Université Paris-VIII-Vincennes-Saint-Denis
L'université Paris-VIII[1], autrefois connue aussi sous le nom d'université de Vincennes et actuellement sous celui d'université Paris 8[2], est une université française créée en 1971, héritière du centre universitaire expérimental de Vincennes de l'université de Paris, créé après les événements de Mai 68.
Fondation |
1969 : le centre universitaire expérimental de Vincennes devient l'université de Vincennes |
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Type | |
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Forme juridique |
Établissement public national à caractère scientifique culturel et professionnel (d) |
Nom officiel |
Université Paris-VIII |
Président |
Annick Allaigre (d) (depuis ) |
Membre de | |
Site web |
Étudiants |
22 023 () |
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Enseignants |
1 058 (en 2021-2022) |
Budget |
121,1 millions d’euros () |
Pays | |
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Campus |
Elle est installée sur plusieurs sites, principalement à Saint-Denis, ainsi qu'à Aubervilliers et dans le Nord de Paris sur le campus Condorcet, dont elle est à l'initiative avec neuf autres institutions publiques depuis 2008 et inauguré en 2019. Elle est l'héritière du Centre universitaire expérimental de Vincennes, créé dans la foulée du mouvement de 1968 pour être un foyer d'innovation ouvert au monde contemporain, où se sont investies de nombreuses personnalités intellectuelles de l'époque, dont de nombreux représentants de la French Theory. L'université Paris-VIII a été déplacée à Saint-Denis en 1980, contre la volonté d'une partie de ses responsables et de ses usagers[3].
En 2022, l'université Paris-VIII, spécialisée dans les sciences humaines et sociales, accueille 21 190 étudiants, 1 058 enseignants-chercheurs, 677 membres du personnel administratif, 33 unités de recherche dont huit associées au CNRS, quatre écoles doctorales, une IDEFI (CreaTIC) en 2012, une EUR (EUR ArTeC) en 2018, ainsi qu'un centre d'excellence en relations internationales et stratégie du ministère des Armées (GEODE) en 2021[4],[5].
L'université de Paris-VIII a été membre de la communauté d'universités et établissements Université Paris Lumières (ComUE UPL) entre 2014 et 2024, et fait partie du réseau d'universités européennes « European Reform Universities Alliance » (ERUA) depuis 2020[6].
Histoire de l'université
modifierCréation du centre universitaire expérimental de Vincennes (1968-1970)
modifierL'histoire de « Paris 8 » commence au centre universitaire expérimental de Vincennes créé à l'automne 1968, dans l'après mai 68[7]. Des intellectuels comme Madeleine Rebérioux, Hélène Cixous, Gilles Deleuze, Jean-François Lyotard, André Miquel, Jean Douchet s'y impliquent.
Si pour le général de Gaulle, il s'agit de mettre à l'écart les étudiants les plus contestataires[7], son ministre de l'Éducation nationale Edgar Faure est, de son côté, intéressé par la proposition d'un Centre universitaire expérimental que lui fait un collectif de professeurs de l'université de Paris animé par Raymond Las Vergnas, doyen de la Sorbonne[8].
Le , le décret portant création d'un centre universitaire ayant statut de faculté à Vincennes est publié[9]. Le centre universitaire expérimental de Vincennes, ouvert aux non-bacheliers, accueille ses premiers étudiants en , sur un terrain appartenant à la Ville de Paris[10].
Tout d'abord centre universitaire expérimental, le centre universitaire de Vincennes ré-envisage les rapports traditionnels entre professeurs et étudiants (professeurs et élèves s'envisagent comme des camarades) mais aussi entre l'université et le monde extérieur : l'université est ouverte aux non-bacheliers et elle est aussi largement ouverte aux étrangers.
Ses enseignements sont souvent inédits à l'université et le centre universitaire expérimental de Vincennes étrenne des départements encore jamais vus dans l'université française tels que le cinéma, la psychanalyse, les arts plastiques, le théâtre, l'urbanisme, l'hypermédia, l'intelligence artificielle, etc.).
Ses choix pédagogiques sont innovants : instauration des « unités de valeur » (UV), ancêtres des UE, (semestriels et capitalisables, très en avance sur leur temps), stricte égalité des services entre enseignants quel que soit le statut (les maîtres assistants en font autant que les professeurs), très peu de cours en amphithéâtre, pas de distinction entre cours magistraux et travaux dirigés. Certains départements et enseignants suppriment les traditionnels contrôles sur table et les échelles courantes d'évaluation. Une de ses innovations pédagogiques fut la pluridisciplinarité, qui permit notamment des collaborations entre des enseignants et chercheurs de disciplines aussi diverses que la philosophie, la sociologie, les mathématiques, la littérature et l'histoire.
Le , les dispositions de la loi Faure du 12 novembre 1968 qui remplace les facultés par des universités divisées en unités d'enseignement et de recherche (UER) sont étendues au centre universitaire expérimental de Vincennes, ayant alors le statut de faculté. Il prévoit ainsi le remplacement du centre universitaire expérimental de Vincennes par une « Université de Vincennes » dès l'établissement de ses statuts en tant qu'établissement public à caractère scientifique et culturel – au même titre que les autres universités et facultés démantelées[11].
Le , l'élection des délégués étudiants et enseignants à l'assemblée générale constitutive de l'université de Vincennes sont reportées au suivant après la destruction de l'ensemble des urnes par des étudiants du département de philosophie[12].
L'université de Vincennes (1970-1980)
modifierL'université de Vincennes est créée à la suite de l'établissement de ses statuts en assemblée générale constitutive du [13]. En conséquence, le ministère de l'Éducation nationale acte l'entrée en application des décrets de création et de fonctionnement de l'université de Vincennes le [14]. Par décret du 17 décembre 1970, l'université de Vincennes est érigée en établissement public à caractère scientifique et culturel en tant qu'université de Paris-VIII à compter du [15].
Au début des années 1970, le département d'études anglo-américaines de l'université de Vincennes passe pour le plus structuré, ayant copié le modèle universitaire américain. La notion d'unités de valeurs, introduite dès le début à Vincennes, conçue sur le modèle des crédits universitaires américains, se substitue aux cursus prédéfinis et sera par la suite adoptée dans un grand nombre d'universités françaises. Les diplômes ainsi délivrés sont reconnus par l'Éducation nationale (licence et maîtrise d'enseignement, doctorat).
Un des traits souvent signalés comme étant caractéristiques de l'université de Vincennes était sa forte politisation. Communistes, maoïstes et d'autres courants de la gauche (mais aussi hors de la gauche) se trouvaient plus ou moins mélangés dans les différents départements, ce qui ne fut pas sans conséquences sur les relations pédagogiques (enseignants-étudiants), les relations intra-département (enseignants-enseignants), les relations université-ministère, et même sur les contenus des enseignements (en particulier en philosophie et sciences humaines). La gestion de l'université est caractérisée par l'affrontement entre les mouvements gauchistes maoïstes, trotskistes, etc., qui refusent de participer à cette gestion, et les communistes et leurs alliés (socialistes et non engagés) qui l'estiment nécessaire à la survie de l'université.
En 1979, les « non-participationnistes » présentent des listes de candidats aux élections universitaires, mettant fin de fait à cette coupure.
Jusqu'en 1980, différents événements se succèdent avant la fermeture définitive de l'université de Vincennes : l'affaire dite de la drogue où des personnes infiltrent régulièrement l'établissement pour vendre de la drogue aux étudiants à l'abri de la police ; la vente libre de produits alimentaires en dépit des règles d'hygiène ; des grèves de la faim[16]. En outre, l'université voit peu à peu son état matériel et pédagogique se dégrader : des éléments du mobilier sont dévastés ou volés, la saleté confine à l'insalubrité, des rumeurs d'inscriptions factices, des problèmes d'évaluation des étudiants conduisent au refus d'homologation des diplômes de l'université.
1980 : le déménagement de l'université de Paris-VIII à Saint-Denis
modifierEn 1980, à l'initiative de Jacques Chirac, maire de Paris, et sur instruction d'Alice Saunier-Seïté, ministre des Universités dans le troisième gouvernement Barre[17], l'université est expulsée du bois de Vincennes, et les bâtiments sont rasés bien qu'ils fussent prévus « pour durer cinquante ans »[18] selon les dires de Pierre Merlin, président de l'université de 1976 à 1989.
Le Canard enchaîné titre : « Alice a perdu ses facultés ». La ministre commente : « De quoi se plaignent-ils ? Leurs nouveaux bâtiments seront situés entre la rue de la Liberté, l'avenue Lénine et l'avenue Stalingrad, et ils sont chez les communistes[19]. »
L'université de Paris-VIII, qui avait refusé un déménagement à Marne-la-Vallée[20], est transférée à Saint-Denis à la rentrée de septembre 1980[21]. Le déménagement se fait contre la volonté des enseignants et des étudiants de Paris-VIII[22] qui parlent à l'époque de « démantèlement » et se battent quatre ans contre le projet. Selon Bernard Charlot, du département des sciences de l'éducation, personne n'était content : « La fac ne voulait pas y aller, et la ville ne voulait pas de la fac : une fac gauchiste dans une ville communiste, vous pensez ! »[23].
La destruction des 40 000 m2 des locaux du bois de Vincennes, sous la protection de centaines de policiers, est aussi une très mauvaise opération financière : les bâtiments avaient été bâtis en dur et pouvaient résister au temps.
Les premiers locaux dionysiens, placés le long d'une voie à forte circulation, sont toujours en place aujourd'hui, mais le site s'est agrandi et de nouveaux locaux y sont ajoutés régulièrement afin d'assurer un accès viable à la population estudiantine croissante.
