Présentation de l'article sur le cor en cours de Rédaction
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Le cor (musique)

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Les cors sont des instruments à vent appartenant à la famille des cuivres.

Le cor est un instrument qui a beaucoup évolué au cours des siècles. Les dénominations de chasse, à pistons, d'harmonie, naturel, simple (parfois improprement utilisées) désignent au final un même instrument, le cor, à divers degrés d'élaboration, à divers lieux et époques, où son emploi pouvait différer de celui que nous connaissons aujourd'hui.

Classification et Définition des différents Cors

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Classification

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On distingue deux principales familles de cors au sein desquelles on peut encore distinguer des sous catégories :

Les cors à pistons (chromatiques sur toute leur tessiture ou presque (suivant les modèles)) Les cors naturels (dépourvus de pistons. Instruments non chromatiques)
  • Les cors d'harmonie
    • cor simple en Fa ou en Sib
    • cor double en Fa/Sib
    • cor triple en Fa/Sib/Fa aigu
    • cor ascendant Fa/Sib
  • Les cors viennois
  • Les Wagner Tüben
  • Les cors d'inventions à pistons
  • Les cors d'inventions sans pistons :
    • Les cors d'inventions à tons de rechange
    • Les cors solo
    • Les cors omnitoniques
  • Les cors baroques, ou cors de chasse
  • Les cors folkloriques et les cors archaïques :
    • Les trompes de chasse
    • Les cors des Alpes
    • Les cors de postillon et cornets
    • L'olifant

Définitions

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Instrument à vent de la famille des cuivres. Son nom vient des cornes avec lesquelles furent conçues les premières formes - archaïques - de cors.

Le mot cor désigne donc :

  • soit un instrument à embouchure rudimentaire en corne
  • soit un instrument à embouchure en métal, à perce conique, enroulé sur lui même en cercle, même partiellement et se terminant par un large pavillon.

En allemand comme en anglais, le cor est appelé Horn (de même que la corne animale).

Le musicien jouant du cor est un corniste.

Cors à pistons

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Cors en métal munis de pistons permettant à l'exécutant de modifier instantanément la longueur, et donc l'accord, de l'instrument. Ce dispositif permet de rendre l'instrument chromatique (partiellement voire complètement selon les modèles).

Le cor à pistons se dit valvhorn en anglais, et ventilhorn en allemand.


Cors d'harmonie

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Le cor d'harmonie est un synonyme de cor à pistons, mais usuellement, il désigne les cors modernes.

 
Cor double Fa/Sib, pavillon dévissable, verni doré

Le cor d'harmonie peut être considéré comme étant la forme la plus aboutie du cor. C'est en tout cas la plus répandue. Le cor d'harmonie est la forme de cor dont la pratique est aujourd'hui enseignée dans tous les conservatoires de musique.

Les anglais le désignent toujours par French Horn , en raison des origines françaises du cor (à l'époque baroque) et ce, malgré les grandes et nombreuses évolutions que le cor ait subi au cours de son histoire.

Bien qu'il soit de facture récente, c'est l'instrument utilisé par défaut pour jouer tout le répertoire du cor

Il existe différents types de cor d'harmonie :

  • Le cor simple (3 pistons) (en Fa, Sib ou Mib)
  • Le cor double (4 pistons) (en Fa/Sib).
Le pouce se voit doté d'un 4ème piston permettant de muter l'accord général de l'instrument d'une quarte. Suivant le goût des cornistes, l'action du pouce peut être ascendante ou descendante. Il s'agit d'une combinaison de deux cors simples, l'un en Fa et l'autre plus aigu en Sib. Le cor double en Fa/Sib est le type de cor d'harmonie le plus fréquent.
Certains cors doubles sont en Fa / La (pouvant être modifié en Fa/Sib).
Il existe également des cors doubles ascendants (Fa / Sib) qui ont un troisième piston ascendant. Ils sont plutôt rares de nos jours.
  • Le cor triple (5 pistons) (en Fa/Sib/Fa aigu)
Les 4ème et 5ème pistons sont actionnés alternativement par le pouce. Ils permettent d'obtenir un cor en Fa aigu, à l'octave supérieure du cor simple en Fa. Il s'agit d'une combinaison du cor double Fa/Sib et d'un cor plus aigu en Fa.

