Type Pasteur
Le type Pasteur désigne plusieurs séries de timbres-poste d'usage courant en petit format utilisées en France et, avec des surcharges spécifiques, dans certaines colonies françaises.
Pays | |
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Année d'émission |
1923 à 1932 |
Année de retrait |
1924 et au-delà |
Impression | |
Dentelure |
14 × 13½ |
Les timbres représentent Louis Pasteur. Remplaçant partiellement les timbres au type Semeuse, ils sont émis à partir de 1923 et retirés de la vente à partir de 1924.
Historique
modifierSans doute en , il est décidé d’émettre un timbre pour le centième anniversaire de la naissance de Louis Pasteur, l'un des pères de la microbiologie[1]. Toutefois, en raison d'un retard dans la confection du timbre, les premiers exemplaires ne sont émis que plusieurs mois après[2].
C'est, après Napoléon III, le premier personnage « réel » à être représenté sur un timbre-poste en France[3] et ces timbres qui, à l'origine se veulent purement commémoratifs, deviennent, au fil des émissions, des timbres d'usage courant[2].
Description
modifierLe timbre représente, en vue de profil gauche, Louis Pasteur. Il est dessiné et gravé par Georges-Henri Prud'homme, choisi par la famille de Pasteur[2] Le format et la configuration générale du timbre (fond plein, cadre à double bordure, inscriptions) le rapprochent de la Semeuse camée.
Dentelés 14 × 13½ et mesurant 20 × 24 mm, les timbres sont imprimés en typographie à plat ou rotative, par feuilles de 100 ou de 300 selon les valeurs faciales.
En France métropolitaine
modifierHormis les timbres surchargés, douze valeurs sont émises, différant par la couleur du fond[4]. La couleur de chaque timbre, vert, rouge ou bleu, correspond au moment de son émission, à un usage postal bien défini et conforme aux recommandations de l'Union postale universelle. Toutefois, au fil des modifications des tarifs, les timbres restent en service mais sont utilisés à d'autres fins, et leur couleur n'a plus de réelle signification[2].
Valeur faciale | Couleur | Émission | Retrait | Remarques |
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10 c | vert | 25 mai 1923 | 8 avr. 1924 | |
30 c | rouge | 25 mai 1923 | déc. 1924 | |
50 c | bleu | 25 mai 1923 | juin 1924 | |
15 c | vert | 19 sept. 1924 | juin 1926 | |
45 c | rouge | 7 août 1924 | juin 1925 | |
75 c | bleu | 1er juil. 1924 | juin 1926 | |
15 c | vert | 1er déc. 1924 | timbre préoblitéré | |
45 c | rouge | 1er août 1924 | timbre préoblitéré | |
50 c | bleu | 1er juin 1924 | timbre préoblitéré | |
1 F | bleu | 30 nov. 1925 | 26 fév. 1926 | |
20 c | vert | 22 janv. 1926 | 1er juil. 1926 | |
1,25 F | bleu | 1er mars 1926 | 8 sept. 1926 | |
30 c | vert | 1er nov. 1926 | juin 1933 | |
90 c | rouge | 1er nov. 1926 | juin 1927 | |
1,50 F | bleu | 1er août 1926 | 1er juil. 1932 | |
50 c sur 75 c | bleu | 1er nov. 1926 | juin 1927 | tirage 13 000 000 |
50 c sur 1,25 F | bleu | 1er nov. 1926 | juin 1927 | tirage 15 000 000 |
+50 c sur 1,50 F | rouge-orange | 26 sept. 1927 | 30 sept. 1928 | surtaxe Caisse d'amortissement[N 1] tirage : 4 580 000 |
+50 c sur 1,50 F | lilas | 1er oct. 1928 | 30 sept. 1929 | surtaxe Caisse d'amortissement tirage : 1 430 000 |
10 F sur 1,50 F | bleu | 16 août 1928 | 23 août 1928 | transport par hydravion tirage : 900 à 1 000 |
+50 c sur 1,50 F | rouge-brun | 1er oct. 1929 | 30 sept. 1930 | surtaxe Caisse d'amortissement |
CONGRÈS DU B.I.T. 1930 sur 1,50 F |
bleu | 23 avr. 1930 | 7 mai 1930 | Bureau international du travail |
30 c | vert | 1er juil. 1932 | 12 juillet 1937 | timbre préoblitéré |
Les timbres surtaxés « C A » (Caisse d'amortissement) ne sont pas émis sans la surcharge qu'ils portent. Il arrive, toutefois, que quelques timbres de ces couleurs bien particulières se retrouvent sur les marchés philatéliques sans la surcharge : il s'agit de faux[6].
Le timbre à 1,50 F surchargé à 10 F est spécialement émis pour affranchir en le courrier transitant entre New York et Paris à bord du paquebot Île-de-France puis, à l'approche ou au départ des côtes américaines, par un hydravion catapulté ou accueilli sur le bateau. Sur l'ensemble des timbres émis, seuls 250 sont réellement utilisés ; les autres sont achetés par des philatélistes[7].
Certains timbres, surchargés « SPÉCIMEN », sont utilisés dans les cours d'instruction à destination du personnel des Postes.
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30 c, vert.
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45 c, rouge.
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50 c, bleu.
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1,50 F + 50 c, rouge-orange, Caisse d'amortissement.
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45 c, rouge, préoblitéré.
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10 F sur 1,50 F, bleu, par hydravion.
Dans les colonies et outremer
modifierLes timbres au type Pasteur sont également utilisés dans certains territoires sous administration française, moyennant une surcharge indiquant le territoire concerné (Algérie) et, le cas échéant, une nouvelle valeur faciale en monnaie locale (État des Alaouites, Grand Liban, Syrie).
Notes et références
modifierNotes
modifier- La surtaxe prélevée sur le prix du timbre sert à abonder la Caisse autonome de gestion des bons de la Défense nationale et d’amortissement de la dette publique[5].
Références
modifier- « Louis Pasteur », sur www.ladressemuseedelaposte.fr (consulté le )
- « Les types Pasteur verts », Timbroloisirs, no 68 (Timbrofiche), s.d., p. 1.
- Jean-François Brun (dir.) et Annette Apaire, Le Patrimoine du timbre-poste français, vol. I, Flohic, , 928 p. (ISBN 978-28423-4035-3), p. 166.
- « Effigie de Pasteur », sur timbres-de-france.com (consulté le ).
- Michel Melot, « Les timbres à double fonds de la Caisse », Timbres magazine, no 38, , p. 30-34 (lire en ligne [PDF]).
- « Les Pasteur bleus », Timbroloisirs, no 70 (Timbrofiche), s.d., p. 6.
- « Les Pasteur bleus », Timbroloisirs, no 70 (Timbrofiche), s.d., p. 5 et 6.