Saïd-Otba
Les Saïd Otba (en arabe : سعيد عتبة) est une tribu arabe algérienne d'ascendance Hilalites. Ils étaient encore bédouins et vivaient autour des régions de Ghardaïa et de Ouargla, alliés des Larbaa.
(fr) Saïd Otba (ar) سعيد عتبة as-Saidi (nisba) | |
Tribus de Ouargla, dont les Saïd Otba | |
Ethnie | Arabes, Banu Hilal |
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Langue(s) | Arabe |
Religion | Islam |
Villes principales | Ghardaia |
Région d'origine | Sahara algérien |
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Origines
modifierLes Saïd Otba sont une tribu arabe[1] bédouine, issues de la tribu Saïd[2], branche des Riyah[3] de Banu Hilal. Ces derniers vont faire partie d'un remplacement de population de la région de Laghouat, autrefois sous l'hégémonie zénètes (dont les Laghouat Ksan sont la trace), l'afflux d'arabes bédouins va bouleverser la région[1].
D'autre versions content l'ascendance à un "Rabi'a ben al-Otbi" qui aurait eu 4 fils et formait donc 4 branches tribale, les descendants des deux premiers fils furent les maîtres de la tribus et les descendants des deux derniers furent les serfs, suite à celà d'autres fractions ont rejoins les Saïd Otba[4].
Histoire
modifierLes Mozabites et les Saïd Otba étaient en très bon termes et étaient des collaborateurs commerciaux important, dont dans le marché des chevaux[5]. Ce sont des nomades, campant dans la région de Ouargla d'octobre à janvier, lors de la saison des dattes, puis ils ce déplacent vers Ngoussa où ils y restent 3 semaines avant d'aller au Mzab, vers début avril, ils paturent dans l'Oued Zergoun, point de rencontre avec leurs alliés historique les Larbaa[6].
Colonisation française
modifierEn 1849, le "sultan" de N'Goussa devient khalife de Ouargla et reconnaît la souveraineté de la France sur son territoire, ce qui va engendrer la révolte de plusieurs tribus, dont les Saïd Otba qui vont être dirigé par le Cherif Mohamed Ben Abd'Allah, qui sera un des leader du Siège de Laghouat, mais il sera défait en 1954 et le début de la pacification du territoire[7], il était a la tête d'une armée tribal saharienne composé de Larbaa, Saïd Otba, Mekhadma, de Chaamba et des Mozabites de Ouargla[8].
Composition tribal
modifierReligion
modifierLes Saïd Otba et les Larbaa sont les seuls a amené la Tijaniya et être leurs adeptes dans le Sahara Algérien[9].
Personnalités
modifier- Adda ben Baadji[10] : Caïd des caïds des Saïd-Otba
Références
modifier- Ismaël Hamet et Alfred le Chatelier, Les Musulmans français du nord de l'Afrique, Collection XIX, (ISBN 978-2-346-08448-7, lire en ligne)
- P. Blanchet, « L'oasis Et Le Pays De Ouargla », Annales de Géographie, vol. 9, no 44, , p. 141–158 (ISSN 0003-4010, lire en ligne, consulté le )
- Jacques Thiry, Le Sahara libyen dans l'Afrique du nord médiévale, Peeters Publishers, (ISBN 978-90-6831-739-8, lire en ligne)
- Jean Servier, Les Berbères, Humensis, (ISBN 978-2-13-079523-0, lire en ligne)
- Brahim Benyoucef, Le M'zab: Regards d'urbanisme et de sociologie, Librinova, (ISBN 979-10-262-2430-3, lire en ligne)
- P. Blanchet, « L'oasis Et Le Pays De Ouargla », Annales de Géographie, vol. 9, no 44, , p. 150 (ISSN 0003-4010, lire en ligne, consulté le )
- Claude-Alain Saby, La boite de 1792, Lulu.com, (ISBN 978-2-9526488-6-8, lire en ligne)
- Collectif, Yahia Belaskri et Elisabeth Lesne, Algéries 50: Recueils de récits courts, Magellan & Cie Éditions, (ISBN 978-2-35074-366-0, lire en ligne)
- A. Cauneille, Les Chaanba (leur nomadisme): évolution de la tribu durant l'administration française, Éditions du Centre national de la recherche scientifique, (lire en ligne)
- « La Presse libre : journal indépendant du soir », sur Gallica, (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Alain Romey, Les Saʻīd ʻAṭbā de N'Goussa, histoire et état actuel de leur nomadisme, L'Harmattan, , papier (lire en ligne)