L'utilisation cor en Fa aigu ne facilite pas le jeu dans l'aigu mais sécurise l'émission des notes dans ce registre (moins de risques de « taper à côté »).

La longueur maximale du tube avoisine les 5 mètres. Certains modèles ont le pavillon dévissable, ce qui en facilite le rangement et le transport. Les pistons sont rotatifs.

Cors Viennois

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Cor viennois

Cor chromatique, en usage quasi exclusif à l'Orchestre philharmonique de Vienne. Il s'agit d'un cor simple en Fa avec plusieurs particularités :

  • Des pistons qui lui sont propres : les pistons viennois.
  • Conservation du ton de fa, comme sur les cors naturels.

Par l'enroulement de son tube, le cor viennois est proche du cor naturel. Ceci tend à lui donner un timbre proche des anciens instruments naturels. C'est un très bon compromis entre timbre du cor naturel et chromatisme. C'est l'instrument idéal pour jouer le répertoire romantique avec une authenticité de timbre. Cependant, l'absence de système en sib le rend plus difficile dans le jeu des traits rapides et aigus que les autres cors chromatiques.

Wagner-Tuben

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Wagner Tuben

Egalement appelé Bruckner-Tuben , Horn-Tuben ou, en français, Tuba Wagnerien.

Instrument conçu par Richard Wagner (1813+1883) pour les besoins de la Tétralogie. Il s'agit en fait d'un cor à pistons enroulé à la manière d'un tuba, en un peu plus ovale. Son timbre rauque et sombre est une sorte de trait d'union entre celui du cor et celui du trombone. Instrument double en Fa/Sib, les pistons étant à la main gauche comme pour le cor, il possède une embouchure de cor. Les Wagner-Tuben sont joués par des cornistes.

Richard Strauss (1864+1949), Arnold Schönberg (1874+1951), Igor Stravinsky (1882+1971) et surtout Anton Bruckner (1824+1896) ont, par la suite, utilisé les Wagner-Tuben.

Photographies de Wagner-Tuben sur le site d'un fabricant de cor :

Cors d'inventions

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On appelle cor d'invention tous les cors postérieurs au cor baroque (« cor authentique »). A ce titre, tous les cors présentés ci-avant méritent d'être appelés ainsi... mais il s'agit d'instruments dans une forme aboutie et finale. En effet, le qualificatif d'invention est plutôt réservé à la transition (250 ans) entre le cor baroque et le cor moderne. Parmi les cors d'invention, on distingue les cors d'invention à pistons et les cors d'invention sans piston, ou cors d'invention naturels.

Cors d'inventions à pistons

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Cor à deux pistons

Première forme de cor à être dotée de pistons. La paternité de cette invention revient au corniste Heinrich Stölzel et au hauboïste Friedriech Blühmel en 1815. Stölzel proposa le premier cor d'harmonie avec deux pistons (abaissant, respectivement, l'accord d'un demi-ton et d'un ton), actionnés par la main droite. Le cor d'harmonie à deux pistons était presque chromatique (seules trois notes manquaient) sur une 22ème diminuée (3 octave et une quinte diminuée).

En 1819, le facteur A. F. Sattler, de Leipzig, rajoutâ un troisième piston (baissant l'accord d'un ton et demi), ce qui rendit l'instrument parfaitement chromatique sur cet intervalle. Sattler installa également le mécanisme sur l'autre face de l'instrument, le remettant ainsi dans le même sens que les cors naturels. Les pistons actionnés par la main gauche, laissait la main droite libre pour le bouchage, comme par le passé.

Une « guerre » commença alors entre les partisans du cor naturel (Brahms, Weber etc...) et ceux du cor chromatique (Schumann, Wagner...). Le cor d'harmonie ne fut enseigné au Conservatoire de Paris qu'au début du XXème siècle.

Cors naturels

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Il s'agit de cors dépourvus de pistons. Durant le jeu, la longueur du tube (et donc la tonalité de l'instrument) reste immuable. Certains modèles possèdent des dispositifs (plus ou moins rapides) pour modifier la longueur du tube en dehors du jeu. D'autres, les plus anciens, sont condamnés par leur facture à rester dans leur tonalité.

