Utilisateur:DMontagne en résidence/Carnet de résidence

Dans une ambiance orangée, dessin type aquarelle d'une personne assise par terre contre un panneau, sur une terre faite de livres. Elle tient une carte pour aider à s'orienter trois petits pingouins portant de lourds bagages sur le dos. En arrière-plan, d'autres personnes naviguent sur cette terre. Au premier plan, une carte ancienne et un livre ancien.
Dessin par David Revoy.

Épisode 1 : avoir autant de bras que Shiva

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WPCleaner a sensiblement amélioré la qualité de mes contributions tout en me faisant économiser un temps précieux.

L'arrivée en résidence est un marathon : il faut valider le plus rapidement possible les multiples cases administratives de son université d'accueil (opération largement facilitée par mon statut dans la fonction publique), se faire connaître auprès des collègues, proposer un programme de formation et pour moi qui connaissait Lyon par des épisodes de quelques jours, apprivoiser le campus et la ville. Et pourtant parmi toutes ces micro-tâches, les cases à cocher wikimédiennes m'ont été grandement facilitées : je bénéficie d'une page projet déjà construite, d'une infrastructure qu'il me suffisait de compléter, de procédures claires et efficaces et je connaissais déjà les autres wikimédiens en résidence. Par contre je n'ai pas particulièrement apprécié devoir rechercher quels étaient les réglages patiemment ajoutés au fil des ans à mes interfaces des projets wiki et j'avais oublié combien le logiciel WPCleaner était compliqué à installer (au bout de six essais, et ce tuto qui m'a sauvée, c'est effectif).

Pour lancer la résidence, j'ai rejoint durant deux jours le wikithon des matheuses, signalé il y a plusieurs mois par Pyb en résidence, un événement de contribution international avec un gros volet en visio. J'ai proposé au sein de la bibliothèque universitaire que les personnes de passage puissent venir voir comment se passait la contribution en direct. L'événement était annoncé par un paperboard illustré d'un gros logo Wikipédia à l'entrée. Comme la salle était reculée, mes collègues de bureau mis de côté je n'ai eu personne (si l'on fait exception du pauvre étudiant perdu dans le couloir). Par contre toutes les personnes présentes à la BU ce jour-là savent maintenant qu'il se passe quelque chose autour de Wikipédia. Si l'objectif de médiation en présentiel est donc un échec, l'objectif de communication est une réussite parfaite. En ligne, la dynamique était tout autre : les échanges ont été d'une incroyable richesse, thématiquement diversifiés et qu'une qualité époustouflante. Pour une wikimédienne, il s'agissait essentiellement de soutenir, guider, conseiller et encourager. Quant à Françoise Moret-Bailly, (dénichée par Pyb), première femme présidente d'université en plus de son parcours de mathématicienne, elle a rejoint Wikipédia.

 
Le logo de pierre précieuse du logiciel OpenRefine est largement mérité.

Import des identifiants HCERES des structures dans Wikidata avec mon fidèle OpenRefine, sur une idée de Pyb.

La résidence a également comme objectif de tisser des liens avec les groupes locaux. J'ai été à leur rencontre au KoToPo et, grâce à la wikiconvention francophone et au wikicamp j'ai reconnu bien des têtes présentes. Cette permanence est spécifiquement dédiée au wiktionnaire, projet auquel je n'avais contribué qu'indirectement. Après mon passage, l'entrée « araignée » compte deux nouvelles définitions.

Épisode 2 : Lady bug

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Si j'aime les petites bêtes, les bugs m'apprécient également beaucoup. Ce fut donc une des activités de la semaine : participer à les faire remonter et attendre qu'ils soient épinglés pour me permettre d'avancer.

Heureusement, j'avais entre-temps pour m'occuper les suites de l'éditathon sur les femmes mathématiciennes. Un événement se prépare, mais il se post-traite aussi (même quand on ne l'organise pas) avec des personnes qui buguent sur certaines spécificités de l'encyclopédie. Cet aspect peu visible semble pourtant fidéliser les contributions. J'avais également eu la bonne idée de commencer une page aux sources multiples (dont certaines définitivement indisponibles). Les reprises ont logiquement été multiples jusqu'à la publication de la biographie de Wanda Szmielew. Pyb a exhumé des sources de Françoise Moret-Bailly, avec donc des retouches à réaliser.

J'ai admiré les photos de la carte interactive des toponymes en occitan sifflé, in situ dans son exposition, grâce au travail mené par Hugo en résidence. Ce projet, où j'ai fait du traitement de données et du soutien technique, va être valorisé par plusieurs présentations au wikicafé, au SOTM (l'événement national d'OpenStreetMap en France) et à wikimania (événement international autour des projets wikimédia).

Toujours dans l'objectif de faire le lien avec la communauté Wikimédia, j'ai participé sur Wikidata à Coordinate me.

J'ai fait monter OpenRefine au Socle interministériel des logiciels libres, l'occasion de faire un rafraichissement de la page Wikipédia et de voir un collègue se saisir de cette liste.

 
En ce mois de mai aux nombreux jours fériés, voici ma fin de semaine en une photo.

Épisode 3 : une cartographe ne se perd jamais

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Avec pareille sculpture dans la ville, la campagne #1Lib1Ref ne peut être qu'une réussite.

L'académie de Dijon est une zone géographique souvent oubliée dans le périmètre de ma résidence. C'est donc à l'université de Bourgogne que j'ai commencé ma semaine pour discuter de l'événement de contribution 1lib1ref et de quantité d'autres sujets avec la personne qui m'avais sollicitée.

Qui dit université de Bourgogne qui Françoise Moret-Bailly dont j'avais repéré la localisation (unique) de la thèse sur le SUDOC. Direction la BU de sciences, avec au passage quelques photos pour Commons prises sous un soleil étincelant, la section illustrations n'étant pas très riche sur ce campus. Mais à ladite BU, pas de thèse : il fallait comprendre BU de mathématiques, localisée dans un bâtiment de sciences quasiment à l'autre bout du campus. Après avoir monté deux étages, m'être perdue avoir exploré deux couloirs aux instruments mystérieux, je suis arrivée à 16h30 devant l'écriteau indiquant "ouverture jusqu'à 17h"... et en petit "fermé le lundi". Mais la légende dit que les personnes chargées de l'accueil ont des talents insoupçonnés. La légende dit vrai. J'ai obtenu différents noms à contacter, la référence d'un ouvrage où elle avait sa biographie et la suggestion d'aller voir le service archives à la présidence (situé à deux pas de l'endroit de la réunion du premier paragraphe). Je suis arrivée pour la fermeture et repartie avec des noms qui complètent le parchemin de contacts précédents. Il me restait à éplucher l'ouvrage (trouvable uniquement à Dijon et Avignon) contenant la biographie de ma mathématicienne. C'était l'étape suivante, la BU de lettres, à un guichet spécial, contre ma carte d'identité. Je suis aussi repartie avec des noms de médailles de bronze du CNRS et une grosse liste de personnes récompensées de prix et distinctions (un critère d'admissibilité pour les biographies Wikipédia d'universitaires).

