USS Independence (1814)

navire de ligne puis frégate de l'US Navy

L'USS Independence est un navire de ligne de l'United States Navy. Trois-mâts, premier navire de ce type à être lancé au sein de la marine américaine, il sera modifié en 1836. Converti en frégate, l'un de ses ponts est rasé, le faisant passer d'un 90 canons à un 54 canons.

USS Independence
illustration de USS Independence (1814)
L'USS Independence peint par un anonyme vers 1836.

Type Navire de ligne (1814-1836)
Frégate (1836-1915)
Histoire
A servi dans Pavillon de l'United States Navy United States Navy
Chantier naval Boston Navy Yard
Lancement [1]
Statut Retiré du service en 1822
Modifié en 1836
Remis en service le
Retiré du service le
Rayé des registres le
Détruit en 1915
Équipage
Équipage 790 officiers et membres d'équipage[1]
Caractéristiques techniques
Longueur 190,9 pieds (58,2 m)[1]
Maître-bau 54,7 pieds (16,7 m)[1]
Tonnage 2 243
Caractéristiques militaires
Armement 90 canons de 32 livres (1814-1836)
54 canons (1836-1915)
Pavillon États-Unis

Il sera finalement incendié en 1919.

Guerre de 1812

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Il est lancé le au Boston Navy Yard. Il est immédiatement armé et reçoit la mission de surveiller l'entrée du port de Boston avec l'aide de la frégate Constitution. Ses ordres sont de rester cantonné à cette mission jusqu'à la fin des hostilités avec la Grande-Bretagne dans le cadre de la guerre de 1812[1].

Seconde guerre barbaresque

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Arborant le pavillon du commodore William Bainbridge, le navire prend la tête d'une escadre qui quitte Boston le , marquant le premier voyage en haute mer du bâtiment. Il se trouve alors sous le commandement du capitaine William Crane. L'escadre, composée avec l'Independence des Congress, Erie, Chippewa et Spark, reçoit l'ordre de faire voile vers la mer Méditerranée afin de renfoncer l'escadre du capitaine Stephen Decatur ainsi que d'engager des attaques préventives contre les pays barbaresques[1].

Decatur a toutefois eu le temps de signer un traité de paix avant leur arrivée. L'Independence mène alors une impressionnante démonstration de force devant les ports barbaresques[2],[1]. Le navire regagne les États-Unis le . Il continue d'arborer le pavillon de Bainbridge à Boston jusqu'au pour finalement prendre celui du commodore John Shaw avant d'être retiré du service en 1822[1].

Transformation

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L'Independence reste à quais à Boston jusqu'en 1836, date à laquelle il est modifié de sorte à voir l'un de ses ponts est rasé. Son armement est réduit à 54 canons. Sa nouvelle configuration le classe dans la catégorie des frégates lourdes. Il prouve par ailleurs qu'il est l'un des plus puissants et plus rapides navires de la Navy[1].

Russie, Amérique du Sud et Home Squadron

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Plan du bâtiment alors à trois ponts à une date inconnue.

La frégate est remise en service le . Elle quitte Boston le comme navire amiral du commodore John B. Nicholson. Le navire transporte l'ambassadeur George Mifflin Dallas. Arrivé le à Portsmouth, il navigue ensuite jusqu'à Copenhague puis jusqu'à Kronstadt où il arrive le . Il reçoit la visite du tsar Nicolas Ier. Un navire à vapeur se chargera de transporter l'ambassadeur jusqu'à Moscou[1].

L'Independence quitte Kronstadt le pour Rio de Janeiro. Il y devient le navire amiral de la Brazil Squadron qui a pour mission d'assurer les intérêts commerciaux américains le long de la côte est de l'Amérique du Sud. Cette mission se poursuit notamment durant le printemps 1839 qui voit le commodore Nicholson tenter une médiation entre la France et l'Argentine qui sont en guerre. Le , il note : « Je choisis volontairement, étant donné que je considère cela comme un devoir que je dois à mon pays, tout comme aux pays neutres, de chercher à obtenir la paix permettant au commerce de reprendre sa course habituelle. Conformément au sens d'Humanité, au moins, j'espère que mes efforts seront approuvés par le Department [probablement le Département d'État]... Je ne vois pas d'issue probable à cette guerre ainsi qu'au blocus qui sont si préjudiciables au commerce de tous les pays neutres... »[3],[1].

L'Independence regagne New York le afin d'y être placée en réserve jusqu'au . Il devient à ce jour le navire amiral du commodore Charles Stewart qui assure le commandement de la Home Squadron. Basé à Boston et à New York, il sert jusqu'à sa mise en réserve le .

Guerre américano-mexicaine

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Il est remis en service le lors de la guerre contre le Mexique. Il quitte Boston le 29 du même mois pour les côtes de Californie et entre dans la baie de Monterey comme navire amiral de William B. Shubrick le . Ce dernier est à la tête de la Pacific Squadron[1].

Le navire participe au blocus de la côte mexicaine, capturant le Coerreo. La frégate est présente lors de la capture de Guaymas le et débarque des marins et des marines qui partent occuper Mazatlán le . Elle fait ensuite voile jusqu'à Hawaï pour finalement atteindre Honolulu le . Le vaisseau regagne la côte est des États-Unis et Norfolk le . Le bâtiment est retiré du service le [1].

Méditerranée et Pacifique

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Replacée dans le service actif le sous le commandement du capitaine Thomas A. Conover, la frégate quitte Norfolk le comme navire amiral de la Mediterranean Squadron. Cette escadre est dirigée par le commodore Charles W. Morgan. Elle est le premier Man'o'war à atteindre La Spezia, en Italie, le . Elle regagne Norfolk le avant d'être placée en réserve le à New York[1].

 
L'Independence à Mare Island dans les années 1890.

Le navire est à nouveau mis en service le et quitte New York le . Il sert de navire amiral à la Pacific Squadron du commodore William Mervine. Il arrive à Valparaiso le avec pour mission de remonter la côte ouest de l'Amérique. Il finit par regagner le Mare Island Navy Yard le . Il y sert de receiving ship, ayant pour rôle de loger les nouveaux marins à quai en attente de leur assignation sur un navire opérationnel. Il y est retiré du service le . Il est rayé des registres de la marine le [1].

Fin de vie

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Quelques mois plus tard, la frégate est vendue à John H. Kinder qui ordonne son remorquage de Mare Island à San Francisco dès le . Elle arrive le au Hunter's Point Naval Shipyard où elle demeure une semaine afin de subir quelques réparations dans le but d'être transformée en restaurant pour l'exposition universelle de 1915. Après avoir été modifiée, elle est incendiée dans la nuit du , plus de cent ans après son lancement[1].

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i j k l m n o et p (en) « Independence II », sur internet du Dictionary of American Fighting Ships (consulté le ).
  2. Morris 1880, p. 182.
  3. « I volunteered, as I conceived it a duty I owed to my Country, as well as to all Neutrals, to endeavor to get peace restored that commerce should be allowed to take its usual course. In accordance of the feelings of humanity at least, I hope my endeavors will be approved by the Department... I see no probable termination of this War and Blockade which is so injurious to the Commerce of all Neutrals... »

Bibliographie

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Sur les autres projets Wikimedia :

  • (en) Howard Irving Chapelle, The history of the American sailing Navy : the ships and their development, New York, Norton, , 558 p. (OCLC 1471717)
  • (en) Charles Morris, « Autobiography of Commodore Charles Morris U.S.N », dans J. R. Soley, Proceedings of the United States Naval Institute, vol. 6, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISSN 0041-798X, lire en ligne), p. 111-219

Liens externes

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