Cors d'inventions sans pistons

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Les cors à tons de rechange
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Cor d'invention et ses tons de rechange

Il a été et reste la forme la plus plus répandue de cor naturel.

Cette forme d'instrument apparut au début du XVIIIème siècle. La longueur du tube pouvait être modifiée par l'interchangeabilité de tons, petits bouts de tube de longueur diverses qui s'insèrent entre l'embouchure et l'instrument. Cet instrument possède une coulisse d'accord en son centre. On doit cet ajout au corniste Haempel (lors de la mise au point du cor solo avec le concours du facteur dresdois Johann Werner au milieu du XVIIIème siècle).

Le cor naturel fut utilisé pendant le classique et tout le romantique. Lors de l'apparition des pistons, le cor naturel connu de vaillants défenseurs comme Franz Strauss ou Brahms. Son apprentissage ne fut définitivement supprimé du Conservatoire de Paris qu'au début du XXème siècle lorsque les cors à pistons eurent prouvé leur maturité. Il connaît de nos jours un regain d'intérêt grâce à la vogue de la pratique sur instrument ancien (d'époque ou copie fidèle).

Les cors solo
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Cor Solo

Le cor solo est une évolution du cor naturel à tons de rechange. Les tons ne sont plus insérés sur la branche d'embouchure mais directement au centre de l'instrument. Les tons ainsi fixés pouvaient également servir de coulisse d'accord. Le cor solo fut mis au point au milieu du XVIIIème siècle par le corniste Anton Haempel et par le facteur Dresdois Johann Werner.

L'intérêt de cet instrument est d'avoir une plus grande rigidité de la branche d'embouchure et que celle-ci reste de longueur constante quel que soit le ton employé. Cet instrument est donc beaucoup plus commode à jouer, surtout debout, que son prédécesseur. Il fut donc préféré par les solistes et les concertistes, d'où son nom de cor solo. Le cor solo possède également l'avantage de ne plus avoir à retirer l'embouchure lors du changement de ton.

Les cors omnitoniques
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Cor omnitonique

Le cor omnitonique est un cor d'invention sur lequel les tons de rechange ont été intégrés à l'instrument. Un tube mobile permet d'ouvrir le ton souhaité et de fermer les autres. Le changement de tonalité est donc facilité. En revanche, ce dispositif alourdit considérablement l'instrument et ne facilite donc pas forcément le jeu. Notons que l'esthétique en pâtit grandement.

Ces cors élaborés vers le premier quart du XIXème siècle illustrent les différentes recherches faites à cette époque pour affranchir le cor de ses limitations chromatiques naturelles.

Les cors omnitoniques furent rapidement relégués dans l'oubli par la découverte et la diffusion du piston (1815) à travers l'Europe.

Certains cors omnitoniques relèvent plus de la curiosité que d'un instrument de musique.

Cor baroque ou cor de chasse

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Corno da caccia

Également appelé corno da caccia ou cor de chasse.
Il s'agit de la première apparition du cor dans sa configuration moderne, circulaire, qui soit exploitable musicalement parlant. Comme son nom l'indique, il fut à l'origine joué à la chasse car venant d'une amélioration des cornes d'appels utilisées jusque là. La découverte de ses capacités musicales lui permit d'intégrer la musique d'écurie (avec les trompettes) puis la musique de salon.

A l'époque baroque, l'appellation cor de chasse et trompe de chasse désigne le même instrument. Une distinction se fera quand même quant au nom à donner selon l'usage que l'on fait de l'instrument,

  • le cor de chasse désignant le cor dans un emploi de musique de salon,
  • et la trompe de chasse désignant l'instrument pour jouer les fanfares de chasse.

Le répertoire du cor baroque est très riche, bien qu'il s'agisse d'un instrument nouveau. Il fut souvent employé comme soliste dans le registre aigu, registre clarino, à l'instar des trompettes. Contrairement à ce que l'on peut croire Bach a beaucoup écrit pour le cor baroque (sans compter les partitions douteuses où l'indication « clarino », qualifiant un registre aigu, peut aussi bien désigner un cor qu'une trompette). Par exemple, sur le manuscrit du premier concerto brandbourgeois on peut lire : « concerto a 2 corni di caccia », littéralement : concerto pour deux cors de chasse.