Développements récents
modifierDe nouveaux développements d'infrastructures continuent de modifier l'université. En 1990, est créée une filière d'enseignement à distance, en association avec le CNED, qui prend la forme en 1997 d'un institut appelé Institut d'enseignement à distance. Il propose des formations en psychologie principalement, mais aussi en sciences de l'éducation, en droit et en informatique.
En 1992 et 1998, l'université sont créés deux Instituts universitaire de technologie (IUT), à Tremblay-en-France et à Montreuil.
En 1998, les deux rives de la voie rapide qui traverse le campus de Saint-Denis sont reliées par un pont qui abrite la nouvelle bibliothèque de Paris 8, laquelle dépasse en superficie la bibliothèque du Centre Pompidou[24].
Simultanément, une station de métro Saint-Denis - Université est inaugurée, modifiant quelque peu le rapport que l'université entretient avec la ville : les étudiants ne traversent plus Saint-Denis puisque leur station de métro débouche sur le parvis en face de l'université.
En 2006, le bâtiment D sort de terre, remarquable par ses courbes et sa vêture de panneaux de verre translucide ; il abrite les UFR d'AÉS-ÉG, TES, l'IED, l'IFG ainsi que des laboratoires de recherche.
En 2008, un nouvel immeuble, de couleur rouge brique, abritant le restaurant universitaire est mis en service ; ainsi qu'un petit nombre de logements pour les étudiants étrangers et un logement de fonction[25].
En 2008, l'université ainsi que sept autres établissements des sciences humaines et sociales lancent un projet de campus afin de rassembler sur le même site un lieu de recherche commun en sciences humaines et sociales. Cet espace deviendra en 2009 le Campus Condorcet, qui ouvre ses portes en 2019[26].
En 2009, un espace est arborisé au milieu de l'ensemble des nouveaux bâtiments. La même année, l'université perd son Institut français d'urbanisme, définitivement intégré à l'université Paris-Est-Marne-la-Vallée, transféré sur son campus en 1987[27].
En 2010, une Maison des étudiants, d'une surface de 730 m2, ronde et recouverte d'un treillis de métal argenté, est construite sur le campus[28]. Elle regroupe les services liés à la vie étudiante, à la médecine préventive, au CROUS (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires), ainsi qu'aux organisations étudiantes.
En 2019, une Maison de la recherche, d'une surface de 3 616 m2, recouverte d'un treillis de métal argenté et conçue en « zéro énergie », est construite le long de la rue de la Liberté pour regrouper les activités de recherche de l'université. Elle propose un espace de séminaire, une salle de conférence sur deux niveaux descendants avec un comptoir-bar, un espace d’exposition, des locaux techniques, des espaces de réserves, un local vélo ainsi que le logement du gardien[29].
En 2024, 19 fresques, graffitis et collages ont été créés sur les murs des bâtiments de l'université par une variété d'artistes. Cette initiative s'inscrit dans un contexte étroitement lié à l'histoire de l’art muraliste. L'université a d'ailleurs été pionnière en France dans l'enseignement du graffiti, à une époque où cette forme d'expression n'était encore qu'émergente. Elle demeure également le seul établissement universitaire en France à offrir une palette complète de formations et de recherches artistiques[30].
Au cours de cette année universitaire, l'université Paris 8 a organisé la première session du Printemps de l'Université des créations[31], un ensemble d'événements afin de célébrer son modèle original d'enseignement et de recherche, de vie sur le campus et d'engagement dans la société. L'université Paris 8 place en effet les créations - artistiques, pédagogiques, scientifiques, méthodologiques - au cœur de son projet et de ses activités : elle cherche à favoriser la création en proposant de nombreuses disciplines artistiques, en développant des dispositifs d'enseignement et de recherche innovants, en déployant des pratiques novatrices qui contribuent à façonner la société par le biais d'approches interdisciplinaires et expérimentales, à la croisée des ALL-SHS et Sciences et Technologies.
La même année, l'université a inauguré sa rénovation du bâtiment C, marquant ainsi la première rénovation énergétique d'un bâtiment tertiaire universitaire en France selon la méthode EnergieSprong. Cette initiative vise à rendre le bâtiment entièrement autonome en énergie pour tous ses usages, avec une garantie de performance sur 20 ans[32],[33],[34],[35].
En 2025, le bâtiment H devrait sortir de terre pour une surface d’environ 4 700 m². À l'instar de la Maison de la recherche, dont il sera voisin, il s'inscrit dans une perspective durable. Ce bâtiment est construit pour regrouper l'ensemble des activités de l'UFR Arts de l'université. Il proposera ainsi un ensemble d'équipements adaptés aux enseignements et aux pratiques artistiques. Entre autres, il comprendra une salle de spectacle, une salle de danse, une salle d’exposition, des studios de captation de son, de photographie et de tournage, diverses salles de cours et de réunion[36].
Campus Condorcet (depuis 2009)
modifierSi l'université a dû déménager de manière contrainte en 1980 du bois de Vincennes à Saint-Denis, le campus Condorcet s'inscrit dans une autre dynamique. Ainsi l'université Paris 8 et neuf autres structures de recherche ou d'enseignement françaises (l'École pratique des hautes études, l'École des hautes études en sciences sociales, l'École nationale des chartes, l'université Panthéon-Sorbonne, l'université Sorbonne-Nouvelle, l'université Sorbonne Paris Nord, le CNRS, l'Institut national d'études démographiques et la Fondation Maison des sciences de l'homme) se sont réunies autour de ce projet ayant pour vocation de développer des relations entre elles afin de valoriser l'enseignement et la recherche en sciences humaines et sociales et d'être l'un des principaux campus dans ses disciplines à l'échelle européenne, voire mondiale[37].
L'objectif n'est pas de remplacer le campus actuel de Saint-Denis par le campus Condorcet mais d'y abriter une partie des masters recherche au doctorat ainsi qu'une partie des unités de recherche. En 2021, 21 des 33 unités de recherche de l'université y sont implantées[38].
Unités de recherche de l'Université hébergées sur le Campus Condorcet |
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Archéologies et sciences de l'antiquité - ARSCAN - UMR7041 |
ArTec - EUR |
Arts des images et art contemporain - EA4010 |
Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris - CRESPPA - UMR 7217 |
Centre interdisciplinaire de recherche culture, éducation, formation, travail (CIRCEFT) - EA4384 |
Cognitions humaine et artificielle - Chart - EA 4004 |
Esthétique, musicologie, danse et créations musicales - EA1572 |
Fablitt Fabrique du littéraire - EA 7332 |
IFG-LAB - EA 353 |
Géopolitique de la datasphère - GEODE |
Institut d'histoire du temps présent - IHTP - UMR 8244 |
Institutions et dynamiques historiques de l'économie et de la société - IDHES - UMR 8533 |
L'Université coopérative internationale - LUCI |
LABEX Arts - H2H - LABEX H2H |
Laboratoire d'études - EA4385 |
Laboratoire d'informatique avancée de Saint-Denis (LIASD) |
Laboratoire de psychopathologie et de neuropsychologie - EA2027 |
Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces - LADYSS - UMR 7533 |
Laboratoire Paragraphe - EA 349 |
LAVUE Laboratoire architecture, ville, urbanisme, environnement - UMR 7218 |
TransCrit - EA1569 |
Composantes
modifierL'université compte 11 unités de formation et de recherche (UFR), 3 instituts et 2 instituts universitaires de technologie (IUT)[39].
Unités de formation et de recherche
modifierLes enseignements et les départements qui deviendront plus tard des Unités de formation et de recherche (UFR) ont été sources d'innovation, partagés entre renouvellement épistémologique ou entrée de nouvelles disciplines dans l'université française. En 2022, même si les nouveautés issues du Centre universitaire expérimental de Vincennes se sont institutionnalisées, la vocation critique et d'innovation des enseignements et de la recherche perdure : Création littéraire[40], Enjeux stratégiques et géopolitiques de la révolution numérique[41], Études transnationales et transculturelles[42], Transitions écologiques, économiques et sociales[43], etc. en sont des exemples des dix dernières années.
Ainsi nous retrouvons en 2022[44],[45],[46] :
- UFR AÉS (Administration, économie et sociale) — Les enseignants comme les intervenants développent dès le début des pédagogies novatrices et interactives auprès de leurs étudiants tels que : des études de cas ; des jeux d’entreprises ; des simulations ; des classes inversées ; de la mobilisation d’outils numériques et vidéo…) dans une perspective expérimentale chère à l'université et au centre universitaires de Vincennes[47],[48].
- UFR Arts — Elle regroupe toutes les disciplines artistiques et comporte des départements en Arts Plastiques, Arts et Technologie de l'Image, Cinéma, Danse, Musicologie, Photographie et multimédia, Théâtre et philosophie. L'université Paris 8, autrefois Vincennes, vit les premiers départements universitaires français en matière d'art dès 1969. Le département de philosophie vit le jour la même année grâce à Michel Foucault ; c'est un bastion de la French Theory.
- UFR Culture et communication — Créé en 1984, offrant des formations du premier au troisième cycle en la matière.
- UFR Droit — Le département comporte entre autres un Institut d’Études Judiciaires afin de préparer les étudiants de l'université pour passer les concours et examens aux carrières juridiques et judiciaires.
- UFR ériTES (Études, recherche et ingénierie en territoire & environnements) — Il est par échange multidisciplinaire comportant des formations en géographie, en mathématique et informatiques appliqués aux sciences humaines et sociales et sur l'espace euro-méditerranéen. Ce dernier créé entre 1991 et 1992 suit un objectif d'enseignement et de recherche interdisciplinaire sur l'espace Europe-Maghreb à travers un diplôme de Master 1 et 2.