 
Les différentes étapes pour rechercher des informations, alias le rally Françoise Moret-Bailly en carte (effectué à pied par très beau soleil et avec des bagages).

C'est en rajoutant la référence de cet ouvrage sur la biographie de Françoise Moret-Bailly, et en faisant une dernière recherche sur son nom, que je suis finalement tombée sur le texte de sa thèse disponible en ligne, intégralement en libre-accès. J'ai déjà rencontré ce phénomène pour d'autres biographies : quand on créé la page sur Wikipédia, les moteurs de recherche indexent mieux les contenus, ce qui fait ressortir des documents des tréfonds d'internet.

 
Wikification par petites touches de la science en Bourgogne (allégorie).

Retour à Lyon pour aller écouter à midi Mickaël David Miller à l'ENSSIB et présenter à la structure qui m'accueille, l'URFIST, une personne de la cabale lyonnaise.

J'ai enchaîné le lendemain avec deux éditathons où je suis intervenue comme soutien, un dans une BU où je me suis perdue j'ai exploré une bonne partie des bâtiments et un autre à Lyon 2 avec les sans pagEs.

Mickaël en résidence m'a fait une formation-démonstration de Pattypan, avec en bonus un retour sur la venue de Tom Gault à l'université de Strasbourg.

Le week-end a été consacré à la convention de les sans pagEs où il y a eu peu d'exploration grâce aux cartes qui permettaient d'aller directement au bon endroit. Il y a eu une présentation de la contribution sur wikisource (c'est très addictif), j'ai fait un import de prix avec OpenRefine, il y a eu un moment d'échange très intéressant sur les astuces de formations sur Wikipédia et, surtout, de très belles rencontres qui viendront enrichir le programme du projet wikifier la science.

Épisode 4 : monter sur les épaules des géants et des géantes

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Lorsqu'il y a eu près de 300 wikimédiens et wikimédiennes en résidence avant soi, on peut s'appuyer sur de nombreuses ressources de formation, les comparer, reprendre certains éléments et piocher de bonnes idées à décliner à son public et à sa thématique. Ce que j'ai fait cette semaine pour mes premières formations en autonomie, en remerciant au passage la licence CC-BY-SA. La saison 1lib1ref bat son plein, avec des invitations de la part de structures qui ont déjà fait un travail de sensibilisation en interne. Pas d'inscriptions à gérer ou de logistique à préparer : j'arrive en bibliothèque, en subtilisant (temporairement) au passage quelques ouvrages fièrement mis en avant grâce à leur statut de « nouveauté », j'entre dans une salle garnie (avec parfois même des gâteaux) et je déroule mon atelier.

J'ai profité de cette exploration des ressources pour remettre d'équerre la traduction en français de plusieurs pages de synthèses, à présent notées comme traduites à 100% (l'outil d'aide à la traduction est formidable).

Toujours dans les traductions, j'ai participé au mois africain avec la page de l'universitaire Calestous Juma, dont j'ai pioché quelques sources de la version anglaise. Une façon pour moi de soutenir les efforts de la communauté pour animer et améliorer Wikipédia.

Il y a eu le wikicafé d'Hugo en résidence, qui a enthousiasmé le public présent (et on le comprend). Cette présentation sur la langue sifflé est pour moi la définition parfaite du "projet embarqué", où le wikimédien apporte une idée qui sera développée durant plusieurs mois avec un volontaire, expert dans son domaine mais qui débute dans les projets wikimédia, afin d'aller le plus loin possible dans les possibilités des outils.

J'ai fini la semaine par un déplacement quelque peu épique : une conspiration des métros, le réseau était totalement à l'arrêt, m'a poussée à découvrir le centre-ville de Lyon aux aurores, totalement désert mais les bâtiments entourés d'une douce lumière. Lors d'une prochaine traversée, j'espère qu'elle ne sera pas sous forme de sprint en étant lestée de bagages. L'objectif de ce déplacement était de finir l'épluchage des archives du CNRS, soigneusement préparées pour mon étude par les archivistes, et de former une équipe sur les projets Wikimédia. Ce fut une réussite et les résultats devraient être bientôt accessibles, en premier sur Wikidata.

 
Quand des archivistes ont consciencieusement rangé et indexé les documents, le travail est certes toujours poussiéreux, mais beaucoup plus agréable.

Enfin, j'ai ouvert une liste de souhaits à la communauté wikimédia, toujours dans l'objectif de faire du lien avec elle.

Épisode 5 : bilan d'un mois de résidence

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En arrivant aux Archives du Rhône pour la journée d'éditathon organisée par la Cabale lyonnaise, j'avais pour objectif de travailler sur les écoles normales. Et puis des cartes ont surgit dans mon champ de vision : je venais de rencontrer le travail de cartographie en série d’Émile Fourquet auquel j'allais me consacrer durant la majeure partie de la journée.

 
Et on comprend pourquoi tant le sujet est original et d'une étonnante modernité. Affaire à suivre.
 
Zwiiiii ! Écouter les scans en libre-accès travailler est très satisfaisant.

J'ai été émerveillée d'avoir des scanners, notamment A0, à ma disposition, de rencontrer des archivistes qui connaissaient de tête des identifiants Wikidata et participaient avec enthousiasme aux projets et par la diversité des pages alimentées grâce aux archives.

Au passage, poussée par mes condisciples, j'ai fait un peu de cartographie sur OpenStreetMap. Il y a eu un pique-nique mémorable sous un magnifique soleil, ce qui m'a permis de rencontrer une autre partie de la communauté lyonnaise. Le bilan collectif est impressionnant et peut être consulté ici.

Le lendemain, j'ai accompagné un éditathon 1lib1ref à distance, qui s'est prolongé quelques jours après par une formation sur OpenRefine. Elle m'a permis d'importer un ensemble de prix comme démonstration du potentiel du logiciel. Le public était ravi (mais qui ne le serait pas devant la découverte de ce que peut faire OpenRefine).

