Archipel Tristan da Cunha

Archipel de l'océan Atlantique Sud
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L'archipel Tristan da Cunha[1] est un archipel situé dans l'océan Atlantique Sud qui fait partie du territoire britannique d'outre-mer de Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha.

Archipel Tristan da Cunha
Carte de Tristan da Cunha.
Carte de Tristan da Cunha.
Géographie
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Localisation Océan Atlantique Sud
Coordonnées 37° 09′ S, 12° 18′ O
Superficie 207 km2
Île(s) principale(s) Île Tristan da Cunha, île Nightingale, île Inaccessible
Point culminant Queen Mary's Peak (2 062 m sur Île Tristan da Cunha)
Géologie Îles volcaniques
Administration
Territoire britannique d'outre-mer Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha
Démographie
Population 246 hab. (28 février 2023)
Densité 1,19 hab./km2
Plus grande ville Édimbourg-des-Sept-Mers
Autres informations
Découverte 1506 par Tristan da Cunha
Fuseau horaire UTC±00:00
Site officiel www.tristandc.comVoir et modifier les données sur Wikidata
Géolocalisation sur la carte : océan Atlantique
(Voir situation sur carte : océan Atlantique)
Archipel Tristan da Cunha
Archipel Tristan da Cunha
Géolocalisation sur la carte : Subantarctique (océan Atlantique)
(Voir situation sur carte : Subantarctique (océan Atlantique))
Archipel Tristan da Cunha
Archipel Tristan da Cunha
Île au Royaume-Uni

Géographie

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Vue satellite de l'archipel. L'île Tristan da Cunha est la plus grande île. À sa gauche se situent de haut en bas l'île Inaccessible et l'île Nightingale.

C'est l'archipel habité le plus isolé au monde[2]. Les terres les plus proches dotées d'une population permanente sont l'île Sainte-Hélène (à 2 419 km) et la ville du Cap en Afrique du Sud (à 2 790 km), l'Amérique du Sud étant située à 3 242 km. En comparaison Tristan da Cunha est plus isolée que l'île de Pâques, dont les terres émergées et peuplées les plus proches sont l'île Henderson située à « seulement » 1 915 km et qui fut brièvement colonisée par des Polynésiens au XVe siècle, Pitcairn (2 076 km) et le Chili (à 3 515 km).

Il est constitué de cinq îles :

L'île Gough (aussi appelée Gonçalo Álvares), à 399 km au sud-sud-est de l'île Tristan da Cunha est également rattachée à ce territoire britannique d'outre-mer pour des raisons administratives.

Histoire

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Découverte et explorations

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L'archipel est découvert en 1506 par un marin portugais, Tristan da Cunha (Tristão da Cunha), qui donne son nom à la principale île. Il ne peut y accoster. Ilha de Tristão da Cunha est par la suite anglicisé en Tristan da Cunha. L'île Inaccessible et l'île Nightingale, à seulement 35 km au sud-ouest de l'île principale, ne sont découvertes qu'en 1652 par un navigateur hollandais. L'île Gough, la terre la plus éloignée du territoire, est découverte en 1506 par un autre navigateur portugais, Gonçalo Álvares (en) : elle est aussi appelée Gonçalo Álvares.

Le premier sondage de l'archipel est fait par la frégate française L'Heure du Berger en 1767. Des relevés sont pris et un sondage approximatif de la côte est fait. La présence d'eau à la grande chute d'eau de Big Watron et dans un lac sur la côte nord sont notées, et les résultats du sondage publiés par un hydrographe de la Royal Navy en 1781.

Îles de Rafraîchissement

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Îles de Rafraîchissement
(1811-1812)

Islands of Refreshment (en)

 
Administration
Pays   Royaume-Uni
Territoire revendiqué L'île Tristan da Cunha, l'île Inaccessible et les îles Nightingale
Statut politique Micronation
Capitale Reception
Gouvernement Monarchie
Souverain
Mandat
Jonathan Lambert
1811-1812
Démographie
Population hab.[3] (1811-1812)
Densité 0,02 hab./km2
Langue(s) Anglais
Géographie
Coordonnées 37° 09′ sud, 12° 18′ ouest
Superficie 207 km2
Divers
Monnaie Pièce de huit (piastre)
Îles de Rafraîchissement

Au début du XIXe siècle, des baleiniers américains fréquentaient les eaux voisines et, le , un navire de Boston, le Baltic débarque un Américain du nom de Jonathan Lambert accompagné d'un Thomas Currie ou Tomasso Corri, à son service, et un troisième homme nommé Williams. Ce sont les trois premiers habitants permanents de Tristan. Ils sont bientôt rejoints par un quatrième, Andrew Millet[4].

