2 traditions principales originaires du nord de la Colombie et du Vénézuéla, où elles coexistent. 1) la trad du décor polychrome limitée au sud du Panama (Coclé, Azuero, Chiriqui) et du Costa Rica. 2) la trad du décor par incision et pastillage : espace bien plus vaste : Antilles, moitiè de l'Amérique Centrale, du Veraguas au N-E du Honduras.[12]
Papagayo (Costa Rica): « rattaché à une zone de tradition chibcha et non mésoaméricaine, illustré tant dans la vallée centrale que sur le versant atlantique et la vallée du Terraba. Cette tradition qui commence dès le VIIIe siècle s'est poursuivie jusqu'à l'époque moderne (maisons collectives des Bribris, et des autres groupes Talamanca (Gonzalès et Gonzalès, 1989) » : Baudez Papagayo, 1992 p. 32
Costa Rica - Nicaragua
modifierMuseo nacional de Costa Rica, San Jose : sculptures :[9] ; céramiques [10] ; pétroglyphes [11] ; or [12].
Diquis
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Pendentif. Or, 6,7 x 6,7 cm. Entre 700 et 1500. Musée de l'Amérique [1]
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Vase. Entre 600 et 1000. Musée de l'Or précolombien, Costa Rica
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Vase chouette. 22,5 x 28,9 x 23,2 cm. Entre VIe et XIVe siècle. Met
-
Tripode. 1000-1520. Association d'Histoire Naturelle de Nuremberg
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Gobelet. Motif "crocodile". 1000-1520. Association d'Histoire Naturelle de Nuremberg
Guanacaste-Nicoya
modifierLa Grande Nicoya recouvre le sud-ouest du Nicaragua et le nord-ouest du Costa Rica : Valérie Lauthelin, 2000
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idem
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Autel à tête de crocodile. Andésite. 1000-1550. Du type importé à Papagayo, N-O Costa Rica. Musée du Jade[14].
Indéterminés
modifier-
Porteur de tête. Pierre volcanique, H. 41 cm. 1000-1500. Musée de l'Amérique
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Vase tripode. Versant atlantique, Paso del Tigre, Linea Vieja ? Période VI, 1000-1500. Musée de l'Amérique
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Costa Rica, Guanacaste, style pataki polychrome. Vase en forme de félin (?), v.1000-1550. Cleveland Museum of Art
Met : Pottery whistle, Linea Vieja, ca. 800–1525 [13], collection : [14] ; tout Costa Rica : [15] Commons : Nicoya céramique [16] ; mueo del Jade [17]
Nicaragua période IV (800-1200)
modifier- Estatua de basalto. Departamento de Contales : (es) « UNAN CUR Chontales: un museo al aire libre », sur UNAN CUR-Chontales ; Centro Universitario Regional, (consulté le ).
- Île de Zapatera, Grand lac du Nicaragua, Chorotegas : (es) Jorge Eduardo Arellano, La isla-santuario de Zapatera y sus estatuas con alter ego, Granada, Nicaragua, JEA éditions, , 48 p. (lire en ligne). : The chronology of different prehistoric ceramic types that was established for Nicaragua and the Nicoya area, starts around 500 BC and continues to the period just after the Spanish conquest. The prehistory of Nicaragua is based on and divided in the following periods (Fagerberg: 1990: 3-5):
Biochrome period Early polychrome period Middle polychrome period Late polychrome period 500 B.C-500 AD. AD. 500-800 AD. 800-1200 AD. 1200-1550 The statues have been dated to the middle polychrome period, AD. 800-1200.
- Statues de l'Île de Zapatera (et Pensacola), Grand lac de Nicaragua. Période IV ? 800-1200
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Homme et crocodile. Basalte, H. 1,90 m. Île de Pensacola[15]
Les 34 statues découvertes en 1884 sont contemporaines de la statuaire de Chontales, à l'est du Grand Lac. Seulement 28 sont exposées au Toutes les statues de l'île sont en basalte. Leurs dimensions sont comprises entre 1,25 et 2,25 m. La partie basse était enfouie dans le sol. Elles sont taillées en forme d'être humain associé, verticalement, à un animal, interprété comme son "alter ego". Mais leurs positions respectives changent souvent. On a distingué 5 types de position : « 1) lorsque l’animal adhère au dos et aux épaules de la figure humaine (« Le Crocodile ») ; 2) lorsque l’animal, ou sa tête allongée, est soutenu par la tête de l’être humain (« Le Lézard » et « La Tortue ») ; 3) lorsque l’animal se confond avec la figure humaine, dont la tête émerge des mâchoires du premier (« Moctezuma ») ; 4) lorsque l'animal — superposé plutôt qu'attaché aux épaules et au dos de l'être humain, comme dans la première variante — appuie sa mâchoire sur la tête de l'homme et presse ses tempes avec ses doigts (« Le Singe ») et 5) lorsque la tête de l'animal n'est pas soutenue par la tête humaine, mais est portée sans difficulté, hiératiquement, l'une ou l'autre prédominante (« L'Aigle »). »[16]. Plusieurs interprétations ont été proposées: l'animal serait son esprit gardien, son « totem individuel » ; ou bien la statue serait celle d'une divinité portant un masque d'animal ; enfin il pourait s'agir de l'image d'un chef dont le masque pourrait indiquer un titre, une fonction, une appartenance clanique, ... [17].