J'ai eu aussi plusieurs réunions, allant de la prise de contact à des explications sur ma résidence. J'ai fait un détour par le wikimidi de les sans pagEs pour présenter les bénévoles à l'équipe de l'URFIST (et inversement) et passé la tête à la séance éval', toujours dans l'objectif de faire le lien avec la communauté. J'ai créé des ébauches de software paper et software journal sur le Wiktionnaire et continué des traductions incomplètes de pages sur meta quand elles croisaient mon chemin.

J'ai fini la semaine comme je l'ai commencée, aux archives (mais celle de Lyon, labellisée Culture libre par Wikimédia France), en participant comme validatrice de données à un éditathon de l'association CartONG sur OpenStreetMap. Ce fut un choc de me rappeler combien la présentation d'un projet libre pouvait être courte et la prise en main facile. J'ai visité l'exposition sur les cartes et fait une prise de contact avec le personnel présent.

 
Un mapathon qui permet d'ajouter des photos d'OpenStreetMap sur Commons. Une petite pierre à l'édifice du rapprochement avec les projets Wikimédia.

Enfin, j'ai fait le bilan de ce premier mois. J'ai beau me dire qu'il y a eu des ponts partout, que c'était la prise de poste ou qu'il y a eu 1lib1ref, il est passé en un clin d’œil et je n'ai pas pu lancer certaines actions que j'avais en tête. J'ai donc fait une synthèse sur mes pratiques et mes manières de travailler dans le but de faire évoluer la situation.

Épisode 6 : (une semaine) en résidence à Nice

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Cette semaine, c'était le colloque des URFIST à Nice. Ce fut donc de joyeuses (re)trouvailles avec les autres wikimédiens en résidence. Entre nous, les échanges ont porté sur des retours d'expériences, nous nous sommes formés mutuellement et nous avons programmé la suite des actions collectives (par exemple David Revoy au wikicafé de novembre). Pyb en résidence a présenté son projet d'exposition itinérante sur les océans (j'ai hâte de l'accueillir à Lyon), Mickaël en résidence réalisait plein de mini-modifications pour un grand projet (qui va être fantastique) et Hugo en résidence se localisait à l'oreille grâce aux démonstrations de sa carte en occitan sifflé. En étant dans la petite équipe de mon URFIST (trois personnes, plus moi), je ne m'imaginais pas qu'il y avait un réseau, celui des URFIST, où tout le monde s'épanouit dans une ambiance très conviviale : on a eu un tour de table des projets des uns et des autres, un atelier serious game, un open bar de compétences et bien sûr un point sur nos résidences. L'équipe niçoise avait soigné le off, avec des visites de villes et du bord de mer, avec un soleil au beau fixe sans être trop chaud. J'ai particulièrement adoré regarder le viseur de l'appareil photo de Mickaël pour voir ce qui retenait son attention et arriverait bientôt dans sa catégorie Commons.

Dans le train du retour, je me suis lancée dans l'ajout des docteur honoris causa de l'université de Lyon 1, dans la lignée de mon travail à l’université de Pau. Sans que je le sache, ce sujet intéressait vivement une personne qui m'a envoyé un mail, me suggérant de travailler sur ce sujet (elle avait peur que je m'ennuie après l'import des médailles d'argent du CNRS). Elle a intégré plusieurs centaines de données, ce qui laisse les prix à rechercher sur les sites web des universités. Or ces données ont plusieurs atouts pédagogiques : elles sont trop nombreuses pour être intégrées manuellement, mais sans être trop importantes, avec des enjeux faciles à comprendre, tout en étant dépaysantes, avec du nettoyage à faire avant de les intégrer à Wikidata, ce qui en fait un jeu de données parfait pour un atelier d'initiation à OpenRefine. Elles permettant aussi de travailler avec les services des universités qui ont souvent seulement une partie des informations. Et voici comment la constitution d'une base de données de cette récompense très symbolique surgit dans ma résidence : affaire à suivre.

Épisode 7 : Début du mois cartographique

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La dégustation du plateau a mis tout le monde d'accord (mais pas sur les mêmes fromages).

Le retour à Lyon a été celui au calme : 1lib1ref est terminé et j'ai fini le premier tour de présentation aux différentes structures. De mon passage durant le week-end dans le Béarn j'ai ramené quelques fromages, j'ai donc fait découvrir le concept de wikicheese à des collègues ravis. J'ai lancé mon mois cartographique par différents messages (notamment sur le bistro) et des débuts d'initiatives afin de mieux saisir les liens entre OpenStreetMap et Wikipédia. Il y a eu aussi un éditathon 5 étoiles à la bibliothèque municipale de Lyon pour accompagner l'exposition cartographique Représenter le lointain : Un regard européen (1450-1950). J'ai fait de chouettes rencontres parmi les personnes présentes. Le groupe a bénéficié d'une visite privée de l'exposition, d'un délicieux repas, d'une formation par Lyokoï et d'une grosse après-midi de contributions avec une documentation soignée. La Magellanie a immédiatement attiré mon attention et j'ai beaucoup aimé démêler les différentes sources sur le sujet.

 
Une terre à l'époque méconnue d'un point de vue cartographique et que l'on sait aujourd'hui être un joyeux agrégat de terres plus ou moins existantes. Le rêve.

J'ai fait un peu de Wikidata, de la catégorisation et j'ai ajouté les magnifiques illustrations orphelines de réutilisation aux articles qui leur correspondaient.

 
Le monde doit découvrir cette somptueuse lithographie de la Terre Adélie, cette maîtrise du noir/blanc, ces détails de la glace, cette brume glaciaire magique et ces manchots d'Adélie qui semblent accueillir les navigateurs.

Dans l'objectif de tester la duplication de la carte en occitan sifflé d'Hugo, j'ai enregistré plusieurs centaines de toponymes de Côte d'Or (mais en langue française), ce qui m'a permis de tester sur le long cours Lingua Libre.

Les doctorats honoris causa sont à présent un wikiprojet sur Wikidata auquel je me suis jointe avec l'import des récompenses de Lyon II, Lyon III, la Franche-Comté, la Savoie, Jean Monnet et l'ENS Lyon. Ces imports sont l'occasion de beaucoup de corrections, de clarifications et de précisions, un travail de fourmi minutieux mais très satisfaisant (surtout avec OpenRefine comme fidèle bras droit).

Enfin, entre les réunions, j'ai fait un début de traduction de la charte du mouvement et des 6 pages associées, toujours dans l'objectif de faire du lien avec la communauté. La page sera ensuite relue et validée par d'autres personnes. En tout, elle sera disponible dans plus de 20 langues d'ici au 18 juin. 30 langues ont déjà commencé, 8 langues l'ont complété à 100% (et le français en fait donc partie).