La trompe de chasse actuelle a un peu évolué mais elle reste proche dans sa facture du cor baroque.

Le cor baroque se présente donc un peu comme une trompe de chasse. Le nombre de tours varie suivant la tonalité de l'instrument. On note également l'absence de coulisse d'accord. Certains cors baroques sont munis de petites rallonges, précurseurs des tons sur les futurs cors naturels.

Dans les milieux cynégétiques et dans les fanfares, le « cor de chasse » désigne communément un cor naturel en Mib.

Photographie de cor baroque sur le site d'un fabriquant de cor

Les cors folkloriques et archaïques

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Cors de postillons et cornets
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Cornet à piston

Littéralement, un cornet est un petit cor. Aujourd'hui enroulé comme une trompette, le cornet fut, de ses origines jusqu'à l'apparition des pistons, voire un peu après, enroulé comme un cor. Ce petit cor connut plus un emploi de corne d'appel que d'instrument de musique. Il servit en Europe centrale aux postillons transportant la malle (le courrier) pour prévenir de leur arrivée ou de leur départ. Leur facture et leur tonalité n'était pas réellement fixée. On en trouve donc de toutes sortes. L'emploi du cor de postillon à l'orchestre est plutôt anecdotique. La sérénade K320 Posthorn de Wolfgang Amadeus Mozart consitue à elle seule le répertoire de cet instrument (dans sa forme naturelle tout au moins).

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C'est Jean-Baptiste Arban, célèbre cornettiste du XIXème siècle qui apporta quelques modifications à la facture de l'instrument (à pistons). Il préféra remplacer l'embouchure traditionnelle, profonde (comme celle des cors), par une embouchure de trompette, plus adaptée au registre aigu de l'instrument. Le cornet à pistons connut un grand succès dès sa création, dans les musiques militaires (alors très à la mode), les opérettes et la musique de kiosque. Citons «le carnaval de Venise» de Jean-Baptiste Arban, une des oeuvres les plus connues pour cornet à pistons.

Cors des Alpes
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Instrument en bois de la famille des cuivres. Le cor des Alpes est un long tuyau en épicéa évidé, parfois renforcé par un bobinage. L'embouchure est en bois tourné. Le cor des Alpes était déjà connu en Suisse au milieu du XVI ème siècle sous le nom de lituus alpinus. Mais on trouve des formes diverses de cor des Alpes un peu partout en Europe Centrale. De longueur variable au début, il s'est aujourd'hui fixé à une longueur de 3,40m, ce qui le met dans la tonalité de fa 

Dès sa création, par la longueur de son tube supérieure à celle des cors métalliques de l'époque, le cor des Alpes était un instrument avancé, musicalement parlant. Il aurait inspiré Brahms pour la mélodie de cor dans le finale de sa première symphonie. Brahms avait en effet noté ces quelques mesures sur une carte d'anniversaire (de mariage) adressée à Clara Schumann dâtée du 12 septembre 1868 :

« Voici ce que le cor des Alpes a joué aujourd'hui : »
 

Trompes de chasse et Pareforce Horn
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Trompe de chasse - Paris - Milieu du XVIIIème siècle

La trompe de chasse, du fait d'une technique de jeu particulière et évoluant dans un milieux bien différent de celui du cor, fait l'objet d'un article complet. Notons toutefois que la forme actuelle de la trompe de chasse est légèrement différente des trompes baroques. La trompe de chasse s'est surtout standardisée à 3 tours dans un accord de Ré.

Cependant le Pareforce horn, la trompe de chasse allemande, est quant à lui bien plus proche du cor baroque. Il est d'ailleurs dénommé cor de chasse par les sonneurs français. Les différences avec la trompe de chasse française, au niveau de la facture, sont minimes. Notons, en particulier :

  • l'accord en Mib pour le pareforce horn
  • l'utilisation d'une embouchure de cor (la trompe française possède une embouchure particulière)
  • la technique de jeu, classique, identique à celle du cor.