Nicaragua, époque précolombienne
modifierLes civilisations précolombiennes de Mésoamérique sont relativement connues.
Il est probable que les premiers habitants paléoindiens occupent le territoire dès 6 000 ans av. J.-C. Les empreintes pétrifiées dans la boue volcanique des Huellas de Acahualinca à Managua ainsi que d'autres indices archéologiques le laissent supposer.
Au début du XVIe siècle plusieurs groupes amérindiens se partagent le pays :
- sur les basses terres de la côte Pacifique, les Niquiranos (dirigés par leur chef Nicarao et qui occupent l'actuel site de Rivas), les Chorotegas (ou Choroteganos)[3] et les Maribios ;
- dans les régions centrales les Matagalpas, les Lencas et les Chontales ;
- sur la côte Atlantique de la mer des Caraïbes, les Mosquitos (ou Miskitos), les Sumus (ou Sumos) et les Ramas.
Les groupes de la côte Atlantique sont apparentés, par la culture ou les dialectes (proches de la langue muisca (chibcha), aux peuples du nord de la Colombie. En revanche, ceux de la partie occidentale et centrale parlent des dialectes náhuat (pipil) proches du nahuatl, la langue des Aztèques, ce qui suppose une origine mexicaine. La plupart ont adopté une forme de gouvernement monarchique.
Dans ces zones côtières du Pacifique et dans les montagnes centrales où les Espagnols se sont installés, la population indigène a presque complètement été anéantie par la propagation rapide de maladies pour lesquelles la population autochtone n'avait aucune immunité, et l'esclavage comprenant l'exportation des populations vers les mines du Pérou.
Panama
modifierLes archéologues ont définis trois ensembles ethniques, du Nord au Sud, chacun d'eux peut contenir plusieurs types localisés :
L'aire culturelle Grand Chiriqui recouvre la province de Chiriquí mais aussi le sud du Costa Rica. Entre 500 et 700 s'est développée la culture de Barriles, qui se distingue par ses sculptures : souvent un personnage masculin, grandeur nature, nu et coiffé d'un chapeau cônique ; le personnage peut tenir une tête coupée, d'une main, et de l'autre une hache. La céramique est peinte ou ornée de motifs en relief évoquant des animaux[18].
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Guerrier avec tête-trophée. Roche volcanique H 88,3 cm. Période Aguas Buenas, 300–800 EC. Met
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Panama, Chiriquí, metate (pierre pour moudre et offrir de la nourriture), vers 1000-1500. Musée du Quai Branly
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Pendentif. Animal anthropomorphe. Costa Rica ou Panama. H 6,4 cm. Alliage d'or. XIe – XVIe siècle. Met
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Pendentif en or coulé, culture Veraguas ou Chiriquí, Honolulu Museum of Art
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Bol tripode. D. 108 mm. Terre cuite. AWMM Auckland
La région préhispanique de Gran Coclé (en) correspond à peu près à la province actuelle de Coclé au Panama, au centre du pays et tournée vers le Pacifique. Les archéologues ont pu y distinguer plusieurs sociétés dans l'espace et dans le temps en s'appuyant sur la céramique. Elle a été, en effet, le lieu de production d'un grand nombre de céramiques qui permettent de distinguer une dizaine de styles, lesquels présentent plusieurs périodes : du plus ancien au plus récent :
La Mula (vers 750 AEC-150 EC [ou 150 AEC-300 EC]) ; Aristides ; Tonosi ([300-550]) ; Cubita ([550-700]) ; Conte (période V 700-850 EC) dont ? le site éponyme: Sitio Conte [19]; Macaracas (période V, vers 850-1000 EC) ; El Hatillo / Mendoza ; El Hatillo ; Parita ; Joaquín (période V, 700-1000 EC)[20].