- UFR LLCÉR-LÉA (Langues, langues appliquées) — L'étude des langues au sein du centre universitaire de Vincennes puis de l'université Paris 8 a vu coupler des langues étudiées traditionnellement (allemand, anglais, espagnol, italien, portugais) avec des langues dites « orientales », dont l'étude était jusqu'alors réservée hors universités aux grandes écoles comme l'INALCO : l'arabe, l'hébreu, le russe, le chinois, le coréen et le japonais en font ainsi partie. De plus, des langues à statut régional sont étudiées et enseignées pour la première fois dans le système universitaire français. Ce fut le cas du berbère ou du catalan par exemple.
- UFR STN (Sciences et technologies du numérique) — Dès la création en 1969 du département par Yves Lecerf, Hervé Huitric entre autres ont la volonté d'associer les sciences exactes, l'art et les sciences humaines. Cette interdisciplinarité eut pour conséquence notable d'enseigner et d'effectuer de la recherche en informatique pour la première fois dans l'enseignement supérieur en France.
- UFR Psychologie.
- UFR SEPF (Sciences de l’éducation, psychanalyse et com/français langue étrangère) — Elle permit d'introduire un département de psychanalyse dans l'enseignement supérieur et la recherche en France dès 1968, une première. Sans pour autant y enseigner Lacan, l'influence de ses travaux de mais également ses successeurs y sont très prégnant.
- UFR SDL (Sciences du langage) dont le début est initié dès la décennie des années 1970 en ayant une réflexion « expérimentale » sur la linguistique formelle (syntaxe, phonologie, sémantique, morphologie et métrique), sur l'exploitation constructive de la richesse linguistique de la population étudiante, une réflexion sur la grammaire française et l'articulation entre linguistique, didactique et acquisition. Elle s'appuie également sur les travaux de John Lyons, Noam Chomsky, Julia Kristeva, entre autres, qui bousculent les théories du langage établies jusqu'alors. Des personnalités tels que Jean-Claude Chevalier, Jean Dubois, Maurice Gross, Nicolas Ruwet sont à l'origine de cet enseignement et recherche. Cela eut pour conséquence l'introduction de l'une des premières formations universitaires françaises en langue des signes (dès 1998) portée par Christian Cuxac par le biais d'une approche à la fois théorique et pratique de la linguistique.
- UFR Textes et Sociétés où s'associe des formations en littérature, histoire et sociologie et qui inscrit dès ses débuts en 1969 sa démarche sous le postulat épistémologique de la théorie critique. La réflexion en littérature a suscité la création en 1974 du premier centre d'études féminines en France par Hélène Cixous et l'introduction des études de genre dans l'université française. En ce qui concerne l'Histoire, la réflexion a conduit à promouvoir l'Histoire du temps présent. L'Institut d'histoire du temps présent a joué un rôle clé dans l'institutionnalisation de cette discipline au sein de la pensée universitaire française. Parallèlement, la sociologie et l'anthropologie ont évolué, gagnant en légitimité au sein du milieu universitaire français, qui était initialement réservée à des disciplines plus établies. À l'heure actuelle, le champ de la science politique s'est intégré à ce cadre, en adoptant une approche non seulement juridique mais aussi pluridisciplinaire, en se penchant sur les aspects politiques à travers les lentilles de l'Histoire, de la philosophie. et de la sociologie. Le deuxième point majeur consiste à combiner des approches théoriques avec des applications pratiques contemporaines.
Instituts universitaires de technologie
modifier- L'IUT de Tremblay-en-France. Fondé en 1992, ce dernier propose 3 BUT[49].
- L'IUT de Montreuil. Fondé en 1993, ce dernier propose 4 BUT et 5 licences professionnelles[50].
Autres composantes
modifier- L'École universitaire de recherche ArTeC (EUR ArTeC)[51]. Fondée en 2018 dans le cadre de la ComUE Université Paris Lumières, propose un Master transdisciplinaire, à la croisée des sciences humaines et sociales, des arts, de la communication, du numérique et de l’informatique mais également un diplôme universitaire préparant le doctorat ainsi qu'un certain nombre de masters d'universités tels l'Université Paris 8 ou celle de l'Université Nanterre voire d'écoles ou d'organismes publics tels l'ENS Louis-Lumière, l'INA, l'ENS Cachan, l'École des Chartes.
- Le Nouveau Collège d'études politiques (NCEP)[52]. Fondé en 2016 dans le cadre de la ComUE Université Paris Lumières, il se veut une formation pluridisciplinaire d'études critique au fait politique. Une mobilité internationale et deux expériences professionnels s'inscrivent ainsi au cœur du cursus. NCEP propose une entrée en L2 après une L1 en sciences humaines et sociales. Quatre parcours thématiques sont proposés (« Pratiques de la justice sociale », « Violences et guerres », « Les mots de la politique », « Éthiques et politiques ») ainsi qu'un master avec deux parcours (« Violence et politique » et « Discours et techniques du politiques »)
- L'Institut français de géopolitique (IFG)[53]. Fondé en 2002, faisant suite à la création d'un DEA dès 1989. L'IFG permet le retour en grâce de la géopolitique en France, après une nouvelle réflexion épistémologique sur celle-ci mené par le géographe français Yves Lacoste, et du projet intellectuel de la revue géographique et géopolitique Hérodote. L'Institut universitaire propose un doctorat, un master avec 4 spécialités (« Gestion des risques géopolitique », « Cyberstratégie et terrain numérique », « Les nouveaux territoires de la compétition stratégique », « Géopolitique locale et gouvernance territoriale »), et un diplôme d'université (« Révolution numérique : enjeux stratégiques et géopolitiques »).
- L'Institut d'enseignement à distance (IED). Fondé en 1997, l'IED propose 15 formations relevant de quatre champs disciplinaires (psychologie, sciences de l’éducation, droit, informatique). Il accueille 5 200 étudiants de 54 pays du monde, et dispose de son budget propre (1,8 M€)[54]
- L'Institut d’études européennes (IÉE). Fondé en 1992 d'inscrire les étudiants dans une dimension européenne et multilingue. L'IÉE entretient des relations importantes avec de grandes écoles tels l'Institut national du service public, le Collège d'Europe. L'IÉE propose un doctorat, un master avec quatre spécialités[55] (« Commerce international et marketing export », « Politiques et gestion de la culture en Europe », « Union européenne et mondialisation » et « Villes européennes : Urbanisme, aménagement et dynamiques sociales »), une Licence professionnelle (« Métiers du commerce international »), et un diplôme d'université (« Études européennes et internationales »)[56].
- Les Presses universitaires de Vincennes (PUV). Service commun de l’université, les PUV existent depuis 1982 et produisent environ 20-25 volumes par an et deux revues bilingues. Les PUV possèdent un fonds de plus de 500 titres, répartis entre dix-huit collections et huit revues[57].
- Le Service universitaire de formation initiale et continue pour l’enseignement (SUFICE). Service commun de l’université, le SUFICE prépare aux concours nationaux de l'enseignement (CAPES et agrégation) et met en œuvre des stages de formation continue destinés notamment aux professionnels de l’Éducation nationale.
- La formation permanente (FP). Structure lucrative au sein de l'université, la FP propose l'ensemble des licences et masters de l'université en validation des acquis et des formations regroupées autour de huit pôles allant de niveau Bac+2 à Bac+5 : administration-management des ressources humaines, communication et digital, culture, droit, droit et santé, formation et enseignement, langue des signes française, psychologie et travail[58].
Ancien département
modifier- Le département d'urbanisme, qui deviendra rapidement un Institut universitaire d'urbanisme, a été créé dès 1968. Il a pour vocation d'enseigner et de faire de la recherche sur l'aménagement urbain. Jusqu'alors, l'urbanisme était étudié auprès d'écoles spécialisées tels les écoles d'architectures. Ce n'est qu'en 1976 qu'il acquiert un statut autonome au sein de l'université pour devenir l'Institut français d'Urbanisme avant de fusionner avec l'Institut d'urbanisme de Paris pour devenir l'École d'urbanisme de Paris. Le nouvel organisme sera rattaché sous décision de l’État à l'Université Gustave Eiffel et hébergé dans la Cité Descartes.
Formation et recherche
modifierLes enseignements
modifierL'université Paris-VIII-Vincennes-Saint-Denis propose de nombreux diplômes, organisés selon le schéma LMD : 7 DUT, 26 licences, 10 licences professionnelles, 45 masters, 43 doctorats[59].
L'université se consacre avant tout aux sciences humaines et sociales, aux lettres et aux langues.
En 2022 encore, les enseignements à l'université Paris 8 sont marqués par les innovations pédagogiques héritées du Centre universitaire expérimental de Vincennes telles que :
- la différence coutumière entre cours magistraux et travaux dirigés n'est pas marquée : tous les enseignants dispensent des cours à la fois théoriques et pratiques, quels que soient la matière et le statut de l'enseignant ;
- les cours ne se donnent jamais en amphithéâtre (ou très peu : il n'y a que 5 amphis pour toute l'université) ;
- le contrôle continu est la règle.
D'autres innovations faisant exception dans le monde universitaire français continuent à émerger, telles que des pratiques de classes inversées, qu'on retrouve au sein du bâtiment B du campus.
Relations internationales
modifierLes relations internationales ont toujours été une priorité de l'université Paris 8[60].
Créé en 1987, le Service des relations et de la coopération internationales (SERCI) fut le premier service des relations internationales mis en place au sein d’une université française[54].
