Triple Concerto de Beethoven
Le Triple Concerto en do majeur, opus 56, de Ludwig van Beethoven, est un concerto pour piano, violon, violoncelle et orchestre.
Triple Concerto en do majeur Op. 56 | |
Genre | Concerto |
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Nb. de mouvements | 3 |
Musique | Ludwig van Beethoven |
Effectif | piano, violon, violoncelle, orchestre |
Durée approximative | environ 36 minutes |
Dates de composition | entre 1803 et 1804 |
Dédicataire | Joseph Franz von Lobkowitz |
Création | printemps 1804 (exécution privée) Vienne salle de musique du Palais Lobkowitz |
Interprètes | le compositeur au piano, Anton Wranitzky au violon et Antonín Kraft au violoncelle |
Représentations notables | |
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Composé entre 1803 et 1804[1], il est contemporain de la Symphonie « Héroïque » et il est dédié au prince Joseph Franz von Lobkowitz, mélomane et mécène, à qui Beethoven dédia également ses Troisième, Cinquième et Sixième symphonies. La première exécution eut lieu au printemps 1804 dans la salle de musique du Palais Lobkowitz à Vienne[2],[3], avec le compositeur au piano, Anton Wranitzky au violon et Antonín Kraft au violoncelle. La partition fut publiée en 1807 (Bureau des Arts et d’Industrie, Vienne)[2],[4]. La création eut lieu à Leipzig en février 1808, après quelques révisions, puis à Vienne en mai de la même année.
Sa forme est unique dans le domaine musical, même si on peut le rapprocher du Double concerto pour violon, violoncelle et orchestre de Johannes Brahms, très largement postérieur. Il s'agit peut-être d'une réminiscence du concerto grosso où un pupitre est particulièrement mis en avant, ou du concertino où l'orchestre dialogue avec différents solistes.
Structure
modifierL'œuvre comporte trois mouvements et son exécution dure un peu plus de trente minutes, dont plus de la moitié pour l'allegro (environ dix-sept minutes). Le largo dure environ cinq minutes et le rondo environ treize minutes, l'enchaînement entre les deux étant continu.
- Allegro, en do majeur, à
- Largo (attacca), en la bémol majeur, à
- Rondo alla polacca, en do majeur, à
Orchestration
modifierOrchestration du Triple Concerto pour piano, violon, violoncelle |
Solistes |
Piano, violon, violoncelle |
Cordes |
premiers violons, seconds violons, altos, |
Bois |
1 flûte (tacet dans le Largo), 2 hautbois, 2 clarinettes en do (en si bémol dans le Largo), 2 bassons |
Cuivres |
2 cors en do (en mi bémol dans le Largo), 2 trompettes en do (tacet dans le Largo) |
Percussions |
timbales en do et sol (tacet dans le Largo) |
Enregistrements marquants
modifier- John Corigliano, Leonard Rose, et Walter Hendl avec Bruno Walter et le New York Philharmonic Orchestra, 1949
- David Oistrakh, Sviatoslav Knushevitsky, et Lev Oborin, avec Sir Malcolm Sargent et le Philharmonia Orchestra, 1958
- Yehudi Menuhin, Maurice Gendron et Hephzibah Menuhin avec István Kertész et le London Symphony Orchestra, 1964
- Isaac Stern, Leonard Rose, et Eugene Istomin, avec Eugene Ormandy et le Philadelphia Orchestra, 1964
- Rudolf Serkin, Jaime Laredo, Leslie Parnas, Orchestre du Festival de Marlboro, dir. Alexander Schneider, 1964 (Sony)[5]
- David Oistrakh, Mstislav Rostropovich, et Sviatoslav Richter, avec Herbert von Karajan et l'Orchestre Philharmonique de Berlin, 1969 (Warner)[5]
- Claudio Arrau, Henryk Szeryng, János Starker, New Philharmonia Orchestra, dir. Eliahu Inbal, 1970 (Decca)
- Sviatoslav Richter, David Oistrakh, Mstislav Rostropovich, Kiril Kondrashin et l'Orchestre Philharmonique d'état de Moscou, 1970, (Melodyia)[6]
- Anne-Sophie Mutter, Yo-Yo Ma et Mark Zeltser, avec Herbert von Karajan et le Berliner Philharmoniker, 1979
- Itzhak Perlman, Yo-Yo Ma et Daniel Barenboim dirigeant de son piano le Berliner Philharmoniker, 1995
- Dong-Suk Kang, Maria Kliegel, et Jenő Jandó, avec Béla Drahos et la Nicolaus Esterházy Sinfonia, 1997
- Renaud Capucon, Mischa Maisky et Martha Argerich, avec Alexandre Rabinovitch et l'Orchestre de la Suisse italienne, 2003
- Pierre-Laurent Aimard, Thomas Zehetmair, Clemens Hagen, Orchestre de chambre d’Europe, dir. Nikolaus Harnoncourt, 2004 (Warner)[5]
- Yefim Bronfman, Gil Shaham, Truls Mørk, Orchestre de la Tonhalle de Zurich, dir. David Zinman, 2004 (Arte Nova)[5]
- Ilya Gringolts, Mario Brunello et Alexander Lonquich, avec Claudio Abbado et l'Orchestre symphonique Simón Bolívar, 2006
- Dejan Lazic, Giuliano Carmignola, Sol Gabetta, Orchestre de chambre de Bâle, dir. Giovanni Antonini, 2013 (Sony)[5]
Références
modifier- Cahier d'esquisses dit « Landsberg 6 » d'environ juin 1803 à avril 1804, vendu aux enchères lors de la dispersion du legs de Beethoven le 5 novembre 1827 (“Nachlaß)”, acquis d'abord par Artaria puis par Ludwig Landsberg, sans doute avant 1844 (d'après Douglas Porter, Johnson, Alan Tyson, Robert Winter, The Beethoven Sketchbooks: History, Reconstruction, Inventory, University of California Press, 1985, 611 pages, p. 137-145).
- https://www.breitkopf.com/assets/pdf/8198_PDF_PB_14540_Vw.pdf
- Elisabeth Brisson, Guide de la musique de Beethoven, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 878 p. (ISBN 9 782213 624341 et 2213624348), p. 331
- Barry Cooper, Dictionnaire Beetoven, J.C.Lattès, , 613 p. (ISBN 978-2-7096-1081-0), p. 349
- « Quelle est la meilleure version du Triple Concerto de Beethoven ? », sur www.francemusique.fr, (consulté le )
- « David Oistrakh, Mstislav Rostropovich & Sviatoslav Richter - Beethoven Triple Concerto (complete) » (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Édition originale sur le site Beethoven-haus-bonn