Un autre découpage, au Panama : Les plus anciens (en noir, rouge et blanc) : Monagrillo, La Mula et Tonossi ; Cubita (qui peut avoir 3 ou 4 couleurs) ; Conte, Macaracas et Joaquin, polychromes (ces trois couleurs plus du violet et des nuances qui de violet qui vont jusqu'au gris) : avec les styles Parita et El Altillo les violet et gris disparaissent[21].
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Coupe sur pied. Chaman (dans une image miroir) en vol magique sous forme de chauve-souris. D. 27,7 cm. Style Joaquín à 4 couleurs, v. 600-800. Walters Art Museum
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Céramique aux trois couleurs. Site de Coclé. 700-800 (?) Penn University Museum.
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Bol. Céramique peinte: spires et crabe. Gran Coclé. Style Conte 3 couleurs. 700-800 (?). Museum of Panamá Viejo.
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Coupe polychrome sur pied. Style Macaracas. Région de Gran Coclé période V 850-1000. D. env 27 cm. LACMA
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Trois oiseaux stylisés. Vase aux 4 couleurs. 800-1000. Mu. Hist. Nat. Los Angeles.
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Figure anthropomorphe. Or martelé, Deux paires de trous. Site de Coclé (Panama). Penn University Museum
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Pectoral. Veraguas, Coclé, 400-1520. Alliage d'or et de cuivre de Tumbaga. H. 7 cm. LACMA
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Pendentif double: saurien mythique et défenses (restaur. : sanglier), v. 800-1200. Art Institute of Chicago [2]
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Poterie à décor plastique (incisé, modelé et appliqué) Gran Darien. Museum of Panama Viero
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Paya: une des rares communautés Guna (ou Kuna). Darien. Grande case réservée aux grands évènements civiques et rituels. 1996
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Guérisseur et son bâton de médecine. Emberá. Darién, rivière Sambú 1927
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Alipio, un garçon chocó, joue de la flûte. Coiffe en feuilles de palmier. Rivière Sambú 1928
Glossaire
modifier- pierre à cupules
- tombe en ciste
- esteros
- Conchales : amas coquilliers
- adornos zoomorphes
- bajereque : p. 25 morceaux d'argile avec impression de clayons, indices de mur en torchis sur clayonnage.
Autres types d'habitat p. 31 : la charpente du toit repose sur un cerceau de joncs et de lianes soutenu par une série de pieux fourchus plantés dans le sol ; ces pieux son arrangés en un cercle 3 fois plus petit que la circonférence extérieure de la maison.
- métate ou metate : meule dormante
- Piches Rouge : bol ornithomorphe tripode
- Potosi Appliqué : encensoir
- Asientillo Polychrome : grand bol profond ?
- Murillo Appliqué et Incisé : jarre miniature en forme de zapatero
- Luna Polychrome : bol tripode
- Castillo Gravé : bol
- Polychrome Ancien : Charco Noir sur Rouge, León Pointillé, Guinea Incisé, ... (Baudez 92, p 39)
- Polychrome Moyen : Papagayo Polychrome, Mora Polychrome, ...
- Polychrome Récent : Murillo Appliqué et Incisé
Références
modifier- ↑ (en) Alexander Geurds, « Prehistory of Southern Central America », dans Smith C. (ed.), Encyclopedia of Global Archaeology, Leiden University. Scholarly Publications, (ISBN 978-3-030-30016-6, lire en ligne), p. 8880–8898. ISBN en ligne 978-3-030-30018-0.
- ↑ Éric Taladoire et Patrice Lecocq, Les civilisations précolombiennes, Presses universitaires de France - Humensis (Que sais-je? Histoire), , 126 p., 17 cm (ISBN 978-2-7154-2087-8 et 2-7154-2087-0, SUDOC 273629123), p. 63. Texte informatique : (SUDOC 275587738).
- « Nicaragua History - Flags, Maps, Economy, Geography, Climate,… », sur workmall.com (consulté le ).
- ↑ (en) Tim Merrill (3e éd.), Nicaragua : a country study, Library of Congress, , 400 p., 24 cm (lire en ligne), p. 4-5 ( (ISBN 084440831X) ?)
- ↑ « Nicaragua : Le peuple Mayangna ou Sumo », sur Peuples autochtones d'Abya Yala : Répertoire des peuples originaires : d'Amérique centrale et Caraïbes, (consulté le ).
- ↑ Geurds, 2020, p. 8880.
- ↑ Taladoire et Lecoq, 2023, p. 66.
