Traitement de choc (film, 1973)
Traitement de choc est un thriller franco-italien réalisé par Alain Jessua, sorti en 1973.
Réalisation | Alain Jessua |
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Scénario |
Alain Jessua Roger Curel |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
A. J. Films Lira Films Medusa Produzione |
Pays de production |
France Italie |
Genre | Thriller |
Durée | 91 minutes |
Sortie | 1973 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Synopsis
modifierHélène Masson (Annie Girardot), célibataire de trente-huit ans qui a fait fortune dans le prêt-à-porter, se trouve au bord de la dépression après que son amant a décidé de la quitter pour une femme plus jeune. Elle vient rejoindre son ami Jérôme, qui suit une cure de rajeunissement très coûteuse dans l'institut de thalassothérapie du docteur Devilers (Alain Delon), fréquenté par des magistrats, des politiciens et des gens du monde des affaires. La cure mêle régime alimentaire végétarien, balnéothérapie, naturisme, implants de cellules fraîches prélevées sur des embryons de brebis.
Elle ne tarde pas à s'apercevoir de choses étranges. Les curistes, dont la plupart sont des habitués qui reviennent depuis des années, affirment former une communauté qui suit un certain code. De plus, le personnel de service de l'institut, composé de jeunes Portugais, a un comportement pour le moins bizarre. Mais surtout, un soir, son ami Jérôme lui confie qu'il est ruiné, parce qu'il a tout sacrifié pour avoir les moyens de continuer à suivre le traitement. Il lui révèle que le traitement en question entraîne une véritable dépendance physique. Le lendemain matin, Jérôme est retrouvé noyé. Pour la police, il s'agit d'un suicide.
Hélène décide d'abord d'interrompre la cure et de s'en aller immédiatement, contre l'avis des médecins. Mais au moment du départ, certains détails l'incitent à rester, pour enquêter sur la mystérieuse communauté.
Fiche technique
modifier- Titre : Traitement de choc
- Réalisation : Alain Jessua, assisté de Jacques Santi
- Scénario et dialogues : Alain Jessua, Roger Curel
- Musique : Alain Jessua, René Koering
- Photographie : Jacques Robin
- Montage : Hélène Plemiannikov
- Décors : Geo Huby, Yannis Kokkos, Constantin Mejinsky
- Production : Raymond Danon, Jacques Dorfmann
- Société de distribution : New Line Cinema
- Format : couleur, 35 mm
- Pays d'origine : France, Italie
- Langue originale : français
- Genre : thriller
- Durée : 91 minutes
- Date de sortie : (France)
- Film interdit aux moins de 12 ans en France[1]
Distribution
modifier- Annie Girardot : Hélène Masson
- Alain Delon : docteur Devilers
- Michel Duchaussoy : docteur Bernard
- Robert Hirsch : Jérôme Savignat
- Jeanne Colletin : Camille Giovanelli
- Jean-François Calvé : Me René Gassin
- Gabriel Cattand : procureur De Boissière
- Robert Party : colonel de Riberolles
- Jean Roquel : Marcel Lussac
- Roger Muni : Paul Giovanelli
- Lucienne Legrand : Lise de Riberolle
- Anne-Marie Deschodt : Henriette Lussac
- Jean Leuvrais : le commissaire
- Nicole Gueden : la cafetière
- Guy Saint-Jean : le cafetier
- Anna Gaylor : Denise
- Jurandin Craveiro : Manoel
- João Pereira Lopez : João
- Salvino Di Pietra
- François Landolt
- Gabriella Cotta Ramusino
- Alvaro Luis Carrasquinha
- Mauricette Pierson
- Firmin/Jacques Pisias : l'infirmier
- Jacques Santi : Le Quérec (non crédité)
Production
modifierLieux de tournage
modifierLes scènes de l'hôtel ont été tournées au Castel Clara à Belle-île[2] (où aimait séjourner François Mitterrand).
La scène où Hélène (Annie Girardot) se balade le long de la côte avec Jérôme (Robert Hirsch) et où le docteur Devilers (Alain Delon) passe en rase-motte avec son avion se passe aux Aiguilles de Port-Coton, à Belle-Île-en-Mer[3].
La scène où les patients vont se baigner nus dans la mer avec le docteur Devilers se déroule sur la Côte Sauvage de la presqu'île de Quiberon[4].
Plusieurs scènes se déroulent sur le quai-embarcadère du Palais, à Belle-Île-en-Mer[3].
Autour du film
modifier- Alain Jessua a eu l'idée de ce film grâce à une expérience personnelle : « Je me suis trouvé dans la situation d'Annie Girardot. J'ai pris quelques vacances dans une maison de repos en Bretagne avec Jean Pierre Le Sourd. Au bout de quatre jours, j'en avais assez. J'ai laissé aller mon imagination et je me suis dit que ce serait marrant de tourner un film dans un institut de ce genre. »[réf. souhaitée]
- Le film est resté célèbre pour les scènes dans lesquelles les deux acteurs principaux apparaissent entièrement nus. Les extérieurs ont été tournés à Belle-Île-en-Mer.
- Une certaine critique a vu dans le film une forme moderne de film de vampire, où la science, représentée par la recherche médicale, croise le surnaturel, qui transparaît dans une gravure représentant un sacrifice humain, dans le long séjour que Devilers a effectué chez des tribus amazoniennes et dans la musique frénétique des tam-tam. Dans la dernière scène, l'inspecteur de police fait explicitement allusion aux vampires[5].
- Pendant le tournage du film, Annie Girardot fréquentait Bernard Fresson, bien qu'elle soit mariée à Renato Salvatori mais séparée de lui, un grand ami d'Alain Delon. Ce dernier profita d'une scène où Annie Girardot se fait violenter par lui pour venger son ami et lui lança des gifles d'une grande violence[6].
Notes et références
modifier- « Visas et Classification », sur cnc.fr (consulté le ).
- « Mitterrand. Belle-Île, son havre de paix », sur Le Telegramme (consulté le ).
- « Traitement de choc (1973) - Lieux de tournage », sur l2tc.com (consulté le ).
- Jean-Pierre Berthomé et Gaël Naizet, Bretagne et cinéma, Cinémathèque de Bretagne.
- (en) « Taliesin meets the vampires », sur taliesinttlg.blogspot.com (consulté le )
- Agnès Grosmann, Annie Girardot, le tourbillon de la vie. (ISBN 2266219022)
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- (en) Taliesin meets the vampires