Maison Thiriet (entreprise)
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Maison Thiriet est une entreprise familiale française agroalimentaire. Créée en 1902, elle est spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de produits alimentaires surgelés.
| Maison Thiriet | |
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| Création | |
|---|---|
| Forme juridique | SASU société par actions simplifiée à associé unique |
| Siège social | Éloyes (Vosges).svg){kind=small} France
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| Activité | Commerce de détail de produits surgelés (d)[1] |
| Produits | Produits alimentaires surgelés |
| SIREN | 421110198 |
| Site web | www.thiriet.com |
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Histoire
modifierEn 1902, une boulangerie-pâtisserie familiale est créée à Éloyes, dans les Vosges, en France[2],[3]. À la suite du décès de son père en 1966, Claude Thiriet reprend le commerce familial[4],[5]. À partir de 1973, l'entreprise Glaces Thiriet SA est lancée[6] ; elle développe une activité de livraison à domicile de produits alimentaires surgelés[7],[8]. La première boutique Thiriet est inaugurée en 1985[9]. D'abord expérimentée localement, cette activité est étendue à l'Est de la France dans les années 1980, puis à tout le pays au cours de la décennie suivante[3]. En 1997, l'entreprise réalise 137 millions d'euros de chiffre d'affaires[10]. Six ans plus tard, Thiriet détient 140 magasins ainsi que cinq cents camions qui livrent à domicile les produits surgelés commandés par téléphone (mille « télévendeurs ») ; le chiffre d'affaires est alors de trois cents millions d'euros pour environ six millions de bénéfices[5].
En 2011, alors qu'il se cantonnait à des villes moyennes de province, Thiriet ouvre des boutiques à Paris afin de répondre à la concurrence de la société Picard[11].
En 2012, sur le marché français du commerce de détail de produits alimentaires surgelés, la société Thiriet est deuxième derrière Picard Surgelés[3]. L'année suivante, elle détient 90 centres logistiques et son chiffre d'affaires se monte à 400 millions d'euros[8].
L'année 2015, un laboratoire de recherche et développement est créé dans l'usine Thiriet d'Éloyes. Il est destiné à la conception et aux tests de nouveaux produits[4].
En 2017, l'entreprise emploie 2 800 personnes, dont 212 sur son site vosgien[4]. Elle dispose d'un catalogue de 450 références de glaces, de pâtisseries et de viennoiseries[4] et produit chaque année quatre millions de brioches, vendues dans 180 enseignes[4]. La même année, Thiriet se lance dans la promotion immobilière en créant ses propres zones commerciales dénommées « Food Place »[12],[13]. Elles regroupent une dizaine d'artisans de métiers de bouche qui lui louent un emplacement à proximité d'un de ses magasins[12],[13].
En 2018, 85 % de ses 176 magasins sont détenus en propre et le reste en franchise ; et l'international, réalisé avec des distributeurs en partenariat, représente 8 % du chiffre d'affaires[14].
En 2020, le chiffre d'affaires de Thiriet atteint les huit cents millions d'euros, dont plus de 10 % proviennent du commerce en ligne. Environ un tiers des produits vendus sont fabriqués en interne (glaces et pâtisseries). Le reste est sous-traité (50 % pour les poissons, viandes et légumes ; et 20 % pour les plats cuisinés)[15]. L'entreprise poursuit sa stratégie de promotion de son catalogue auprès des consommateurs en recourant à la publicité, au click and collect, à l'ouverture de nouveaux points de vente et à la mise en avant de ses produits — 1 800 références en 2021, six cents de plus qu'en 2016 — dans des magasins appartenant à des sociétés de la grande distribution telles que Système U et Monoprix[16].
En 2024, la directrice générale revendique toujours un chiffre d'affaires de huit cents millions d'euros (dont une part de plus de 10 % « à partir du numérique ») et 3 000 collaborateurs[17]. Le succès de l'entreprise repose selon elle notamment sur son indépendance financière et une grande proximité au sein du comité exécutif qui favorisent des circuits de décision extrêmement courts[17]. Maison Thiriet dispose de quatre ateliers de fabrication et de quatre plateformes logistiques[17].
Direction et actionnariat
modifierChristiane Bertoncini est la directrice générale depuis 2017, après sept ans au poste de directrice commerciale[18]. Claude Thiriet préside l’entreprise et détient avec sa famille une fortune professionnelle estimée à 270 millions d'euros par le magazine Challenges en 2021[19].
Distinction
modifierEn 2013, sur sa liste des « enseignes préférées des Français », le cabinet de conseil OC&C classe la Maison Thiriet deuxième, parmi les enseignes alimentaires, derrière Picard et devant des marques de la grande distribution comme Leclerc, Auchan et Carrefour[20],[6],[8].
Identité visuelle
modifier Notes et références
modifier- Sirene (registre national des sociétés).
- Katrin Tluczykont, « Vosges. Boom des surgelés : 400 000 nouveaux clients pour le fabricant des Vosges Thiriet en 2020 », sur www.vosgesmatin.fr, (consulté le ).
- Marc Grandmontagne, « T'es de l'Est si... tu as connu les glaces en forme de bonhomme de chez Thiriet », France Bleu, (consulté le ).
- Anthony Rivat, « Eloyes Industrie. Dans le secret des cuisines de l’usine Thiriet », sur vosgesmatin.fr, Vosges Matin, (consulté le ).
- E. G., « Moins d'héritiers, de plus en plus de créateurs. En trente ans, cet ancien pâtissier est devenu un géant du surgelé », Capital (magazine), , p. 87.
- « Les 100 entrepreneurs qui feront la croissance », L'Opinion, (consulté le ).
- « Hautes-Vosges », Guide du Routard, Hachette Livre, , p. 33.
- Pascal Ambrosi, « Thiriet modernise son usine vosgienne et développe son réseau de distribution », sur Les Echos, (consulté le ).
- « La Surprise Thiriet de Thiriet », sur LSA, (consulté le ).
- « Lorraine - Pas de superriches mais des entrepreneurs en progrès », Capital, no 86, , p. 150.
- Keren Lentschner, « Surgelés : guerre frontale entre Picard et Thiriet », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Pascale Braun, « Thiriet invite les métiers de bouche à ses Food Place », sur Les Echos, (consulté le ).
- Pascale Braun, « Surgelés : Thiriet avale la Fabrique givrée », sur Les Echos Executives, (consulté le ).
- Camille Harel, « Thiriet redouble d'ambitions », sur lsa-conso.fr (consulté le ), p. 21
- Eric Wattez, « Coup de chaud sur les surgelés de Noël », Capital, , p. 72-79.
- Clothilde Briard, « Surgelés : Maison Thiriet déploie des corners en grande distribution », Les Échos, .
- Paul-Marie Pernet, « Christiane Bertoncini : "Thiriet est une marque libre" », Le Mag, , p. 3 (lire en ligne
)
- Philippe Bohlinger, « Le niveau de business généré lors de l'épidémie diminue très peu », sur lejournaldesentreprises.com, (consulté le ), p. 21.
- « Claude Thiriet et sa famille - Les 500 plus grandes fortunes de France », sur Challenges, (consulté le ).
- « La deuxième marque préférée des Français », Le Républicain lorrain, (consulté le ).