 
Jonathan Lambert (~1810).

Le , Lambert fait passer une annonce dans le Boston Gazette[5] se déclarant souverain et seul possesseur du groupe d'îles « fondant mon droit et ma revendication sur le motif rationnel et sûr de l'occupation absolue »[6]. Il rebaptise l'île principale Islands of Refreshment, l'île Inaccessible et l'île Nightingale deviennent respectivement "Pintard Island" et "Lovel Island". Le , Lambert, Williams et Millet se noient en pêchant. Currie et deux autres hommes qui le rejoignent continuent à s'occuper de la culture des légumes, du blé et de l'avoine et à élever des porcs[7].

Annexion britannique

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Drapeau de Tristan da Cunha.
 
Armoiries de Tristan da Cunha.

Pendant la guerre de 1812 , les îles sont utilisées comme base par des vaisseaux américains poursuivant des navires marchands britanniques. Ceci et d'autres considérations exhortées par Charles Henry Somerset, alors gouverneur de la colonie du Cap en Afrique du Sud, conduisent le gouvernement britannique à annexer les îles en tant que dépendances de la colonie du Cap. La proclamation formelle d'annexion est faite le , en partie aussi pour garantir que les Français ne puissent utiliser les îles comme base pour une opération de sauvetage afin de libérer Napoléon Bonaparte de sa prison de Sainte-Hélène.

L'implantation permanente débute en quand le caporal William Glass obtient l'autorisation de rester sur l'île avec femme et enfants lors de sa démobilisation.

En 1961, une éruption volcanique impose l'évacuation de toute la population en Grande-Bretagne. Les habitants regagnent leur île en 1963. En 1970, Hervé Bazin (1911-1996) publie le roman Les bienheureux de La Désolation qui relate l'intégralité de cet épisode.

En , le gouvernement de Tristan da Cunha vote la loi de protection en aire marine protégée (interdiction de prospection minière, pêche à la drague etc.) de la quasi-totalité des eaux territoriales de l'archipel, soit 700 000 km2, en faisant à cette date la quatrième plus importante réserve marine au monde[8].

Faune et flore

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En 2001, le Tristan da Cunha Cetacean Sanctuary (sanctuaire baleinier de Tristan de Cunha) est créé, incluant les îles Tristan, Inaccessible, Nightingale et Gough. On y rencontre en effet nombre de cétacés : baleines, dauphins, orques, cachalots

En 1995, les îles Gough et Inaccessible sont classées au patrimoine mondial par l'UNESCO en raison du grand nombre d'oiseaux marins nicheurs qui s'y trouvent, certains endémiques.

Le Râle atlantis (Atlantisia rogersi) de la famille des Rallidae, endémique de l'île Inaccessible, est le seul du genre Atlantisia. C'est le plus petit oiseau au monde incapable de voler, pesant de 34 à 49 g et d'une longueur de 13 à 15,5 cm[9].

Notes et références

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  1. (fr) Commission nationale de toponymie, conseil national de l'information géographique, Pays, territoires et villes du monde juillet 2021, , 34 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 28
  2. (es) Tristan da Cunha, el territorio habitado más remoto del planeta
  3. Population maximale
  4. « Edgar Allan Poe Society of Baltimore - Works - Editions - The Collected Writings of Edgar Allan Poe - Vol. I: Imaginary Voyages (Chapter 15) », sur www.eapoe.org (consulté le )
  5. (en) Annonce de Jonathan Lambert dans le Boston Gazette, LIFE, Time Inc, (lire en ligne), p. 13
  6. (en) Joseph Bockrath, « Law on Remote Islands: The Convergence of Fact and Fiction », Louisiana State University Law Center,‎ , p. 59 (lire en ligne)
  7. (en) Blackwood's Edinburgh Magazine, William Blackwood, (lire en ligne), p. 280-285
  8. Karen McVeigh, (en) « Tiny Atlantic island takes giant leap towards protecting world's oceans », The Guardian, 13 novembre 2020.
  9. (en) B Taylor et C. J. Sharpe, « Inaccessible Rail (Atlantisia rogersi) », Handbook of the Birds of the World Alive, Barcelone, Lynx Edicions, (consulté le ).

Annexes

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Les coordonnées de cet article :

Bibliographie

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  • (en) J. Brander, Tristan da Cunha : 1506-1902, G. Allen and Unwin, 1940 (OCLC 458697748)
  • (en) William Bryk (The New York Sun), The ephemera of fictional states, Cabinet Magazine, no 16 - été 2005. (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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