Traité de Varsovie (1849)
Le traité de Varsovie fut signé le 21 mai 1849 à Varsovie (alors partie de l'Empire russe) par l'empereur de Russie Nicolas Ier et l'empereur d'Autriche François-Joseph Ier.
Signé |
21 mai 1849 Varsovie, Royaume du Congrès, Empire russe |
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Parties | Empire d'Autriche | Empire russe |
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Signataires | François-Joseph Ier | Nicolas Ier |
En vertu de ce traité, Nicolas Ier s'est engagé à envoyer des troupes russes (140 000 hommes) en Hongrie pour combattre la révolution, ce afin de préserver l'intégrité territoriale de l'empire d'Autriche. De plus, l'empereur russe a également affecté des troupes pour l'occupation, pendant les hostilités, de la Moldavie, de la Valachie (40 000 personnes), et de la Galicie (60 000 personnes). Ainsi, François-Joseph lui-même autorisa l'intervention russe dans son empire.
Nicolas Ier croyait que les principes de la Sainte-Alliance et du légitimisme exigeaient, comme le formulait le chancelier et ministre des Affaires étrangères de l'Empire russe Charles Robert de Nesselrode, « de soutenir le pouvoir partout où il existe, de le renforcer là où il s'affaiblit, et de le défendre là où il est attaqué »[1]. De plus, l'empereur russe considérait la guerre contre la révolution hongroise comme une continuation de son combat contre le soulèvement polonais de 1830-1831 : deux légions polonaises combattirent aux côtés des Hongrois, et parmi les généraux de l'armée hongroise se trouvaient des Polonais : Józef Bem, Jozef Wysocki et Henryk Dembiński.
L'intervention de l'Empire russe a en effet conduit à la défaite du soulèvement hongrois. Mais l'intervention russe a fait une impression négative sur le public européen. Le pacte de Varsovie lui-même ne contribue pas au rapprochement des deux empires : lors de la guerre de Crimée, l'Autriche, qui reste formellement neutre, adopte une position hostile envers la Russie.
Références
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Édouard Sourovtsev GUERRE D'INDÉPENDANCE DE HONGRIE 1848-49