Uluç Ali Paşa

pirate italien, devenu sujet, puis officier corsaire de l'Empire ottoman
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Uluç Ali Pacha (« Général Ali le Converti »), à l'origine Giovanni Dionigi Galeni, né en 1519 en Calabre et mort à Constantinople le , est un pirate italien, devenu sujet, puis officier corsaire de l'Empire ottoman, dans la hiérarchie duquel il atteint les sommets : placé à la tête de la régence d'Alger de 1568 à 1577, il est nommé capitan pacha (« amiral de la flotte », kapudan paşa) à la suite de la bataille de Lépante et le reste jusqu'à sa mort.

Uluç Ali Pacha
Gouverneur de la Régence d'Alger
Image illustrative de l’article Uluç Ali Paşa
Buste d'Uluç Ali Paşa
au musée naval d'Istanbul
Biographie
Nom de naissance Giovanni Dionigi Galeni
Nom arabe العلج علي باشا
Nom turc Uluç Ali Paşa
Kılıç Ali Paşa
Origine Italien
Date de naissance
Lieu de naissance Le Castella (Royaume de Naples)
Date de décès
Lieu de décès Istanbul (Empire ottoman)
Fonction
Titre Beylerbey de la régence d'Alger
Règne 1568 - 1577
Prédécesseur Mehmed Pacha
Successeur Hassan Veneziano

Biographie

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Il aurait été capturé par des corsaires d'Alger aux alentours de 1536. Après des années d'esclavage sur les galères, il se serait converti à l'Islam avant d'être libéré par son maître.

Il devient rapidement raïs et devient également capitaine d'un corsaire algérois. En 1547 il rejoint l'amiral Ottoman Dragut et participe à ses côtés à des raids sur les côtes d'Italie et d'Espagne. Il seconde Dragut lors des combats pour la prise d'Ifrikiya, actuelle Mahdia, en 1550. Il est présenté à Soliman le Magnifique en 1551.

En 1560, il mène les troupes musulmanes contre les armées chrétiennes lors de la bataille de Jerba.

En 1565, il remplace Dragut comme beylerbey de Tripoli. En 1567, il arrête une révolte de seigneurs de Tripolitaine.

Le gouvernorat d'Alger

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Il joue un important rôle dans le soulèvement morisque de 1568 à 1570 en envoyant à plusieurs reprises devant Almería des hommes, des armes et des munitions, ainsi qu'une flotte de 40 navires qui est dispersée par les vents violents de l'hiver[1]. En , il chasse la dynastie des hafsides de Tunis à la tête d’une flotte de vingt galères et galiotes et d’une armée composée d’environ 5 000 janissaires, Uluç Ali bat les Vénitiens en 1571 et s'empare de Dulcigno qu'il pille et dont il réduit les habitants en esclavage.

Le 7 octobre 1571, lors de la bataille de Lépante, il dirige l'aile gauche de la flotte d'Ali Pacha. Il attaque avec succès les galères commandées par Giovanni Andrea Doria[2] avant de s'enfuir, à la suite de la défaite ottomane, pour revenir vers Istanbul, alors que ses enfants sont emmenés en captivité à Rome[3]. Arrivé à Constantinople avec 87 navires[4] et en rapportant l'étendard de l'ordre de Malte[3], il est nommé capitan pacha (grand amiral) par le sultan Selim II.

En 1574, il mène les combats qui aboutissent à la reprise de la Goulette et de Tunis aux Espagnols[5].

 
Statue d'Uluç Ali Reis dans sa ville d'origine, Le Castella, Italie.

Notes et références

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  1. Lemnouar Merouche, Recherches sur l'Algérie à l'époque ottomane, Bouchene, Saint-Denis, Bouchène, , 353 p. (ISBN 978-2-912946-95-9, lire en ligne), chap. 6 (« « De Salah Raïs à Euldj Ali » »), p. 50
  2. Michel Lesure, Lépante, Paris, Gallimard, (ISBN 9782070450879, lire en ligne), p. 149-194, chapitre V : « Le 7 octobre »
  3. a et b Michel Lesure, Lépante : la crise de l'Empire ottoman, Paris, Gallimard, (ISBN 978-2-07-045087-9 et 2-07-045087-2, OCLC 858224703, lire en ligne), p. 284-312, chapitre VIII « Le redressement »
  4. Robert Mantran, L'Empire ottoman du XVIe au XVIIIe siècle : administration, économie, société, Variorum Reprints, (ISBN 0-86078-150-X et 978-0-86078-150-9, OCLC 14243273, lire en ligne), p. 179
  5. Gilbert Buti, Philippe Hrodej et Impr. CPI Bussière), Dictionnaire des corsaires et des pirates, CNRS éditions, dl 2021 (ISBN 978-2-271-13720-3 et 2-271-13720-9, OCLC 1258996348, lire en ligne)

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Alessandro Barbero, La bataille des trois empires Lépante, 1571, Flammarion, coll. « Au fil de l'histoire », 2012
  • Diégo de Haëdo, traduction par H.D. de Grammont, Histoire des Rois d'Alger, Alger, Adolphe Jourdan, 1881 (réédition : Alger, éditions Grand-Alger-Livres, 2004)
  • Joseph von Hammer-Purgstall, Histoire de l'empire ottoman depuis son origine jusqu'à nos jours, Parent-Desbarres, Paris, 1841
  • Defontin-Maxange, Eudj'Ali, corsaire barbaresque, Beglier-Bey d'Afrique et Grand-Amiral, Pedone, 1930
  • Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'histoire, Marines Éditions, 2011.
  • Pierre Gilles Cézembre, « Florent de Varennes : Un croisé comme premier amiral de l'histoire de France », La grande histoire des armées, no 18 « Les grands amiraux combats navals légendaires »,‎ , p. 32-33

Articles connexes

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Liens externes

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