En 2020, l'université européenne ERUA a pour vocation à terme que chaque étudiant inscrit à l'université suive obligatoirement une partie de ses études dans au moins une des universités partenaires de l'alliance européenne et ait au moins un double diplôme de l'université d'origine et l'université hôte[61].
Les structures de recherche
modifierLes enseignants-chercheurs de l'université exercent leur métier de chercheur dans de nombreuses équipes reconnues par le Ministère : 33 unités de recherche d'accueil (ÉA), dont 9 unités mixtes de recherche (UMR)[38].
Numéro | Structures |
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ÉA4010 | Arts des images et art contemporain (AIAC) |
ÉA3388 | Centre d’études sur les médias, les technologies et l’internationalisation (CEMTI) |
ÉA1581 | Centre de recherche en Droit privé et Droit de la santé (CRDPDS) |
ÉA3971 | Centre de recherche interuniversitaire, expérience, ressources culturelles, éducation (EXPERICE) |
ÉA353 | Centre de recherches et d’analyses géopolitique (IFG Lab) |
ÉA1571 | Centre de recherches historiques - histoire des pouvoirs, savoirs et sociétés (HISPOSS) |
ÉA4384 | Centre interdisciplinaire de recherche, culture, éducation, formation, travail (CIRCEFT) |
ÉA4004 | Cognitions humaine et artificielle (CHArt) |
ÉA1572 | Esthétique, musicologie, danse et création musicale (MUSIDANSE) |
ÉA2302 | Esthétiques, sciences et technologies du cinéma et de l’audiovisuel (ESTCA) |
ÉA2303 | Études juives et hébraïques (EJH) |
ÉA4387 | Forces du droit - paradoxes, comparaisons et expérimentations (FDPCE) |
ÉA4007 | La section clinique |
ÉA3391 | Laboratoire d’économie dionysien (LED) |
ÉA4008 | Laboratoire d’études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie (LLCP) |
ÉA4385 | Laboratoire d’études romanes (LER) |
ÉA4383 | Laboratoire d’intelligence artificielle et de sémantique des données (LIASD) |
ÉA2027 | Laboratoire de psychopathologie et de neuropsychologie (LPN) |
ÉA349 | Laboratoire Paragraphe |
ÉA4386 | Laboratoire parisien de psychologie sociale (LAPPS) |
ÉA1577 | Les mondes allemands - histoire des idées et des représentations |
ÉA7322 | Littérature, histoires, esthétique (LHE) |
ÉA2336 | QUARTZ |
ÉA1573 | Scènes du monde, création, savoirs critiques |
ÉA1569 | Transferts critiques anglophones (TransCrit) |
UMR7217 | Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA) |
UMR8533 | Institutions et dynamiques historiques de l’économie et de la société (IDHES) |
UMR8244 | Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP) |
UMR7218 | Laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement (LAVUE) |
UMR7539 | Laboratoire d’analyse, géométrie et application (LAGA) |
UMR7533 | Laboratoire dynamiques sociales et recomposition des espaces (LADYSS) |
UMR7023 | Structures formelles du langage (SFL) |
UMR8238 | Laboratoire d’études de genre et de sexualité (LEGS) |
Les doctorants constituent une spécificité de l’université Paris 8 par leur nombre très important : 1 082 pour l'année 2021-2022 au sein de 4 écoles doctorales.
Centres de recherche d'excellence
modifierSi bon nombre d'initiatives d'enseignement et de recherche mises en place par nombre de départements et laboratoires de l'université bénéficient toujours aujourd'hui d'une reconnaissance internationale, trois d'entre elles jouissent en outre à ce jour d'une reconnaissance institutionnelle par l'État français.
CreaTIC
modifierDébut 2012, le projet CréaTIC de l'université s'associant à 4 partenaires français - l'université Paris-Nanterre, la Maison des Sciences de l'homme Paris-Nord, le Conservatoire national supérieur d'art dramatique, les Archives nationales - et 37 partenaires étrangers se voit attribuer une dotation de 5,2 millions d'euros sur neuf ans par l'Agence nationale de la recherche dans le cadre du programme gouvernemental IDEFI (Initiative d’excellence en formations innovantes).
L'objectif du projet est de questionner et mettre en œuvre la création comme process de production et d’apprentissage afin d'accorder une place majeure au numérique dans l’enseignement supérieur, en lien avec le rôle central qu'elle joue dans la mutation des métiers et les pratiques sociétales. Cinq principes fondamentaux sont ainsi désignés : la création comme moteur épistémologique de pédagogies innovantes (dans le cadre d’Ateliers-Laboratoires), le recours systématique aux technologies numériques de pointe pour l’enseignement et le travail collaboratif.
Dès la rentrée 2013-2014, au lancement du projet, 15 formations de Masters et 13 ateliers-laboratoires y sont inscrites. Aujourd'hui, il y a 23 formations et 38 ateliers-laboratoires où 1 200 étudiants ont déjà été formés[63].
ÉUR ArTeC
modifierLe 1er octobre 2018, la ComUE Université Paris-Lumières et l'université Paris 8 annoncent la création d'une école universitaire de recherche nommée ArTeC (Arts, Technologie et Création), faisant suite à l'obtention d'un financement de dix ans par le programme d’investissements d'avenir (PIA) du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation pour la fondation d’une « École universitaire de recherche » (ÉUR)[64],[65].
Le Laboratoire d’excellence Arts-H2H (Arts et Médiations humaines) a été retenu le 25 mars 2011 parmi les cent lauréats de l’appel à projets des « Investissements d’avenir ». Il regroupe 14 unités de recherche des universités Paris 8 et Paris-X et bâtit ses projets avec treize partenaires, dont deux universités, quatre grandes écoles d’art, six établissements patrimoniaux et de diffusion artistique et un EPCS : Université de Paris X, ÉNS Louis-Lumière, École nationale supérieure des Arts Décoratifs, Centre national de danse contemporaine, Conservatoire national supérieur d’Art dramatique, La Chartreuse, RMN - Grand Palais, Centre Georges Pompidou, Campus Condorcet, BnF, Centre Pompidou – Metz, Archives nationales. Entre 2012 et 2015, le LabEx a soutenu financièrement 100 projets, noué 150 partenariats étrangers, créé sept chaires internationales par an, proposé douze contrats doctoraux, publié une revue en ligne, une collection d’ouvrages thématiques et une collection de textes de référence[66].
GEODE
modifierLe 11 février 2021, le projet GEODE (Géopolitique de la datasphère) est un des deux projets sur 14 projets soumis au ministère des Armées à la suite d'un appel d'offres à se voir attribuer le label « centre d'excellence » visant à former des filières d'études stratégiques (War studies) en France[67],[68].
GEODE se fixe comme objectif scientifique d'étudier la datasphère en tant qu'objet géopolitique à part entière et d'en utiliser les ressources pour faire de l’analyse géopolitique. La datasphère, notion émergente, permet d’évoquer sous un même terme les enjeux stratégiques liés au cyberespace et plus globalement à la révolution numérique.
Le centre de recherche réunit des chercheurs de l'université Paris 8, l'INRIA, les écoles de Saint-Cyr-Coëtquidan, l’ENS Ulm, l'INALCO, l'Université de Paris, l'Université de Savoie Mont Blanc, l'Université de Bretagne Occidentale.[69]
Le label fourni une dotation au centre de recherche de 300 000 € annuel pour cinq ans (pour un montant total de 1 500 000 €), renouvelable.
Trois formations sont rattachées à ce laboratoire :
1- Un master 2 « Cyber stratégie et terrain numérique »[70] en lien avec l'Institut français de géopolitique. Ce parcours vise à former des étudiants de sciences humaines et sociales ou de sciences de l'informatique et de l'ingénieur à devenir de futurs spécialistes de sciences humaines aux enjeux stratégiques de la datasphère et aux outils qui permettent d’en exploiter les données disponibles en sources ouvertes.
2- Un diplôme universitaire de niveau master visant le même objectif pour les cadres d'entreprises, de la défense et de la diplomatie[71].
3- Un mastère (bac + 6) « Opérations et gestion de crises en cyber défense » en lien avec les écoles de Saint-Cyr-Coëtquidan, visant à former des experts de la planification et de la conduite des opérations cyber ainsi que de la gestion des crises en cyberdéfense[72].
Anciennes recherches d'excellence
modifierLaboratoire expérimental de Hip Hop (1989 - 1992)
modifierLa série documentaire Paris 8, la fac hip-hop, réalisée par Pascal Tessaud, retrace l'histoire de cette recherche qui était marginale, voire décriée, dans le monde universitaire jusqu'à être institutionnalisée en France[73],[74].
Initié par le sociologue et anthropologue Georges Lapassade, rejoint par l'universitaire en art plastique Jacky Lafortun puis en parallèle par la linguiste anglophone Desdémone Bardin, lança une étude sur la culture hip hop qui fera date en recevant des enseignants, étudiants ou encore des journalistes provenant du monde entier. De nombreux cours ou de conférences sur le rap ou encore de graff sont initiés par la venue de futurs stars du rap français tels que MC Solaar, Stomy Bugsy, Passi, Ménélik, Driver, M’Widi, Rapsonic ; les graffeurs André, Basalt Crew, 93 NTM, Mode 2 ou les danseuses des Ladie’s Night mais également étranger avec l'exemple notable de l'américain KRS-One.
Cet héritage continue à être mis en valeur, notant notamment :
- L'aide au développement de la carrière pour de futures figures féminines dans le domaine du rap depuis 2021 avec le dispositif « Rappeuses en liberté »[75],[76].