- ↑ Collectif, « Domestication du cacao à l’époque précolombienne : l’histoire revisitée par l’archéogénomique », sur IRD, (consulté le ) : tiré de Nature (revue), 2024-03-07 [3].
- Cooke, 2005.
- ↑ (en) Geurds, « Prehistory of southern Central America », dans Claire Smith (ed.), Encyclopedia of Global Archaeology (11 vol), Springer, (ISBN 9781441904263, SUDOC 176299858, 10.1007/978-3-319-51726-1_3336-1), p. 1 (de 1-20) : en ligne accès conditionné. Sur le SUDOC : ed. 2014 et non 2018 ; id. version en ligne (SUDOC 176747257).
- ↑ Claude François Baudez, 1070, p. 217-218.
- ↑ Claude François Baudez, 1070, p. 218-219.
- ↑ Catalogue de l'exposition « Il mondo che non c’era » (it) ou « The world that wasn't there : pre-Columbian art from the Ligabue collection », Florence 2015 (ISBN 978-88-7439-729-7)(it) et (ISBN 978-88-7439-701-3), (SUDOC 194149749) (en). Fiche éditeur: [4]
- ↑ Cet autel diffère très légèrement de ceux présentés sur : Claude François Baudez et al., 1992, p. 101 (Pl. Sc.2) qui montre des objets importés à Papagayo.
- ↑ Claude Baudez, 1970, n°78, et Jorge Eduardo Arellano, 2010, p. 20
- ↑ Traduction de Jorge Eduardo Arellano, 2010, p. 10.
- ↑ Claude Baudez, 1970, p. 135-136
- ↑ Suzanne Monzon, « Chiriquí », sur Universalois.fr (consulté le ).
- ↑ Ancien : Early Polychrome carafe with triangular pattern on body and scroll pattern on neck. [5], sur [6]
- ↑ Snarskis et al., 2001.
- ↑ [7] Phillipa McGuinness, douteux.
Notes
modifier- ↑ Cacique: ce mot, d'origine caraïbe ou d'Amérique centrale, a été utilisé par les chroniqueurs espagnols du XVIe siècle pour traduire le terme nahuatl « tecuhtli », servant à désigner l'aristocratie aztèque et, d'une manière plus générale, pour désigner les souverains absolus des civilisations précolombiennes.
- ↑ Sur les chefferies dans cette région : Carmen Bernand, 2023, p. 434
Bibliographie et sources en ligne, ordre chronologique
modifier- Éric Taladoire et Patrice Lecoq, « Frontières et contacts : De l'OasisAmerica à l'ère intermédiaire », dans Taladoire et Lecoq, Les civilisations précolombiennes, Presses Universitaires de France - Humensis : Que sais-je?, 2023 (édition de 2016 mise à jour) (ISBN 978-2-7154-2087-8, SUDOC 273629123), p. 63-67. .
- Carmen Bernand (La "zone intermédiaire" est rapidement survolée et uniquement au moment de la conquête), L'Amérique latine précolombienne : des premiers peuples à Tupac Amaru : dernière glaciation - XVIe siècle, Belin-Humensis, coll. « Mondes anciens », , 623 p., 24 cm (ISBN 978-2-410-02836-2, SUDOC 269933557), p. 420 et suivantes. .
- Ricardo Vázquez Leiva et al. 2022, sur ResearchGate : Desarrollo derivativo en la arquitectura cacical de Línea Vieja: Dos complejos vecinos del sitio arqueológico Anita Grande, Caribe Central de Costa Rica
(Développement dérivé dans l'architecture de chefferie de Línea Vieja : deux complexes voisins du site archéologique d'Anita Grande, Caraïbes centrales du Costa Rica) [18]
- (en) Colin McEwan (dir.) et John W. Hoopes (dir.), Pre-Columbian Central America, Colombia, and Ecuador: Toward an Integrated Approach, Dumbarton Oaks Research Library and Collection, , 494 p., 29 cm (ISBN 978-0-88402-470-5, SUDOC 262981912).
- Recherches archéologiques dans la vallée du Tempisque, Guanacaste, Costa Rica / Claude-François Baudez, Texte informatique 2019 (SUDOC 234055359)
- (es) Ricardo Vázquez Leiva, « Monumentalidad arqueológica Línea Vieja, caribe central de Costa Rica », sur Museo National de Costa Rica, (consulté le ).