Épisode 8 : vive la 3D !

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Plus besoin de relancer des requêtes SPARQL sur les doctorats honoris causa, ni de bricoler ici et là des changements de codes Wikidata : la semaine commence avec la publication par Symac d'un splendide tableau de bord. Une nouvelle dimension qui va d'ailleurs évoluer au fil de la semaine avec de nouvelles statistiques... Et la mise en lumière des manques et des erreurs. J'ai consacré une partie de mon temps à leur correction. Je ne suis pas la seule à le faire : le projet se compose à présente de quatre personnes. J'ai aussi continué mon travail de recension avec les récompenses de Grenoble 1, Grenoble 2, Grenoble 3, Grenoble Alpes, l'INSA de Lyon et la COMUE de Lyon. J'ai également publié le jeu de données des doctorats honoris causa de Pau sur Data ESR dans une perspective de test, avec succès.

La semaine a été ponctuée de réunions pour préparer de futurs éditathons, le State of the Map, mais aussi pour réfléchir à une semaine de formation à Dijon. J'ai aussi fait une séance personnalisée d'aide à la rédaction d'article, niveau avancé.

Durant le week-end, j'ai quitté Lyon, à la chaleur sèche et prononcée, pour l'humidité glaciale des Alpes où se déroulait le séminaire annuel de l'association de cartographie humanitaire CartONG. Il doit exister un mot, sûrement en japonais, pour définir la surprise de rencontrer en 3D des personnes que l'on a seulement croisées, pourtant longuement, en visio. On observe mille petits détails que l'on ne peut observer qu'en vrai et qui complètent les personnalités que l'on a appris à découvrir au fil des années. Sans surprise, ma résidence a été le sujet de bien de mes discussions, OpenStreetMap et Wikipédia restant des communautés proches.

Épisode 9 : sous le soleil d'OSM

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Malheureusement, l'article n'était pas dedans. Par contre, il y aura un 1lib1ref en janvier à cette bibliothèque.

Il existe sur Wikipédia un système d'entraide pour aller chercher des sources de niche soigneusement conservées dans quelques bibliothèques choisies. C'est par ce biais qu'un wikimédien m'a demandé un ouvrage situé à l’École centrale de Lyon, l'occasion d'aller également les rencontrer avec l'objectif d'y proposer de futurs ateliers.

J'ai ensuite rejoint une réunion du groupe local de MATE SHS, un réseau métier qui structure beaucoup d'initiatives en sciences humaines. L'occasion de présenter aux "petites mains de la recherche", avec parfois le rôle de COFO (COrrespondante FOrmation) et de science ouverte/HAL ce que la résidence pouvait leur apporter, ainsi qu'à leurs laboratoires de recherche.

Mais surtout, cette semaine a été sous le signe d'OpenStreetMap : formation en visio en début de semaine et formations en présentiel en fin de semaine à l'occasion du State of the Map France (à mi-chemin entre une wiki-convention francophone et un wikicamp). En début de semaine, j'ai présenté OSM dans le cadre de ma résidence wikimédienne et en fin de semaine j'ai présenté Wikipédia à la communauté OSM. J'ai eu le plaisir d'être rejointe par Hugo, Mickaël, plus une partie de la cabale lyonnaise et, parfois, le soleil. Il y a eu un record de profils wikimédia, ce qui s'ajoute au record du nombre de participations. Les replays sont en ligne.

Épisode 10 : vacances à 8 pattes

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J'ai participé cette semaine, dont un jour à titre pro, à un Inventaire général de la biodiversité du Museum de Paris, spécialement dédié aux araignées, à Sainte-Foy-Tarentaise. Mais il faudra de la patience pour voir les résultats sur la toile.

Épisode 11 : le calme avant la tempête

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Une longue liste de mails à traiter m'attendait à mon retour de congés, plus la préparation de la semaine suivante et, entre les deux, des interventions diverses. Un atelier Commons à Lyon 3 m'a servi de répétition (toutes les photos que je prend lors de ma résidence sont en CC-BY-SA) et j'ai apprivoisé l'import de document sur Wikisource, un des projets où je suis la moins expérimentée, mais heureusement très bien entourée (notamment grâce aux supports du Deuxième texte, rencontré à la convention de les sans pagEs). Cette semaine de reprise s'est clôturée par une aide individuelle sur un article, l'import des doctorat honoris causa de trois établissements et une présentation dans un séminaire. Une semaine somme toute représentative du travail de wikimédienne.

Épisode 12 : Wikimédia en mode intensif

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Goodies prêts à être adoptés.

Dans les agendas très garnis de la recherche, les « écoles  » font figure de bouffée d'air. On peut se focaliser sur une thématique durant plusieurs jours de manière intensive, en discuter avec des personnes elles aussi intéressées par le sujet, tout en étant dans une bulle coupée de l'extérieur. Début juillet est un moment idéal pour cela, c'est donc une « école d'été wikimédia » qui a été proposée à l'université de Dijon, ville éloignée géographiquement de mon bureau mais très proche par les nombreux échanges qui y avaient déjà eu lieu. J'étais accueillie par la Maison des Sciences de l'Homme de Dijon qui a assuré tout le volet logistique, me permettant de me centrer sur le contenu. On déploie le kakemono, on libère les goodies de leur boîte, on mets son plus beau tee-shirt URFIST et on déroule le menu : initiation à Wikipédia, Wikipédia avancé, Wikisource, Wikidata et OpenRefine (un couple, sans surprise, très attendu), Commons et OpenStreetMap (il fallait un invité), le tout en cinq jours.

Qu'a fait le public de cette école ? Ils ont ajouté des sources issues de HAL ou d'ouvrages dijonnais, importé des photos représentant l'université de Dijon (très déficitaire dans ce domaine), enrichi les pages Wikidata des doctorats honoris causa (gros succès grâce au tableau de bord de Symac), importé avec OpenRefine la liste des athlètes paralympiques français (une bonne préparation pour les JO qui a plu) ainsi que des médailles de scientifiques et commencé la retranscription du Livre des petits enfans de Marceline Desbordes-Valmore. Pour cette dernière activité, il y avait eu un travail de l'ombre, réalisé par de nombreuses petites mains : il m'a été proposé grâce au travail de synthèse des œuvres de l'autrice, travail qui a pointé le caractère rare du livre (il est absent de la BNF). L'ouvrage en deux tomes a été scanné grâce à la formidable équipe de numérisation de l'ENS de Lyon (3 semaines de délais annoncé, livré en une semaine). Enfin, il a été importé sur Wikisource en suivant les conseils avisés d'un wikisourcien qui n'a pas économisé son temps dans ce projet. L'ouvrage servira pour la recherche dans plusieurs disciplines, mais aussi pour l'enseignement (voire même l'agrégation, Marceline Desbordes-Valmore est au concours en 2024) ce qui a orienté le choix de ce livre.