- Du 25 mars au 5 avril 2024, l’université Paris 8, sur son campus de Saint-Denis, fait réaliser 19 oeuvres pérennes par plusieurs artistes, Adec, Arnaud Liard, DAWAL, Evazesir, Hydrane, Joachim Romain, Kogaone, MADAME, Moyoshi, Noon, Ose, Projet Reoh, Quentin DMR, Quetzilla, REAONE, Sandre, Yaofranck, 93 MC Swen, Eros et Rebus. Cette initiative s’inscrit dans la longue tradition d’art mural de l’université, une pratique déjà présente lors de sa première implantation à Vincennes, marquée par des fresques et des œuvres murales qui ont façonné son identité artistique.
Coopérations
modifierL'université s'ouvre à d'autres universités dans le cadre de ses formations et recherches.
La ComUE Université Paris Lumières
modifierLes établissements membres fondateurs de la ComUE Paris Lumières, les universités Paris Nanterre et Paris 8 et le CNRS, ont acté la dissolution de la ComUE UPL et la création d’une alliance via une convention de coordination territoriale qui est en cours.
La ComUE Paris-Lumières née en 2014 comportait ces trois établissements fondateurs et des établissements associés parmi les établissements culturels de renom d'Île-de-France (Académie Fratellini, Archives nationales, Bibliothèque nationale de France, CEDIAS - Musée social, Centre Pompidou, CDA Centre des Arts d'Enghien-les-Bains, École nationale supérieure Louis-Lumière, ETSUP (École supérieure de travail social), INA - Institut national de l'audiovisuel, INS-HEA, La maison des cultures du Monde, musée d'Archéologie nationale, musée de l’histoire de l’immigration, musée du Louvre, musée du Quai Branly et Pôle Sup'93.
Elle avait pour but de favoriser la place des humanités et des sciences sociales en France, que ce soit par sa formation ou encore sa recherche.
Elle est notamment à l'origine[77],[78] :
1- en formations et en engagements
- Une École universitaire de recherche (EUR), ArTeC, dont Paris 8 est aujourd'hui le porteur principal
- Une formation pluridisciplinaire, le Nouveau collège d'études politiques (NCEP)
- Un Nouveau cursus à l’université (NCU), So Skilled !, dont Paris 8 est également aujourd'hui le porteur principal
2- du développement de l’entreprenariat Étudiants dans l'économie sociale et solidaire
- Cette dimension est au cœur des travaux de l'incubateur I-Engage du CNIS - Centre Numérique d'Innovation Sociale de l'Université Paris 8.
Ces différents partenaires se retrouvent aujourd'hui au sein de Paris Lumières Alliance pour y prolonger les collaborations entamées.
Critical Edge Alliance
modifierL'université fait partie d'un des huit établissements du réseau international Critical Edge Alliance créé en 2016, s'inscrivant dans une dimension critique, interdisciplinaire, d'engagement sociétal, et mettant au centre l'étudiant comme acteur de son enseignement mais également dans sa place en tant que citoyen[79]. Elle rassemble les universités qui poursuivent la même tradition de l’éducation critique et qui se considèrent comme des établissements conventionnels de l’éducation alternative.
Elle cherche ainsi à promouvoir :
- La participation démocratique, l’inclusion sociale et la justice sociale afin d’encourager une citoyenneté active dans les communautés et dans le monde en général.
- La compréhension humaine et l’empathie à travers les différences nationales, ethniques, culturelles, sexuelles / du genre et religieuses.
- La collaboration entre l’université et la société dans l’exploration de nouvelles connaissances.
- L’apprentissage actif à travers le développement personnel et les interactions mutuelles.
- L’approche critique concernant les problèmes du monde entier. Le réseau comporte ainsi, en plus de l'université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis :
- Université Al Akhawayn, Maroc
- Universitad des Andes, Colombie
- Tata Institute for Social Sciences, Inde
- The New School, États-Unis
- Université de Roskilde, Danemark
- Evergreen State College, États-Unis
- Pontificia Universidade Catholica do Rio, Brésil
European Reform Universities Alliance
modifierERUA (European Reform Universities Alliance) est l'une des 50 universités soutenue par la Commission européenne afin de renforcer la coopération dans la formation et la recherche[80].
L'alliance qui comportait 4 universités partenaires de l'université Paris 8 à sa fondation, à savoir l'université de Roskilde, l'université de Constance, l'université de la Mer Egée (Grèce) et et la Nouvelle université bulgare, s'est élargie à de nouveaux partenaires : SWPS Social Sciences and Humanities (SWPS, Pologne), European University Viadrina (EUV, Allemagne), University of Macerata (UNIMC, Italie), Universidad de Las Palmas de Gran Canaria (ULPGC, Espagne) et Mykolas Romeris University (MRU, Lituanie) ont rejoint l'université de la Mer Egée (Grèce) et la Nouvelle université bulgare tandis que deux membres fondateurs, Universität Konstanz (UKON, Allemagne) et Roskilde University (RUC, Danemark), sont passés du statut de partenaires à part entière à celui de partenaires associés.
Ces huit universités se caractérisent par la volonté partagée de bâtir un modèle alternatif de l’université en tant qu’espace critique, de création et d'approches expérimentales[81] et de contribuer à la construction de sociétés justes et durables.
Gouvernance et moyens
modifierBudget
modifierEn 2020, le gouvernement a investi dans le patrimoine de l'université : réhabilitation des bâtiments B[82] et C[83] de l'université dans le cadre de la rénovation thermique afin d'y réduire leur consommation énergétique et leur empreinte carbone. La réhabilitation des bâtiments doit s'achever avant la fin de l'année 2023[84].
En 2021, l'Université européenne European Reform Universities Alliance (ERUA) a été dotée pour son lancement d'un fonds de cinq millions d'euros par la Commission européenne et de 1,3 million d'euros par l'Agence nationale de la recherche[61].
En 2022, le premier budget participatif de l'université est mis en place afin de renforcer sa vision de la démocratisation académique, issue de son héritage persistant vincennois. L'enveloppe pour les projets étudiants a été fixée à 100 000 euros, une somme importante comparée aux autres universités françaises (exemple : 70 000 euros pour la session 3 du budget participatif de l'université Paris-Nanterre[85], également membre de l'Université Paris Lumières). La thématique de cette première session est axée sur le développement durable[86].
Gouvernance
modifierL'université adopte une approche nouvelle de la gouvernance qui met l'accent sur une plus grande inclusivité dans le processus décisionnel de la vie universitaire fixé au niveau national par le ministère de l'Enseignement supérieur[87]. Malgré les limites du système national, l'approche de l'université permet d'intégrer davantage le personnel enseignant, les chercheurs, les étudiants et le personnel administratif, en utilisant des exemples de démocratie directe dans la vie universitaire tels que la co-contribution d'une vie de campus via un budget participatif[88] et la co-construction de l'événement de rentrée du Grand 8[89] via la plateforme : Je Participe. En outre, l'université propose également d'inclure les étudiants dans les projets de l'université en effectuant un tirage au sort parmi les étudiants inscrits.
Les effectifs enseignants
modifierD'après le Guide des études (publié annuellement), les effectifs d'enseignants-chercheurs oscillent entre 800 et 1000.
Le personnel administratif
modifierD'après le Guide des études (publié annuellement), les effectifs du personnel administratif oscillent entre 500 et 900.
Patrimoine immobilier
modifierLa surface de l'université représente environ 88 406 m2, dont 71 435 m2 pour le seul site central[90].
En 2019, Paris 8 inaugure la Maison de la recherche, locaux destinés à la recherche, réunissant dans un même édifice un grand nombre d’activités de recherche autrefois dispersées sur le campus. Le campus de Saint-Denis se trouve enrichit de 3000 m² d’espace construits selon une démarche Haute qualité environnementale (HQE)[91].
En 2020, le site central comportait douze bâtiments destinés à l'enseignement et à la recherche, exception faite d'une Maison de la Recherche, d'une Bibliothèque universitaire, d'une Maison de l'Étudiant et d'un bâtiment de restauration Crous.
En 2024, l’Université Paris 8 a inauguré le bâtiment C réhabilité, un bâtiment qui accueille des salles de cours et des bureaux. Il s’agit de la première rénovation énergétique sur un bâtiment tertiaire universitaire français selon la démarche EnergieSprong : le bâtiment réhabilité produit autant d'énergie qu'il en consomme, son fonctionnement est donc à énergie zéro. Les travaux, débutés en avril 2023, se sont achevés au mois de mars 2024, marquant une avancée significative dans la rénovation énergétique du parc des bâtiments universitaires[92].
En 2025, le bâtiment H sortira de terre pour une surface d’environ 4 700 m². À l'instar de la Maison de la recherche, dont il sera voisin, il s'inscrit dans une perspective durable : la conception du projet est sous-tendue par l’atteinte du niveau du label E2C1 et le référentiel « Bâtiment Durable Francilien ». Ce bâtiment est construit pour regrouper l'ensemble des activités de l'UFR Arts de l'université[93].
De plus, d'autres bâtiments sont en projet : un bâtiment dit « Hall des sports » exclusivement destiné aux activités sportives de l'université, un learning center lié à la bibliothèque universitaire et une Maison des associations.