Photographie d'un Parforce horn, sur le site d'un fabriquant de cor

Olifant
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Olifant du XIe siècle

Instrument ancien à embouchure parfois fabriqué à partir d'une défense d'éléphant (d'où son nom), mais plus fréquemment à partir d'une corne de bovidé voire en métal. Ne pouvant émettre qu'un seul son, il ne servit que pour les communications, à fins militaires ou cynégétiques. Le cor de Roland à Roncevaux est un olifant. On retrouve d'ailleurs le mot olifant dans la chanson de Roland.

L'olifant est l'ancêtre de tous les cuivres occidentaux.

Glossaire illustré d'un cor moderne

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  1. Embouchure : Pièce en forme d'entonnoir, caractéristique des instruments de la famille des cuivres, sur laquelle le musicien pose les lèvres pour les faire vibrer.
  2. branche principale ou branche d'embouchure : début du tube du cor sur lequel se fixe l'embouchure.
  3. Patte d'oie (optionnel) : La patte d'oie permet de bloquer tout glissement de l'instrument dans la main, en prenant appui sur le coté de la main entre le pouce et l'index. Il existe un autre dispositif pour maintenir l'instrument : le crochet (voir ci dessous). La patte d'oie n'est présente que sur les cors modernes.
  4. Palettes : touches sur lesquelles le corniste pose ses doigts. Par un système de tringlerie, les palettes permettent d'actionner les pistons. Les palettes ne sont présentes que sur les instruments ayant des pistons rotatifs ou viennois.
  5. Crochet (optionnel) : second dispositif, avec la patte d'oie, servant à tenir l'instrument. Il empêche l'instrument de glisser en le retenant au petit doigt. L'apparition du crochet est plus ancienne que celle de la patte d'oie, et remonte aux premiers cors chromatiques.
  6. Barillets : Pour être plus précis il s'agit de pistons rotatifs. Le barillet est la partie tournante du piston rotatif (non visible).
  7. Clé d'eau (optionnel) : il s'agit du petit clapet permettant de vider l'eau rapidement. Il tient sans doute son nom par analogie avec les clés des clarinettes, hautbois et autres flûtes.
  8.  
    pavillon peint
    Tonnerre : Il s'agit du début du pavillon. Le tonnerre est donc l'endroit où le tube s'évase, c'est-à-dire là où la conicité du tube, jusque là constante, se termine. Le diamètre du tonnerre joue sur le timbre de l'instrument.
  9. Pavillon : Extrémité finale du tube par laquelle le son sort. Le pavillon permet d'amplifier le son. Certains pavillons peuvent être dévissables, ce qui facilite le rangement et le transport de l'instrument. Les pavillons peuvent être aussi décorés :
    • d'une peinture à l'intérieur.
    • à l'extérieur par l'ajout d'une guirlande gravée.
  10. Pompes : Section de tube amovible (pour affiner l'accord et pour vider l'eau), mise en jeu par l'ouverture des pistons. Elles sont au cor à pistons ce que les tons sont au cor naturel. A ne pas confondre avec les coulisses d'accord.
  11. Coulisses d'accord : parties de tube mobiles permettant l'ajustement précis de la longueur du tube, c'est-à-dire de l'accord de l'instrument. Sur les cors naturels et sur les cors simples on ne trouve qu'une seule coulisse d'accord. Sur les cors doubles on en trouve soit :
    • trois : une coulisse pour l'accord général, une pour le cor en fa, une pour le cor en Sib
    • deux : une pour le cor en fa, une pour le cor en Sib.
      A ne pas confondre avec les pompes
  12.  
    Porte crayon petit diamètre
    Porte crayon (optionel) : petit gadget récent mais bien pratique. Le porte crayon est une double pince en plastique noir qui, d'un côté, se fixe sur l'instrument et de l'autre coince le crayon. Il existe un version petit diamètre pour cors et trompettes et une version gros diamètre pour trombones et tubas.

L'Histoire du cor

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A faire...

Le Répertoire du Cor

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Le répertoire du cor, souvent très méconnu du public, est très riche et varié. Le cor a fasciné de nombreux compositeurs de la musique Baroque à la musique contemporaine. Citons Brahms (qui en jouait), Schumann, Wagner, Richard Strauss (fils de corniste)... Concernant l'emploi du cor dans la musique voici l'essentiel à retenir :

  • Dans certains ensembles baroques : le plus souvent 2 cors, parfois 4 cors.
  • Dans les orchestres symphoniques : de 2 cors pour la période classique, jusqu'à 8 cors pour les derniers symphonistes germaniques.
  • Dans les orchestres de chambre : 1 à 2 cors, voire 4 (par exemple la sérénade Gran Partita de Mozart)
  • Dans les ensembles de vent :
  • Dans les ensembles de cuivres :
  • Dans les trios romantiques : cor, piano, violon

Sans compter les solos de chaque époque !
Consultez la liste des œuvres pour cor.