- (es) Manuel Castillo Poveda, « Concreción conceptual de un espacio precolombino: caracterización e interpretación de un vestíbulo en el sitio arqueológico Nuevo Corinto (l-72nc) », sur Universidad de Costa Rica, (consulté le ). (Guápiles de Pococí, Limón)
- La configuración de una aldea en la vertiente caribe central de costa rica: evidencia cronológica en la construcción de guayabo de turrialba (c-362 mng) [19]. 2014
- Claude-François Baudez (1932-2013) : Suivre son idée : conférence enregistrée au Salon de lecture Jacques Kerchache le 19 décembre 2013. (SUDOC 178052663)
Ses contributions sur Persée [20]. Sa page sur SUDOC [21] 48 résultats
- (en) Richard George Cooke, « Prehistory of Native Americans on the Central American Land Bridge: Colonization, Dispersal, and Divergence », sur ResearchGate, (consulté le ).
- Michael J. Snarskis, Silvia Salgado González et Luis Alberto Sánchez (Exposition 2001 Barcelone, Museu Barbier-Mueller d'arte precolombino, et Paris, Maison de l'Amérique latine), Arts précolombiens de l'Amérique centrale dans les collections du musée Barbier-Mueller de Barcelone : Nicaragua, Costa Rica et Panamá, Paris : Somogy ; Genève : Musée Barbier-Mueller, , 263 p., 30 cm (ISBN 2-85056-466-4, SUDOC 058541632). .
- Valérie Lauthelin : Étude iconographique et stylistique des vases polychromes sur engobe brun de la grande Nicoya (sud-ouest du Nicaragua - nord-ouest du Costa Rica). Thèse 2000. (SUDOC 053671694)
- (en) Julie Jones, ed. et al. (Exposition: 90 illustrations, cartes), Jade in Ancient Costa Rica, Metropolitan Museum of Art, , 144 p., 28 cm (ISBN 0-87099-878-1, SUDOC 075429187, lire en ligne).
- (en) Armand J. Labbé, « The Pre-Columbian Art of Panama at the Bowers Art Museum (en) (consacré au Sitio Conte, fouille du début des années 1940) », The Historian (en) (sur JSTOR), , p. 341-348 (lire en ligne, consulté le ).
- (es + en) Michael J. Snarskis, La cerámica precolombina en Costa Rica, Instituto Nacional de Seguros (Costa Rica), , 136 p., 25 cm (SUDOC 027607097).
- Claude-François Baudez, Nathalie Borgnino, Sophie Laligant et Valérie Lauthelin ; avec la collab. de Jean-Louis Heim (Ouvrage publié avec le concours du Centre d'Études Mexicaines et Centraméricaines), Papagayo : un hameau précolombien du Costa Rica, Éd. Recherche sur les civilisations, , 282 p., 30 cm (ISBN 2-86538-235-4, SUDOC 00278324X). .
- Archéologie de los Naranjos, Honduras / par Claude F. Baudez et Pierre Becquelin. 1973. 438 pages. cartes, 29 cm. (SUDOC 01947797X)
- Claude-François Baudez (Archaeologia mundi [23]), Amérique Centrale, Nagel, , 253 p., 24 cm (SUDOC 002046644).
- Baudez 1967 : en ligne. Intro : état des recherches (Costa Rica et Nicaragua) [22]. [23]. [24] et suivantes, dont III. Typologie céramique. Résultats et conclusion : [25] : vallée du Tempisque (Périodes (Bichrome, polychrome...) et Phases (Catalina ,...)
1. Phase Catalina (période « Bichrome en zones ») 2. Phase Ciruelas (période « Décor linéaire ») 3. Phase San Bosco (période « Polychrome ancien ») 4. Phase Palo Blanco (période « Polychrome moyen ») 5. Phase Bebedero (période « Polychrome récent ») ... Chronologies et comparaisons
- (en) Lothrop, S. K., Coclé : An archaeological study of central Panama, Peabody, (SUDOC 046378715, lire en ligne).
Sources connexes
modifier- (en) Armand J. Labbé, Guardians of the life stream : shamans, art and power in prehispanic central Panamá, Cultural Arts press : The Bowers Museum of Cultural Art (distribué par: the University of Washington Press), , 168 p., 28 cm (ISBN 978-0963395931, SUDOC 023434201).
Liens externes
modifier- « Préparation de la céramique précolombienne », sur Museo Nationla de Costa Rica (consulté le ). Références (attention) : traduction de l'article d'origine en espagnol.
- « Bien plus que du vert », sur Museo Nationla de Costa Rica, (consulté le ). Références (attention) : traduction de l'article d'origine en espagnol.
- Beloit college digital collection : Logan Collection : [26]