Présidents de l'université
modifierPortrait | Identité | Période | Durée | |
---|---|---|---|---|
Début | Fin | |||
Michel Beaud[94] (né en ) | (démission) | moins d’un an | ||
Claude Frioux[95] ( - ) | 5 ans | |||
Pierre Merlin[95] (né en ) | (démission) | 4 ans | ||
Claude Frioux[95] ( - ) | 6 ans | |||
Francine Demichel[96] (née en ) | 4 ans | |||
Irène Sokologorsky[97] (née en ) | 5 ans | |||
Renaud Fabre[98] (né en ) | 3 ans | |||
Pierre Lunel[99] (né en ) | 5 ans | |||
Pascal Binczak[100] (né en ) | 6 ans | |||
Danielle Tartakowsky[101] (née en ) | 4 ans | |||
Annick Allaigre (d)[102],[103] (née en ) | En cours | 8 ans |
Vie étudiante
modifierDepuis 2015 a lieu un événement de rentrée du nom de « Grand 8 », qui rassemble pour plusieurs journées l'ensemble des associations étudiantes, des services universitaires, voire des partenaires institutionnels participant à la vie du campus de l'université mais également dans un cadre plus large du territoire où est inscrit l'université, la Plaine Commune[104].
Les effectifs étudiants
modifierUFR et instituts. | Licences | Masters | Divers | Total |
---|---|---|---|---|
UFR AÉS - ÉG (Administration, économie, gestion). | 1165 | 254 | 27 | 1442 |
UFR ARTS. | 2539 | 1198 | 146 | 3883 |
UFR CC (Culture et communication). | 684 | 254 | 19 | 957 |
UFR DROIT. | 813 | 307 | 173 | 1293 |
UFR ériTES (Études, recherches et ingénierie en Territoire, environnement et sociétés). | 324 | 187 | 19 | 530 |
UFR LLCÉR - LÉA. | 1650 | 216 | 63 | 1929 |
UFR PSYCHOLOGIE. | 927 | 380 | 3 | 1310 |
UFR SDL (Sciences du langage). | 221 | 126 | 12 | 359 |
UFR SÉPF. | 349 | 280 | 172 | 801 |
UFR STN (Sciences et technologies du numérique). | 428 | 432 | / | 860 |
UFR Textes et sociétés. | 1441 | 592 | 126 | 2159 |
IED (Institut d'enseignement à distance). | 3338 | 871 | 85 | 4294 |
IÉE (Institut d'études européennes). | / | 267 | 6 | 273 |
IFG (Institut français de géopolitique). | / | 225 | 4 | 229 |
IUT de Montreuil. | 726 | / | / | 726 |
IUT de Tremblay. | 270 | / | / | 270 |
Total | 14873 | 5586 | 831 | 21290 |
En 1969, à sa création, l'université avait accueilli 7 791 étudiants et 240 enseignants[106]. Le nombre des étudiants avait ensuite crû continuellement, pour plafonner à 32 979 en 1979 et refluer ensuite[106].
Écoles doctorales | Doctorants |
---|---|
ÉD « Esthétiques, sciences et technologies des arts ». | 231 |
ÉD « Cognition, langage, interaction ». | 210 |
ÉD « Pratiques et théories du sens ». | 452 |
ÉD « Sciences sociales ». | 304 |
Habilitation à diriger des recherches (hors ED) | 17 |
Total | 1082 |
[107],[108]
(Les données entre 1979 et 1999 sont indisponibles.)
Un public spécifique
modifierDans les années 1970, près de 40 % des étudiants étaient d'origine étrangère (nombreux réfugiés politiques, en particulier)[106]. En 2009, la proportion est de 35 %, contre moins de 15 % pour la moyenne nationale. Au doctorat, 65 % des étudiants sont de nationalité étrangère[109]. En 2023, 20,6 % des étudiants sont étrangers, soit en échange, ou inscrits en formation initiale[110][source insuffisante].
Le public de Paris 8 est spécifique également parce que, parmi les nouveaux bacheliers, seuls 62 % en 2009 sont titulaires d’un baccalauréat général (contre 81 % pour la moyenne des universités du même groupe disciplinaire)[111].
De même, plus de la moitié des primo-entrants ont une origine sociale modeste et 38 % des étudiants sont salariés. Enfin, plus de 20 % des étudiants de Paris 8 suivent un enseignement à distance, au sein de l'Institut d'enseignement à distance.
Mouvements sociaux
modifierL'université de Vincennes puis de Paris 8 a été marquée à plusieurs reprises par divers mouvements sociaux.
En 1971, une grève visant l'intégration du personnel précaire de nettoyage, accompagnée d'une séquestration du vice-président Claude Frioux, mène à la démission du Président Michel Beaud. Claude Frioux lui succède de 1971 à 1976 et mène une politique d'apaisement entre les multiples courants qui agitent l'université. Pierre Merlin, jusque-là vice-président, lui succède en 1976. En 1977, un important trafic de stupéfiants, dont les acteurs (vendeurs et clients), extérieurs à l'université, cherchent à profiter des franchises universitaires (tradition de non-intervention de la police dans les locaux universitaires), est démantelé à la suite d'une coopération entre la Brigade des stupéfiants et les responsables de l'université. Elle est alors surnommée par une partie de la presse « la fac des stup »[112]. La même année, la lutte des étudiants non inscrits prend une forme particulièrement violente puisque le président de l'université, Pierre Merlin, est séquestré puis bousculé en présence de plusieurs centaines d'étudiants[113]. Dans cette « histoire mouvementée », Le Monde considère que l'université a alors « peut-être eu contre elle le "tort" d'être présidée, à plusieurs reprises, par des professeurs "marqués" politiquement, tels M. Claude Frioux (communiste) et M. Pierre Merlin (socialiste) »[113].
En 1979, l'université est occupée par un collectif de mineurs en fugue[114]. De 1978 à 1980 s'organise la lutte contre le projet de la ministre des Universités, Alice Saunier-Seïté, de déménager l'université sur un site étroit (précédemment occupé par un IUT de l'Université de Paris XIII) à Saint-Denis. Le gouvernement ayant fait construire les locaux de Saint-Denis, le déménagement est opéré début août sous la protection de la police.
En 1995, l'université est à nouveau occupée à l'occasion de la grève contre la politique du gouvernement d'Alain Juppé. En 2000, un collectif d'étudiants sans papiers occupe durant un mois un amphithéâtre pour demander l'automaticité de l'obtention de la carte de séjour pour les étudiants étrangers, avec comme mot d'ordre « carte d'étudiant = carte de séjour »[réf. souhaitée].
En 2003, des étudiants font grève contre la réforme licence-master-doctorat LMD[réf. souhaitée].
En 2004, des étudiants mènent un blitz contre l'installation de caméras de vidéosurveillance dans l'université (plusieurs caméras ont été détruites par des personnes masquées[115]).
En 2005, des étudiants en anthropologie occupent durant trois semaines un amphithéâtre pour protester contre la suppression de leur département[116],[117]. En mars 2006, l'université est paralysée pendant deux semaines par la grève anti-CPE[118]. Au mois de décembre de la même année, un collectif de sans-papiers occupe durant une semaine l'amphithéâtre du bâtiment A, avant d'être évacué par la police[119].
En 2007, des étudiants, se mobilisent tôt (la première Assemblée générale a lieu en octobre, peu après la rentrée universitaire) contre la loi LRU. Le mouvement commence par surprendre (affluence en Assemblée générale supérieur au CPE) mais ne fait pas l'unanimité. L'université connaît onze jours de blocage total, et est très perturbée pendant près de 8 semaines, à la fois par une grève des transports, et par des barricades qui ne sont pas complètement démontées. Le bâtiment C est occupé de la mi-novembre jusqu'aux vacances de Noël, où le mouvement finit par s'essouffler.
En 2009, nouveau mouvement de grève, commençant en février. Pas de blocage, mais arrêt des cours pendant plusieurs semaines. Des enseignants s'érigent contre la réforme du statut des enseignants-chercheurs. L'assemblée des enseignants-chercheurs lance la « ronde infinie des obstinés » en Place de grève. Les Conseils tiennent leur séance hors les murs[120],[121].
En 2010, la lutte contre la réforme des retraites provoque le blocage sporadique de l'université[122].
En 2012, une pétition est signée par plusieurs centaines d'élèves[réf. souhaitée] de la section Arts après l'agression d'un étudiant par un agent de sécurité et un agent administratif de la faculté. Plusieurs étudiants et une professeure sont blessés, la bagarre s'est déroulée en plein cours et les agents concernés reçoivent une mise à pied[123].
Début 2018, un collectif d'extrême gauche d'aide aux migrants composé d'étudiants s'installe avec une centaine de migrants vivant auparavant dans la rue dans des locaux de l'université[124]. Bien que tolérant d'abord l'occupation et permettant notamment aux migrants de faire des allers-retours en dehors de l'établissement[125], l'université annonce porter plainte après la découverte dans le bâtiment occupé de tags racistes, d'appel au meurtre, anti-France, anti-blanc, antisémites, islamistes, misogynes et homophobes sur les murs[126]. Après plusieurs mois d'occupation, de lourdes dégradations et le développement de la gale, le bâtiment est évacué fin juin[127]. À partir du , l'université est bloquée en réponse au plan Étudiants[128]. En parallèle de cette première occupation, un autre bâtiment est occupé à partir d'avril dans le cadre du mouvement contre la plateforme Parcoursup, accusée de mettre en place la sélection à l'université[128].
Au printemps 2023, la contestation de la réforme des retraites désorganise le fonctionnement de l'université[129].
Personnalités liées à l'université
modifierEnseignants
modifier- Ministres français : Jean-François Copé, Benoît Hamon.
- Chefs d'État étrangers : Fernando Henrique Cardoso (Brésil), Mário Soares (Portugal).
