Achille et la guerre de Troie

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Achille et la guerre de Troie est une exposition du Musée de la Romanité de Nîmes[1], visible du 24 avril 2024 au 5 janvier 2025.

Les motivations de l'exposition

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Selon le commissaire scientifique de l'exposition Nicolas de Larquier, le Musée de la Romanité a voulu s'adresser à un public très large en choisissant un thème porteur dans la mythologie et en lui donnant un traitement spectaculaire faisant appel à l'imaginaire[2]. Le choix d'Achille pour cette exposition temporaire a été motivé par le souhait de présenter au public la grande mosaïque d'Achille à Skyros de 52 m2 découverte dans une maison romaine du IIe siècle ap. J.-C. à Nîmes (l'antique Nemausus) et restaurée en 2010. L'exposition a aussi pour objectif de montrer la permanence de l'antique dans la culture occidentale[3].

La scénographie

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Mosaïque de Skyros - Achille et la guerre de Troie 2024

Une forme innovante[réf. nécessaire] de scénographie a été conçue par les artistes Dominik Barbier et Anne Van den Steen[4] et réalisée par l'agence Scénografià[5], au croisement de la scénographie traditionnelle et de la scénographie immersive, sur l'idée d'une transcription de l'espace du mythe dans celui de l'exposition. Après les deux premières salles consacrées l'une au dessein des dieux et aux causes de la guerre de Troie, l'autre à la jeunesse d'Achille, le parcours s'articule autour de la mosaïque d'Achille à Skyros avec la surprise d'une bascule dans un espace immersif spectaculaire[6].

A Skyros, Achille fait le choix du "Kleios", un destin de héros. Ce moment crucial fait que la guerre de Troie aura bien lieu et peut être considéré symboliquement comme un moment de bascule de toute la culture et l'histoire de l'Europe : Homère écrira l'Iliade, la culture grecque sera fondée sur ce poème et inspirera l'imaginaire romain et la pensée humaniste[7][8].

Le public contourne la mosaïque et se retrouve sur la proue d'un navire fendant les "vagues", duquel il descend pour s'installer sur la "plage", face au spectacle immersif de la Guerre de Troie - reproduisant ainsi le dispositif scénographique de l'Iliade.

Les principales pièces présentées

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Outre la grande mosaïque d'Achille à Skyros, un sarcophage romain du Louvre présenté en regard évoque le même épisode du mythe. Un rare tissu copte du musée de Picardie montre le jugement de Pâris, un second sarcophage illustre les funérailles d'Hector, des coupes, des amphores, des vases, des sculptures, des mosaïques, des monnaies etc. issues des réserves et d'autres musées complètent la collection[9].

La création immersive

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L'ambassade - création immersive

L'exposition est l'occasion de défendre l'idée que l'art est aussi légitime que la science dans un musée d'art antique[10]. Une grande fresque immersive a été créée par les artistes Dominik Barbier[11] et Anne Van den Steen, qui propose une relecture contemporaine du mythe. S'appuyant sur une recherche iconographique rigoureuse, un récit poétique spectaculaire est ainsi proposé au public[12][13].

Références

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  1. « Site du Musée de la Romanité de Nîmes » (consulté le )
  2. Bérénice Geoffroy-Schneiter, « Achille archétype de l'homme grec », Connaissance des Arts, no H.S. n° 1077,‎ 2° trimestre 2024, p. 3
  3. Alix Favre, « Achille et la guerre de Troie, au musée de la Romanité »
  4. « Fearless » (consulté le )
  5. « agence Scenografià » (consulté le )
  6. Claude Aziza, « Les vies d'Achille » (consulté le )
  7. Philippe Brunet, L'Iliade (traduction), Paris, Editions du Seuil, , 560 p., page 7 préface
  8. Elise Neyret, « Quelle histoire se cache derrière le mythe d'Achille ? » (consulté le )
  9. Bertrand Galimard Flavigny, « Achille règne à Nîmes » (consulté le )
  10. Bérénice Geoffroy-Schneiter, « Achille archétype de l'homme grec », Connaissance des Arts, no H.S. n° 1077,‎ 2° trimestre 2024, p. 5
  11. « Dominik Barbier » (consulté le )
  12. Bérénice Geoffroy-Schneiter, « la fresque numérique », Connaissance des arts, no H.S. n° 1077,‎ 2° trimestre 2024, p. 8, 9
  13. « Villa Albertine - Achilles » (consulté le )