C'est de mon avis le point le plus difficile lors d'une formation Wikimédia quand elle n'est pas "fléchée" : trouver un sujet qui intéressera tout le monde. Quand une personne ne va pas spontanément sur un projet libre, tant que l'intérêt n'est pas trouvé, la personne a du mal à entrer dedans. L'avantage d'une semaine de contribution, c'est que des projets plaisent davantage aux uns et des activités davantage à d'autres. Le consensus est par contre unanime sur le caractère exceptionnel des projets dont la richesse n'a fait qu'étonner l'école thématique.

Épisode 13 : le calme après la tempête

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Après une semaine dense, j'ai surtout consacré mon temps à la post-formation : remercier sur les contributions, corriger des erreurs, répondre aux questions et aider les personnes qui continuent à apprivoiser les projets. Les nombreux imprévus ne m'ont pas fait avancer autant que je le souhaitais sur des relectures de documents et dans de l'administratif... Qui peuvent heureusement attendre septembre. Enfin, à quelques jours de la fermeture de la fac, j'ai fait un point avec chacun de mes collègues wikimédiens, notamment Hugo qui termine sa résidence prochainement. Vivement septembre !

Épisode 14 : c'est la rentrée !

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Premier été avec import des lieux de randonnée sur Commons !

Durant l'été, les universités sont fermées, j'étais donc en congés. Durant l'été, le monde de la recherche fait ses travaux d'été : rédaction de papiers, participation à des colloques, rangements, préparation des cours, lectures et réflexions diverses sur des projets à construire (et parfois : du repos). En travaillant dans une université, mes travaux d'été sont assez semblables : rédaction de l'article sur le globe de la bibliothèque de Lyon, participation à distance à wikimania, déballage de mes cartons après mon troisième déménagement en quatre mois, mise à jour de la page des bandeaux de licences par pays (une demande de l'école thématique), début de traductions de pages de documentation (les balises de traduction ont été inventées par des personnes qui aiment faire souffrir les autres), fin de la retranscription du livre des petits enfants sur wikisource (qui n'est pas pour les petits enfants, mais permet de clôturer l'école thématique) en regardant les JO, participation à une séance du Deuxième texte et j'ai soutenu le mois anti-pub et wiki loves sport.

Entre temps, l'article que j'ai rédigé entre autre avec Pyb est sorti, ainsi que l'interview pour Elles font le libre enregistré au SOTM et la communauté à validé l'ajout des identifiants HCERES en fin des pages Wikipédia.

Il était temps de reprendre le travail pour communiquer sur tout cela, ainsi que sur le programme des formations jusqu'à décembre, pour envoyer les 16 mails rédigés durant mes vacances qui attendaient avec impatience de partir, pour relire les 42 livrets que Mickaël avait eu le temps de rédiger durant mon absence et pour apporter mon aide aux préparatifs de la wiki science competition 2024 déjà enclenchés par Pyb.

La semaine a été constellée de réunions pour préparer les événements du deuxième semestre (un événement en mars 2025 se prévoit en septembre 2024) et consolider ceux prévus d'ici décembre (donc programmés en avril, voire mars).

J'ai participé à la réunion mensuelle du groupe local lyonnais, dont l'équipe a fort gentiment relu corrigé mes pages sur le wiktionnaire et m'a aidé dans la rédaction de la page d'animal totem.

Enfin, j'ai passé une journée en webinaire à me former sur la revue systématique en santé. Ma résidence se passe à Lyon 1, où la médecine tient une place importante, et il y a un souhait que ma résidence aille dans cette voie dont j'ignore tout. Cette formation est une brique pour m'approcher peu à peu du sujet.

Épisode 15 : semaine honoris causa

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"Toge souhaitée" : c'est ainsi que se terminait l'invitation officielle à la remise des doctorats honoris causa. Estrade parfaitement organisée, décorée et illuminée, logistique nombreuse et millimétrée, nul doute que l'événement était solennel. Et qui dit instant solennel dit présence de nombreuses personnalités à rencontrer et à photographier dans le cadre de ma résidence. Toutefois, en mettant mon badge Wikipédia et URFIST sur ma veste, je ne savais pas encore jusqu'à quel point.

 
J'étais : au deuxième rang(le premier étant réservé aux officiels et à la famille).


La journée a commencé par une conférence de chacune des deux personnalités récompensées par l'université, chacune dans un style très différent. La première a dressé un panorama de sa discipline en y plaçant ses propres travaux et mettant en perspective le futur enthousiasmant qui y attendait le public étudiant, nombreux, venu l'écouter. Le second a présenté son processus de recherche et le contexte qui a déclenché ses découvertes, dans un style trop technique pour moi, mais qui a ravi son assemblée. A la pause, j'ai pris en photo les stars de la journée, je me suis présentée à une partie de l'équipe administrative présente, au président de l'université, j'ai discuté avec les parrains des honoris causa et impressionné tout le monde en faisant la démonstration de l'outil de Symac sur les doctorats honoris causa.

De retour en salle, les docteurs et doctoresses étaient en toge rouge et les discours se sont enchaînés en français, en anglais, dans les deux langues et même avec une pointe d'espagnol par moments. Tous ont rappelé l'importance de la recherche et de la coopération internationale pour faire avancer la connaissance. Un discours auquel une wikimédienne ne pouvait qu'applaudir.

Cette semaine a été aussi rythmée par une rencontre avec un laboratoire de langue pour lequel Lingua Libre n'était pas adapté, mais le mois océanien leur parlait davantage, et par beaucoup de préparations diverses (et les cortèges de mails associés).

Épisode 16 : wiki week patrimonial

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Partant de l'hypothèse que les libristes sont le public le plus facile à amener aux projets wikimédia, j'ai articulé ma résidence pour leur parler à tous et toutes. J'ai donc commencé la semaine avec un court webinaire de 50 personnes intéressées par Mastodon et dans lequel j'ai abordé, bien évidemment, le programme de la résidence (ce qui a réussi, j'ai eu des inscriptions à ces formations par la suite). J'ai enchaîné avec le rendez-vous mensuel de la Cabale lyonnaise où les projets qui y ont été annoncés seront passionnants.