- Anthropologues: Alain Bertho, Didier Gazagnadou
- Économistes : Bernard Maris, Kostas Vergopoulos
- Géographe : Yves Lacoste
- Linguistes : Martine Abdallah-Pretceille, Nicolas Ruwet, Maurice Gross, Jean Dubois, Richard Kayne
- Philosophes : Gilles Deleuze, François Chatelet, Alain Badiou, Etienne Balibar, Daniel Bensaïd, Pierre Cassou-Noguès, Michel Foucault, Luce Irigaray, Félix Guattari, Sylvain Lazarus, Jean-François Lyotard, Antonio Negri, Jacques Rancière, René Schérer, Jean-Marie Vincent, Jean-Noël Vuarnet.
- Psychologue : Tobie Nathan
- Ergonome : Pierre Rabardel
- Psychanalystes : Jacques Lacan, Serge Leclaire, Gérard Miller[130], Jacques-Alain Miller, François Regnault, Éric Laurent, Slavoj Zizek.
- Politologues : Gilbert Achcar, Josué de Castro, Jane Freedman.
- Sociologues : Jon Elster, Michael Löwy, Jean-Claude Passeron, Nicos Poulantzas, Konstantinos Tsoukalas, Pierre Sorlin, Henri Laborit
Étudiants
modifier- Appollo, scénariste de bande dessinée
- Claire Arnoux, présentatrice et journaliste sportive
- Jean-Christophe Attias, directeur d'études à l'École pratique des hautes études, écrivain
- Clémentine Autain, femme politique, féministe
- Burhan Ghalioun, professeur de sociologie politique et homme politique syrien
- Chokri Belaïd, avocat, homme politique tunisien
- Nejmeddine Hamrouni, secrétaire d'état et homme politique tunisien
- Pierre Bellanger, fondateur et PDG de Skyrock
- Esther Benbassa, universitaire
- Marie-Claire Bergère, historienne et sinologue
- Guy Berthiaume, historien, président-directeur général de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
- Joseph Bialot, écrivain
- Pascale Boistard, femme politique
- Philippe Boize, psycho-sociologue
- Michèle Bokanowski, compositrice
- Jean Bonnefoy, écrivain, essayiste, traducteur, musicien
- Jérôme Bonnell, réalisateur
- Jean-Marcel Bouguereau, journaliste, ancien rédacteur en chef de Libération
- Patrick Cothias, scénariste de bande dessinée
- Frédéric Couchet, spécialiste du logiciel libre, cofondateur de l'April
- Pascal Cribier, paysagiste
- Nicky Doll, drag queen, animateur de télévision
- Solveig Dommartin, actrice et réalisatrice
- Gilles Dostaler, économiste et écrivain
- Héloïse Duché, militante féministe
- Alfredo Bryce Echenique, écrivain
- Frédéric Encel, géopolitologue
- Abla Farhoud, dramaturge
- Zoé Félix, actrice
- Cheikh Tidiane Gadio, homme politique sénégalais
- Fatima Gallaire, écrivain
- Mano Gentil, romancière
- Aliona Gloukhova, romancière
- Pierre Granche, sculpteur
- Soumaya Naamane Guessous, sociologue marocaine
- Clémentine Haenel, écrivaine
- Louis-Marie Horeau, journaliste
- André Juillard, dessinateur, illustrateur
- Cédric Klapisch, cinéaste
- Dani Kouyaté, réalisateur
- Min Gyoo-dong, réalisateur
- Claude Katz, avocat
- Malamine Koné, entrepreneur
- Irina Kudesova, romancière, journaliste et traductrice franco-russe.
- Dominique Lacout, professeur de philosophie et écrivain
- Mehdi Lallaoui, écrivain et réalisateur
- Paul-Gilbert Langevin, musicologue
- Serge Le Tendre, scénariste de BD
- Jean-Jacques Lebel, plasticien, écrivain
- Marion Lemonnier, Musicienne, chanteuse, compositrice
- Franck Lepage, militant de l'éducation populaire
- Serge Le Péron, réalisateur et scénariste
- Brice Leroux, danseur et chorégraphe
- Régis Loisel, dessinateur et scénariste de BD
- José Manuel López López, compositeur
- Alain Marc, écrivain
- Saülo Mercader, artiste
- Lourdes Méndez Pérez, anthropologue
- Thomas Pitiot, chanteur
- Robi Morder, juriste et politiste, spécialiste des mouvements lycéen et étudiant.
- Aïda N'Diaye, enseignante, philosophe, autrice et chroniqueuse française
- Katell Quillévéré, réalisatrice, scénariste et chef costumière
- Merwan Rim, guitariste, chanteur
- Élisabeth Roudinesco, historienne et psychanalyste
- Rodolphe Sand, auteur, acteur, metteur en scène
- Shlomo Sand, historien
- Hubert Sauper, réalisateur
- Laurent Sénéchal, monteur
- Jean Soldini, philosophe, historien de l'art, poète
- Seynabou Sonko, écrivaine
- Guillaume Soro, Premier Ministre de la Côte d'Ivoire
- Claudia Tagbo, comédienne et humoriste
- Jean-François Tarnowski, théoricien, scénariste, et critique de cinéma
- Tariq Teguia, réalisateur et scénariste
- Frank Tétart, géopolitologue, professeur à Sciences-Po Paris
- Hamid Tibouchi, peintre et poète
- Éric Toussaint, docteur en sciences politiques et président du Comité pour l'annulation de la dette du tiers monde (CADTM) de Belgique
- Roseline Tremblay, écrivaine
- Gaspard Ulliel, acteur
- Christophe Willem, chanteur
- Slavoj Žižek, philosophe, psychanalyste, essayiste
Docteurs honoris causa
modifierL'université Paris 8 décerne, après proposition du Conseil scientifique, le titre de Docteur honoris causa à une personnalité étrangère dont l'engagement et les œuvres s'inscrivent dans l'esprit de l'université[131].
- 2022 : Joan W. Scott, historienne américaine en étude de genre à l'Institute for Advanced Study à l'université de Princeton et figure de la « French Theory ».
- 2022 : Boaventura de Sousa Santos, sociologue portugais, figure incontournable des épistémologies du Sud
- 2022 : Joan Fontcuberta, artiste visuel, enseignant, critique, commissaire d’exposition et historien
- 2015 : Jay Winter, historien américain, spécialiste de l’histoire de la première guerre mondiale
- 2014 : Gayatri Chakravorty Spivak, théoricienne de la littérature, des études post-coloniales et féministes
- 2014 : Archie Shepp, saxophoniste de jazz, compositeur, poète engagé et dramaturge américain
- 2014 : Achille Mbembe, professeur d’histoire et de science politique camerounais, théoricien du post-colonialisme
- 2013 : Abderrahmane Sissako, réalisateur et producteur mauritanien
- 2013 : Leonel Fernandez, juriste, ancien président de la République dominicaine et président de Fédération mondiale des associations pour les Nations unies.
- 2012 : Pedro Almodóvar, réalisateur espagnol
- 2012 : Michael Haneke, réalisateur et scénariste autrichien
- 2012 : Morgan Fisher, réalisateur, plasticien et écrivain américain
- 2012 : Manoel de Oliveira, réalisateur portugais
- 2012 : Wang Bing, cinéaste chinois
- 2011 : Elena Poniatowska, écrivaine et journaliste franco-mexicaine
- 2011 : Tomás Segovia, écrivain et traducteur mexicain
- 2011 : Vann Nath, peintre, artiste, écrivain et défenseur des droits de l'homme cambodgien
- 2011 : Rithy Panh, réalisateur, producteur, scénariste, monteur, acteur et écrivain franco-cambodgien
- 2009 : Homi Bhabha, théoricien des études post-coloniales indo-américain
- 2009 : Jean Ziegler, sociologue suisse et rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation du Conseil des Droits de l’homme à l’ONU
- 2006 : Abdou Diouf, secrétaire général de la francophonie (OIF), ancien président du Sénégal
- 2005 : Nelson Mandela, ancien président d'Afrique du Sud
- 2005 : Boubacar Joseph Ndiaye, conservateur du musée de Gorée (Sénégal)
- 2005 : Jordi Pujol, homme politique espagnol, ancien président de la Generalitat de Catalunya
- 2005 : Miguel Ángel Estrella, pianiste et ambassadeur de la République argentine auprès de l'UNESCO
- 2004 : Antanas Mockus, mathématicien, épistémologue et homme politique colombien
- 2004 : Cornel West, philosophe américain, spécialiste des religions et des African-American studies
- 2003 : Marilena de Souza Chaui, philosophe et écrivaine brésilienne
- 1999 : Barbara Hendricks, artiste lyrique américaine et suédoise, conseillère auprès de l'UNESCO, ambassadrice auprès du HCR des Nations unies
- 1998 : Humberto Giannini, philosophe et écrivain chilien
- 1997 : Shigehiko Hasumi, critique de cinéma japonais et chercheur en littérature française
- 1997 : Youssef Chahine, réalisateur, acteur, scénariste et producteur égyptien
- 1997 : Jürgen Habermas, philosophe et sociologue allemand
- 1997 : Richard Rorty, philosophe américain
- 1996 : Howard Saul Becker, sociologue américain
- 1996 : Emmanuel Nunes, compositeur portugais
- 1996 : Ibrahim Rugova, écrivain et ancien président du Kosovo
- 1991 : Jurij Lotman, président de l'université de Tartu (Estonie)
- 1983 : Lech Walesa, syndicaliste et ancien président de la république de Pologne
Prix et bourse Édouard-Glissant
modifierL'université Paris 8, avec le soutien de RFO, de la Maison de l'Amérique latine, de l’Institut du Tout-Monde, et de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), a créé en 2002 un « prix Édouard-Glissant », pour honorer une œuvre artistique marquante de notre temps selon les valeurs poétiques et politiques d'Édouard Glissant (la poétique du divers, le métissage et toutes les formes d’émancipation).