Techniques de jeu

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Tenue de l'instrument

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Le cor peut être joué assis ou debout. La tenue de l'instrument est identique dans les deux postures et est quasiment inchangée suivant les différents types de cors.

La main gauche tient la branche principale au niveau de l'enroulement principal, et, le cas échéant, actionne les pistons. La main droite, elle, se loge dans le pavillon. Elle sert principalement à tenir l'instrument. Plus précisément :

  • sur un cor naturel, la main droite doit rester alerte pour le bouchage. La main gauche fixe porte donc un maximum du poids de l'instrument.
  • sur un cor chromatique, les doigts de la main gauche actionnent les pistons. La main gauche doit donc rester légère et non crispée. C'est donc la main droite, dans le pavillon, qui portera l'essentiel du poids de l'instrument, le jeu avec la main est en effet beaucoup plus rare.

Dans tous les cas, le rôle de la main gauche est de tenir l'instrument face à la bouche, sans écraser l'embouchure sur les lèvres. L'effort est donc plus vertical qu'horizontal.

Harmoniques naturelles

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Le cor est soumis aux mêmes règles acoustiques que tous les instruments à embouchure.

Transpositions

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N.B: comprendre les transpositions n'est pas aisé.

Le cor est instrument transpositeur, c'est même une de ses particularités les plus connues de l'orchestre. Actuellement, sur un instrument chromatique et unique, la transposition ne se justifie plus. Elle est donc historique.

A l'époque du cor naturel, le cor est un instrument à embouchure et à longueur fixe. Il répond donc à des règles acoustiques bien précises : il est condamné à ne jouer que les harmoniques du ton dans lequel il a été réglé.

Il est alors apparu bien plus simple pour le musicien de lui écrire sa partition de façon relative et non de façon absolue : c'est à dire, lui écrire les notes de la gamme harmonique de do et de lui indiquer la tonalité du morceau.

Ainsi le corniste lira toujours do mi sol, et il en sortira, ré fa# la pour un cor en ré, mib, sol, sib pour un cor en mib, etc...

Lors de l'apparition des sons bouchés, la transposition devint alors indispensable. Le problème qui se pose alors au corniste est le même que celui qui se pose au clarinettiste face à ses clarinettes en la, sib et ut : pour un même doigté, on entendra, respectivement un la, un sib ou un ut. Face à une même partition, changer d'instrument revient à étudier trois instruments différents avec les risques de se mélanger les pinceaux. Le plus simple est de fixer un doigté pour un nom de note même si cette note change à l'oreille. La partition devra être réécrite pour compenser ce changement. En gros, étudier ces trois clarinettes revient donc à n'en étudier qu'une.

Pour le corniste il en est donc de même en considérant le bouchage comme des doigtés, et qu'il faut savoir jouer du cor dans toutes les tonalités !

A compléter

Actuellement, il y a un peu deux écoles dans la pensée cornistique : ceux qui pensent en Fa (la majorité des cornistes) et ceux qui pensent en ut.

Doigtés

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Il ne s'agit pas ici de présenter tel doigté pour telle note, mais de montrer le principe de l'organisation des pistons sur les instruments actuels descendants (l'action du piston rallonge la longueur du tube et baisse donc l'accord de la note fondamentale). Cette logique est également valable pour les trompettes et les tubas.

  • Le premier piston (1) (actionné par le majeur) permet de baisser d'un ton l'accord général de l'instrument (à vide, i.e. sans pistons activés)
  • Le second piston (2) (actionné par l'index) permet de baisser d'un demi ton l'accord général
  • Le troisième piston (3) (actionné par l'annulaire) permet de baisser d'un ton et demi l'accord général

Puisque pour le cor, la longueur à vide correspond à la longueur de son équivalent naturel (ce qui n'est plus le cas de la trompette chromatique), en combinant ces doigtés élémentaires, on s'aperçoit qu'un cor double en Fa/Sib permet d'avoir sur un seul instrument tous les cors naturels. Il s'agit donc bien de l'aboutissement du cor omnitonique. Le tableau suivant récapitule tout cela.


