Trois Visages
Trois Visages (en persan : سه رخ, Se rokh) est un film dramatique iranien écrit et réalisé par Jafar Panahi, sorti en 2018. Le film est en sélection officielle au Festival de Cannes 2018[1] et reçoit le prix du scénario[2].
Titre original |
سه رخ Se rokh |
---|---|
Réalisation | Jafar Panahi |
Scénario | Jafar Panahi |
Pays de production | Iran |
Genre | Drame |
Durée | 100 minutes |
Sortie | 2018 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Synopsis
modifierUne actrice iranienne célèbre, Behnaz Jafari, tente de venir en aide à une jeune fille recluse dans un village isolé où les traditions continuent de dicter la vie locale. La jeune fille veut devenir actrice et partir à Téhéran. Elle simule un suicide dont elle envoie une vidéo à Behnaz Jafari. Celle-ci, inquiète, persuade le cinéaste Jafar Panahi de l'accompagner dans ce village situé à la frontière turque. Là ils découvrent un solide mépris contre « les écervelée » qui veulent devenir « saltimbanques », jetant le déshonneur sur leur famille. Une vieille actrice, célèbre autrefois, vit d'ailleurs à l'orée du village dans une cabane misérable. Ainsi sont réunis trois visages féminins du cinéma iranien[3].
Fiche technique
modifier- Titre original : سه رخ (Se rokh)
- Titre français : Trois Visages (également typographié 3 Visages)
- Réalisation : Jafar Panahi
- Scénario : Jafar Panahi et Nader Saeivar
- Musique : Kamil Shayan
- Photographie : Amin Jafari
- Montage : Mastaneh Mohajer et Panah Panahi
- Pays de production : Iran
- Langues originales : persan, azéri et turc
- Format : couleur — 1,85:1 - Dolby Digital
- Genre : drame
- Durée : 100 minutes
- Dates de sortie :
- France : (Festival de Cannes) ; (sortie nationale)
Distribution
modifier- Behnaz Jafari : elle-même
- Jafar Panahi : lui-même
- Marziyeh Rezaei : elle-même
- Maedeh Erteghaei : elle-même
- Narges Delaram : la mère
Sortie
modifierFestival
modifierNe pouvant quitter l'Iran jusqu'en 2030, et par conséquent ne pouvant aller à Cannes, Panahi dû se faire représenter par sa famille. Le cinéaste russe Kirill Serebrennikov est aussi dans le même genre de cas cette année.
Accueil critique
modifierSite | Note |
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Metacritic | 75/100 |
Rotten Tomatoes | 94% |
Allociné |
Périodique | Note |
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Télérama |
En France, le site Allociné propose une moyenne de 3,9/5 à partir de l'interprétation des critiques de presse recensées[4].
Les différentes critiques et analyses y voient des références multiples et des hommages à Abbas Kiarostami, décédé en 2016 et dont Panahi fut l'assistant[5],[6].
Louis Guichard, pour Télérama, voit dans le film un « plaidoyer pour l'expression artistique, éloge des actrices (trois générations sont représentées) en porte-à-faux avec la condition féminine en Iran » et qui « traite, une fois encore, de l'empêchement et de l'entrave. »[6].
Distinctions
modifierRécompenses
modifier- Festival de Cannes 2018 : Prix du scénario (ex-æquo avec Heureux comme Lazzaro)
- Festival international du film d'Antalya 2018 : Orange d'or du meilleur film[7]
Notes et références
modifier- Jean-Michel Frodon, « Cannes 2018, jour 6: 3 visages et Heureux comme Lazzaro, le cinéma comme voyage, miracle et évidence », sur Slate, (consulté le ).
- « Cannes 2018 : la Palme d'or couronne Hirokazu Kore-eda et son Affaire de famille », sur Le Monde, (consulté le ).
- « Trois Visages (Film, 1h 30min, 2018) » (consulté le ).
- « Trois Visages », sur Allociné (consulté le ).
- « Trois Visages : Le goût de la surprise », sur Libération, .
- « Trois Visages : le plaidoyer pour la liberté de Jafar Panahi », (consulté le ).
- (en) « '3 Faces', 'Shoplifters' win top prizes at Antalya Film Festival », sur screendaily.com, (consulté le ).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Marie Bélœil, « La leçon de mélancolie de Jafar Panahi », Courrier International, no 437, Courrier International S.A., Paris, , p. 60, (ISSN 1154-516X)
- Nathalie Chifflet, « Le pays du cinéma rêvé », Le Républicain lorrain, Groupe Républicain Lorrain Communication, Woippy, , p. 21, (ISSN 0397-0639)
- Stéphane Goudet, « Dialogue avec un(e) mort(e) », Positif, no 688, Paris, Institut Lumière/Actes Sud, , p. 34-35, (ISSN 0048-4911)
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à l'audiovisuel :