Une « Bourse Édouard-Glissant » a été créée en 2004. D’un montant de 5 000 €, elle est attribuée chaque année à un·e doctorant·e sélectionné·e sur appel à candidatures (dossier et entretien avec le jury), qui présente un projet de recherche sur le thème de la diversité culturelle, du partage des savoirs et la pluralité des expériences de pensée, dans l’esprit des travaux d’Édouard Glissant, et qui mène si possible des travaux de façon itinérante dans des environnements culturels différents.
- 2019. Patrick Chamoiseau, écrivain
- 2017. Jacques Coursil, musicien et linguiste
- 2015. Claudio Magris, écrivain
- 2014. Keivan Djavadzadeh-Amini pour son projet de thèse sur la musique populaire noire, les discours contre-hégémoniques et les représentations de soi
- 2013. Anis Fariji pour son projet de thèse sur la question de la modernité dans la musique d’art arabe contemporain, ainsi que Gonzalo Yanez Quiroga pour son projet de thèse sur le divers en exil, la relation et la rencontre confidentielle, l’oralité, les décolonisations poétiques et nouvelles articulations du commun
- 2012. Hiroshi Matsui, doctorant, pour son projet de thèse « Deux cartographies de la relation (Aimé Césaire, Kateb Yacine, Edouard Glissant) »
- 2011. Alberto Bejarano (né en 1980), doctorant de philosophie sur « Roberto Bolaño et le langage du mal »
- 2010. Joanna Malina, doctorante en Littératures française et francophone sur les « Littératures francophones et didactique du FLE : une expérience du tout monde dans la formation universitaire des romanistes en Europe centrale et orientale »
- 2009. Laura Joseph-Henri, doctorante en science politique sur « Les discours de l’identité noire au Brésil : espaces, temps et appartenances »
- 2008. Aliocha Wald Lasowski, doctorant en Littératures française et francophone sur la « Poétique de la ritournelle »
- 2007. Yann Vigile Hoareau (né en 1980), doctorant en psychologie cognitive
- 2006. Myriam Paris, pour son travail de recherche sur les femmes dans la trame coloniale.
- 2004. Letizia Capannini, doctorante en architecture.
Controverses
modifierEn 2021, l'université Paris 8 fait l'objet de plusieurs alertes concernant sa gestion, occasionnant des soupçons de malversations financières[132]. Les agents incriminés sont aussi soupçonnés d'avoir sanctionné le lanceur d'alerte qui a révélé les faits et qui a porté plainte avec le soutien de l'association anti-corruption Anticor et de la Maison des lanceurs d'alerte[133]. Par un arrêt du 15 décembre 2023, la Cour administrative d'appel de Paris a statué et levé toute suspicion à l'encontre de l'université Paris 8 et n'a pas fait droit aux conclusions de la partie requérante[134].
Notes et références
modifier- « Décret no 70-1174 du 17 décembre 1970 portant érection en établissements publics à caractère scientifique et culturel d'universités et centres universités », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le )
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- France Culture, « L’université buissonnière, l’expérience de Vincennes : épisode 4/4 du podcast Ces figures qui ont façonné l’université », sur radiofrance.fr (consulté le ) : « Charles Soulié explique : « Certains étaient contents d'aller dans le bois pour aller dans le 93. Pourquoi ? Parce que dans le 93, il y avait le peuple. » »
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- Décret n°68-1106 du 7 décembre 1968 PORTANT CREATION A VINCENNES D'UN CENTRE UNIVERSITAIRE AYANT STATUT DE FACULTE, (lire en ligne)
- Berger, Courtois et Perrigault 2015, p. 449.
- Décret n°69-581 du 9 juin 1969 RELATIF AU CENTRE UNIVERSITAIRE EXPERIMENTAL DE VINCENNES, (lire en ligne)
- « La très grande majorité des étudiants et des enseignants se prononcent contre l'utilisation de méthodes violentes », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « ÉLECTIONS DANS LA CONFUSION au centre universitaire de Vincennes », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Arrêté du 1 juillet 1969 CONFORMEMENT A LA PROPOSITION DE L'ASSEMBLEE CONSTITUTIVE DE L'UNIVERSITE DE VINCENNES, LES ARRETES DU 16-06-1969 SONT RENDUS APPLICABLES A COMPTER DU 01-07-1969 (lire en ligne)
- Décret n°70-1174 du 17 décembre 1970 portant érection en établissements publics à caractère scientifique et culturel d'universités et centres universités, (lire en ligne)
- Berger, Courtois et Perrigault 2015, p. 105-115.
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- Nota : l'université de Paris XIII se bat également contre le transfert, car elle craint d'être absorbée à terme par cette université plus importante qu'elle, et située à quelques kilomètres de son campus principal de Villetaneuse
- L'université accompagne alors des expérimentations pédagogiques comme celle de l'école Vitruve créée à l'origine par Robert Gloton, président du Groupe français d'éducation nouvelle. Hugues Lethierry, Éducation nouvelle, quelle histoire !, Delval, 1987, (ISBN 2881470335) .
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- SCUIO-IP, Guide de l'étudiant, 2020-2021, Saint-Denis, Université de Paris VIII, , 123 p., p. 18.
- Les universités partenaires de Paris 8 sont nombreuses, en particulier dans l'Union européenne :
- en Allemagne (université libre de Berlin, université de Hildesheim, université de Francfort, université de Stuttgart, université Humboldt de Berlin),
- en Autriche (université de Vienne),
- au Danemark (université d'Aarhus),
- en Espagne (université autonome de Barcelone, université de Valence, université de Saint-Jacques-de-Compostelle, université Complutense de Madrid, université de Grenade, université de Séville, École supérieure de musique de Catalogne),
- en Estonie (Académie des arts d'Estonie),
- en Finlande (université de Tampere, université d'Helsinki),
- en Grèce (Académie des arts d'Athènes, université Aristote de Thessalonique),
- en Irlande (Institut de technologie de Dublin),
- en Islande (Académie des Arts d'Islande),
- en Italie (université de Turin, université de Rome III, université de Rome « La Sapienza », université de Bologne, Académie des beaux-arts de Bologne, université IUAV de Venise, université « Ca' Foscari » de Venise, Académie des beaux-arts de Brera, Académie des arts de Gênes),
- en Norvège (université de Bergen),
- aux Pays-Bas (université d'Amsterdam),
- en Pologne (université Jagellonne de Cracovie),
- au Portugal (université nouvelle de Lisbonne),
- en Roumanie (université de l'Ouest (Timişoara)),
- en Tchéquie (Académie tchèque des arts musicaux),
- en Suisse (université de Bâle, université de Lausanne, université de Genève),
- en Turquie (université Galatasaray)
- en Algérie (université d'Oran),
- en Argentine (université nationale de Cuyo)
- au Brésil (université de Sao Paulo, université fédérale de Bahia), université fédérale de Rio Grande do Norte)
- au Chili (université Arcis),
- au Canada (Université du Québec à Chicoutimi, Université Laval, Université Bishop, Université du Québec à Montréal, Université de Montréal, Université Concordia, Université McGill, Université du Québec en Outaouais, Université du Québec à Rimouski, Université du Québec à Trois-Rivières, Université de Sherbrooke),
- aux États-Unis (université Brown, université Rutgers),
- au Japon (université de Tokyo),
- au Mexique (université autonome de Puebla),
- en Russie (université russe de l'Amitié des Peuples, université d'État des sciences humaines de Russie).
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- « Migrants : à Paris-VIII, l’occupation trouve son rythme », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Alexis Feertchak, « Le racisme «anti-blanc» s’affiche à l’Université Paris-8 », lefigaro.fr, 21 mars 2018.
- Louis Heidsieck, « La police a évacué des migrants occupant un bâtiment de l’université Paris 8 », lefigaro.fr, 26 juin 2018.
- « Saint-Denis: Paris 8 bloquée contre la "sélection" à l'université », sur BFM TV, .
- Caroline Beyer, Quand l’ultragauche régente le quotidien de l’université Paris 8, lefigaro.fr, 12 avril 2023
- Gaële Joly, Affaire Gérard Miller : une alerte sur son comportement avait été lancée auprès de la direction de l'université Paris 8, francetvinfo.fr, 14 mars 2024
- « Docteurs honoris causa », sur www.univ-paris8.fr (consulté le ).
- « Soupçons de malversations, plaintes… A Saint-Denis, l’université Paris 8 dans la tourmente », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- « Soupçons de détournements de fonds à Paris-VIII : Anticor soutient le «lanceur d’alerte» de l’université », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- CAA de PARIS, 4ème chambre, 15/12/2023, 22PA04021, Inédit au recueil Lebon, (lire en ligne)
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Statuts de l'Université Paris VIII Vincennes Saint-Denis, Université Paris VIII Vincennes Saint-Denis, , 35 p. (lire en ligne) [PDF].
- Guy Berger, Maurice Courtois et Colette Perrigault, Folies et raisons d'une université, Paris 8: de Vincennes à Saint-Denis, Éditions Pétra, coll. « Éducation, art du possible », (ISBN 978-2-84743-105-6), chap. 1 (« Dans les bois de Vincennes »)
Articles connexes
modifier- Centre d'études féminines et d'études de genre
- Communauté d'universités et établissements Université Paris Lumières
- Institut français de géopolitique
- Institut d'enseignement à distance
- IUT de Tremblay
- Le Campus Condorcet à Aubervilliers et Paris
Liens externes
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