Titulaire
Le mot titulaire est employé à propos d'une personne (physique ou morale) qui détient un titre ou une fonction.
C'est en particulier la désignation en France des personnes employées par l'État avec le statut de fonctionnaire.
Il est aussi employé par les historiens pour désigner une personne qui ne peut exercer effectivement une fonction, mais en conserve le titre : par exemple, à partir du XIIIe siècle, le titre de « roi de Jérusalem » est porté par de nombreux personnages successifs, alors que le territoire du royaume de Jérusalem a été reconquis par les Musulmans.
En France
modifierEn général
modifierUn « agent titulaire » ou simplement « titulaire » est un employé de l'État faisant partie de la fonction publique, et qui est donc fonctionnaire. L'État emploie aussi des agents non fonctionnaires, ayant un statut d'auxiliaire ou de contractuel.
Au ministère de l'Éducation nationale
modifierUn titulaire remplaçant est un professeur fonctionnaire (agrégé, certifié ou professeur des écoles) qui n'a pas de poste fixe et est appelé à effectuer des remplacements ponctuels.
On parle notamment de « titulaire sur zone de remplacement » (TZR) : il s'agit d'un professeur titulaire (à titre définitif) d'un poste dans une « zone de remplacement », ensemble défini a priori d'établissements assez proches où il peut être appelé à effectuer des remplacements.
Éducation (hors de France)
modifierCanada
modifierLe titre de professeur titulaire est titre universitaire le plus élevé, attribué à un professeur agrégé ayant démontré son excellence en recherche et en enseignement[pas clair].
Belgique
modifierLe mot « titulaire » désigne le professeur principal d'une classe. Il fait le lien entre les élèves, les parents, la direction. Il distribue les bulletins, les divers papiers administratifs (horaire, horaire et règlement des examens, invitations aux réunions de parents). Il préside le conseil de classe.
Usages actuels divers
modifierMusique
modifierLe « titulaire » est un organiste nommé par le clergé affectataire à une tribune particulière à la suite d'un recrutement ou d'un concours, qui en assure le suivi technique et qui accompagne les différences services liturgiques (ex : Olivier Latry est l'un des co-titulaires du Grand Orgue de la Cathédrale Notre-Dame de Paris). Un ancien organiste titulaire peut être nommé "Titulaire émérite". Cette nomination est souvent perçue comme la reconnaissance du niveau musical de l'instrumentiste, et de sa capacité à entretenir la renommée, s'il y en a une, d'une tribune.
Sports
modifierUn titulaire est une position de joueur dans le football américain.[pas clair]
Santé
modifierUn titulaire d'officine est le pharmacien propriétaire ou responsable d'une pharmacie.
Économie
modifierUn titulaire de marché est l'entreprise qui, ayant répondu à l'appel d'offres d'un maître d'œuvre (MOE), a été choisie pour la réalisation du projet.
Usages historiques
modifierPrinces laïcs
modifierUn prince titulaire, qui peut être un roi, un duc, un comte ou tout autre fonction politique, est un prince qui prétend posséder des droits sur une entité politique, mais qui ne peut y exercer effectivement le pouvoir. On peut également employer les termes « roi en titre », « duc en titre », etc.
Exemples
- les rois titulaires de Jérusalem à partir de 1191 ;
- les rois titulaires de Chypre
- les ducs titulaires de Bourgogne à partir de 1482 : en 1482, le duché de Bourgogne, fief du royaume de France détenu depuis 1363 par la maison de Valois-Bourgogne, est confisqué par Louis XI, mais les descendants de Charles le Téméraire (notamment les Habsbourg Philippe le Beau, Charles Quint, Philippe II, etc.) continuent de se proclamer « ducs de Bourgogne ».
Religion catholique
modifierUn évêque titulaire était à l'origine un évêque détenant un titulus romain[pas clair].
Depuis le Moyen Âge, ce mot désigne un évêque portant le titre d'un diocèse disparu du fait de sa conquête par des non chrétiens (musulmans notamment). Cela permet au pape de nommer un évêque sans avoir à attendre qu'un diocèse effectif soit libre d'accès.
Jusqu'en 1882, ces évêques titulaires étaient appelés évêques in partibus, abréviation de in partibus infidelium, c'est-à-dire « évêques dans les territoires des infidèles ».