Combinaisons de doigtés sur le cor en Fa/Sib et tonalité de cor naturel correspondante
Les doigtés Tonalité obtenue
à partir du cor en Fa
Tonalité obtenue
à partir du cor en Sib
0 Fa Si 
2 Mi La
1 Mi  La 
1+2 (juste) ~ 3 (un peu bas) Sol
2+3   Do  Sol  Fa 
1+3 (très haut) Ut Fa
1+2+3 (très haut) Si Mi

On note effectivement que 1+2~3, que 1+3 est faux et que 1+2+3 l'est encore plus. Cela est dû aux mêmes principes qui font que le cor naturel est limité aux harmoniques.

Rappelons que, dans le cas des instruments à embouchures et à longueur fixe, la longueur d'onde de la fondamentale vaut deux fois la longueur du tube.

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On voit donc que la longueur de tube à ajouter à l'instrument pour le faire baisser d'un demi ton dépend de la longueur de l'instrument, et que plus le tube est long plus la longueur additionnelle sera longue. Pour s'en convaincre il suffit de comparer la différence de longueur des pistons d'une trompette et d'un tuba !

à continuer

Correction labiale

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Technique visant à corriger la justesse de certaines notes, voire à jouer des notes qui ne sont pas émises naturellement par l'instrument, en modulant légèrement la fréquence de vibration des lèvres.

Les lèvres peuvent vibrer de façon continue sur une large plage de fréquence. On s'en rend bien compte lorsque l'on joue avec l'embouchure seule. L'instrument, un résonateur mécanique, filtre les fréquences émises par les lèvres et ne laisse passer, avec amplification, que les fréquences de résonance (les notes de la gamme harmonique). On peut toutefois s'écarter de ces fréquences de résonance sans trop perdre en amplitude sonore. On peut au mieux, et sur certaines harmoniques seulement, atteindre le quart voire le demi ton.

Cette technique était très étudiée avant l'apparition des pistons. Elle est à combiner avec les méthodes de bouchage pour étendre les possibilités de l'instrument.

Beethoven a utilisé cette technique dans le trio du scherzo de sa septième symphonie (sol grave - fa dièse).

Sons bouchés

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A l'instar de la correction labiale, les sons bouchés permettent de corriger les harmoniques naturelles fausses ou d'obtenir des notes non naturelles. Découverte attribuée au corniste Hampel, le bouchage baisse la note d'un demi ton au maximum. Plus l'on bouche plus la note baisse. Au plus profond du bouchage, les bords de la paume de la main sont parfaitement accolés au pavillon, l'air s'échappant par les doigts. Cette technique étend les possibilités de l'instrument bien plus que la correction labiale ; le bouchage est donc devenu indissociable de l'étude du cor naturel. Cependant le bouchage modifie le timbre de l'instrument: on parle de sons bouchés et de sons ouverts, c'est donc que l'on arrive à les différencier à l'oreille. Selon la nuance et selon le registre, le bouchage ternit la note ou la cuivre. L'art du corniste sur cor naturel est donc d'avoir un son homogène autant que possible, cor ouvert ou cor bouché.

Mais les sons bouchés enrichissent le cor en lui donnant des couleurs variées. Ainsi sur un cor chromatique, le sons bouchés servent à la création d'effets divers :

  • écho lointain
  • son cuivré très marqué
  • un ouah ouah de jazz

Sur une partition de cor les passages à jouer « bouché » sont indiqués par le signe +. Et se termine par un °. Souvent l'indication est écrite en toutes lettres.

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Le bouchage modifiant la hauteur de la note, le corniste doit donc penser et jouer la note écrite tout en appliquant le doigté de la note adjacente un demi ton supérieur.

Le bouchage partiel permet de corriger la justesse de certaines notes, le plus souvent graves émises avec un cor chromatique. Les pistons n'ont effectivement pas, hélas, supprimé tous les problèmes de justesse du cor. Le plus souvent on se réfère alors à un doigté de substitution, bas, pour corriger la note.