Le lendemain, Tsaag Valren nous a proposé un wikicafé d'une époustouflante richesse sur le doctorat et wikimédia. Une heure n'était pas suffisante, il me faudra attendre de la revoir en vrai pour lui poser la suite de mes nombreuses questions sur le sujet.

J'ai continué ma formation sur l'état de l'art en médecine avec un webinaire PubMed : je comprend mieux la méthodologie et surtout, je sais que je suis entourée pour avancer dans ce domaine.

Le week-end s'est transformé en wiki patrimoine : j'ai été visiter le centre de calcul de l'IN2P3 et son musée de l'informatique et rencontré la Société lynéenne de Lyon. Des projets et des mises en lumières devraient découler de ces rencontres.

Épisode 17 : le temps des choix

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Une résidence commence par un immense éventail de pistes, certaines que j'avais prévues et préparées, d'autres conseillées par la structure qui m'accueille et enfin d'autres qui surgissent en fonction du contexte et des opportunités.

J'arrive au moment de ma résidence où je m'aperçois (évidemment) que je ne pourrais pas tout traiter. Il faut faire le deuil de certaines méthodologies d'approches, irréalisables en une année, et resserrer sur ce qui sera réalisable dans le temps imparti en étant le plus égalitaire possible thématiquement et géographiquement. Et cela ne se fait pas sans regret de mon côté.

J'ai continué ma stratégie de présentation d'autres logiciels libres, avec Gephi pour l'analyse des réseaux, tout en parlant de la résidence, ici encore avec succès. Ma formation de présentation des projets wikimédia pour la recherche, réalisée elle aussi à distance, commence à être cadrée et ravit son public. Nous pensons la proposer plus souvent et en se coordonnant entre résidences pour la partie pratique.

Enfin, j'ai préparé avec Mickaël le déplacement de la semaine suivante, un projet au long cours imaginé en mars.

Épisode 18 : mi-FIG mi-wiki

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La semaine a débuté par une visite d'une personne des archives, s'est poursuivie par un cours de 2h en DU de conservateur de bibliothèques et par deux réunions qui m'ont permis d'avoir deux dates d'éditathon. Mais l'événement de la semaine commençait le jeudi.

 
On sort les goodies, mais cette fois ils sont utilisés pour être parfaitement identifiable.
 
Un appeau à cartographe : une carte participative était proposée au public durant le festival.

C'était une opération longuement et mûrement préparée, à la hauteur de l'importance de l'événement pour la discipline. Avec mon collègue Mickaël, nous avons investi le Festival international de géographie de Saint-Dié-des-Vosges. Je l'ignorais en y allant, mais notre action d'inscrit dans une longue et riche tradition wikimédienne. C'est d'ailleurs peut-être pour cette raison que l'organisation du festival a été aussi ouverte à nos deux propositions (envoyées hors délais) : photographier les festivaliers et réaliser une conférence axée sur les géographes de Wikipédia. Si c'est mon 4e FIG, c'est le premier comme intervenante professionnelle. Le passage de l'autre côte de la barrière a été déroutant pour un point : en discutant dans les différents salons pour la résidence, en faisant des repérages pour les photos ou les présentations, en rencontrant les bénévoles wikimédiens, en donnant des nouvelles à des collègues qui nous font ou nous feront intervenir Mickaël et moi dans les mois à venir... Je n'avais plus le temps d'aller écouter les conférences ni de me rendre dans certains lieux moins prioritaires pour la résidence.

 
Rare exception d'une conférence où j'ai pu assister, à 9h du matin (il y avait trop de monde par la suite pour pouvoir venir aux suivantes). C'est aussi une commande pour une collègue rencontrée le mardi de la même semaine.

Charlotte, qui coordonne les résidences à Wikimédia France, était là également une grande partie de l'événement, avec tout un volet de valorisation de la résidence, du travail des bénévoles réalisé ces dernières années et enfin pour assurer un soutien technique. On en a profité pour discuter de la résidence et une réunion devant la Tour de la liberté, assises en plein soleil, ne se décline pas.

Le FIG, c'est aussi saluer une ancienne personne de sa promotion à présent avec un diplôme de doctorat et lui donner envie de suivre nos formations. C'est revoir les enseignants et enseignantes qui m'ont eu durant tout mon cursus universitaire. C'est féliciter une géographe pour son travail sur YouTube, un autre pour son nouvel ouvrage (et se le faire dédicacer), indiquer que l'on a mentionné les travaux d'untel au wikicafé (et donc faire connaître ledit wikicafé), découvrir qu'une carte réalisée pour Commons il y a deux ans a été publiée dans un ouvrage (et correctement créditée), écouter deux collègues construire la genèse d'un futur article scientifique et un groupe échanger sur le travail de terrain avec un enfant. Et c'est ensuite les voir défiler à la suite devant l'appareil expert de Mickaël.

L'organisation avait accédé à notre demande d'être dans l'entrée de la salle de restauration des intervenants et intervenantes. Cela signifiait que toute personne qui entrait était potentiellement intéressante pour Commons et Wikipédia. Mon rôle consistait à laisser Mickaël se concentrer sur son travail de photographies, quasiment à la chaîne, en assurant la logistique. J'interpellais les personnes, leur expliquais pourquoi nous étions là (le kakemono Wikipédia était un bon indice, ainsi que nos livrets de contribution), j'avançais quelques arguments et proposais le cliché. A moi ensuite de surveiller les affaires et, surtout, de subtiliser le temps de la photo leur badge, bien sûr pour que le rendu soit plus joli, mais aussi pour que Mickaël puisse le photographier. Cette organisation redoutable, elle permet d'avoir les noms et d'éviter les coquilles, n'a connu qu'un seul raté vite rattrapé. Après validation du cliché par la personne, il ne me restait plus qu'à leur rendre leurs affaires, aider les personnes plus âgées à remettre leur lourd manteau et souhaiter bon appétit. En 1h30 très denses chaque jour, Mickaël a réalisé un impressionnant nombre de (magnifiques) clichés.

 
Fin du jour, fin du FIG !

Photos que nous avons, bien entendu, reprises pour notre conférence sur les terres géographiques. Environ 60 personnes sont venues nous écouter et nous poser des questions sur la modération, les fausses informations, l'admissibilité des biographies, la science ouverte, le financement (c'est beaucoup revenu avec la campagne en cours) et comment contribuer.

L'avantage de ces quatre jours très denses, c'est que je n'ai pas vu passer le trajet du retour. J'ai dormi tout le long des six heures de train.

