Thomas Matter
Thomas Matter, né le à Liestal (originaire de Muhen et de Sissach), est un banquier et une personnalité politique suisse, membre de l'Union démocratique du centre (UDC).
Thomas Matter | |
Portrait officiel, 2019. | |
Fonctions | |
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Conseiller national | |
En fonction depuis le | |
Législature | 49e à 52e |
Groupe politique | UDC (V) |
Commission | CER |
Prédécesseur | Christoph Blocher |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Liestal |
Nationalité | suisse |
Parti politique | UDC |
Profession | Banquier |
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Il est député du canton de Zurich au Conseil national depuis .
Biographie
modifierOriginaire de Muhen (AG) et de Sissach (BL), Thomas Matter naît le à Liestal (BL)[1]. Il grandit à Sissach[2], dans le canton de Bâle-Campagne. Son père est spécialiste des affaires financières chez Roche[3]. Il a un frère aîné, Frank, journaliste de formation et patron d'une entreprise de production cinématographique[4], et un frère cadet, Samuel, partenaire d'une société de gestion de fortune[5].
Après le gymnase, il suit une formation d'employé de banque et travaille dans ce secteur[6], notamment quatre ans au début des années 1990 en Angleterre et aux États-Unis[7], où il travaille pour Merrill Lynch sous les ordres de Sergio Ermotti[5].
À son retour en Suisse[6], il fonde en 1994, à l'âge de 28 ans, une société financière qui deviendra plus tard le groupe financier Swissfirst. Il en démissionne en 2006[8] après des soupçons de délits d'initiés, dont il sera blanchi[3]. Il crée en 2005 Matter Group[9], une société de conseil d'entreprises[10], puis en 2011 une nouvelle banque, la Neue Helvetische Bank[3]. Possédant une fortune estimée à 150 millions de francs en 2017, il est le deuxième parlementaire le plus riche de la 50e législature de l'Assemblée fédérale suisse[11].
Thomas Matter est marié depuis [7] à Marion Giger[12], dont il a une fille. Il est père de trois autres filles d'un premier mariage[5]. Il vit à Meilen[2].
Il a le grade de soldat à l'armée[1].
Parcours politique
modifierSon engagement politique débute lors de la campagne sur l'accord Schengen-Dublin en 2005, auquel il est opposé[6], et contre l'initiative populaire « Pour une caisse maladie unique et sociale » en 2007[10].
Il adhère à l'UDC en 2010[5], lorsqu'il déménage dans le canton de Zurich[7].
Il est à l'origine du lancement, en 2013, de l'initiative populaire fédérale « Oui à la protection de la sphère privée »[3], qui visait à protéger le secret bancaire pour les Suisses[13] (l'initiative est finalement retirée en faveur d'un contre-projet[10]). Il est aussi le fondateur d'une Communauté d’intérêt des entrepreneurs suisses contre des initiatives hostiles à l’économie[3].
Candidat au Conseil national aux élections de 2011, il arrive 14e sur la liste de l'UDC[3], qui décroche 11 mandats[14], et n'est donc pas élu. Il accède cependant à la Chambre basse du Parlement le , après le retrait de Christoph Blocher[15]. Il est élu en 2015 (4e meilleur score du canton)[16] et réélu en 2019 (5e meilleur score)[17], et 2023 (4e meilleur score)[18]. Il siège au sein de la Commission de l'économie et des redevances (CER)[1].
Il est membre de l'Action pour une Suisse indépendante et neutre[19] et, depuis , membre du comité de direction de l'UDC[2].
Il anime depuis [20] sur YouTube une chaîne intitulée « In den Sümpfen von Bern » (Dans le bourbier de Berne), dans laquelle il brocarde notamment la gauche[21].
Publication
modifier- (de) Thomas Matter, Swissfirst : Die verlorene Ehre einer Schweizer Bank, Orell Fuessli, , 288 p. (ISBN 978-3-28005-281-5)
Notes et références
modifier- « Biographie de Thomas Matter », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
- (de) « Kurzlebenslauf - Thomas Matter », sur www.thomasmatter.ch (consulté le )
- « Thomas Matter, le banquier qu’il fallait à l’UDC », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « SWISS FILMS: Frank Matter », sur www.swissfilms.ch (consulté le )
- (de) Corinne Amacher, « Machtnetz von Thomas Matter: Der vielfach Berufene | BILANZ », sur Handelszeitung, (consulté le )
- (de) « Ein politischer Banker | NZZ », sur Neue Zürcher Zeitung, (consulté le )
- (de) Stefan Regez, « Der sanfte Millionär », Schweizer Illustrierte, , p. 30-33 (lire en ligne)
- ATS, « Matter démissionne », Arcinfo, (lire en ligne)
- « Verwaltungsrat », sur www.helvetischebank.ch (consulté le )
- Arthur Grosjean, « Thomas Matter, le banquier multimillionnaire de l’UDC », 24 heures, (ISSN 1424-4039, lire en ligne , consulté le )
- (de) Florence Vuichard, « Das sind die reichsten Parlamentarier | BILANZ », sur Handelszeitung, (consulté le )
- (de-CH) Von Marc Walder und Roman Seiler, « Ex-Swissfirst-Chef Thomas Matter zieht Bilanz: «Die Fusion entsprach den alten wie den neuen Insiderregeln» », sur Blick, (consulté le )
- Mary Vakaridis, « La relève UDC, un profil 100% économique », sur Bilan, (consulté le )
- « Conseil national Canton de Zurich 2011 », sur www.politik-stat.ch (consulté le )
- (de) « Rücktritt: Blochers Nationalratsmandat fällt an Banker Thomas Matter », Blick, (lire en ligne, consulté le ).
- Office fédéral de la statistique, « Élections dans le canton de Zurich », sur www.bfs.admin.ch (consulté le )
- « Wahlen 2019 », sur www.wahlen.zh.ch (consulté le )
- (de) « Nationalrat Kanton Zürich - Grüne Parteien im Gegenwind », sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )
- « Élections fédérales 2015 : 43 membres de l'ASIN à Berne », ASIN Bulletin, no 178, , p. 3.
- « Thomas Matter - YouTube », sur www.youtube.com (consulté le )
- (de) Christina Neuhaus, « Thomas Matters Youtube-Kanal gesperrt », NZZ, (lire en ligne)
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Profil Smartvote 2019, 2023
- (de) Chaîne Youtube