Sons cuivrés

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Lorsque que la nuance à interpréter devient très forte (à partir de ff à fff) le timbre du cor peut devenir cuivré. En quelque sorte on entend le métal vibrer. En théorie le timbre du cor n'est pas celui des vibrations des lèvres uniquement, mais un mélange entre les vibrations des lèvres et du métal. La vibration des lèvres grâce à l'instrument a des amplitudes de résonance qui couvre le bruit du métal. De même que pour les cymbales, le spectre du timbre du métal possède de nombreuses harmoniques irrégulièrement réparties dans les fréquences élevées. Dans les nuances fortes, l'importance (l'amplitude) de ces harmoniques devient suffisamment importante pour être entendue.

Le bouchage favorise l'apparition des sons cuivrés.

Il n'est pas bon qu'un cor cuivre dans des nuances trop faibles. Ce défaut peut être lié au verni du pavillon, à une soudure ayant lâché, mais surtout aux procédés de fabrication de l'instrument. Les instruments dont le pavillon a été embouti ont tendance à cuivrer plus «tôt» que les instruments fabriqués traditionnellement.

Sourdines

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Sourdine de cor

Les sourdines ont pour but :

  • d'atténuer le son
  • de modifier le timbre

A quelques exceptions près, le cor n'utilise qu'un seul type de sourdine : la sourdine sèche. Contrairement aux sons bouchés, la sourdine ne modifie pas la hauteur d'un son. La sourdine des cors possède souvent une lanière formant une boucle dans laquelle le musicien passe la main. Cela permet d'avoir la sourdine à portée de la main pendant le jeu (elle pend sous le poignet) et de gagner du temps à sa mise en place dans le pavillon ainsi qu'à son retrait.

Certaines sourdines possèdent un dispositif d'accord interne.

Il existe également des sourdines "bouchées", qui ont le même effet que le bouchage classique, et le même effet transpositeur. Elle est idéale pour le débutant, le résultat étant plus constant - le bouchage à la main donne parfois des résultats aléatoires tant que la technique n'est pas suffisamment maîtrisée.

Yamaha produit des sourdines « silent brass » destinées à étouffer complètement les sons, permettant ainsi de jouer sans déranger le voisinage.

Sons multiples

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Phénomène acoustique difficile à obtenir. En jouant une note grave tout en chantant, dans la seconde octave supérieure, une tierce, une quinte, une sixte ou une septième, l'interférence entre ces fréquences produit une troisième note qui, par interférence avec la fréquence basse, peut aussi produire une autre note. Les notes artificielles se situent entre les deux notes réellement émises.


L'exemple orchestral le plus célèbre est la cadence du concertino pour cor et orchestre de Karl Maria von Weber :

 

Anthony Halstead, dans l'enregistrement NI 5180 de Nimbus Records, exécute ce trait remarquablement bien.

Les sons multiples sont rares et les exécutants se risquent rarement à cet exercice périlleux.

Méthodes

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Liste non exhaustive

  • Dauprat (vers 1825),
  • F. Duvernoy, Meifred,
  • H. Kling (1911).

Facture du cor

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A faire

Principaux facteurs de cors naturels

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Toutes ces prestigieuses enseignes n'existent plus.

Facteur Lieux et Dates
Raoux Raoux, 18ème et 19ème siècles, «seul Fournisseur du Roi, Rue Serpentine Paris»
Wilhelm Haas Nuremberg, 17ème siècle
Carlin Paris 18ème siècle
Charles Joseph Sax 19ème siècle

Principaux facteurs de cors d'harmonies en activités

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Facteur Site Internet
Alexander http://www.gebr-alexander.com/index.html
Bach http://www.bachbrass.com/index.php
Besson http://www.besson.com/
Conn http://www.cgconn.com/index.php
Hans Hoyer http://www.hans-hoyer.de/english.html
Holton
Jungwirth
King http://www.kingwinds.com/index.php
Paxman http://www.paxman.co.uk/
Schmidt http://www.corno.de/schmid/
Yamaha http://www.global.yamaha.com/products/music/index.html

Bibliographie

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Catégorie:Instrument de musique classique Catégorie:Instrument à vent, cuivres