Terres cuites architecturales
Les terres cuites architecturales, couramment abrégées en TCA, correspondent à l'ensemble des matériaux de construction en terre cuite utilisés dans l'architecture ancienne.
Catégorie générique principalement employée pour décrire les matériaux de construction romains, ses principales déclinaisons sont les tuiles (tegula et imbrex) ainsi que les briques et tubulures d'hypocauste (tubuli).
Couverture
modifierTegulae et imbrices
modifierLes tegulae et imbrices constituent les terres cuites architecturales romaines les plus courantes[1]. Les premières correspondent à des tuiles plates à rebord avec système d'encoches et sont alignées côte à côte sur une toiture. Les imbrices assurent l’étanchéité de la liaison entre deux rebords, laquelle est ensuite bourrée au mortier.
Antéfixes
modifierAcrotère
modifierTegula cum occulus
modifierAu débouché d'un conduit de cheminée, une tegula cum occulus permet l'évacuation de la fumée en dehors de la pièce où se trouve le foyer.
Chauffage par le sol
modifierTubuli
modifierDans un système de chauffage par hypocauste, les tubuli (singulier : tubulus, parfois traduit par tubulure ou tubulature[2]) sont des canalisations de chaleur en forme de pavé droit[1]. Alignées côte à côte le long d'un mur, ces briques creuses permettent à la chaleur produite sous la suspensura de se diffuser sur toute la hauteur d'une cloison. Des ouvertures latérales permettent à l'air de circuler entre les différentes colonnes tandis que certaines faces sont peignées afin de mieux adhérer au mortier mural[3].
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Tubulus avec rainures et ouverture latérale.
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Tubulus inséré dans le mur d'un système par hypocauste.
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Alignement de tubuli le long d'un mur.
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Fragment peigné de tubulus.
Tegulae mammatae
modifierPilettes d'hypocauste
modifierBobines
modifierVoûtes et constructions
modifierBriques
modifierBriques claveaux
modifierFusées céramiques
modifierCanalisations
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Canalisation couverte.
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Conduite d'eau trouvée à Aydat.
Notes et références
modifier- Bouet 1999, p. 39-40.
- Nauleau 2013, § 8-13.
- Degbomont 1984, p. 140-141.
Bibliographie
modifier- Jean-Pierre Adam, La construction romaine. Matériaux et techniques, Paris, A. et J. Picard, , 7e éd. (1re éd. 1984), 370 p. (ISBN 978-2-7084-1037-4).
- Alain Bouet, Les matériaux de construction en terre cuite dans les thermes de la Gaule Narbonnaise, Pessac, Ausonius, coll. « Scripta Antiqua » (no 1), (ISBN 2-910023-14-1, lire en ligne)
- Benjamin Clément, Les couvertures de tuiles en terre cuite en Gaule du Centre-Est (IIe s. av. - III s. ap. J.-C.), Montagnac, Monique Mergoil, coll. « Monographies instrumentum » (no 46), (ISBN 978-2-35518-035-4)
- Jean-Marie Degbomont, Le chauffage par hypocauste dans l'habitat privé. De la place St-Lambert à Liège à l'Aula Palatina de Trèves, Liège, Service d'Archéologie préhistorique et Centre Interdisciplinaire de Recherches Archéologiques de l'Université de Liège, coll. « Études et Recherches Archéologiques de l'Université de Liège » (no 17),
- Alain Ferdière et Étienne Jaffrot, « Tuiles en écaille et quelques autres types originaux de terres cuites architecturales de Gaule centrale et septentrionale », dans Stéphanie Raux, Isabelle Bertrand et Michel Feugère, Actualité de la recherche sur les mobiliers non céramiques de l’Antiquité et du haut Moyen Âge, Montagnac, Monique mergoil, coll. « Monographies Instrumentum » (no 51), (ISBN 978-2-35518-047-7, lire en ligne), p. 517-552
- Jean-François Nauleau, « Les matériaux de construction en terre cuite d’époque romaine dans l’ouest des Pays de la Loire – Premier bilan », Revue archéologique de l'Ouest, no 30, , p. 223-259 (ISSN 0767-709X, lire en ligne, consulté le )