Épisode 19 : FIGer les résultats

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Après un tel événement comme le FIG, il y a toute l'étape du post-traitement des photos, des contacts et de l'intervention. Tandis que Mickaël trie, retouche et importe les photos, je prépare les identifiants Wikidata et je créé les fiches manquantes. Je répond aux mails de questions, je rédige des messages de remerciements ou de vérifications, des compte-rendus et de la communication, tout en surveillant la validation du dépôt de notre présentation dans HAL. Un travail que j'ai poursuivi le lendemain après-midi, pendant ma présence lors de la formation OpenRefine de Pierre-Yves, "au-cas où" il y aurait eu besoin d'aide face aux nombreuses personnes présentes (il n'y a pas eu besoin). Puis les réunions se sont aussi enchaînées en journée et en soirée pour deux colloques à venir. J'ai suivi une formation sur Web of science, toujours dans l'objectif de monter en compétences sur l'état de l'art en médecine. Enfin, j'ai été soutenir la cabale dans son projet de mettre à jour la page du musée Lugdunum, un type de contribution auquel je n'avais jamais sérieusement participé. Ce fut un moment très agréable d'émulation collective, surtout en dégustant les bergamotes ramenées du FIG (tout le monde a bien aimé). Mon week-end a été consacré à un colloque d'arachnologie, où Wikipédia a évidement été de nombre de discussions, surtout que je compte mobiliser la présentation que j'ai co-rédigée sur les sciences participatives pour un projet à la fin de ma résidence.

Épisode 20 : wikimédienne par tous les temps

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Je fais partie des personnes pas bien réveillées à 6h du matin, même avec un kakemono Wikipédia (lourd et compliqué à transporter ; je le voyais déjà en mars avec Pierre-Yves) et avec deux sac encombrés de goodies et du matériel de mon éditathon pour la destination du jour, Saint-Étienne. Je me suis donc trompée de gare. Ce qui avec mes habitudes de partir beaucoup trop en avance, a fait que je suis arrivée à l'heure pour voir le panneau d'affichage clignoter "train supprimé, merci de vous rendre à une autre gare pour le suivant". Comprendre : pile de là d'où je venais.

Ce demi-tour s'est fait en courant sous un ciel noir et une pluie battante, temps qui ne m'a pas inquiétée (j'aurai du, mais je viens de Pau où ce n'est pas inhabituel). Là-bas aussi, le train a été supprimé, mais pas le suivant.

J'étais à présent parfaitement réveillée dans mon train alors que j'avais prévu de dormir pour finir ma nuit durant l'heure de trajet.

A Saint-Étienne, j'ai été accueillie par un déluge, par les grondements de l'orage et j'ai attrapé un tram qui roulait sur deux centimètres d'eau. Pourtant, je suis arrivée avec seulement 20 minutes de retard... Devant une salle à moitié vide : "c'est alerte rouge crue, beaucoup de personnes n'ont pas pu venir". Ce qui explique le déchainement des éléments par la fenêtre.

Au moment où je finis les principes fondateurs, on m'annonce que l'autoroute est inondée. Quand je distribue les ouvrages qui serviront de sources pour les contributions, il est prévu de ne plus y avoir de train de la journée. A la fin de l'éditathon, il parait que le trafic reprend vers Lyon mais avec une longue déviation. Le repas a été écourté pour les personnes avec des contraintes familiales, puis mon rendez-vous de l'après-midi m'annonce du retard et propose de se retrouver en face de la gare. J'y vais pour vérifier que mon train du soir, pour lequel je n'avais pas d'alerte, roulera bien. "On ferme les lignes de minute en minute Madame, le prochain train part dans quelques minutes". J'ai annulé mon rendez-vous, attrapé le train, fait partie des chanceuses avec une place assise et 3h après j'étais de retour à Lyon. C'est une fois sous une plaid, avec une boisson chaude et une part de gâteau, regardant les images de routes effondrées, de rails pendant dans le vide et de villages inondés que j'ai reçu un SMS m'informant qu'il y avait une alerte météo. A 19h30, il était temps. Je suis, littéralement, passée entre les gouttes.

Le reste de la semaine a été calme : réunions avec l'IN2P3 et l'herbier pour discuter d'images à mettre en libre-accès et de potentielles actions à mettre en place, réunion pour organiser un hackathon avec une grande école d'environnement et réunions pour fixer des éditathons qui ont garni mon emploi du temps de début 2025. J'ai fini la traduction des six pages de documentation sur l'import dans Commons avec OpenRefine, avec en bonus celle de Petscan.

Épisode 21 : le calme d'une semaine diversifiée

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Je contribue sur cette ravissante mosaïque, dans le thème des océans des résidences.

L'Agence Nationale de la Recherche demande de valoriser les recherches menées grâce à ses financements, par exemple sur une encyclopédie en ligne comme Wikipédia. J'étais donc invitée à la clôture de l'un d'entre eux pour un éditathon rassemblant toute l'équipe. C'est toujours un plaisir de voir les personnes se saisir de l'encyclopédie, discuter de leurs recherches et échanger dans une ambiance conviviale sur les articles, ce qui y est déjà présent mais aussi les manques et les imperfections. Le plus délicat reste toujours de les amener à sourcer des sujets sur lesquels ils ont déjà l'expertise et qu'elle n'est ici pas suffisante pour rédiger un article.

Ensuite, j'ai suivi une formation de Pierre-Yves sur le SPARQL, où je bricole encore beaucoup, avec comme invitée surprise l'alarme incendie de Nice.

Entre deux réunions, je suis également allée à la deuxième séance au musée Lugdunum où Ursus m'a conseillé de proposer l'article sur le globe terrestre, qu'il a largement relu et wikifié (vous maîtrisez le modèle sfn ?) comme article de qualité. Puis j'ai été assister à une remise des prix de la recherche de Lyon 1, même format que les doctorats honoris causa, mais pour moi avec beaucoup moins de succès relationnel que lors de l'épisode 15. J'espère pouvoir m'appuyer sur la wiki science competition pour mettre en avant la recherche qui y a été récompensée. Enfin, j'ai été dire bonjour à une séance Wikisource Autrices en visio : je venais pour contribuer sur les scientifiques, compte-tenu du niveau technique des textes j'ai fini sur une mystique.

Épisode 22 : mi-résidence

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Cela fait six mois que je suis en résidence et ce constat a pesé sur ma semaine. Je remets à plat les idées de mon début de résidence, les pistes esquissées, je vérifie que les attendus seront bien réalisés et surtout j'étudie les choix à faire. Dois-je travailler sur un ADQ, ce qui me prendra du temps mais me permettra de proposer des contenus de meilleure qualité lors de mes formations ? Dois-je continuer les séances au musée Lugdunum tous les 15 jours, permanences qui sont aussi un précieux moment d'échange avec les membres de la cabale ? Dois-je continuer à envoyer des mails qui ne reçoivent aucune réponse, mais pour proposer des éditathons aux disciplines que l'on attend que je mobilise, alors que mon emploi du temps 2025 est déjà assuré d'être rempli ? Quelle énergie mobiliser sur la wiki science competition alors que mes formations Commons sont quasiment désertes, mes deux collègues photographes bien plus légitimes sur le sujet et face au triste désintérêt des personnes à qui j'en parle ? Comment essayer d'institutionnaliser des actions et faire perdurer les fragiles fondations que l'on a tout juste commencé à bâtir ?

Cette semaine de vacances pour les universitaires n'a pas été une grande réussite côté formation : j'avais seulement la moitié des personnes inscrites et elles n'avaient pas tenu compte du descriptif, ce qui a donné un hors sujet difficile à détecter en visio. Par contre, très gros succès pour le wikicafé wikisource, à raison puisque la présentation était passionnante et diversifiée : nous avons battu notre record de participations. J'ai aussi relu le pense-bête de Pierre-Yves sur le SPARQL et ajouté quelques prix littéraires en sciences sur Wikidata pour le soutenir dans son projet de lister les prix littéraires en France.

Épisode 23 : une mosaïque de rencontres

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En 2013, c'est dans cette salle que j'y organisais ma toute première formation de ma vie professionnelle ; en 2024, je la retrouve comme si je l'avais quittée hier, dans la même configuration, mais cette fois-ci accompagnée de mon kakemono qui me cisaille les épaules Wikipédia. Je suis à Dijon pour un colloque sur Les presses universitaires et l'édition numérique ouverte : bilan et perspectives, où j'interviens en amont par une formation sur Wikipédia puis ensuite par une intervention à une table ronde sur l'intelligence artificielle. J'en ressors avec une promesse de données à me faire intégrer sur Wikidata et avec des personnes ravies de comprendre enfin à quoi correspond en pratique mon poste dont ils ont vaguement entendu parler ici et là. Jeudi je fais trois réunions durant la permanence mensuelle au Kotopo, avec en plus la présence exceptionnelle d'un wikimédien seulement de passage et d'une cabale en plein décalage horaire plus ou moins bien vécu suite à la wiki convention francophone au Québec. Vendredi j'ai enchaîné une réunion avec Wikimédia Suisse où j'ai été bombardée de questions des plus pratico-pratiques (si j'avais un logement prévu sur place ? Hélas, non) aux plus générales sur mes actions durant ma résidence, puis une réunion avec Pyb pour un événement début 2025 et enfin une autre avec un ancien wikimédien en résidence qui veut monter des projets de recherche. Et au milieu de tout cela, j'ai répondu à la rafale de mails reçus durant le colloque et intégré de nouveaux prix scientifiques littéraires.

Dimanche je suis toute de noire vêtue, j'ai enfin intégré les consignes de Pyb, pour prendre des photos au musée Lugdunum. Si vous n'avez jamais fait de musée avec un wikimédien, je ne peux que le conseiller, vous allez passer un bon moment. Alors avec un groupe de wikimédiens, j'ai passé un très bon moment. Des pierres ennuyeuses prennent vies grâce aux explications d'une personne passionnée, avec un autre des carafes de verres ternies deviennent précieuses et j'ai ri aux larmes devant des blagues de contexte savamment saupoudrées de références wikimédiennes. Nous sommes bien restés 30 minutes devant ma mosaïque dont je me suis offert le luxe de leur lire la page Wikipédia, en cours d'écriture. On a phosphoré ensemble sur ses particularités, fait une chasse aux bestioles présentes dessus et j'ai appris plein de choses grâce à leurs connaissances réunies sur cette période de l'histoire de Lyon. Puis j'ai déplacé le panneau d'explications, subtilisé une chaise d'une animation pour enfants (sans enfant dessus, la précision me semble nécessaire quand on parle de personnes décidées et passionnées), enlevé mes chaussures et pris une photo bien éclairée de l’œuvre. Puis de pleins de détails. Puis des plans moins rapprochés. Puis d'ensembles. Bref, de quoi bien garnir le contenu de toute sa catégorie Commons. A raison puisqu'une personne est passée devant en disant "elle est belle cette mosaïque !". Je suis bien d'accord, vous voulez écouter sa page Wikipédia en cours de rédaction ?

Épisode 24 : semaine de formations

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Durant l'épisode 18, je suis intervenue pour un DU de conservateur de bibliothèques. La partie théorique a visiblement intéressé les élèves puisque la promotion a réclamé une partie pratique à son (adorable) secrétariat. Je me suis fait un plaisir de les immerger dans un éditathon #1lib1ref ayant pour cadre le mois asiatique et les collections de la BU afin qu'ils et elles sachent à quoi cela ressemble, ce que l'on y fait et comment bien accueillir des bénévoles.

Le lendemain a eu lieu ma première formation en présentiel dans la salle de formation de l'URFIST. Entre les formations où j'étais invitée, un événement annulé faute de participation (trop tôt en septembre) et ceux que l'on a du passer en visio pour avoir assez de monde (un classique depuis le COVID), il fallait une journée entière de formation pour que les personnes se déplacent sur site. Au menu : Wikidata et OpenRefine, un binôme qui fonctionne bien, tout comme ma formation déjà testée durant l'école d'été. A nouveau, j'ai pris pour exemple les doctorats honoris causa (à nouveau un succès) et proposé d'intégrer des prix littéraires scientifiques ou de travailler sur ses propres données. Durant la pause, j'ai été assiégée de questions sur OpenStreetMap, mais aussi de questions géographiques auxquelles j'ai pu répondre grâce à mon "ancien" métier de cartographe. Au final, ce qui est au cœur de cette journée, c'est la question des données, de savoir les trouver, les extraire et les traiter, ce que je faisais à Pau comme ingénieure d'études. D'après les évaluations (pour la première fois aussi au format papier), tout le monde est ressorti ravi de cette journée.

Cette semaine raccourcie a à nouveau été marquée par des réunions, des appels téléphoniques, de la traduction ici et là de documentation sur Meta et des intégrations de données de prix littéraires. J'ai terminé par un colloque sur la métascience où j'ai été écouter les interventions et déjeuné avec un collègue où nous avons discuté de projets à réaliser ensemble durant ma résidence.